Accompagné de Sophie Pailloux-Riggi & Hadrien France-Lanord
Rencontre animée par Francesca Isidori
Vous m'avez fait chercher est un livre « total », un univers intime, poétique et politique qui réunit dans un acte littéraire profond poèmes et images, pour « donner la réverbération d'un monde » – celui de l'écriture de Dominique Fourcade. Deux grands poèmes inédits articulent l'ensemble : feston (qui court tout au long du livre) et cantate pour François et pour Gérard (longue élégie sur l'amitié et la disparition, au coeur du livre). Mais le livre s'invente page par page en convoquant des images qui, dans leur interaction, investissent l'écriture et l'espace du livre. Aucune « illustration » mais des séquences chargées de déclencher des réactions en chaîne. Aucune nostalgie du passé mais des « évidences intemporelles et rayonnantes ». C'est le livre d'une oeuvre qui ne cesse jamais de se faire, et se défaire, de se parler et de nous parler. Nous, c'est-à-dire les images, les oeuvres, les mots, les poèmes, les actes, les souvenirs et les pensées ultra contemporaines.
À lire – Dominique Fourcade, Hadrien France-Lanord & Sophie Pailloux-Riggi, Vous m'avez fait chercher, POL, 2021.
Sophie Pailloux-RiggiLaure Blanc-Halévy/5
9 notes
Résumé :
Une nouvelle collection dédiée aux œuvres intégrales 1re du BAC 2021 et à leurs parcours associés !
Parcours associé : Les Mémoires d'une âme
Résumé de l'œuvre
Raconter sa vie et en même temps son époque, tel est le défi que se lance Victor Hugo dans Les Contemplations, qu'il définit comme les " Mémoires d'une âme ". Romantique et engagé,
ce recueil est une histoire de la France de la première moitié du XIXe siècle. On y retrouve ... >Voir plus
Parcours associé : Les Mémoires d'une âme
Résumé de l'œuvre
Raconter sa vie et en même temps son époque, tel est le défi que se lance Victor Hugo dans Les Contemplations, qu'il définit comme les " Mémoires d'une âme ". Romantique et engagé,
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Que lire après BAC 2020 - Parcours associés : Les Contemplations, livres I à IV Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (2)
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Hugo, votre lyrisme m'a traversé. Hugo, votre défense du "petit peuple" m'a profondément ému. Hugo, certains de vos vers ne me quitteront pas. Alors merci. Merci car avec vous, je découvre un genre qui m'était jusqu'ici inconnu, un style que je pensais inatteignable et un auteur que je croyais connaitre. Vous avez redonné à la littérature un feu que mon coeur ne saurait oublier. Vos cris d'amour ont raisonné en moi. Vos cris d'effroi m'ont fait frissonné. Vos cris de souffrance m'ont habité.
Comment, je vous pose la question, comment en quatre livres, pouvez-vous nous transmettre autant ? Comment faites-vous pour évoquer Autrefois et Aujourd'hui ? Comment passez vous de la nature et de l'amour au deuil et à la plus vive souffrance ? Comment faites-vous pour agencer les mots ainsi, pour les faire raisonner, leur donner un sens et un pouvoir mille fois plus grand que celui qu'un dictionnaire lui accorde ? Comment, comment...?
Mes questions resteront sans réponse, comme vos cris sans écho. Et je viendrai, je vous le jure, déposer sur votre tombe "un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur."
Comment, je vous pose la question, comment en quatre livres, pouvez-vous nous transmettre autant ? Comment faites-vous pour évoquer Autrefois et Aujourd'hui ? Comment passez vous de la nature et de l'amour au deuil et à la plus vive souffrance ? Comment faites-vous pour agencer les mots ainsi, pour les faire raisonner, leur donner un sens et un pouvoir mille fois plus grand que celui qu'un dictionnaire lui accorde ? Comment, comment...?
Mes questions resteront sans réponse, comme vos cris sans écho. Et je viendrai, je vous le jure, déposer sur votre tombe "un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur."
Le découpage choisi correspond au programme des Classes de Première à l'examen de cette année. J'avais déjà lu le livre IV, mais pas encore les livres V et VI (qui correspondent, plus encore que les précédents, à la partie spirite de l'expérience hugolienne, que le Ministère a préféré éviter).
Victor Hugo organise un découpage temporel autour du décès tragique de sa fille Léopoldine et de son jeune mari qui est "Aujourd'hui", précédé d'un "Autrefois" où être poète est être amoureux et combatif.
Grâce au livre I "Aurore", je lis entièrement le "Réponse à un acte d'accusation" qui expose magistralement la poésie de Hugo.
Je massacrai l'albâtre, et la neige et l'hivoire,
Je retirai le jais de la prunelle noire,
Et j'osai dire au bas : Sois blanc, tout simplement
(...) Et je n'ignorais pas que la main courroucée
Qui délivre le mot, délivre la pensée.
Cette partie fait l'effet de miscellanées à la chronologie cassée, toutefois indiscutablement placée sous le signe de la Genèse. Souffle épique, élégie tendre et simple, satire cruelle alternant, tout est charmant et puissant.
Cf. suite de la note de lecture sur mon blog.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
Victor Hugo organise un découpage temporel autour du décès tragique de sa fille Léopoldine et de son jeune mari qui est "Aujourd'hui", précédé d'un "Autrefois" où être poète est être amoureux et combatif.
Grâce au livre I "Aurore", je lis entièrement le "Réponse à un acte d'accusation" qui expose magistralement la poésie de Hugo.
Je massacrai l'albâtre, et la neige et l'hivoire,
Je retirai le jais de la prunelle noire,
Et j'osai dire au bas : Sois blanc, tout simplement
(...) Et je n'ignorais pas que la main courroucée
Qui délivre le mot, délivre la pensée.
Cette partie fait l'effet de miscellanées à la chronologie cassée, toutefois indiscutablement placée sous le signe de la Genèse. Souffle épique, élégie tendre et simple, satire cruelle alternant, tout est charmant et puissant.
Cf. suite de la note de lecture sur mon blog.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
Citations et extraits (4)
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XIII "La Chouette"
Race qui frappes et lapides,
Je te plains ! hommes, je vous plains !
Hélas ! Je plains vos poings stupides,
D'affreux clous et marteaux pleins !
Vous persécutez pêle-mêle
Le mal, le bien, la griffe et l'aile,
Chasseurs sans but, bourreaux sans yeux !
Vous clouez de vos mains mal sûres
Les hiboux au seuil des masures,
Et le Christ sur la porte des cieux !
Race qui frappes et lapides,
Je te plains ! hommes, je vous plains !
Hélas ! Je plains vos poings stupides,
D'affreux clous et marteaux pleins !
Vous persécutez pêle-mêle
Le mal, le bien, la griffe et l'aile,
Chasseurs sans but, bourreaux sans yeux !
Vous clouez de vos mains mal sûres
Les hiboux au seuil des masures,
Et le Christ sur la porte des cieux !
Je massacrai l'albâtre, et la neige et l’ivoire,
Je retirai le jais de la prunelle noire,
Et j'osai dire au bas : Sois blanc, tout simplement
Je retirai le jais de la prunelle noire,
Et j'osai dire au bas : Sois blanc, tout simplement
J'ai dit aux astres d'or : Versez le ciel sur elle !
Et j'ai dit à vos yeux : Versez l'amour sur nous ! (V "Hier au soir" Mai 18..)
Et j'ai dit à vos yeux : Versez l'amour sur nous ! (V "Hier au soir" Mai 18..)
Quand l'impuissance écrit, elle signe : "Sagesse".
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