1984 m'a frappée de par son univers anxiogène, d'une simplicité effrayante. L'histoire se passe en Eurasia, gouvernée par le Parti, où Winston Smith, Londonien de 39 ans, travaille comme fonctionnaire. le Parti contraint la population à mener une vie sans éclat, routinière et sordide, par le biais d'une constante observation via des caméras. Chaque parole, chaque pensée, chaque expression faciale peut être susceptible d'envoyer une personne en prison. Winston, que cette vie tue à petit feu, se détache du reste de la population, de par ses idées révolutionnaires qu'il expose dans son journal, soigneusement caché chez lui. Un jour, abandonnant sa méfiance, il rencontre une femme, Julia, dont il tombe amoureux. Les deux amants se voient en secret, traqués par l'oeil de Big Brother, dirigeant du Parti. L'histoire est alors celle de deux esprits rebelles, seuls contre tous, seuls contre Big Brother.
Ce livre a été à la fois une déception et une découverte pour moi. En effet, je ne m'attendais pas du tout à la fin, et je suis tombée des nues à l'approche des dernières phrases.
le fait que Winston abandonne ses idées et, de ce fait, son sens moral, au profit d'une adoration aveugle de Big Brother, m'a laissée sans voix. J'étais déçue de cette fin sans espoir, de cette chute inévitable, de ce mal qui vainc le bien. Mais de ce fait, Orwell montre les dangers du totalitarisme, et je ne connais personne pour dénoncer cela mieux que lui, à travers ses récits intemporels mêlant réalisme et utopie... ou devrais-je dire dystopie ?