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Marcel Pagnol clôt sa trilogie marseillaise avec ''César'', qui contrairement à ses deux prédécesseurs ''Marius'' et Fanny'', n'est pas une pièce de théâtre mais le scénario du film. Pour des raisons expliquées dans ma préface du livre, il valait mieux pour Pagnol et les parties prenantes passer directement à la réalisation filmée sans passer par la case théâtre. Je préfère le coté théâtre, mais le coté scénario n'est absolument pas gênant à lire et a pour avantage de pouvoir diversifier à loisir les lieux de l'action. Cette dernière pièce est bien plus tournée vers le drame que les deux pièces précédentes, mais Pagnol excellant autant dans un registre que dans l'autre réussit brillamment la transition de genre déjà amorcée dans ''Fanny'', et l'humour n'est pas non plus complètement absent de ce livre-ci. C'est souvent poignant, parfois drôle, la lecture est fluide et ce troisième volet de la trilogie marseillaise, dont l'action se déroule vingt après la fin de ''Fanny'' n'est pas de trop, bien au contraire. J'ai à nouveau entrecoupé ma lecture de visionnages de certaines scènes disponibles sur youtube, et je suis enchanté d'avoir enfin lu ce célèbre triptyque de Marcel Pagnol.
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César clôture à merveille la trilogie marseillaise. C'est avec une certaine émotion que l'on referme cet ouvrage, laissant derrière nous des personnages particulièrement attachants. Marcel Pagnol nous offre une leçon de vie sans se montrer moralisateur. On rit, on pleure, on se laisse bercer par les cigales. Je recommande chaudement les trois opus.
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Dans ce troisième et dernier volet de la trilogie marseillaise, vingt ans se sont écoulés. Alors que Césariot réussit haut la main ses études de Polytechnique, Fanny ne peut s'empêcher de s'inquiéter quant aux fréquentations amoureuses de celui-ci. de son côté, Marius s'est installé à Toulon et ne rend plus du tout visite à son père qui tient toujours le bar de la Marine.

D'abord écrit pour le cinéma (contrairement aux deux autres pièces), César vient mettre un point final à la destinée de nos personnages. Secrets et non-dits doivent être levés pour que chacun puisse retrouver un peu de sérénité. Les protagonistes vont donc solder des comptes vieux de vingt ans. Il y a de la tristesse, des regrets, de l'amertume. Mais c'est tellement bien écrit ! Comme à son habitude, Pagnol réussit à nous faire sourire alors même que nous assistons à des scènes tragiques. Et je trouve cela tellement beau et émouvant. Les vicissitudes de l'existence sont là, mais nos personnages conservent leur joie de vivre et leur franc-parler. Ils sont humains, terriblement attachants, et je serai sans doute un peu triste de tous les quitter (oui oui, même Escartefigue et monsieur Brun qui sont loin d'être irréprochables).

Si j'ai préféré les deux premiers opus (la faute peut-être ici à un happy end plutôt convenu), j'ai de nouveau passé un bon moment en compagnie des mots de Marcel Pagnol. Il fait désormais partie de mes auteurs favoris. Après avoir aimé L'eau des collines et adoré ses Souvenirs d'enfance, La trilogie marseillaise fut encore une fois une belle surprise. Je trouve qu'il se dégage des écrits de Pagnol de la simplicité, et à chaque fois beaucoup d'amour et de tendresse dans les liens (familiaux ou amicaux) qui unissent ses personnages. Et même si l'on sent que le tout se fait témoin d'une époque révolue, on ne peut qu'en ressortir ému(e). Alors après avoir couru pieds nus dans la garrigue avec Manon ; assisté à des repas avec l'oncle Jules et la tante Rose ; regardé le petit Paul jouer et s'inventer tout un monde propre à l'enfance ; ou encore après avoir ressenti tellement d'empathie pour Fanny, j'espère ne pas avoir fait le tour des oeuvres de Marcel Pagnol et découvrir encore quelques pépites. Sinon il me restera toujours le plaisir de la relecture.
Lien : https://labibliothequedebene..
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Fin de la trilogie de Marius, Fanny et César.

Panisse s'en est allé au royaume des cieux, laissant derrière lui son fils et sa femme Fanny. Son fils n'est pas vraiment son fils car il est le fils de Marius.
César, Fanny et Marius vont à nouveau se réunir pour clôturer un chapitre de leur vie qu'ils auraient du vivre autrement.

J'ai adoré, ca sentait le sud, les vieilles histoires de France, ces petites histoires provinciales, un joli moment de lecture.
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C'est avec émotion que je referme ce livre. La nostalgie de quitter ces emblématiques personnages et leurs aventures. le port de Marseille et le bar de CésarFanny et Marius, que l'on a vu grandir, mûrir, prendre des chemins différents mais, tous les chemins ne mènent-ils pas à Rome finalement ? Cette lueur au bout du chemin, cet espoir qui ne s'est jamais éteint.

Une belle histoire d'amour, avec ces rebondissements et ces coups de théâtre. Un morceau de vie, toujours conté avec cet humour propre à Pagnol et cette tendresse pour ces personnages haut en couleur, touchants, cruels parfois, imparfaits souvent, humains finalement.

Une trilogie qui nous fait voyager à Marseille, sous son soleil, avec cet accent chantonnant à nos oreilles de lecteurs conquis. Et conquise, je l'ai été.

Challenge Multi-Défis 2023
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Lorsqu'un livre est terminé, je me pose toujours cette question : cette lecture mérite-t-elle de rester dans ma bibliothèque ou est-elle de passage, vite lue, vite oubliée ? Un livre doit me faire réfléchir, rire, pleurer, etc.

Dernier de la trilogie, plus triste mais aussi savoureux.
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la trilogie marseillaise se termine ici avec César. Après Marius et Fanny, il fallait bien trouver une fin…
Ce volet tourne autour de César. Nous sommes vingt ans après la fin de Fanny. Césariot à vingt ans désormais, il est étudiant à Paris. César tient toujours son bar, Fanny aide son mari au magasin de voile et Panisse se meurt. Marius quant à lui est parti vivre à Toulon dans un garage automobile. La mort de Panisse va être un bouleversement car il va émettre le voeu que son fils apprenne la vérité sur sa naissance. Césariot informé, il va chercher à rencontrer son père biologique mais sans en parler à personne.
La trilogie se termine ici avec l'éclatement du secret autour de la conception et de la naissance de Césariot. Comme toujours avec Pagnol, les secrets finissent par être révélés mais tout fini toujours bien. Cette trilogie marseillaise est une merveille de littérature.

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Ce dernier tome, je l'attendais avec impatience. Pourtant c'est celui qui m'a le plus déçu. Je l'ai trouvé en deçà des autres dans l'écrit.
Il est dit que ce tome a été écrit directement pour le petit écran et c'est peut-être le décalage que j'ai ressenti en lisant cette pièce.
Il n'empêche que j'ai eu plaisir à retrouver tout le monde, retrouver l'humour de Pagnol. Bien que je reste un peu sur ma fin quand à l'évolution des personnages (Fanny et Marius surtout), j'ai vraiment apprécié cette trilogie qui m'à fait retourner en enfance. Après tout, Pagnol est un des (premiers) auteurs qui m'a tant fait aimer la lecture.
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Dans la trilogie de Marcel Pagnol, « César » est un peu à part. On le comprend facilement : l'action, au contraire des deux premiers volets, n'est pas continue, et se situe vingt ans après. de plus, et c'est peut-être le plus important, l'oeuvre a été écrite directement pour le cinéma, ce n'est que bien après qu'elle a été adaptée pour la scène. Alors que « Fanny » le film, a été tourné 4 ans après « Fanny » la pièce, « César » la pièce, a été jouée 10 ans après « César » le film ! Et dans les deux cas, il s'est passé 20 ans entre les deux histoires !
Cela bien entendu n'enlève rien à la qualité de l'oeuvre : quand la pièce a été créée (1946, donc) le film était déjà entré dans la légende, comme les deux autres volets, et faisait déjà partie du patrimoine français.
Panisse meurt. Césariot apprend que Marius est son vrai père et décide de le rencontrer Mais la légende familiale, qui en a fait une espèce de réprouvé, et les maladresses de divers personnages font que le jeune homme se fait une fausse idée de son père. Ce n'est qu'après une terrible et émouvante explication qu'il comprend enfin le sacrifice de ses parents et le geste magnifique de Panisse, le « père » qui l'a élevé.
De pièce en film et de film en pièce, le ton, bien que toujours familier et bon enfant, se fait plus grave et plus profond : « César » est la pièce la plus émouvante de la trilogie, parce que les personnages s'y livrent au naturel : ils ne sont plus en représentation, le dialogue est toujours aussi percutant, mais ici il sert les sentiments de façon plus approfondie, et ne contribue plus à montrer le caractère des personnages, comme il l'a fait auparavant, parfois de façon caricaturale (mais jamais grotesque).
La pièce, on le comprend aisément, a eu moins de succès que les précédentes, essentiellement pour deux raisons : le film, bien sûr, qui avait « coupé l'herbe sous le pied » à la pièce, et la mort de Raimu remplacé au pied levé par Henri Vilbert, qui malgré tout son talent, ne pouvait pas remplacer l'irremplaçable.
Il y a donc beaucoup d'émotion dans « César ».
Pagnol c'est ça : c'est l'émotion, et c'est le rire. C'est aussi une dimension universelle de la condition humaine qui est mise sous nos yeux. le tour de force de l'auteur c'est ce grand écart entre une chronique de province, très typée dans un décor et des personnages communs et familiers, et la portée humaine extraordinaire qui apparaît sous les mots de tous les jours.
On a souvent traité Pagnol d'amuseur : l'adjectif « pagnolesque » évoque plus le burlesque que le profond et l'émouvant. Et pourtant ! Pagnol nous émeut autant et plus qu'il ne nous fait rire : il y a deux bonnes raisons à cela : il est en empathie complète avec ses lecteurs ou ses spectateurs, il est comme nous et nous sommes comme lui. Et puis il a un regard compatissant sur les affaires humaines, même les tragédies (et il y en a chez Pagnol) débouchent sur des renaissances et des espérances, même s'il faut en passer par des drames irréversibles (cf « Jean de Florette »).
Marcel Pagnol est un des plus grands écrivains français. Il n'est pas faux, sans doute, de dire qu'il est aussi un grand représentant de la littérature mondiale.

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Voici donc la dernière partie de la trilogie. Panisse meurt, et avec lui les arrangements pris il y a vingt ans Bien sûr, Fanny devient sa veuve, Césarion reste son fils, et César le parrain de celui-ci. de Marius, pas un mot. Et la joyeuse équipe d'Escartefigue, monsieur Brun et même le Chauffeur continuent leurs parties de boules. Mais un vide s'est ouvert, et la nature a horreur du vide ...

Quand je me retourne vers cette trilogie, je ne vois que des gens merveilleux ! Ils vivent ensemble, restent ensemble malgré les coups durs ( sauf Marius...), l'esprit pratique et le sens de l'humour les soutiennent. Ils ne doutent ni d'eux mêmes ni de leur repères . S'ils se posent des questions, ce 'est pas pour longtemps. Et puis il y a le soleil, la nature, la cuisine ! Une communauté chaude et bienveillante, où les seuls coups sont des coups de geule et où tout finit par s'arranger à table.

Mais quand je me demande si j'aimerai y vivre, je réponds sans hésitation : non ! Quoi ! Supporter ce fier à bras de César ? Ce faux cul d'Escartefigue ! Passe encore pour monsieur Brun, même s'il est un peu rasoir. Panisse me fatiguerait vite, il me fait penser à Balladur ! Marius, qu'est-ce que vous voulez que je lui dise à Marius ? Et Fanny, c'est une brave fille, mais j'ai l'âge d'être son grand-père. Qu'est-ce que j'irai faire dans cette galère ?

Comme quoi voir de loin n'est pas vivre en dedans. Une pièce, un roman sont des expériences qui nous convient à les visiter. Sans nous en apercevoir, nous passons par le vestiaire en entrant et devenons des personnages , témoins silencieux du spectacle. Ce que nous vivons à l'intérieur du texte ne peut pas se transférer vers l'extérieur, vers notre vie quotidienne, où nous sommes, nous aussi, quelqu'un d'autre... Nous laissons notre costume en sortant.

Pagnol a construit une merveilleuse petite machine opérant sur des émotions et des rôles bien connus. L'histoire de Marius et de Fanny fournit la dynamique de base et propulse le récit : chacun peut compatir avec la vulnérabilité que confère lamour sous toutes ses formes, la peur de la trahison toujours possible. César est une autre force motrice : la figure caricaturale du père, dominant, emprisonnant, tonitruant. Adouci par l'humour et un certain ridicule. Panisse est sa nécessaire contre-partie, le souffre-douleur. Escartefigue et monsieur Brun sont des faire-valoir. Césariot - né hors du périmètre controlé par César - est le fils autonome, adulte, réussi que Marius n'a jamais eu l'occasion de devenir. Jeune, beau, polytechnicien et riche. C'est le rédempteur qui remet en marche l'histoire après la mort de Panisse.

Construire une intrigue, concevoir des personnages qui vont la porter, dessiner les tensions qui font progresser l'histoire, et amener les ruptures et les virages : quel métier ce doit être que celui d'auteur ! C'est de la haute cuisine, et Pagnol était un chef étoilé.
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