La première de couverture de « Trois histoires de réfugiés » illustrée par
Joe Sacco a retenu mon attention, une barque surchargée de migrants, d'abord, que l'on voit ensuite, fatigués, sur une plage au milieu d'estivants dont certains leur apportent un peu d'aide en offrant de l'eau…
Quand on feuillète l'ouvrage, on repère les trois histoires différentes signées de trois artistes,
Melisa Ozkul,
Robin Phildius et Jonas de Clerck, aux style bien différents, mais utilisant tous le noir et blanc, couleurs symboliques opposant des origines, des situations sociales, des cultures.
Il est impossible, à cette lecture, de rester insensible aux histoires, aux situations de vie des trois personnes qui comptent simplement les épreuves par lesquelles elles passent, puisqu'il s'agit des histoires vraies d'une femme et de deux hommes, originaires de Géorgie, du Sri Lanka ou d'Afghanistan. Les dessins accompagnent leurs déclarations et rendent compte de la solitude, des difficultés rencontrées, de leurs souffrances et de celles de leurs familles restées au loin, avec des aplats de noir, des aquarelles très délavées, là encore des moyens techniques qui peuvent paraître simples, mais dont la sobriété renforce l'efficacité.
Une bande dessinée à mettre délicatement entre toutes les mains, sans commentaire car l'oeuvre se suffit grandement à elle-même pour conduire à une prise de conscience.