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3,8

sur 224 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
On ne peut pas douter de la bonne foi d'Isabelle Pandazopoulos. Elle fait preuve d'une réelle sincérité en voulant montrer par ce roman que les élèves "décrocheurs" ne sont pas simplement fainéants, que comme les autres ils cachent une personnalité riche et complexe, et souvent une histoire personnelle dramatique.
La difficulté est alors d'exposer cela sans tomber dans le pathos et la surenchère. C'est là que le bât blesse et que la caricature pointe. Ici, malheureusement, tout est "trop" : les quatre ados paumés, mais aussi la prof passionnée (heureusement il y en a), le proviseur opportuniste, les parents démissionnaires... Ça fait beaucoup, et ça vire au catalogue.
À ceci s'ajoute une langue particulièrement pauvre. C'est un reproche récurrent en littérature jeunesse (et étonnamment l'auteure l'évoque elle-même dans sa note "Dans le cartable d'Agathe Fortin") : certains auteurs ont tendance à simplifier (présent, vocabulaire...) parce qu'ils écrivent pour la jeunesse. Sauf que cela contredit le propos de ce roman, qui voudrait faire la preuve qu'en les considérant comme des personnes capables de réflexion, les ados puissent prendre confiance en leurs capacités.
Que des jeunes "décrocheurs" manquent de vocabulaire, pas de souci. Mais quand on écrit des phrases comme "Ça leur est venu malgré eux qu'ils pensent à leur père respectif." (p. 72), "À vendredi, Lilou, elle répond de sa belle voix posée." (p. 75) ou "Il la regarde bizarre." (p. 76 - oui, autour de la page 70 c'est un florilège), ça me pause un problème.
Il y a aussi pas mal d'incohérences, des dialogues dans lesquels on ne sait plus qui parle... Bref, ce roman ne fait pas très "fini".
C'est d'autant plus dommage que je partage totalement la vision de l'auteure sur ces élèves qui ne rentrent pas dans le moule, sans lien avec leurs capacités réelles ; et le pouvoir de l'oral.
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Un livre pour se sentir bien dans sa jeunesse et dans ses échecs.
"C'est un bâtiment bleu, adossé à la colline "
C'est pétri de bons sentiments, adaptable en série pour toute plateforme grand public.
"On y va en fourgon"
Bien sûr, un esprit chagrin se dira qu'il y a peu de chance que ça se passe comme ça dans la vraie vie pour les copains de Samir...
"Elle a fini en drame cette soirée entre copines
Il est six heures du mat' quand les keufs font "dring"
Il vendait de la dope mais il comparaît pour crime"
Il a pris 20 piges, piges, piges
Sam a pris du ferme, ferme, ferme"
Alors les cas sociaux qui gagnent des concours d'éloquence...
"On ne frappe pas"
Les profs qui jouent les sauveurs...
"Ceux qui vivent là n'ont jamais eu les clefs"
L'administration qui fait semblant de condamner mais qui se range du bon côté...
"Quand toutes les portes se ferment
Quand toutes les lumières s'éteignent"
C'est donc la version résolument optimiste de la réalité. Si les multivers existent...
"Je pense à vous"...
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‪L'histoire de 4 ados en décrochage scolaire qui vont apprendre à avoir confiance en eux. Je me suis senti super loin des protagonistes. La plume ne m'a pas convaincu, le récit était décousu et le tout m'a semblé trop plat et superficiel. ‬
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C'est l'histoire de quatre adolescents Lilou, Samantha, Bastien et Farouk qui viennent d'être refusés en seconde général. Il vont rencontrer le chemin d'Agathe Fortin qui est une jeune prof de Français , elle va leurs proposer de les préparer pour un concours d'éloquence.J'ai beaucoup apprécié cette histoire et sa construction. Au fur et à mesure que l'on tourne les pages on en apprends un peu plus sur l'histoire de tout les personnage tour à tour. Les quatre personnages ont des caractères diffèrent et sont tous les quatre très émouvant. Cependant tout est un peu « trop » : les quatre adolescents totalement perdus , mais aussi la professeure très passionnée, le proviseur, les parents… Ils sont tous « exagérés » par l'auteur.
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Sélectionné à la fois pour le prix des Incorruptibles et pour le prix Escapages (Indre), je ne pouvais pas passer à côté de ce roman jeunesse. Et pourtant, il m'a bien fallu 15 jours pour en venir à bout.

Demandez-leur la lune, c'est l'histoire de quatre élèves de lycée professionnel décrocheurs qui intègrent un programme de remédiation, dans lequel ils vont suivre des cours de théâtre puis participer à un concours d'éloquence sous la houlette de Mme Fortin, professeure de Français.
Chaque partie du roman suit l'un de ces quatre adolescents. On découvre ainsi le quotidien de Lilou, Samantha, Bastien et Farouk. Quatre vies marquées par des malheurs expliquant leur échec scolaire : un frère parti faire le djihad, une mère atteinte de démence, un avenir professionnel se résumant à l'entreprise de construction familiale, la peur d'un retour forcé en Turquie, pays responsable de l'assassinat de son père.

Le problème, c'est que j'ai l'impression d'avoir déjà lu des dizaines de romans pour la jeunesse de ce genre. L'auteur surfe sur des thèmes d'actualité (la radicalisation, l'immigration, la violence du système éducatif, l'éloquence) sans rien leur apporter de nouveau. Tout repose donc sur les personnages et leur capacité à nous émouvoir. Or, je n'ai réussi à m'attacher à aucun élève, malgré leurs problèmes et l'évolution de leurs relations. Les romances m'ont ennuyée ; l'issue du concours ne m'a pas surprise. Les personnages secondaires sont hyper caricaturaux et archi creux : la prof de Français qui est la seule à croire en la réussite de ses élèves, le proviseur réactionnaire et odieux, les parents démissionnaires, ceux qui s'empressent de colporter les rumeurs pour ruiner la carrière d'un enseignant...
Sachant qu'Isabelle Pandazopoulos a été professeure de Lettres dans des établissements relevant de l'éducation prioritaire, qu'elles a travaillé avec des élèves en difficulté ou en situation de handicap, on ne peut qu'être déçu - voire agacé - par l'image qu'elle donne ici de l'École et de la communauté éducative.
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