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3,86

sur 221 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un très court texte, l'ultime de Jean d'Ormesson, qui me laisse un arrière coût un peu triste.
Sa fille et éditrice le présente comme le testament de son père. C'est bien le cas. Comme si l'auteur sentait qu'il n'y en aurait plus ensuite.

Ce qui s'était amorcé dans l'opus précédent, « Et moi je vis toujours », se poursuit : la langue toujours aussi belle et concise, perd de sa joie, de sa croustillance.
Les doutes l'envahissent : La vie, la mort nous sont données, nous sont imposées – la vie plus encore - pourquoi vivons-nous ? Où étions-nous avant notre naissance, où serons nous après notre mort ?
Il voudrait croire mais il n'est pas sûr d'y arriver. Et d'ailleurs qu'est-ce-que croire ?

L'homme est un animal comme les autres, mais un animal pensant et c'est là toute sa souffrance.
Son ego le pousse vers l'angoisse constante autour de laquelle tout tourne incessamment durant sa vie.
La science, si elle explique beaucoup, butte invariablement sur deux murs : le mur de Planck pour les origines, le mur du non retour pour la fin.

L'angoisse jamais ne s'éteint. L'homme peut s'assourdir de la superficialité des petits plaisirs, s'abrutir de remplissage stérile de cerveau, elle reste là qui le ronge.

Alors il reste la croyance en Dieu, la croyance plus forte que toute connaissance, la croyance à laquelle il faut s'abandonner pour ne plus souffrir.
Mais comme le rappelle l'auteur : croire n'est pas chose si simple….

« Je ne fus jamais touché par la foi, mais », nous dit-il, « Ce que j'aimerais par-dessus tout c'est que Dieu existât ».
Evoluant dans cette gamme de raffiné et de finesse où il excellait, cet ouvrage est bien le testament spirituel de Jean d'Ormesson.
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Dans un court avertissement introductif, Héloïse d'Ormesson prévient : le dernier texte de son père était achevé au moment de sa mort mais probablement pas corrigé pour être édité en l'état. le lecteur appréciera de retrouver, une dernière fois, les questionnements de Jean d'Ormesson, tour à tour espiègle, faussement benêt et candide (parfois vulgaire !), sur les raisons de l'existence humaine, mais il est difficile de considérer ce dernier ouvrage comme un testament métaphysique de premier ordre : beaucoup de répétitions, des chapitres simplistes ou bâclés ; et bien des pages ressemblent à "Comme un chant d'espérance" - plus réussi, dans le même registre.
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Aux lisières de la mort, Jean d'O s'interroge, nous interroge, sur les mystères irrésolus de la vie : D'où venons-nous ? Où allons-nous ?
D'où venons-nous : la science, qui mène le monde actuel, a levé le voile sur une myriade de mystères : le Big-bang et l'existence du Mur de Planck, l'apparition de la Vie, celle de l'Homme, mais bute, et butera toujours, sur la question primordiale : Qu'y avait-il avant le Mur de Planck ?
La religion, qui menait le monde avant la science, est aussi impuissante à répondre à cette question.

Où allons-nous, i.e. qu'y a-t 'il après la mort ? Là encore science et religion sont incapables de répondre !
Ce petit livre souffre un peu, ainsi que l'explique en préambule l'éditrice Héloïse d'Ormesson, du fait que de Jean d'Ormesson n'ait pu corriger le tapuscrit, comme il le faisait toujours très méticuleusement, de son ultime oeuvre terminée la veille de sa disparition.
Sa capacité d'émerveillement, sa finesse d'esprit, son immense culture nous manqueront longtemps !
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C'est au soir de sa vie que Jean d'Ormesson nous livre ses pensées sur la philosophie, la religion, les origines du monde, la vie, la mort, l'évolution... Il couche sur le papier une sorte de testament qui aide à mieux connaître sa pensée profonde face aux questionnements que notre vie sur Terre peut engendrer.
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Eternelle optimiste Jean d'Ormesson sympathise avec la mort pour nous démontrer que grâce à elle, nous apprecions encore plus la saveur de la vie.

Un hossana sans fin nous offre le message que la mort n'est pas une fin en soi et nous invite à penser à l'après de notre vie.
Ce roman est profondement en accord avec la locution latine "Carpe Diem", ce livre est profond et philosophique.

Jean d'Ormesson n'avait pas la prétetion de nous dire ce qui est bien ou ce qui est mal, ni de savoir ce qui se trouve derrière le rideau de la vie. Il tente de nous rassurer sur un sujet qui en refroidit plus d'un: LA MORT.

Aussi fort qu'est ce sentiment d'impuissance face au déçès, l'auteur nous confie que l'amour surpasse la tristesse,les sanglots,bref tout pour nous rendre meilleur.
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Un hosanna sans fin est un texte très court et le premier livre que je lis de l'auteur et autant dire que j'ai adoré. Son style poétique nous propose une réflexion, assez courte, sur la vue, Dieu, la mort, la technique et les sciences.
Toutefois, j'ai trouvé que le texte était un peu trop bref, dans le sens où j'avais l'impression qu'il manquait quelque chose, que l'auteur n'allait pas au bout des choses, une impression d'inachevé
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Il faut savoir avant tout que ce livre est le dernier de l'auteur. Il n'a même pas eu l'occasion de faire une dernière vérification après impression. Sa fille à pris la décision de l'éditer "en l'état".
Mais soyons honnête, pour ceux qui connaissent Jean d'Ormesson et ses écrits, il n'y a pas de grandes corrections nécessaires… 😉
Ce livre est la dernière pièce de la trilogie par laquelle Jean d'Ormesson tente de trouver une réponse a la question "Que fais je donc là?" Question philosophique qui résonne encore différemment quand on connait le contexte ☺️
C'est un questionnement sur la vie et par conséquent la mort. La science, la religion, l'histoire et les grands philosophes,.... tout est bon pour tenter de répondre a la question.
C'est un plaisir d'avoir pu découvrir ce livre de Jean d'Ormesson qui comme a son habitude est juste. Ni trop, ni trop peu. Une écriture fluide et accessible, bref un très bon moment lecture.
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Voilà un livre de Jean d'Ormesson qui lui ressemble bien que celui-ci soit très court! Comme c'est parfois arrivé dans ses livres, il nous écrit ses pensées, ses questionnements sur la vie en général et essaie à sa manière d'y répondre. Il s'interroge sur tous les thèmes, tout l'intéresse ! Un dernier livre à son image.
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Un peu déçu, désolé, car j'y trouve redite des deux précédents Opus. La question sans réponse est toujours irrésolue, certes pour nous, mais pour Jean, malheureusement pour nous, oui.
Autrement cela reste pétri de bon sens, d'érudition, d'humour et d'amour. Très agréable à lire et chaque court texte invite à un temps de méditation.
Adieu, Monsieur.
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Jean d'Ormesson était en pleine écriture d'"Un hosanna sans fin" lorsqu'il s'est éteint voilà quatre ans. C'est donc un texte posthume, inachevé et en pleine construction qui nous est livré. L'on y retrouve les thèmes favoris de Jean d'O : la mort, Dieu, la science, l'amour, la vie.

Alors bien sûr, certains passages sont un tantinet redondants, en raison de la forme de l'ouvrage. de plus, le propos n'est pas complètement novateur et se centre sur une question existentielle mais pourtant si fondamentale : pourquoi existons-nous ? Tant de philosophes, scientifiques, écrivains, artistes, physiciens, médecins, se sont frottés à cette grande question sans pouvoir livrer de réponse. Et c'est justement tout le propos de ce texte. Nous trouvons refuge dans la science, la religion ou l'amour mais la vie est pleine de mystères irrésolus et probablement insolvables, à commencer par le phénomène de l'existence même.

J'ai apprécié retrouver la pensée de Nietzsche que j'avais lue dans "Vérité et mensonge au sens extramoral" sur le rapport entre le langage et la vérité. Jean d'Ormesson rejoint par ce texte l'idée que l'homme est le seul être humain doté de la parole et cherche à définir par ce biais ce qui est "vrai".

C'est donc une véritable quête de sens que rédigeait Jean d'Ormesson à travers des questions tellement vastes qu'ils s'agit ici d'une brève introduction. Ce court texte est une invitation à se questionner, à chercher dans l'art, la science ou la religion des débuts de réponses et entretenir cette curiosité.
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