Erik Orsenna, essayiste et écrivain "de l'Académie française", grâce auquel j'ai découvert une Afrique haute en couleurs à travers le portrait non moins pittoresque de
Madame Ba, m'a permis sinon de découvrir les Indes, mais les tenants et aboutissants de la découverte de l'Amérique par
Christophe Colomb "l'ainé qui rêvait" contés par son cadet Bartolomé Colomb, cartographe de profession.
Une approche donc originale, car le rêve du navigateur "à la flamboyante tignasse" s'est élaboré sur un papier.
"Qu'est-ce qu'une carte? Un morceau résumé et paficié de la Terre".
Paix? Sur carte, oui!
Ce pan d'histoire romancé débute en 1511 sur l'île d'Hispanolia (actuelle Haïti).
Christophe Colomb est mort depuis déjà cinq ans. Bartolomé Colomb (un temps gouverneur de l'île)assis entre le Vice-roi Diégo, son neveu et sa femme Marie de Tolède, le prêtre fait un sermon pour dénoncer le cruel génocide des Indiens.
"Les bâteaux s'en vont poussés par un rêve".
Bartolomé revient en arrière pour raconter ce jour de 1473 où à Lisbonne,
Christophe Colomb a poussé la porte de l'atelier de Maître Andréa (dans lequel Bartolomé calligraphiait) et celle par la même occasion d'un continent jusqu'alors inconnu, dont les Indiens n'étaient pas des Indiens sur une terre plus ronde que plate.
Des portraits forts, des anecdotes,une relation fraternelle entre tendresse,admiration et ressentiments évoquée par celui qui s'est fait "dévorer" par la fièvre d'un marin obstiné, les trois caravelles et leurs traversées et l'évocation de la fin du XV° siècle entre Gênes ville de naissance, Séville, Lisbonne et Valladolid où Christophe est mort.