Ce livre de photos sans aucun commentaire d'accompagnement est un état des lieux de la ville de Pripyat, située à 3 km de la centrale, 25 ans après la catastrophe. Véritable panorama d'établissements publics (école, piscine, centre culturel…) et industriels en déliquescence, catalogue de la décomposition des matériaux, tableau saisissant d'un départ précipité des habitants, captation impossible d'une radioactivité invisible, il suscite des sentiments contradictoires et dérangeants. Mais les prémices d'une reconquête de la ville par la nature – le stade envahi par les arbres en est le signe avant-coureur – pourraient presque nous faire oublier cette question lancinante : après Tchernobyl et Fukushima, à qui le tour ?
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Ce n’est donc pas une bande dessinée, mais le pouvoir de l’image y est et les amateurs de BD ne pourront qu'être curieux et sensibles à ces clichés. Le post-nucléaire et le post-apocalyptique sont en effet des univers que chérit la bande dessinée SF. Sauf que là, il ne s’agit pas de fiction...
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