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EAN : 9782366350067
387 pages
Editions de l'Evolution (21/11/2013)
3.17/5   6 notes
Résumé :
" - Etant donné, Dr Buckland, qu'il s'agit là d'ossements tropicaux, et que nous habitons un pays du Nord, il semble évident que ces vestiges furent transportés vers nos latitudes par les flots du Déluge universel.
- Alors vous méritez d'amples félicitations, Dr Young.
- C'est très aimable à vous. J'en déduis que vous êtes pleinement d'accord avec mon interprétation des faits?
- Quelques détails m'amènent à douter de cette conclusion."
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
"Le livre qui ferait aime la géologie à une pierre". C'est écrit sur la 4ème de couverture. Un drôle de slogan publicitaire à mon avis. En ce qui me concerne, j'ai choisi ce livre pour ma première participation à Masse critique car il me semblait parfait: géologue de formation, je m'intéresse beaucoup à l'histoire des sciences et suis en plus un fan de la Blanche Albion. Et bien, c'est raté. Car ce livre plein de qualités indéniables regorge de nombreux défauts qui en gâche souvent la lecture. En naturaliste, je distinguerais les défauts de la version originale et ceux de la traduction. En incurable optimiste je garde les qualités pour la fin.
La version originale présente un phénomène rare. A savoir que près de la moitié du texte est "hors sujet". du moins de mon point de vue. Les aventures du capitaine Topham sont certainement extraordinaires, mais elles ont bien peu à voir avec la géologie. Et occupent les pages 88-100! de toute évidence l'auteur voit les choses autrement. Sinon, comment expliquer les nombreuses disgressions qui suivent et ont souvent en commun d'être profondément ennuyeuses (le chapitre 12 en est le plus sinistre exemple).
Ce problème de base aurait pu être considéré lors de la traduction. Mais l'auteur en personne nous "garantit notre enchantement à la lecture". Un géologue peut donc se tromper. Et au lieu de profiter de la traduction pour reléguer en annexe (ou ailleurs) les passages inutiles on a préféré opter pour une fidélité à toute épreuve au texte original allant jusqu'à intégrer des mots anglais dans le texte sans crier gard. Passons sur les fautes d'orthographe et de typographie et réjouissons nous de la présence d'illustrations fort utiles et distrayantes.
Le pire est à venir. Qui a eu l'idée saugrenue de traduire "The Floating Egg" (un oeuf qui joue un rôle essentiel dans le bouquin) par le titre extrêmement niais de "Des fantômes tapis dans la roche"??? (ce qui nous vaut une couverture en conséquence). Il n'est évidemment jamais question de fantômes dans le livre et on s'attache au contraire à décrire le long combat des premiers géologues contre les croyances religieuses ou populaires. le sous-titre "Episodes in the Making of Geology" est devenu quand à lui "L'irrésistible épopée de la géologie". Nous sommes à nouveau en pleine furie publicitaire pour lessives et autres produits de grande consommation. Dommage. D'autant que cet ouvrage original a vraiment de nombreux mérites. Il présente plusieurs aspects fondamentaux de l'histoire de la géologie qui nous concernent tous, la formation des paysages, l'influence sur l'agriculture, l'économie, la politique... de manière parfois cocasse. L'histoire du Dr Buckland est le meilleur exemple de ces "épisodes" réussis. le fait que des phénomènes aussi différents et de portée universelle aient été décrits, voire découverts dans un espace aussi limité que l'est le Yorkshire est tout simplement fascinant. C'est pourquoi je conseille à toute personne intéressée de lire ce livre qui aurait 5 étoiles une fois libéré de ses protubérances. Et je fais mes valises en partance pour Whitby! Si vous avez des questions, n'hésitez-pas à me contacter à l'auberge George and Dragon.
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Le titre est accrocheur et prometteur et la couverture interpelle .

Donc, pourquoi pas une petite exploration de la géologie avec sans doute un brin d'humour bien anglais.

Le livre suit une certaine logique en narrant de façon le plus souvent chronologique les balbutiements de ce qui va devenir La Géologie et La Paléontologie.

Tout tourne autour de la région de Whitby dans le Yorkshire , avec sa faille et ses mines d'alun, contrée vraisemblablement intéressante mais qui nous parait vite assez limitée tant géographiquement qu'en diversités minérales surtout pour une néophyte comme moi .

Certes on trouve dans les gisements d'alun beaucoup d'ossements fossilisés de reptiles et la succession des chapitres concernant la découverte de ces squelettes plus ou moins complets et imposants avec , ensuite, les problèmes de leur exposition en musée, leur entretien mais également les disputes autour de leur possession et vente finit par être assez drôle dans leur répétition et l'évolution des mentalités au fur et à mesure qu'on avance dans les siècles.

L'essentiel des descriptions se déroule entre la fin du XVIII ème et le XIX ème siècle, véritable âge d'or dans les avancées scientifiques et aussi dans l'évolution des mentalités en secouant le lourd carcan religieux et son cortège de croyances ; on ne peut pas parler d'obscurantisme avant cette époque car ce serait renier beaucoup de découvertes mais c'est véritablement à cette période que la révolution des idées s'est réalisée et surtout s'est diffusée .

Le chapitre sur les ammonites en est un bel exemple et m'a fait pensé au roman de Tracy Chevalier: Prodigieuses Créatures qui secouait également les conventions.

Notons aussi le chapitre sur la chute de la météorite dans la propriété de M Thopham qui a fait couler beaucoup d'encre, le mystère des ossements des hyènes du Docteur Muckland inventeur de la paléontologie et racontée par un personnage fictif et la découverte étonnante de la stratigraphie par William Smith .

Un petit passage sur les océans avec le Capitaine Cook, pas les sardines non, mais l'explorateur des Terres australes, un fils de Whitby car avant même la géologie, il faut bien connaitre les Terres .

Toutes ces histoires contribuent à continuer la lecture de ce livre mais il faut bien dire qu'entre ces faits intéressants, il y a beaucoup de chapitres barbants avec des échanges de courrier,des querelles d'un autre âge et des articles d'époque dont la lecture est pénible et j'ai tourné quelquefois les pages bien vite.

On y perd d'ailleurs souvent le fil conducteur .

Heureusement , l'intérêt renait lors du dernier chapitre intitulé : surgi des glaces où l'auteur retrace la quasi enquête policière de Percy F Kendall sur les lacs glaciaires de Cleveland et où est mis à l'honneur l'esprit scientifique basé sur l'observation ,montrant également que cette démarche n'empêche pas, loin s'en faut, la poésie et la curiosité des simples et belles choses de la nature.

La chronologie est rappelée en fin d'ouvrage ainsi qu'une abondante bibliographie ( ouvrages qui représentent une grande partie du livre ).

Ce livre a été différent, voire par moments décevant par rapport à ce que j'avais imaginé mais cela a été une incursion étonnante dans l'esprit de ces hommes à une époque riche en découvertes et en changements .

Je remercie Babelio et les Editions de l'Evolution pour cette aventure peu ordinaire .




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« Des fantômes tapis dans la roche » vend du rêve dès la première de couverture. « L'irrésistible épopée de la géologie », tout un programme ! Comment réunir l'histoire de la géologie en quelques 350 pages ? Puis on retourne le livre et là, un « le livre qui ferait aimer la géologie à une pierre » nous accueille. Les attentes sont donc très grandes, cela promet d'être captivant, riche et intéressant. Malheureusement, ce n'est que de la communication.

De une, ici pas d'histoire de la géologie, mais une suite d'essais ayant pour lieu commun la région de Whitby en Angleterre au tout début de la stratigraphie et de la paléontologie. Déjà là, on est vachement limité !

De deux, le livre traite ainsi de divers personnages marquants des débuts de la géologie. On a droit à des histoires très ennuyantes sur l'origine de l'exploitation de l'Alun dans cette région, des découvertes de fossiles, un looooooooong passage sur Topham qui ne traite presque pas de géologie… Et des essais très intéressant comme l'origine de la stratigraphie par William Smith, les interprétations à partir de la découverte d'un météore au 16e siècle, la découverte de l'Australie et l'évolution de la cartographie et le meilleur essai, pour moi, qui traite de l'histoire de Buckland.

Bref c'est soit très captivant ou soit très ennuyeux, il n'y a pas d'intermédiaire et on se retrouve à survoler certaines pages pour que ça passe plus vite… Et malheureusement, ces pages sont majoritaires. Non vraiment ce livre aurait gagné en qualité s'il avait traité de géologie en majorité et non de la vie de scientifiques illustres.

Sur la forme, on peut remarquer un véritable effort de mélange entre fiction et documents de sources primaires. Roger Osborne nous offre de bons moments de fiction inspirée du réel, c'est d'ailleurs les meilleurs moments du livre ! (Encore une fois, le passage sur Buckland m'a beaucoup plu)

Au final, un livre qui m'a beaucoup déçu, seconde grande déception suite à une édition de Masse Critique. Je remercie tout de même Babelio et les éditions Evolution pour cette découverte, et particulièrement pour ces quelques bons moments passé dans l'Histoire.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
N'écoutez pas ceux qui prétendent que le savoir tue la beauté, que plus on connait une chose moins elle a de charme, que la connaissance est comme un filtre à la sensibilité. C'est parfaitement faux .Grace à la connaissance , on considère le monde avec plus d'acuité. Grace à la connaissance on en finit pas de poser sur les choses qui nous entourent un regard toujours neuf dépourvu de lassitude. C'est un cercle vertueux.
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Smith ne passait pas du monde de l'observateur ordinaire à celui du savoir systématique, non, il était en train d'inventer cet autre monde - pendant que nous étions penchés à 60 mètres au-dessus du sol, il appréhendait un aspect de la nature qui était là de toute éternité mais n'était apparu à personne avant lui. Il était en train de bâtir une nouvelle science.
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Je suppose que je viens d'enfoncer une porte ouverte.
- Il n'y a pas de honte à cela. Il faut toujours commencer par l'évidence, ce qu'on sait, pour mieux s'aventurer ensuite à la découverte de l'inconnu.
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Nous sommes tous dotés d'une capacité d'émerveillement et d'un besoin d'analyser. Nous possédons tous une âme et un esprit.
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J'ai honte de mon contentement et je m'interroge sur les capacités infinies qui sommeillent en chacun de nous et les limites qu'on leur impose.
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