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4,28

sur 28864 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Copieusement inspiré du régime totalitaire stalinien à la fin des années quarante, 1984 n'est pas un roman noir, c'est un roman gris. Anthracite. Paysage, personnages, passé, présent, avenir... tout est gris, glauque et misérable.

C'est un livre fascinant à bien des égards mais j'avoue en avoir terminé la lecture avec un vrai soulagement, comme on se réveille d'un cauchemar obsédant, espérant que jamais il ne (re)devienne réalité.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Pour comprendre l'exercice du pouvoir de François Hollande, il suffisait donc de lire la page 287 de 1984 : " ce n'est en effet qu'en conciliant des contraires que le pouvoir peut être indéfiniment retenu" !
1984 grand mythe de la littérature... et forcement par définition un mythe à vocation à décevoir. Certes le monde dépeint par Orwell est terrifiant, glaçant, on a le souffle coupé mais il n'empêche je me suis aussi régulièrement ennuyé pendant cette lecture.
La principale raison est mon non attachement aux personnages, alors que l'auteur décrit avec force un monde totalitaire, les personnages l'illustrant son eux paradoxalement assez faible, sans envergure, naïf. Peut être est ce volontaire pour affirmer pleinement l'écrasement de l'identité humaine sous un régime totalitaire.
La partie qui m'a le plus intéressé est lorsque Winston Smith, résistant de Big Brother, a lu l'ouvrage du leader de cette résistance Emmanuel Goldstein où on retrouve une attaque juste et tristement d'actualité du capitalisme. La guerre est ainsi entretenue pour permettre l'épuisement des stocks fabriqués par l'homme pour sauvegarder le modèle productiviste dominant, il décrit justement l'absence de conscience de classe des prolétaires frein à toute révolte victorieuse, " du point de vue de la classe inférieure, aucun changement historique n'a jamais signifié beaucoup plus qu'un changement du nom des maîtres". Brillant.

J'ai trouvé le face à face Smith, O Brien (son bourreau) limité, chacun dans son rôle sans surprise. Un livre difficile en raison de la noirceur de son propos, finalement l'humour, le second degré, la farce, l'ironie, l'absurde sont plus efficaces pour combattre les dictatures. Là on ressort de ce bouquin complétement déprimé et anéanti !
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Parfois, la volonté ne suffit pas...
Je voulais lire "1984". Je voulais moi aussi accéder à l'impressionnant succès d'une oeuvre unanimement vénérée et ça y est, c'est fait.

Ce fut douloureux mais, je le crains, pas pour les bonnes raisons. Je ne souffris pas de découvrir ce monde noir et sans espoir dominé par le Parti, je souffris en tant que lectrice.

Je vais me faire lyncher, je le sens mais je vais quand même oser le dire : je n'ai pas aimé.
J'en suis la première désolée mais c'est la stricte vérité. Je me suis ennuyée, j'ai lutté dans ma lecture ; j'ai cherché la beauté d'un style tant applaudi, j'ai essayé de m'attacher à Winston et à Julia, j'ai tenté de me mettre à leur place... tout cela en vain.

Evidemment, je comprends parfaitement pourquoi "1984" a été un succès. Je comprends qu'un tel roman écrit en 1948, dans le contexte politique de la Guerre Froide, au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, ait paru et ait été révolutionnaire dans son genre, provocateur dans son style, précurseur dans son thème MAIS aujourd'hui, pour moi lectrice du XXIème siècle, le constant effort épuisant de me remettre dans ce contexte d'après-guerre en faisant abstraction des avancées technologiques qui font mon quotidien m'a demandé tellement de concentration qu'il en a gâché ma simple appréciation du récit.

C'est dommage ; il ne me reste que la très faible satisfaction de pouvoir dire "je l'ai lu donc je peux en discuter", c'est peu.

Pour modérer mon propos, je vais préciser que certains passages, malgré la terrible lenteur de la narration et le nombre infiniment petit de rebondissements au fil du récit, m'ont intéressée et que j'ai notamment pris du plaisir à découvrir l'organisation administrative du fonctionnariat du parti, l'invention du novlangue ou encore la description de la surveillance des actes et des pensées mais à aucun moment je n'ai ressenti le "froid dans le dos" qu'on m'avait promis ; je n'ai pas vibré, même dans les scènes de torture. Suis-je inhumaine pour autant ? S'il-vous-plaît, ne me lynchez pas et ne me livrez pas à Big Brother pour insoumission à la pensée unique...


Challenge ABC 2012 - 2013
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Ce roman emblématique décrit un système totalitaire bien rôdé. La population est sous surveillance, manipulée et conditionnée. Une vision glaçante de l'avenir, qui semble parfois si proche.
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Ce livre est un classique pourtant mais je ne le découvre que maintenant, ainsi que son auteur que je n'avais jamais lu. Réservé et emprunté à la médiathèque, je ne le regrette absolument pas. Ce livre est une jolie surprise.

Pas déçue du tout, bien au contraire. On est mis à l'aise dès le départ et vite imprégné dans l'histoire. L'écriture est agréable et fluide. Les pages défilent les unes après les autres sans que l'on s'en rende vraiment compte.

J'ai passé un très très bon moment de lecture.

Ici nous sommes confrontés à la dictature, au totalitarisme, à la manipulation mentale, où personne n'est libre et n'a le droit de penser autre que dans le sens du Gouvernement. Il y a certes un coté fiction et science-fiction, mais on ne doit pas être loin de la réalité quant à la façon dont procède une dictature pour avoir le pouvoir et le garder...

[Lu en février 2020]
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Quand on entend parler d'un monde dystopique dans une fiction, ou d'une restriction d'une de nos libertés, on ne peut s'empêcher de penser ou d'ouïr les connaisseurs de l'oeuvre d'Orwell, 1984, une des oeuvres d'anticipation dystopique les plus connues. En conséquence de sa popularité, il n'est pas étonnant d'en venir un jour à le lire, et parfois même remettre en question notre propre vision de la liberté.

Cependant, au délà des éloges que j'ai pu entendre de ce livre, avec son atmosphère unique, mélange entre une dystopie d'un monde totalitaire, où la population est épiée et contrôlée en tout temps par le Parti, et une romance interdite entre Winston et Julia, deux membres du Parti extérieur, je n'arrive pas à l'apprécier d'avantage. En effet, certains passages restent difficiles à lire dus à l'absence d'action ou encore la longueur insupportable, notamment l'extrait du livre de Goldstein, qui hélas inhibent un quelconque plaisir que j'aurais pu ressentir durant la lecture.

De plus, même si cette anticipation pourrait potentiellement faire penser à notre société actuelle, notamment la collecte de nos données personnelles via l'usage d'internet et des réseaux sociaux, il ne faudrait pas pour autant associer notre société à celle de « l'Océanie ». Notre société actuelle demeure démocratique, où les denrées sont importantes, où l'amour est proclamé, où la guerre n'est pas la paix et où l'Homme a le droit de réfléchir et de dire ce qu'il pense tout bas. Néanmoins, il n'est pas nécessaire d'être un complotiste pour pouvoir apprécier ce livre, et il reste facile de s'attacher à son personnage principal, en particulier la fascination qu'il porte sur la Résistance et le passé, qui nous procure à la fois un sentiment de compassion mais aussi de crainte.

1984 est alors un très bon roman d'anticipation, mais qui ne m'a hélas pas assez transcendé.
Lien : https://lethesaurex.wordpres..
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L'impression de profonde tristesse, de profonde misère, qui se dégage de l'univers d'Orwell, est très prenante. Il a inventé, à partir de la réalité soviétique des années 40 et 50, un univers qui en découle et qui en hérite. Tout ce qui existe réellement en URSS à l'époque de l'auteur, la pauvreté matérielle et spirituelle, le mensonge organisé, la falsification de tout, l'invention d'une novlangue rendant impossible de penser, enfin la terreur policière, sont simplement transposés et à peine exagérés dans la dystopie cruelle qu'il invente. Inutile de dire que le roman manque de charme, qu'il est un peu trop démonstratif, un peu trop ouvertement engagé, mais peut-être sa lecture devrait-elle s'accompagner de celle de l'essai "Orwell, anarchiste tory", de Michéa, essai qui permettrait de bien connaître la pensée politique de l'auteur.
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Bon... Je n'irai pas par quatre chemins, cette lecture fut laborieuse pour moi. Peut-être n'était-ce pas le bon moment ou peut-être avais-je trop d'attente de cette lecture, je ne sais pas... Mais je suis déçue de ne pas avoir accroché avec ce livre.

Pourtant, je dois reconnaître que le contenu est très riche et que c'est un livre à lire, indéniablement.
L'auteur présente avec précisions une société gouvernée par une dictature et dont le chef, invisible, est le non moins célèbre Big Brother. On découvre à travers les yeux de Winston, un membre du parti, une vie où il est interdit de dire ce que l'on veut, de penser ce que l'on veut, ni même d'aimer qui l'on veut sous peine d'être arrêté, torturé et «vaporisé». Orwell met en avant les différents moyens utilisés pour garder le pouvoir tels que la surveillance permanente de la population, la manipulation des écrits pour réduire la littérature et modifier l'Histoire, ou encore l'établissement d'un nouveau langage, appauvri afin de réduire la capacité de penser...

C'est donc un roman très sombre où le salut et soi-disant bonheur de chacun se paie par sa privation totale de liberté. On est prévenu des dangers du totalitarisme. Enfin, c'est ce que j'ai compris... J'ai pour ma part penser aux coréens du nord en lisant ce livre.

Pourquoi n'ai-je pas accroché avec cette lecture ?
Je sais que les chapitres m'ont paru très longs et parfois ennuyeux. Je n'ai pas réussi à ressentir de réelles émotions pour le personnage de Winston. Je me suis sentie comme une observatrice extérieure, non immergée dans le roman.

J'ai donc trouvé ce livre intéressant et instructif par ce qu'il présente, mais il ne m'a pas du tout enthousiasmée au niveau de l'écriture, pas de plaisir à le lire malheureusement.
Ceci n'engage évidemment que moi, un point de vue parmi tant d'autres, et ne doit aucunement dissuader d'autres lecteurs de le découvrir. Cela ne l'a pas fait pour moi, dommage...
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Je ne sais que penser de ce livre, si ce n'est que c'est sans conteste une oeuvre magistrale.
J'en connaissais, bien sur, le fond et le célèbre big brother, mais je n'avais jamais eu envie de le lire, avant qu'il ne me tombe sous la main par hasard. Voilà, c'est avalé. Enfin, si on peut dire ...
C'est glauque, c'est glaçant, ai-je apprécié ou non , difficile à dire, en tout cas j'ai eu envie d'aller jusqu'au bout pour voir si quelqu'un se sortait de cet enfer... nul doute qu'il faut l'avoir lu et garder tout ça dans un petit coin de son cerveau pour maintenir sa conscience en éveil ...
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Je ne lis des classiques qu'au compte goutte, non pas que je déteste cela, mais j'ai eu quelques déconvenues et j'hésite toujours à me lancer. Celui-ci me faisait vraiment de l'oeil depuis longtemps et je suis contente d'avoir passé le pas, même si cela n'a pas été un coup de coeur. En fait, je pense qu'il devrait être lu par tous les fans des dystopies, juste pour rappeler à certains qu'il n'y a rien de neuf sous les étoiles ;)

Dans ce roman, nous suivons la vie et les pensées de Winston, habitant de l'Océania qui est gouverné par Big Brother. BB voit tout, entend tout, et élimine tout ce qui ne lui convient pas. La vie est donc régulée au millimètre sous la doctrine du Parti. Winston qui s'en accommodait plus ou moins, commence à se poser des questions et à entrevoir la vérité derrière le masque. du moins, le croit-il car cette « vérité » pourrait bien être différente de ce qu'il croit.

J'ai été très intriguée par ce récit. le monde que nous dépeint l'auteur n'est finalement pas complètement utopique bien au contraire, et c'est ce qui est très angoissant. Cela l'est d'autant plus quand on sait qu'il a été écrit dans les années 40… Dire que tant d'années auparavant l'auteur avait déjà « prédit » certaines dérivent de l'être humain, voilà qui est peu glorieux pour nous. du coup, on sent le côté indémodable du récit et l'importance de l'avoir lu au moins une fois dans sa vie.

Après malheureusement, la qualité du récit est très variable et c'est mon gros point noir. le livre est composé de 3 parties: alors que la première nous fait découvrir l'univers dans lequel évolue le héros et est super accrocheuse; la deuxième relate sa rencontre avec Julia et la montée de son insatisfaction et s'avère extrêmement longue et ennuyeuse… Heureusement la troisième partie reprend du poil de la bête puisqu'il va faire face au Parti et nous faire découvrir ses coulisses, toutefois elle possède quelques passages très longuets.

Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages non plus, comme s'ils n'étaient pas assez proches de nous pour qu'on ait envie de les connaître, de les rencontrer. Peut-être est-ce dû aux contraintes imposées par le Parti qui les rendent rigides et froids, ce qui les éloigne du lecteur. En tout les cas, sachez que cela n'est pas dérangeant pour apprécier le récit.

En bref, c'est un livre qui fait réfléchir, qui inquiète et qui fait philosopher aussi. Il ne laisse que difficilement indifférent puisqu'il nous montre l'humain dans toute sa splendeur (dans le mauvais sens du terme bien entendu). Un roman qui devrait être lu par tous les fans du genre, car c'est un incontournable qui n'a pas pris une ride malgré les années!
Lien : http://evasionslitteraires.w..
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