En vacances à la Destrousse, à quelques km d'Aubagne, je m'installe au soleil avec le Château de ma Mère de
Pagnol. Les cent premières pages racontent la fin des vacances de Marcel et son amitié avec un petit paysan Lili qui l'initie au piégeage des oiseaux, lui fait découvrir les secrets de la colline, les sources qu'on ne doit pas divulguer, les passages secrets, les migrations des oiseaux…Autour de moi, cette même colline, les mêmes arbres, je suis sur le site précis ! Bien sûr ce n'est pas la saison ! Mais le temps estival en février fait presque illusion.
Pagnol a une connaissance précise des végétaux, des oiseaux, je me régale de tous ces détails. J'aimerais reconnaître ces cades,
ces argeras que je ne connais pas. L'amitié des deux garçons est si entière, si naïve, si touchante. Septembre s'achève, la rentrée des classes est un séisme. Marcel décide de rester, de« devenir hermitte » mais le Grosibou – le Grand duc – qui crève les yeux, a raison la résolution de vivre en Robinson Crusoé. Au cours de l'année scolaire, la famille de Marcel retourne à la campagne, par les « châteaux » qui occasionnent le détour…Rencontres avec les gens simples, aussi avec les nobles honnis, compromis. J'ai moins ri que dans la Gloire de mon père mais je me suis attachée à ces souvenirs d'enfance, tendres qui se terminent par le décès de la mère, de Lili et même de Paul. Mais il ne faut le dire aux enfants…
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