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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Effectivement, comme il était noté sur le bandeau-titre, ce polar n'est pas Suédois !

Des fois que le lecteur serait un peu crétinus sur les bords et n'aurait pas compris, en lisant le 4ème, que ce roman noir allait l'entraîner dans la moiteur de l'Amérique du Sud et non dans le froid des pays du Nord.

Violent, voilà le maître mot de ce roman noir percutant comme une balle dans le bide.

Déstructuré aussi parce que le récit n'est pas linéaire et on fait des bons dans le temps pour revenir sur des faits passés, ce qui déstabilise un peu si vous n'êtes pas attentifs, sans parler que ça fait parfois retomber le suspense car ces retours vers le passé ont parfois lieu juste après un final de chapitre sous haute tension.

Niveaux personnages, ne cherchez pas celui d'un flic, ils ne sont pas là, nous sommes dans un roman noir et dans cette littérature-là basta la flicaille et bienvenida les truands en tous genres.

Manuel "Perro" Ovejero est un truand, mais son compagnon Noé, pasteur auto-proclamé de son état est bien pire encore, c'est un fou diabolique, un assassin, un taré. Bref, évitez de croiser sa route.

Le code d'honneur des truands, on le respecte quand ça arrange, quant à la spiritualité du pasteur Noé, elle est à géométrie variable et la parole de Dieu vient des chansons entendues à la radio, quelles qu'elles soient, mais jamais du créateur céleste. Pas de soucis, Noé arrange sa propre réalité et ne le remettez pas trop en question ses paroles divines si vous tenez à la vie. Dites amen et fuyez, pauvres fous.

Véritable road-movie déjanté, sanglant, la vengeance étant un plat qui peut se savourer chaud, quand ça va clasher entre Perro et Noé, la route va être parsemée de cadavres, surtout si les Paraguayens veulent eux aussi se venger de nos deux affreux.

C'est cru, bourré de sexe en tout genre, de violences, de sang, de cadavres, de digressions de notre Perro national et de chansons rock en tout genre puisque tous les chapitres commencent par des extraits d'une chanson de Bon Jovi (Blaze of Glory).

Là où j'ai un peu décroché, c'est avec des extraits de chansons en anglais et en espagnol, utilisées par le pasteur pour dire ce qu'il avait à dire et le fait de devoir tout le temps aller en fin de roman pour lire la traduction a ralenti ma lecture et à la fin, ça devenait soulant.

Il y a aussi un manque d'épaisseur dans les personnages de Perro et de Noé, comme s'ils étaient survolés, en plus d'être survoltés et il est difficile de s'y attacher, même si, dans certaines chapitres, Perro a su montrer de l'humanité et de l'amour, contrairement à Noé qui, depuis qu'il a pété un jour les plombs, est devenu une bête, loin du message de Jésus !

Si ce roman noir avait eu un peu plus de cohérence et pas ces nombreux allers retours dans le passé au point que j'y perde pied et s'il n'avait pas eu ces gros placards d'extraits de chansons argentines, plus toutes ses références à une certaine culture pop, sans doute que j'aurais pris plus mon pied dans cette ambiance violente où rien de bon ne peut en sortir.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Manuel Ovejero, dit Perro, et le pasteur Noé écument les routes du Litoral, province argentine coincée entre Paraguay, Brésil et Uruguay. Pirates de la route ultraviolents, Perro et Noé sont liés par un code d'honneur des bandits dont ils attendent la première occasion pour le bafouer. C'est Noé, le pasteur illuminé, qui saisit le premier l'occasion en filant avec leur dernier butin. Dès lors, Perro, le pilote surdoué, le roi de la route, n'a qu'un objectif : le retrouver en suivant sa piste semée de cadavres et se venger.

On ne peut aborder qu'avec circonspection le roman d'un auteur qui place en exergue de son ouvrage une citation extraite de Young Guns II et en ouverture de chacun de ses chapitres un extrait de chanson de Bon Jovi, avant de parsemer le livre d'allusions à Guns N' Roses… Cela étant, ce mauvais goût (ne nous voilons pas la face) parfaitement assumé n'est pas qu'un simple accessoire. On aurait en effet pu craindre que, alors que depuis quelques années les romans « décalés », « tarantinesques », plus ou moins réussis (du Livre sans nom au plus récent et bien plus réjouissant Gokan, pour n'en citer que deux) fleurissent, Chamamé n'en soit qu'un de plus, dissimulant derrière quelques références rock et séries Z, un vide aussi abyssal que les paroles d'une chanson de Corona.
Bien sûr, une partie des références musicales, télévisuelles ou cinématographiques qui émaillent le récit de Leonardo Oyola sert au décorum de l'ensemble et à créer une connivence avec le lecteur. Toutefois, ce jeu de références sert aussi et surtout à caractériser des personnages qui ne vivent leur vie qu'à travers le prisme de cette sous-culture qui vient ici se mêler aux croyances et légendes guaranis et à un christianisme mâtiné de paganisme incarné par le très haut en couleur pasteur Noé qui entend la voix du Christ dans toutes les paroles – aussi hermétiques et mauvaises soient-elles – des chansons qui arrivent à ses oreilles.

Il en ressort une atmosphère électrique et débridée dont le caractère frénétique est accentué par les allers-retours, d'un chapitre à l'autre, entre les deux personnages principaux mais aussi entre le présent et différentes périodes de leur passé.
Sous un aspect à tout le moins éclaté Oyola sait garder une cohérence (faute d'une logique !) dans son récit et mener ce road-movie halluciné jusqu'à destination, parsemant son intrigue de scènes d'actions aussi épiques qu'extravagantes.

Sans doute peut-on regretter le manque d'épaisseur de ses personnages qui ne semblent exister qu'au travers de leurs références culturelles (dont on a dit ce que l'on en pensait un peu plus haut). Peut-être aussi cette sensation vient-elle du fait que si Oyola cherche à ancrer les personnages en question dans une certaine réalité (particulièrement appuyée par les notes et citations sur les chansons, séries télévisées, films ou dessins animés japonais, et même la playlist caractéristique des éditions Asphalte), on peine à savoir si l'on voyage à leurs côtés dans un Litoral réel, fantasmé ou purement imaginaire.
Reste qu'au final, Chamamé se révèle assez amusant, voire réjouissant parfois ; un roman outrancier que ses qualités, sans gommer totalement ses défauts, rendent plutôt attachant.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Chamamé, c'est comme essayer de prendre une grosse bastos dans la gueule sans arriver à l'éviter. Un road-movie halluciné qui démarre sans s'arrêter.

Chamamé, c'est voir un film de Tarantino en se disant : ok, une scène tranquille où ça discute de fric, de nanas et de pétards... mais elle arrive
quand la tuerie ?

La tuerie a commencé sans prévenir et le feu d'artifice explose. Et là je peux vous dire que le lecteur s'en prend plein la tête.

Chamamé, c'est une chanson et danse d'une région argentine. Un mot qui signifie "agir sans réféchir". Sans plan, sans méthode, de façon improvisée.

Pourtant, Perro et le Pasteur Noé, en avaient un ,de plan pour récupérer un max de fric. Sauf que malgré leur code d'honneur, l'un (Le Pasteur) a doublé l'autre. Et évidemment, après son séjour en prison, Perro est bien décidé à se venger de son compagnon de route.

Chamamé c'est aussi un retour dans le passé de ces deux allumés, dans leur enfance. En arrière plan, leur goûts musicaux (le rock et les Guns N'Roses) et les séries B, bien pourries. Leonardo Oyola nous offre une bande son tout au long du récit qui plante bien le décors.

Mais attention, il ne faut pas se méprendre sur nos deux pirates de la route. Montrer le moindre sentiment, c'est réservé aux pédales et aux fiottes. Ici, place aux vrais mecs, à la baston et aux scènes bien musclées. Léonardo joue sur les codes du cinéma de série B qu'il parodie avec jubilation. Cependant, j'avoue m'être perdue dans certaines scènes et délires. Un roman qui sent la testostérone à 150% et qui décoiffe.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
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Nous voilà partis en compagnie de Perro, trahi par son compagnon le pasteur Noé et qui a soif de vengeance. A cette chasse à l'homme se mêlent des souvenirs et qui nous renseignent davantage sur la personnalité des deux compères.

Ce que j'aime dans le roman noir, c'est cette capacité qu'il a à nous plonger dans des univers sombres que l'on ne côtoie que dans la rubrique des faits divers. Ici Leonardo Oyola nous livre un portrait sans concession et sans jugement d'hommes à la moralité douteuse mais dotés cependant d'un certain sens de l'honneur. On voit comment ces hommes ont plongés progressivement dans un monde violent dont ils sont à la fois les prisonniers et les geôliers. Perro a conscience de ses travers, mais il sent qu'il est à sa place parmi ces gens-là.

Les souvenirs nous offrent l'occasion de lire des scènes de bagarre d'anthologie à l'humour grinçant dans un style très descriptif et parfois même quelques moments de réflexion très intéressants.

J'ai cependant eu du mal avec le style de l'auteur. Tout d'abord, il mélange toutes les époques et j'ai parfois eu du mal à tout dêméler pour retrouver l'intrigue principale. Ensuite, il écrit dans un style argotique plutôt vulgaire auquel je ne suis absolument pas habitué et qui avait tendance à me faire décrocher de ma lecture. Enfin, n'étant pas une grande habituée de la littérature et de la culture argentine, il me manquait probablement un certain nombre de référence pour pouvoir apprécier pleinement ma lecture.
Lien : http://arieste.wordpress.com..
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Perro Lascano et son ami Noé, un fou de Dieu qui s'autoproclame pasteur, se connaissent depuis longtemps. Ils se sont rencontrés en prison et font depuis des affaires ensemble, pas très légales bien sûr les affaires : braquages, enlèvements... Dans le milieu de la pègre locale, ils sont respectés et tout va bien pour eux, merci. Enfin, ça, c'était avant que Frère Noé trahisse son compadre. Depuis, Lascano n'a plus qu'une idée en tête, retrouver son ex-complice, régler ses comptes, et pourquoi pas lui régler son compte.

Le moins qu'on puisse dire est que l'action ne manque pas dans Chamamé, titre pour lequel Leonardo Oyola a reçu en 2008 le prix Dashiell Hammett de la Semana Negra, récompensant le meilleur roman noir écrit en espagnol. L'auteur argentin nous offre deux cents pages de chasse à l'homme virile et furieuse, avec quelques scènes de castagne mémorables au passage – on imagine facilement une adaptation sur grand écran façon Robert Rodriguez. L'écriture, au service de l'action avant tout, ne s'embarrasse pas de fioritures : les phrases sont souvent courtes et vont à l'essentiel. le tout est entrecoupé de nombreux flashbacks concernant Perro et Noé et permettant de mieux cerner le comportement de ces deux delincuentes aux tempéraments finalement bien différents.
Un bon son poussé à fond dans la voiture, une pièce dans le juke-box du bar, une ritournelle dans le crâne : la musique est omniprésente, y compris dans les dialogues, et autant dire que c'est plutôt rock&roll. On retrouve en fin d'ouvrage les références de tous les morceaux évoqués et l'auteur propose également une playlist personnelle, pour qui souhaite lire en musique.

Si on l'avait déjà entrevu avec Golgotha (écrit après cet opus, bien que paru en France avant), Leonardo Oyola confirme avec Chamamé qu'il possède un réel talent de conteur. Il parvient à embarquer son lecteur en quelques phrases pour ne plus le lâcher en route jusqu'au terminus. On est bien loin ici des enquêtes de Miss Marple, et les bandidos tournent plutôt à la tequila qu'à la cup of tea, aussi ce type de roman ne plaira sans doute pas à tous les publics. Maintenant, si vous aimez les fictions où la castagne et la testostérone règnent en maître, y a pas de tromperie sur la marchandise, c'est de la bonne came.
Lien : http://hanniballelecteur.ove..
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J'étais entrain de parcourir la littérature d'Amérique latine lorsque j'ai été sélectionné à la Masse Critique de Babelio.
Cet auteur argentin nous présente un roman noir qui l'est véritablement. Les héros ou anti-héros sont mauvais jusqu'à la moelle. Ovejero et le Pasteur Noé tentent un cambriolage après leur sortie de prison. Naturellement, lorsque Noé entre en scène, tout se termine mal.

Pour revenir au contenu, j'ai trouvé le style de l'auteur assez déroutant sous des airs de rock.
De plus, j'ai apprécié la « playlist » qui accompagne ce roman. Une très belle idée de la part de l'éditeur Asphalte et de Leonardo Oyala. Néanmoins, j'ai repéré dans le texte le mot casse dalle au lieu de casse-croûte, je me demandais si c'était voulu ou non. Toutefois, cela passe avec deux malfrats. A part cela, les notes de bas de pages du traducteur ont été bien utiles car l'auteur fait référence à la culture de son pays par le biais des séries télévisées ou des actrices d'une certaine époque. Il se peut que ce titre pourrait faire un jour l'adaptation d'un film et pourrait entrer dans sa catégorie de film noir. En tout cas, c'est tout le bien qu'on lui souhaite.

En résumé, une bonne découverte dans l'ensemble pour un public averti ou amateurs de romans noirs ou encore des aventuriers.
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«La fille est montée dans l'Arche. Sans la regarder, elle lui a dit qu'elle ne s'appelait pas Eve.
- Jéhovah m'a enlevé une côte pour que tu existes. Alors, ferme-là, merdeuse : tu t'appelleras comme je l'aurai décidé !»

Leonardo Oyola, né en 1973 à Buenos Aires, écrivain et journaliste à Rolling Stone a reçu le Prix Dashiell Hammett du meilleur roman noir en espagnol pour ce «Chamamé».

Chamamé est une chanson et danse d'Argentine. Ce mot signifie «agir sans réfléchir» en guarani.

Perro et Noé sont deux ex-taulards.
Ils vont sévir sur l'asphalte : sans tabou, ni morale, tambours battants et pieds au plancher.
A fond dans le mur !
Noé va trahir Perro.
Perro va chasser Noé, autoradio plein tubes de Guns'N Roses, Smashing Pumkins, van Halen.
Chez Oyola, on ne fait pas dans la dentelle...
Flingues sur les tempes, putes en vitesse et voitures à tombeau ouvert.

L'écriture hallucinée, tranchante, aiguisée au couteau, roule à fond les manettes et embarque le lecteur attaché de force à sa ceinture d'insécurité.
Dialogues pas piqués des vers et scènes déjantées ponctuent (tuent) ce parcours sans foi ni loi.

Un roman parfois caricatural, voire grotesque, tombé dans le fossé du cliché...quand même...

Réservé aux amateurs de sensations fortes de séries B.
Et de Jessica Lange...

«This is the end» chantait Jim Morrison.
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«La fille est montée dans l'Arche. Sans la regarder, elle lui a dit qu'elle ne s'appelait pas Eve.
- Jéhovah m'a enlevé une côte pour que tu existes. Alors, ferme-là, merdeuse : tu t'appelleras comme je l'aurai décidé !»

Leonardo Oyola, né en 1973 à Buenos Aires, écrivain et journaliste à Rolling Stone a reçu le Prix Dashiell Hammett du meilleur roman noir en espagnol pour ce «Chamamé».

Chamamé est une chanson et danse d'Argentine. Ce mot signifie «agir sans réfléchir» en guarani.

Perro et Noé sont deux ex-taulards.
Ils vont sévir sur l'asphalte : sans tabou, ni morale, tambours battants et pieds au plancher.
A fond dans le mur !
Noé va trahir Perro.
Perro va chasser Noé, autoradio plein tubes de Guns'N Roses, Smashing Pumkins, van Halen.
Chez Oyola, on ne fait pas dans la dentelle...
Flingues sur les tempes, putes en vitesse et voitures à tombeau ouvert.

L'écriture hallucinée, tranchante, aiguisée au couteau, roule à fond les manettes et embarque le lecteur attaché de force à sa ceinture d'insécurité.
Dialogues pas piqués des vers et scènes déjantées ponctuent (tuent) ce parcours sans foi ni loi.

Un roman parfois caricatural, voire grotesque, tombé dans le fossé du cliché...quand même...

Réservé aux amateurs de sensations fortes de séries B.
Et de Jessica Lange...

«This is the end» chantait Jim Morrison.
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Un road movie sanglant qui retraçe l'amitié puis la rivalité de deux voyous du nord de l'Argentine,Perro et Noé. le premier est un fou du volant, quand l'autre se contente d'être fou et de justifier tous ses actes par une piété, qui le mettrait en relation directe avec Jéhovah, tout en lui permettant de se faire appeler le Pasteur.

Le livre est truffé de références à la culture populaire latine (et américaine des 80's) faisant référence aux séries télévisées, aux musiques (tout au long du roman on trouve des extraits de paroles) ou au cinéma.

"Chamamé" est un livre qui bouscule les habitudes de lecture.


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