Il s'agit de sept nouvelles, de longueur très variable, qui ressemblent à des "exercices de style". On pourrait imaginer qu'il s'agit de la production d'un atelier d'écriture: des textes courts écrits selon des consignes précises, données initialement. le thème commun à ces textes est indiqué par le titre du recueil: ce sont des interrogations sur la personnalité des individus, mais avec un esprit loufoque et pince-sans-rire. L'auteur pousse jusqu'à l'extrême les idées qu'il avait définies au départ. C'est parfois réussi. A mon avis, la meilleure nouvelle est peut-être la première: un homme est confronté à un policier qui lui annonce qu'il vient d'être assassiné et que son meurtrier vient d'avouer: sur ce canevas, M. Page parvient à écrire une quarantaine de pages plutôt plaisantes.
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Humour noir quand tu nous tiens !
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J'ai adoré la lecture de ce recueil comprenant 7 nouvelles. L'écriture est simple légère et abordable mais n'est pas dépourvu de réflexion. On retrouve dans chacune des nouvelles un questionnement sur l'identité. J'ai véritablement apprécié l'humour, le cynisme, l'absurde et l'étrangeté de ce recueil. Néanmoins, je n'ai pas été sensible aux illustrations...
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- Je crois que je préfère n'être personne, dit Philippe. Est-il possible de n'être personne ?
- N'être personne offre la plus grande des libertés. Si vous voulez mon avis, c'est même un droit qui devrait être inscrit dans la Constitution.
Mais mener une vie saine, pour un chômeur, est un exercice de tous les instants, une vraie épreuve physique. Nul besoin de salle de sports, de cours de gym : vivre est en soi une discipline olympique.
Etre soi, c'est beaucoup trop de responsabilités, dit l'inconnu. Ce n'est à la portée de personne. Il faudrait de temps en temps, se permettre d'être quelqu'un d'autre.
La nuit a dévoré le monde - Bande annonce