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4,1

sur 1080 notes
Plus que l'aspect Fight Club, c'est l'aspect "altermondialisme" qui m'a plu : la critique de notre société de l'hyper-consommation, de l'ultra indidualisme, de l'impossibilité - voire du refus - de communiquer avec les autres. Nous sommes seuls, mais nous achetons pour essayer d'exister.
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Il fait partie des livres lus après avoir vu le film, donc je me débarrasse tout d'abord de ce ressenti écrit/vu: l'adaptation est bonne au final. Ça colle plutôt bien avec l'histoire de Palahniuk, j'ai gardé le même sentiment d'isolement et de détresse durant ma lecture.

Parlons des mots maintenant. Je suis contente de l'avoir lu, on peut appeler cela du temps bien utilisé. Il remet en question le train-train de la vie, l'humanité entière. Je le mets en peu (juste un peu) en parallèle avec l'oeuvre Gomorra sur la mafia italienne.
Nous sommes plongés dans l'anarchie la plus totale. le personnage principal n'aspire qu'à une seule chose, la mort, la destruction. Mais pourquoi: parce qu'il est devenu une personne lambda, qu'il correspond aux statistiques et que selon lui avoir des meubles Ikea fait de toi l'ombre de toi-même.
Petite question cependant, comment apprécier la mort sans la vie? C'était pour moi tout le paradoxe de cette histoire très intéressante.

A lire donc!

Nota Bene: ne pas se prendre pour un chismite en essayant toutes les recettes de Tyler Durden.
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Le livre est aussi bon que le cultissime film.Je le sais parce que Tyler le sait.Je suis un lecteur transi de Chuck Palahniuk euh je veux dire de Jack .
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Que la lecture de ce livre m'a été pénible!
J'aime habituellement l'originalité et la marginalité, le style polar, sombre et le fantastique, les thrillers bien glauques et les romans socio ou psycho mais là... Pas accroché du tout. Tout est décousu.
Au delà de la lecture peu agréable, impossible pour moi d'accrocher avec qui que ce soit ou quoi que ce soit dans cette histoire. Peut-être était ce volontaire de la part de l'auteur?
Quoi qu'il en soit, ce livre restera pour moi l'un des pires moments de lecture vécu jusqu'à présent... J'ai malgré tout été jusqu'au bout et le tout dernier chapitre relevait un rien le reste du roman. Cet auteur n'est définitivement pas pour moi
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Palahaniuk touche très juste dans ce roman. Il met le doigt sur la vanité de notre société de consommation et l'insatisfaction chronique des individus la composant.
Il met en perspective, dans une approche nihiliste, l'ensemble du carcan social imposé aux individus en rapport avec la nature profonde et la valeur des individus.

Le roman est jouissif dans son entreprise de déconstruction sociale. Palahaniuk fait revenir ses personnages à un état social antérieurs, une fraternité fondée sur le club de boxe clandestin qu'ils ont créé. Une fraternité violente certes mais que Palahaniuk présente comme plus saine par rapport à la violence psychologique que subissent les individus en bas de l'échelle sociale.

On trouve une analyse nietzschéenne de la société, de l'anarchisme, un brin de fascisme. Une vision très noire de l'être humain et de la société, on est assurément pas dans la conception de Rousseau.
L'ouvrage résonne en tout cas très fortement. Il caractérise une époque, au moins autant que le American psycho de Brett Easton Ellis, celle des grandes corporations, des marques qui promettent via la publicité une réalisation aux êtres humains s'ils suivent leur recette pour la réussite.
Un must read.

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Fight Club m'avait scotché au cinéma il y a 18 ans. Depuis quelques jours, j'avais envie de revoir le film de David Fincher, étrangement il se trouve qu'il est ressorti au cinéma cet été, je l'ignorais lorsque j'ai décidé de le lire.

C'est intrigant, l'écriture et la narration sont bougrement efficaces, le propos laisse difficilement indifférent,… Génial !

Pour le résumé :

et si vous voulez en savoir plus :
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Je vais enfreindre la première règle du Fight Club et parler du Fight Club...

Évidemment, le style est cru, cassant, rythmé, saccadé, voir confus! J'ai mis un peu de temps à m'y habituée, mais j'ai finalement sombré dans cette déliquescence anarchiste déjantée, "like there's no tomorrow"!

Il y a beaucoup de non-dits dans la narration. Mes souvenirs du film (vu des dizaines de fois parce qu'excellent) étaient omniprésents et comblaient les vides, mais je me demande quelles impressions la lecture de ce roman peut laisser à un lecteur "vierge"! J'aurais aimé le lire sans connaître l'histoire et avoir l'occasion d'être surprise...

Quoiqu'il en soit, le concept original et le propos du livre m'ont beaucoup plu, malgré des prises de positions plutôt extrêmes! C'est comme lire une bombe à retardement!
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Un must have dans sa bibliothèque !
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J'ai attendu le bon moment pour lire ce livre. Il m'appelle depuis mes Bret Easton Ellis, mes Jack Kerouac, mes Irvine Welsh. Mais il fallait le bon moment, celui où je serai tellement réceptive à la lecture que je ne me précipiterais pas pour le lire, parce qu'il faut le déguster comme Marla déguste son quarantième xanax.

Bon ok, j'était déjà fan du film. Edward Norton, quand même. J'ai toujours dit que 21 ans de plus que moi, c'était l'âge idéal.

Le côté fascinant est que le film est le livre pratiquement mot à mot. Là où ça devient intéressant, c'est qu'au lieu de voir Brad Pitt quand Tyler prend le contrôle, on reste dans la tête de notre héros-produit-de-notre-société. Ca fait tellement réfléchir sur son canapé suédois et sa vaisselle taïwanaise.

Ce livre était passionnant. Entre les actes absurdes et les recettes de nitroglycérine. Les héros participent au fight club pour mettre tout le reste de leur vie en sourdine, pour que plus rien ne les mettent en rogne. Moi, c'est ce livre qui m'a permis d'ignorer toutes les merdes qui arrivent à ma personne et à tout le monde autour de moi.
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Quand le poète t'invite au voyage, Fight Club envoie bouler les tour operators.
Fight Club, c'est l'histoire d'un mec, en moins drôle que quand c'est Coluche qui raconte mais aussi jubilatoire.
Le narrateur n'a pas de nom. Il a une vie pourrie. La même que 90% de la population. Sa vie se résume à ramasser des savonnettes dans une douche de prison, son quotidien l'ennuie, son taf l'ennuie. Pour soigner ses insomnies, il se retrouve à fréquenter des groupes d'entraide qui ne le concernent en rien. Plus tard il croisera Tyler Durden, qui est tout ce qu'il n'est pas, un type libre dans sa tête (comme Diego). Ensemble, ils fondent le fight club, un club de combats clandestins. On ne doit pas en parler.
Motus.

Fight Club ou le constat d'échec de la société moderne. Un roman de l'aliénation dans tous les sens du terme. Travail aliénant résultat d'un chantage au salaire… société de consommation où tu es moins ce que tu manges que mangé par ce que tu as… conventions qui te brident et te brisent, t'obligent à être ce qu'on attend de toi plutôt que toi tout court. Bienvenue dans un monde merveilleux, le nôtre.
Nul ne sera étonné que le roman soit sorti en 1996, quand les Trente Glorieuses paraissent loin et les lendemains qui chantent encore plus. Si la société de consommation a été critiquée depuis sa naissance, les années 1990 marquent un tournant dans la contestation, celui de la désillusion. Fight Club aurait pu être chanté par Nirvana.

Fight Club ou la révolte nihiliste. Pour lutter, il n'y a pas trente-six solutions : tout faire péter. En tout cas, dans l'optique du bouquin qui est une oeuvre de fiction, je le rappelle, et qui va au-delà d'une bête incitation à la sédition pulvérisatrice. le cantonner à un manifeste glorifiant les revendications à coups de bombe revient à donner dans le contresens.
Le roman se prête aux interprétations multiples sans qu'une soit plus valable qu'une autre. Chacun y verra le message qui lui parle, puisque Palahniuk s'abstient de trancher.

Le narrateur pourrait être n'importe qui, à commencer par le lecteur. On se glisse sans peine dans ses pompes. Sa situation initiale est celle de millions de personnes écrasées par un quotidien insipide. Que nous apprend sa trajectoire ? Ses insomnies sont une métaphore de cette société anthropophage qui le bousille et l'étouffe : il n'a plus de rêves au propre comme au figuré. Ses errances dans les groupes de soutien puis son entrée dans le fight club marquent une volonté de tisser du lien social. Sortir du troupeau tout en trouvant sa place dans un groupe, échapper à la solitude causée par un individualisme forcené tout en affirmant son moi, voilà la quête d'identité dans laquelle il se lance.
Dans notre société intolérante à tout autre modèle que le sien si parfait (sic), s'affranchir relève de la gageure. La démarche demande de se secouer et de se coller des baffes, une violence sur soi très littérale ici. le cercle du fight club officie comme une antichambre cathartique qui achève de te démolir. Table rase, reconstruction, tout ça, tout ça. Des rapports bruts, directs, qui t'obligent à oublier ton petit confort de vie et abandonner le superflu. Revenir à l'essentiel.

Derrière la clandestinité, la violence, la folie individuelle contre un monde qui marche sur la tête, le roman offre au choix une dystopie, une prophétie ou une synthèse historique. le fight club s'apparente à un mouvement de résistance contre l'ordre établi avant de basculer vers l'insurrection armée. Soit des révolutionnaires ou des terroristes, selon de quel point de vue on se place. Tu noteras que les sociétés en crise, sur le déclin ou décadentes – sémantique d'historien ou de moraliste – se réforment rarement en douceur. Encore moins en l'absence de volonté de changement en profondeur, quand les dirigeants se contentent de bricolages superficiels aussi efficaces que du mercurochrome sur une fracture ouverte. Sauf qu'avant, les mouvements et leaders révolutionnaires avaient un idéal, un projet ou au moins une vague idée de ce qu'ils voulaient mettre à la place de l'ancien régime. Démocratie, communisme, fascisme, ce ne sont pas les idées bonnes ou mauvaises qui manquaient. Mais aujourd'hui le désenchantement est roi et lui, on aura du mal à le guillotiner. La prochaine révolution majeure semble partie pour déboucher sur l'anarchie la plus totale – à prendre ici dans son sens de foutoir absolu. Chaos, confusion, savon. Les deux premiers, sûrs.
Palahniuk en est conscient, témoin le revirement du narrateur. le fight club échappe à son créateur, parce qu'il porte en lui une forme d'idéologie – l'anarchie – donc les germes d'une dérive sectaire. Parce que le no future ne peut le conduire nulle part, à l'image du mouvement punk qui n'a pas tenu cinq ans avant que l'industrie de la mode ne récupère ses codes vestimentaires. Dans le même temps, cette créature qui n'obéit plus à son créateur symbolise la contestation souterraine qui, le jour venu, sera impossible à juguler.

La fin du film est à mon avis meilleure que celle du bouquin. Plus réaliste face à l'inéluctabilité de ce qui nous attend. On y assistera en spectateur comme le narrateur, ou en acteur comme Tyler. Une fin ambivalente, l'un provoque la fin d'un monde quand l'autre le regarde s'effondrer. Manière de dire que tout s'écroulera quoi qu'il arrive. Cf. le krach de 1929 où personne n'a eu besoin de faire sauter des banques. le système financier actuel, comme celui de l'époque, est une bombe à retardement dont il a lui-même assemblé les composants. Combien de temps crois-tu qu'un système basé sur la consommation peut tenir face à une paupérisation galopante ? Paris ouverts…
Lien : https://unkapart.fr/fight-cl..
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