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4,14

sur 4694 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce second tome est beaucoup plus triste et émouvant que le premier ' La gloire de mon père ' car la vie n'est un long fleuve tranquille pour personne .
Marcel Pagnol évoque la mort prématurée d'êtres chers , le décès de sa mère puis de son frère , une des victimes de la première guerre mondiale ; il a une vision très juste du monde qui l'entoure , c'est un beau témoignage de l'époque qui a eu aussi ses heures sombres , ce que nous avons souvent tendance à oublier car on a tendance à embellir nos souvenirs , et à penser que c'était mieux avant .
Enfin ceci est mon opinion toute personnelle .
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Mes souvenirs d'enfance ne sont point incestueux, ouf, n'en déplaise à la perverse éloquence des dramatophiles de l'enfance, le passé est « sein », le château de ma mère fut aussi bien gardé queue la frigide gloire de mon père… laissons le soin à mon paternel mort dans la fleur de la déchéance reposer en paix avec tous leurs secrets pas très bien chastetés les soirs de buvette… Bizarrement le mot « Frigide » me fait penser à Brigitte, cette lointaine cousine de l'âge de ma mère, c'est dire le décalage de génération, ma grand-mère paternelle naissant en 1902, je ne fais pas le dessein de sa vie un chouilla laborieuse d'après des racontars de vieilles bonne femme, belle dans sa jeunesse des années 30 d'après les racontars de vieilles photos, mais c'était il y a longtemps en noir et blanc… avant la guerre et pendant la Samaritaine ou elle labeurait consciencieusement à la vente.

Aujourd'hui les souvenirs se grisent, l'homme vieillit, que voulez-vous il en est ainsi pour le bien de tous, les vieilles ne font plus tellement bander les vieux, alors à quoi bon résister aux chants des vers qui viendront grignoter nos derniers vestiges du temps qui nous use jusqu'à la ride…. Les souvenirs appartiennent aux vivants, tout comme les souffrances qui vont de père et mère dans la procréation… Mais avant ça, les sourires s'enivrent à l'amour, et la vie fut tienne… Mais pas forcément dans l'ambiance chaleureuse d'un orgasme bien léché, souvent la réalité n'est point aimante, elle fait moins rêver, alors bander, à quoi bon… mais des fois c'est génial hein...

A dire vrai ma mère n'a jamais eu de château, une deux chevaux oui pendant quelques années, et quelques bons gouts pour le mauvais gout… mes souvenirs n'ont rien de passionnants alors que Pagnol sent bon la chaleur du soleil lavande, celle des vacances, des longs trajets embouteillés qui me sortent par la sciatique au bout de quelques heures, les esprits s'échauffent sous l'air climatisé, alors des doigts se dressent dans ce mélange estival entre l'excitation et l'ordinaire, une semaine au soleil reste le privilège des gens bien épargnés par la misère et la bêtise… on se sent bien dans le sud, il fait bon vivre, il fait bien parler avec l'accent prononcé :

« Eh enculé va ! » à ne surtout pas confondre avec "on se sent bien dans le cul...", de plus comme il y a débat sur cette vulgarité, je ne voudrais pas alimenter la grogne populaire, car moi je n'y vois qu'une pratique érotique comme une autre....

Pagnol c'est la douceur d'un Monet, mais pas quand on est trop jeune, on y pige trop rien à la douceur, et quand on est plus vieux on fait plutôt gaffe à sa monnaie… pendant les vacances on veut juste s'amuser, écouter le silence d'un calme serein ou les cigales chantonnantes nous rappellent Proust et sa Madeleine… pas de télé, les guignols se reposent eux aussi en attendant le ridicule de leur rentrée euphorique prête à tout cannibaliser…fini les glaces sur bords de mer, reprise de la précarité, de l'ennui, des longues soirées d'hiver à se demander si on est heureux, et quand on a le temps de se demander si on l'est, alors nous devrions avoir le temps de l'être tout bêtement…

Bref la rentrée ça fait chier, on est bien à profiter de sa vie, mais quand on peut parler de rentrée c'est que l'on est pas trop mal lotie finalement, mais il faut quand même se lever le matin pour chagriner au capitalisme, toujours plus vite pour toujours moins, allez quoi, soyons optimiste, on finira bien par tous crever.

Bonne rentrée les copains
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Le jardin, la pomme et le serpent
OUI MAIS
en Provence !

La vie, la belle vie insouciante, le long de ce grand fleuve festif qu'est l'été, continue. Joseph, le père dont la gloire cynégétique fut célébrée dans le premier roman du triptyque, devient bon chasseur. Marcel trouve en Lili plus qu'un camarade de jeux ou un guide de la nature : c'est un ami, c.à.d. le frère qu'on aimerait avoir eu. Paul, le petit frère, taquine quand même sérieusement la petite soeur et prend une bonne taloche. Une vie de soleil, d'insouciance, d'aventures et de promesses de lendemains sans cesse meilleurs …

C'est la rentrée scolaire qui chasse tout le monde de ce jardin paradisiaque. Impossible d'échapper à la condamnation du calendrier, même en fuguant. Et c'est à l'occasion de cette fugue nocturne que Marcel se découvre lâche, menteur, et un peu traître. Nous ne sommes pas qui nous espérions être … Heureusement, il est possible de retourner au paradis lors des vacances scolaires. Mais la route est bien longue, doit se faire à pied, et l'on est chargé de provisions. Alors, comment résister à la tentation quand quelqu'un vous propose un sérieux raccourci ? Prends cette clef, elle t'ouvrira les portes interdites … Joseph se veut un citoyen modèle, car instituteur: cet homme à la fibre républicaine exemplaire ne saurait contrevenir à la loi en pénétrant par effraction dans des propriétés privées. Même si le chemin est long, et devient bientôt hebdomadaire. Bien que, à bien y refléchir, que risque-t-on à couper par des jardins ? Rien, rien du tout lui assure t-on. Il accepte la longue clef qui ouvre les mystérieuses portes qui mènent au bonheur ...

Ce roman est l'histoire d'un été merveilleux, et d'autres, mais aussi d'une chute. Un petit garçon apprend qu'il n'est pas un guerrier courageux, et que son père, qu'il idolâtre, est aussi un simple fonctionnaire, qui doit pourvoir aux besoins de sa famille. Plus tard, en fin de livre, nous apprendrons combien d'autres personnages se sont montrés vulnérables au fil des étés et des hivers, combien ont fini par disparaître.

Ce roman chante la vie: c'est une ode à ce fleuve du temps, qui continue à s'offrir à nous, au milieu des joies et des peines, des triomphes et des chutes. Un jour, bien sûr, ce fleuve aboutit à un cataracte, Ce qui se passe à ce moment-là, avec toutes ces joies et ces peines, c'est une question dont la réponse ne peut être que personnelle.

Ce roman, comme toute littérature digne de ce nom, nous offre un tissu, celui d'un début de vie , et arrive à en faire quelque chose qui transcende celle de l'individu qui l' a écrit. Il parle à chacun, car il s'agit de choses simples mais profondes que tout homme rencontre tôt ou tard : le bonheur, la bonté, l'amour sous toutes ses formes, mais aussi la vulnérabilité, les limites et même la mort. Nous sommes bien loin des écorchés vifs qui se présentent chez vous - heureusement au figuré – et vous fourrent sous le nez un baluchon de papiers qu'ils viennent d'arracher à un journal intime bâclé, dépourvu d'idées et d'inspiration. Vous êtes sommé d'apprécier, et si vous n'obtempérez pas, c'est que vous êtes une brute. Car il s'agirait d'un roman. La preuve: on lui a décerné un prix !

Se trouvera-t-il d'autres Pagnols pour continuer à nous enchanter ?

En tous cas, je mets les voiles pour " le Temps des Secrets"...










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On retrouve Marcel exactement là où il était à la fin du premier volet des souvenirs d'enfance de Pagnol. Un enfant heureux de passer ses grandes vacances à la campagne.
Ce second volet me semble plus dense que le précédent. Après la famille, Marcel va découvrir l'amitié avec l'arrivée dès les premières pages de Lili. Malgré leurs différences, les deux enfants vont s'enrichir de leur savoir, offrant au lecteur une magnifique amitié, sincère, sans arrière pensée. La portée de cette amitié va encore se renforcer avec l'évocation du dècès de Lili à la fin du livre.
J'ai bien aimé la désillusion liée à la fin des vacances et les stratagèmes qu'essayent de mettre en place Marcel pour échapper à l'inévitable retour en classe.
Puis c'est au tour de la mère, Augustine de plaider auprès du père la nécéssité de retourner à la maison de campagne chaque semaine. Ce long voyage va être l'occasion de petit arrangement avec la loi et fait basculer le livre vers une aventure poétique. En effet pour aller jusqu'à leur paradis, la famille doit passer sur des terres où se dressent des chateaux plus ou moins habité par des personnes plus ou moins bienveillante.
Le petit frère Paul apporte toute sa fraîcheur et trois phrases m'ont particulèrement amusé : " il faut le démourir !" lorsqu'il découvre terrifié que les pièges pour attraper les oiseaux sont mortels, "moi quand j'aurai des enfants, je les donnerai à quelqu'un, " je le tue dans les fesses" si quelqu'un a le malheur de s'en prendre à son père.

Au final, se second volet renforce l'attachement au petit Marcel, les personnages sont plus nombreux. Reste la fin marquant un grand tournant : alors qu'il restait fidèle à la chronologie, le saut dans le temps des dernières pages évoque brièvement la disparition de sa mère, de son frère, de Lili. Cet fin ne fait que renforcer la mélancolie du récit et il ne me reste plus qu'à me procurer le temps des secrets et des amours...
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C'est la fin de l'été aux Bellons où Marcel et sa famille ont passé les vacances. Pour le jeune garçon, la saison a rimé avec amitié puisqu'il a fait la connaissance de Lili, un garçon de son âge qui lui a appris à poser des pièges pour attraper des oiseaux. Mais tout a une fin et il faut maintenant rentrer à la maison où c'est l'heure de la rentrée des classes pour Marcel, Paul son frère et Joseph, le père instituteur. Marcel décide de se cacher dans la garrigue pour ne pas partir avec sa famille mais quelques heures plus tard, il renonce à sa fugue. L'automne passe puis aux vacances de Noel, la famille revient aux Bellons où Marcel retrouve avec joie son ami Lili. Les Pagnol prennent alors l'habitude de passer leurs week ends à la campagne. Ils rencontrent un jour un ancien élève de Joseph, Bouzigue, gardien du canal qui va leur donner une clé pour raccourcir leur chemin. Après moult hésitations, le père accepte. Au cours d'un de leurs voyages, ils rencontrent des gens sympathiques avec qui ils lient amitié, et d'autres beaucoup moins. Mais l'essentiel est d'arriver aux Bellons, synonyme pour Marcel de vacances, de liberté et d'amitié.
Après avoir relu "La gloire de mon père", je me suis tout naturellement tourné vers "Le château de ma mère". J'ai pris au moins autant de plaisir à lire ce roman que le précédent car j'ai retrouvé la fraîcheur des aventures enfantines, l'accent chantant du Sud et la touchante émotion qui se dégage de l'amitié entre Marcel et Lili. L'épisode de l'écriture de la lettre pour Lili m'a particulièrement émue. Ce roman qui figure parmi les grands classiques de la littérature française, peut être facilement lu par de jeunes lecteurs ou par les adultes. On envie également cette époque dorée où les enfants se réjouissaient d'un rien, jouaient avec le peu qu'ils avaient et trouvaient le bonheur dans les choses les plus simples de la vie. C'est vraiment de beaux romans que Marcel Pagnol a écrits là et qui sont pour moi des incontournables de la littérature. MERCI....
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« le château de ma mère », deuxième volet, paru également en 1957, des souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol. le premier volet, « La gloire de mon père »se terminait par l'épisode des bartavelles et la gloire de Joseph (le père de Pagnol) dans le hameau des Bellons issue d'un exploit de chasseur pourtant débutant : deux bartavelles au tableau de chasse ; un exploit immortalisé par le curé avec son appareil photo…

...On retrouve donc le petit Marcel à la chasse dans ce deuxième tome : sa contribution à l'exploit de son père lui ayant donné le statut de chasseur émérite. Ce sera pour lui l'occasion de rencontrer Lili, un jeune de son âge autour d'un piège à grives… Lili que Marcel Pagnol évoquera à nouveau en fin de volume pour parler son décès à la Grande Guerre …il nous parlera également du décès de son frère et surtout de celui de sa mère vénérée…

On le voit : un second tome plus grave que le précédent, cependant que les paysages restent aussi beaux et les différents « acteurs » aussi attachants, malgré une fin joyeuse qui voit Marcel Pagnol acheter par hasard le château où pris en flagrant délit de violation de propriété (la famille traversait le jardin du château pour raccourcir un chemin bien long pour se rendre chaque week-end aux Bellons) son père avait craint la révocation.

« La gloire de mon père » et « le château de ma mère », deux indispensables pour qui se passionne pour Marcel Pagnol.
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Ce livre s'arrête là où Pagnol avait laissé le petit Marcel à la fin de la gloire de mon père. Même cadre, mêmes parties de chasse mais une intrigue toute autre.
Le jeune Marcel découvre l'amitié avec un petit homme de la campagne, un fier braconnier d'oiseau. Il lui apprendra à chasser avec des pièges, et le réconfortera dans toutes les affres de l'enfance.
Car même si la famille est posée dans sa maison de campagne durant les vacances, la vie n'est pas faites que de bonheur.
Ce livre est agréable à lire, mais vraiment appréciable à mon sens si l'on a lu le précédent tome où certains éléments sont posés.
Le style de Pagnol est très simple, leste, poétique. Il retransmet le langage et les pensées d'un enfant où l'imagination prend le pas sur la réalité lors des éléments perturbateurs.
Un incontournable, que je me suis fait la joie de relire.
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Après avoir lu La Gloire de mon père l'été dernier, j'ai tout autant apprécié le Château de ma mère, où l'on retrouve les mêmes personnages quelques années plus tard.
Dans ce roman, on découvre une époque souvent oubliée, mais très intéressante, où la différence entre ville et campagne était beaucoup plus marquée, ce qui m'a captivé. Certains aspects m'ont rappelé La Guerre des boutons.
J'ai bien aimé ce livre, qui m'a fait rire par moments, par exemple lorsque Marcel Pagnol retranscrit une lettre truffée de fautes d'orthographe.

Une lecture à la fois distrayante et instructive, que je vous recommande. 8/10
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Une autobiographie romancée émouvante qui nous replace en Provence d'après guerre au temps où l'on se déplaçait surtout en carioles dans les campagnes, parmi les collines. Roman émouvant empli de pureté simple et naïve caractérisant l'enfance, les souvenirs de jeunesse.
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Marcel fait la connaissance de Lili, un garçon de son âge qui vient des Bellons. Très vite, ils deviennent inséparables et notre narrateur trouve en Lili un compagnon de jeu idéal qui connait tout de ces collines.
Mais la fin des vacances approche et ce merveilleux premier été à la Bastide-Blanche touche à sa fin. Malgré une tentative désespérée pour rester en "hermitte" dans les collines, Marcel doit se résoudre à prendre le chemin du retour pour Marseille.

L'école est à nouveau son quotidien, le jeune garçon trouve le temps bien long, il lui faut patienter jusqu'aux prochaines vacances de la Noël. Puis avec les beaux jours, la famille Pagnol décide d'aller dans leur maison de campagne tous les week-ends. On y rencontre le sympathique Bouzigue, un ancien élève de Joseph devenu piqueur au canal, qui leur donne une clef pour couper par le canal en traversant 3 propriétés et ainsi gagner deux bonnes heures. Ce parcours hebdomadaire se transforme en aventure, car bien que pratique, cela reste une épreuve pour toute la famille qui craint plus que tout le gardien du troisième château et son énorme chien.

Ce second tome bien que moins rythmé que le premier nous dévoile de nouvelles facettes des membres de la famille : Marcel découvre une amitié forte avec Lili, Joseph d'ordinaire si inflexible s'autorise quelques largesses avec la loi. Les dernières lignes sont bien tristes puisqu'elles évoquent la disparition d'êtres chers auxquels nous nous sommes attachés.
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