Un roman qui traite d'un fait réel, présenté par l'éditeur comme: “romance la tragique disparition des enfants Beaumont”. Nous sommes donc dans un récit qui qui mêle fait divers et fiction.
Ce livre est découpée en deux parties: l'avant et l'après disparition. Les deux parties sont racontée par Henry, un garçonnet de neuf ans, que le handicap l'isole, mais qui se lie d'amitié avec ses voisins, qu'il connait depuis toujours et surtout de Janice, l'ainée de la famille Riley.
Dans la première partie, nous suivons l'avant, quelques jours avant la disparition des enfants, durant leurs vacances d'été. Henry nous peint sa vie, son quartier, ses voisins et pas seulement les Riley. Les descriptions dans ce livre sont à la fois visuelles et olfactives. On a l'impression de ressentir exactement ce que ressent, Henry, d'être vraiment à sa place.
Henry est un enfant vraiment extraordinaire, c'est un petit garçon vraiment très mûr pour son âge, qui comprend facilement le monde dans lequel il vit. On s'attache très vite à lui, tout comme l'ensemble des habitants de son quartier, de son monde à lui dans l'Australie des années 60. On découvre les liens qu'il entretient avec tous les habitants de son quartier. Les liens qu'il possède avec la famille Riley, une seconde famille pour lui, de vrais amis que se soit Janice ou Anna et Gavin. On découvre leurs jeux, leurs questions… bref leur quotidien d'enfants durant les grandes vacances. Mais aussi bien avant, car Henry nous raconte également des petits souvenirs. J'ai beaucoup aimé la relation qu'il entretien avec son père, qu'il considère comme son héros : son papa policier qui résout tous les problèmes. Ainsi qu'avec sa mère, qu'il a du mal à comprendre, malgré qu'elle soit comme lui et qu'il observe petit à petit son changement, sa défaillance.
Durant cette partie, Henry nous raconte également la vie des Riley et on ne peut que s'attacher à ces trois enfants pleins de vie. Notamment Janice, qui est une petite fille très intelligente, qui adore lire et souhaite devenir écrivaine, une petite pleine de de jugeote qui n'a pas froid aux yeux.
Dans la seconde partie, l'après, on suit toujours les habitants du quartier, les parents de Henry et les Riley. On observe le déroulement de l'enquête à travers les yeux de Henry, mais aussi ce qu'il s'imagine être lorsqu'il n'est pas là : les scènes que son père lui racontera pas la suite. On essaye de comprendre qui a pu enlever les enfants et pourquoi. On ressent les émotions de chacun, comme si c'était nous qui étions à leur place. On observe comment les habitants du quartiers réagissent : ceux qui veulent aider mais qui ne savent pas comment faire, et ceux qui continue leur petite vie comme si de rien n'était. On se met à la place des parents, on vit avec eux les reproches que chacun se fait mutuellement et leur douleur. Et surtout, on voit Henry qui essaye de s'en sortir.
C'est vraiment un roman plein d'émotions, qui évite le cliché du pathos. Un roman qui traite d'un sujet très difficile, avec subtilité, un très bon choix de narration. le plus dur dans ce genre de faits, c'est de ne pas savoir et ne jamais savoir. Car inspiré de faits réels, on n'a jamais su ce qui était arrivé à ces enfants disparus dans les années 60.
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