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4,09

sur 1071 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Alors que le film dresse une critique de la société de consommation sur un ton grave et virulent, j'ai été étonné de lire le roman, qui fait le même constat, mais d'un ton sarcastique, parfois même très drôle. J'en ai rit à plusieurs reprises.

J'ai beaucoup aimé et, contrairement à ce que l'on entend souvent sur la différence entre un roman et son adaptation cinématographique, je ne trouve pas que le roman soit supérieur.

En fait, quoi que présentant un scénario semblable, les deux oeuvres diffèrent tellement sur le ton qu'on peut facilement affirmer qu'elles sont toutes les deux excellentes, mais distinctes l'une de l'autre.
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J'ai été surpris. L'adaptation cinématographique du livre est très fidèle ! J'ai eu l'impression de revoir dans ma tête le film de Fincher avec des scènes éliminées en plus. Moi, personnellement, ça ne m'a pas gêné. J'ai passé un bon moment en compagnie de Tyler et de ces singes de l'espace. Seul problème, je connaissais déjà le plot twist."
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Fight club s'inscrit dans cette tendance apparue vers la fin des années 90 qui met en scène un anti héro désabusé et desillusionné qui peine a trouver un sens à sa vie et un but à accomplir. Récit légèrement imprégné de philosophie nitzscheenne qui explore la question de la morale dans la société de consommation.
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L'heure de lire un autre roman de Chuck Palahniuk est venu et qu'es ce que j'aime toujours autant sa plume, c'est corrosif, reconnaissable de loin au style.

Je suis tombée sur Fight Club un soir et je n'ai vu que la deuxième partie du film et pourtant très vite, j'ai eu le sentiment de trouvé quelque chose de familier ayant déja lu d'autres récits de l'auteur et comprenant assez rapidement sans avoir vu la première moitié du film.

Dans un récit assez court, l'auteur fait une critique sur la société et la place que chacun d'entre nous prend dans celle-ci, d'où le Figh club ou tout le monde part avec un pied d'égalité, ici il n'y pas de hiérarchie sauf celle des combats gagnés à la force des points.

D'ailleurs par la suite les critères de recrutement vont peu à peu dérapé, trop âgés ou trop gros pour faire partie du Fight Club.

Nous suivons également notre personnage dans les groupes d'entraides pour les personnes étant atteintes de maladies incurables, sous ses airs de bon samaritain sa véritable raison de sa présence dans ses réunions et tout autre.

Je pense qu'ici il s'agit de mon roman préféré de l'auteur tant la critique de la société actuelle parait juste et pertinente alors que ce récit à près de 25 ans.

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N'ayant jamais vu le film, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en ouvrant ce roman... j'étais loin de me douter à quel point il était peu commun, cru, sauvage et déroutant, j'en ressors avec un avis mitigé mais plus de perplexité que de dépréciation.

L'auteur écrit comme on parle à l'oral, c'est à la fois très immersif et dérangeant, dans le sens où l'on s'attache au personnage principal en suivant les récits de ses nombreuses aventures, ses échanges tout en voulant lui taper sur la caboche pour toutes les fois où il radote ! Où pire encore quand il saute du coq à l'âne au cours de ses souvenirs.

Très viré, je me suis posé la question, le personnage principal me semblait vivre avec plusieurs personne dans son esprit et tous avaient l'air de vouloir prendre la parole le premier, de fait c'est très confus dans la narration, désordonné au possible mais j'ai adoré cet aspect du roman.

Pour ce qui est des thèmes abordés, j'en ai cautionné beaucoup mais on découvre un personnage poussé à l'extrême dans ses idéaux et ses rêves de révolutions, à tel point qu'il en perd toute notion de bien et de mal.

C'était un bouquin sur ma Liste des livres à lire au moins une fois dans une vie, et je ne regrette pas ce choix.

C'est pas un coup de coeur, mais presque.
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Bon, mis à part la collection du livre (science-fiction, je suis dubitatif), je dois dire que le reste est surprenant. Quand on a vu le film, et quand on ouvre le livre.

Pour commencer, je me dois de faire un petit aparté avec vous sur le film qui en a été tiré. Tout simplement parce qu'il est difficile de dissocier les deux tant la promiscuité est grande entre eux. Je dois dire que j'ai rarement vu un film aussi proche du livre. En fait il est proche jusqu'aux phrases et expressions (et je parle ici de la version française dans les deux cas). de fait, lorsque vous avez vu un des deux supports, vous aurez non seulement le spoil de l'autre, mais en plus vous aurez une vision très orientée sur les personnages (en clair les têtes sont assez proche de ce qu'on peut lire). du coup, je pense que le fait d'avoir vu l'un ou lu l'autre peut suffire, mais c'est intéressant de faire un comparatif, même s'il est très maigre en fin de compte. le plus, c'est que l'un est un livre et se trimballe plus facilement dans sa poche pour le retrouver. Mais bon, le film à aussi ses qualités. Mais ici, c'est bel et bien l'ouvrage dont il est question.

Alors pour ceux qui n'auraient pas lu ou vu le film, je pense qu'il est plus simple de vous dire immédiatement de le télécharger ou le chercher dans votre librairie la plus proche pour ainsi avoir ainsi vu/lu ce petit monument de la culture actuelle. Ensuite, revenez lire tranquillement. Maintenant, je passe vraiment à la critique.

Pour faire court, j'ai résumé ainsi, car en fait le livre (plus encore que le film) est très déconstruit. Il navigue entre le passé et le présent, entre les situations, les descriptions de personnages et de lieux. On n'est jamais perdu pourtant, et j'avoue que j'ai un grand respect pour l'auteur. le style d'écriture est juste génial, avec un suspense qui est mis en mots de façon superbe. Les phrases, la mise en page, la façon d'associer les mots et les idées … On est dans une écriture totalement personnelle, maîtrisée, mature … Les adjectifs qualificatifs manquent pour décrire le tout. On ne peut que tirer son chapeau devant l'ingéniosité. D'ailleurs il est tellement bien construit que le film reprend texte des phrases complètes du livre ! de façon impressionnante.

Donc, Gros point positif numéro 1 : le style.

Ensuite, l'histoire est évidemment géniale, d'autant plus lorsque vous n'avez pas eu le spoil du film. Et même lorsque vous l'avez lu, vous ne pouvez que admirer l'ingéniosité dont l'auteur à su faire preuve. Il surprend avec un roman qui s'affranchit de quasiment tous les codes. Ce n'est pas vraiment de l'anticipation, ni de la chronique sociale. Ce n'est pas non plus de la chronique noire ou du thriller. C'est un roman curieux et unique en son genre. J'avoue que j'ai rarement lu un style d'écriture aussi bref et direct. En fait direct c'est l'adjectif le plus évident pour décrire ce roman. C'est également l'impression qui est donné avec le fond du livre.

Là par contre, nous abordons un sujet qui est très différent entre le livre et le film. Pour cela, je vais devoir faire quelques petits spoils. Ainsi j'ai mis le reste du texte de la même couleur que le fond. Si vous n'avez jamais lu/vu le livre/film, ne lisez pas le reste. Sinon, vous pouvez tout simplement sélectionner le texte avec la souris :

Donc en fait, la différence entre le livre et le film, outre la fin des deux, c'est surtout le fond de la pensée. L'auteur s'acharne plutôt à faire une dénonciation de la société et de ses composants, des quadragénaires perdus qui n'ont pas de but ni de vraie vie. le personnage principal est vraiment fou dans le livre, et Tyler transpire la folie (au point de paraître inquiétant, contrairement au film). Marla est une vraie psychopathe et pas seulement une fille paumée. D'ailleurs la fin est assez peu joyeuse, contrairement au film, et propose une lecture très différente de l'ensemble du livre. Tout ressemble finalement juste à un délire d'un dément, et pas tellement à un plan complet avec une lecture révolutionnaire. du coup, l'ensemble du livre prend une autre lecture : ce n'est plus quelque chose de classe, Tyler semblant un chef incontournable, le projet chaos quelque chose de génial et qu'il faudrait réaliser vraiment. de même, les gens qui suivent l'ensemble deviennent alors des moutons qui veulent se rebeller contre cette pensée unique en … suivant un chef sans réfléchir. La lecture est considérablement différente et fait plus réfléchir que le film, qui est trop souvent pris comme un exemple de ce qu'il faudrait faire par les jeunes. Là nous touchons plus au problème : la société dérive, ses composants sont perdus et ne savent plus à quel saint se vouer, prenez garde à ce qui peut se dresser. le livre pose plus un avertissement qu'une solution. Je trouve que la lecture est très différente de l'ensemble, alors que la structure, les mots, les phrases, les personnages sont identiques. Je ne sais pas comment cela se fait, mais la lecture est largement moins optimiste que le film.
En fait, ce livre est à rapprocher de Orange mécanique qui posait en son temps aussi les dangers de la société qui naissait en la projetant un poil dans le futur. Dans un cas, c'était la violence d'un jeune qui s'en foutait de la société et des autres. Ici ce sont des gens paumés, des gens qui attendent quelque chose qui rende leur vie excitante, et cette chose ne vient pas. Ce ne sont pas des gens qui rejettent la société comme dans les années 70, pas des gens qui s'en foutent de tout comme dans les années 80, ce sont des gens qui recherchent un sens à leur vie. Un sens que personne ne leur donne plus.

Un parallèle intéressant est à faire avec la Révolution française (en ce moment c'est le sujet des cours de moderne). Un parallèle qui donne une idée très noire de l'avenir. le livre pose beaucoup de questions, soulève de débats et donne à réfléchir.

Fight Club, c'est un livre qu'on lit et qu'on décortique ensuite. L'écriture, le découpage, l'histoire sont géniaux. Mais tout l'intérêt de Fight Club, c'est tout ce qu'il en ressort lorsqu'on a fini. Pas mal de questions, de réflexions, de projections sur l'avenir. Fight Club résonne en tant que livre comme un avertissement au monde quant à ce qui peut se passer. On en tire ce qu'on veut, mais c'est sûr qu'il ne laisse pas indifférent, qu'on l'aime ou non. La sensation de malaise qui en sort est très curieuse, sans doute parce que le roman touche un fil qu'on a bien présent dans notre esprit. Et malgré le fait que le roman ait 17 ans, le fait qu'il résonne très actuel montre que l'auteur avait visé juste dans son anticipation. Je pense qu'en la matière, c'est un immanquable de la lecture. À lire, c'est sur.
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C'est plus pour découvrir Chuck Palahniuk que pour découvrir l'histoire du Fight Club que j'ai connu, comme beaucoup, au travers de la claque cinématographique de David Fincher, que je me suis donc plongé
dans ce livre subversif et délicieusement anarchiste pour suivre le grand
projet de Tyler Durden : Liposuccion, savon, explosion.

Le récit sarcastique s'apparente à un cheminement vers un terrorisme anticonsumériste où il s'agit d'abandonner son ego, son univers matérialiste et l'activisme du projet Chaos serait à considérer comme un aboutissement spirituel, du type éveil bouddhiste.

Le lecteur suit le cas de trouble dissociatif de l'identité d'un obscur expert d'assurances qui devient celui qu'il aurait pu être, aurait du être.
Il devient le leader/gourou d'un groupuscule qui fomentera un projet de destruction qui devrait permettre à ses membres d'être plus que des variables d'ajustement, d'être plus que de simple outil de production et de consommation, de redevenir vivant. Mais il devra faire face au dispositif d'auto-défense du groupe qu'il a mis en place.

Fincher avait imaginé une fin plus épique mais je trouve celle de Palahniuk plus cohérente avec l'esprit du livre. Court roman revigorant articulé en chapitres nerveux qui s'avale en quelques heures et qui m'amènera à en lire d'autres du même auteur.
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Assez inclassable -- je me demande bien comment il a pu arriver chez Folio SF -- et assez original dans sa forme, ce violent petit livre combine une critique sociale plutôt punk, et une forme d'introspection du personnage principal sur, disons, la vacuité de son existence (mais pas que).

En me relisant, je me dis que tout ça n'a pas l'air bien sexy, alors qu'en fait c'est dans l'ensemble assez jubilatoire. L'écriture, par son côté pan-dans-ta-gueule et la violence de certaines scènes, m'a fait parfois penser à Trainspotting, mais la ressemblance s'arrête là. le propos va beaucoup plus loin que la simple critique de vies dénuées de sens puisqu'il propose rien de moins qu'un plan de destruction de la civilisation en parallèlle d'une réflexion sur la chute programmée des protagonistes du récit...

Bon, je ne m'en sors pas, mais une chose est claire, c'est encore un petit livre qu'il vous faudra lire pour vous faire votre idée.

PS. Je n'ai pas vu le film, et je m'en félicite, quelque chose me dit qu'il vaut mieux lire le bouquin d'abord.
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Le roman Fight club, si je devais vous le résumer en une phrase, c'est l'histoire d'une autodestruction programmée à travers la psychose passionnée et passionnante d'un schizophrène créateur de savons et de clubs de combats underground...
Critique acerbe de notre société de consommation, où finalement on croit pouvoir exister en possédant des choses. Mais c'est aussi une fable contemporaine écologique, où détruire les hommes devient un objectif pour rendre la planète plus "propre". Finalement des sujets toujours très à la mode, 15 ans après la sortie du livre.
Une lecture agréable, malgré quelques coquilles de traduction dans ma version.
Évidemment tout cela est violent, et assez hardcore. La folie destructrice du héros monte en puissance au fil des pages.
L'adaptation cinématographique rend bien hommage à l'oeuvre originale de Chuck Palahniuk en lui étant d'une belle fidélité.
Un livre à découvrir.

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Les choses prennent leur temps pour se mettre en place, mais ça vaut tout de même le coup de s'accrocher. Malheureusement ayant vu le film (de David Fincher avec Brad Pitt et Edward Norton) avant de lire le roman l'on connait la réponse à la véritable question : qui est Tyler Durden (même sans ça je pense que je l'aurai fortement soupçonné) ? Explosera ou pas ? Tirera ou pas ? Ce sont des questions annexes (aucun spoiler là-dedans, le roman commence par la presque fin avant de partir en flashback).
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