L'Ombre de Raphaël

Lorsque l'épouse du Ministre de la défense est assassinée en pleine rue devant l'ambassade des Etats Unis, les flics marchent sur des oeufs, ou plutôt sur des grenades susceptibles de leur exploser à la figure à tout instant.
Lorsque l'enquête révèle que ladite épouse avait assisté peu avant sa mort à une partie fine dans un club sado maso, le malaise des enquêteurs est à son comble.
Ce fait divers a-t-il un rapport avec les étranges lettres que reçoit une ancienne prostituée ? Ces énigmatiques correspondances en latin semblent malveillantes et annonciatrices de meurtres.
Peu à peu l'enquête va se diriger vers un contexte politique faisant référence à la guerre d'Algérie.
Le commissaire Guillobert et son équipe prennent l'affaire en mains et nous les suivons dans une sorte de jeu de piste macabre au fil des découvertes de nouvelles victimes.
« L'ombre de Raphaël » est un polar original, brillant bien écrit avec des personnages au caractère bien trempé.
J'ai passé un excellent moment de lecture même si j'ai parfois été obligée de faire des retours arrière et prendre des notes pour suivre les multiples rebondissements de ce roman à tiroirs.
Un grand merci à Babelio et aux Editions La Bourdonnaye qui m'ont offert ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.

J'ai lu ce roman en numérique, envoyé par La Bourdonnaye, que je remercie.

Je dois avouer avoir eu un peu de mal à rentrer dans le livre, des difficultés à dissocier les personnages. Puis au bout de quelques chapitres , les choses deviennent plus claires.

Mais malgré tout je ne suis pas parvenue à définitivement rentrer dans cette double histoire, une, menée par la police et la seconde par John, un photographe de guerre. Par moment je me suis dis que tout s'éclairait enfin et que l'histoire démarrait et prenait du rythme, mais j'ai trouvé qu'à chaque fois elle retombait de nouveau dans une certaine lenteur, qui malheureusement amoindrit l'intérêt du roman.

Pourtant, les personnages de Guillobert et de Dumoulin, en valent vraiment la peine, Guillobert est assez énigmatique et Dumoulin se cherche, il manque de confiance en lui et dans la vie. Leurs échanges donnent un certain plaisir à la lecture.

Je ne peux donc pas dire que j'ai beaucoup aimé cette lecture, à regret, car je me suis accrochée jusqu'au bout et j'ai vraiment essayé de m'y intéresser. Je pense que ce que je reproche principalement au livre, c'est peut-être trop de tergiversations et de pensées, d'explications.

A noter, car c'est un point important, une fin qui mérite amplement d'aller jusqu'au bout. Peut-être est-ce moi qui n'ai pas su capter l a volonté de l'auteur, peut-être n'étais-je pas dans les bonnes dispositions.
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L'Ombre de Raphaêl est un roman policier haletant qui vous emmène au coeur de trames politiques et militaires . Si vous parvenez à démêler le fin mot de l'histoire vous êtes alors très fort car Germain Paris nous fait découvrir au fur et à mesure les avancées de l'enquête et vous n'êtes pas au bout de vos surprises. Prenez une pincée du Da Vinci Code, un zest de Sherlock Holmes et vous obtiendrez un super polar, L'ombre de Raphaël.

Il est vrai qu'au début de notre lecture , nous pouvons être un peu perdu par la galerie de personnages qui nous est dressée mais on se rend vite compte que tels les fils d'une toile d'araignée, tous sont liés de près ou de loin au meurtre commis au début du roman. Qui a bien voulu tuer Anne Boulin, femme de ministre? Y a t-il des raisons obscures politiques sous ce meurtre? Plus on découvre la vie de cette femme plus on se rend compte que le monde politique est aussi corrompu et tordu qu'on peut le croire. Les portraits dressés au fur et à mesure du roman nous permettent donc de tenter de comprendre les tenants et les aboutissants.

On rencontre dans un premier temps John Dingle , un reporter qui enquête au coeur de l'actualité et immortalise sur papier les instants effroyables de pays en guerre. Ce roman contemporain nous offre une lecture des événements qui ont secoués les pays orientaux à l'aube du 21ème siècle. John a une vie effroyable et un passé douloureux . Il se retrouve au coeur de cette enquête par le biais de sa mère Louise , péripatéticienne de profession qui ne lui a jamais révélé l'identité de son père. Alex , son frère est mort lui aussi en entreprenant des recherches sur un certain cortex. Un document pour qui des gens sont prêts à tuer et qui ne doit surtout pas tomber dans de mauvaises mains. Mais pourquoi alors cette prostituée reçoit des lettres mystiques en latin prédisant les meurtres? Quel lien peut elle avoir dans toute cette histoire?

Ce sera au facétieux commissaire Lucas Guillobert de nous le faire découvrir. Ce commissaire n'est pas un policier comme les autres et bien que l'intrigue se déroule au 21ème , j'ai vraiment apprécié de voir une enquête poussée sans la domination des moyens techniques mais surtout technologiques modernes . Guillobert est un fin limier qui souffre d'hypermnésie et qui n'oublie donc jamais aucun détails. Pas de besoin de bases de données, d'ordinateurs à la pointe de l'innovation, Guillobert mène l'enquête à l'ancienne et les résultats sont là. Il est efficace, mène son équipe d'une main de maître et ne néglige aucune piste. Ses rencontres avec les différents personnages sont toujours prometteurs de débats fins et poussés qui permettent à l'enquête d'avancer , de trouver de nouvelles pistes, de faire de nouveaux liens et de tirer de nouvelles conclusions. Son esprit affuté et sa verve inépuisable ne seront pas de tout repos mais ce n'est pas Dumoulin , son co équipier qui s'en plaindra. Avec lui , on ne s'ennuie pas et on mène une enquête pas comme les autres.

Je ne vous parlerai pas de la pléiade de personnages qui viennent agrémenter cette enquête de bonnes et mauvaises surprises, de révélations car ce serait gâcher votre plaisir. Je vous laisse donc découvrir Marc qui décode plus vite que son ombre, Philip Fincher un être mystérieux et difficile à cerner, Angèle Fidoussi cette maîtresse Amélie, Jules Walkyrie un enquêteur de Marseille ou Jean Passetougrain un vieil homme en fin de vie. Tous ont leur partition à jouer pour nous mener au grand final !

Bref, j'ai passé un agréable moment de lecture avec cette enquête qui nous fait réfléchir , émettre des hypothèses pour au final découvrir l'atroce vérité. Même si les détails politiques sous jacents m'ont quelques peu échappé , le lecteur n'est pas perdu car Germain Paris sait se faire pédagogue dans les éclaircissements de certaines affaires politiques sans jamais être assommant de détails ou de termes techniques.

Nous suivons trois intrigues différentes : le meurtre de la femme d'un ministre, une prostituée qui reçoit des lettres annonciatrices de meurtres et un groupe de personnes qui cherchent activement un manuscrit perdus. Présenté comme cela, nous avons du mal à voir le lien qui pourrait y avoir entre les trois intrigues et pourtant il y en a un.

J'ai adoré les intrigues et le lien qui les unissaient. Durant ma lecture, je me suis transformée en une enquêtrice, essayant de chercher le rapport qu'il pourrait y avoir et qui pouvait être l'assassin dans l'histoire. J'ai eu un doute vers le milieu de l'histoire et j'ai eu peur que ça soit que ça. J'avais peur d'avoir tout trouvé et que ça me gâche l'effet de surprise car ça aurait été trop prévisible. Et la prévisibilité est à éviter pour moi dans un roman policier. Or, la surprise a été là, pas comme je m'y attendais mais je n'ai pas été déçue. Bien au contraire, je m'attendais pas à cet élément-là. Pourquoi pas ?

D'ailleurs j'espère qu'il va y avoir un tome 2 à l'histoire. L'auteur ne peut pas nous laisser en plan comme ça. C'est quoi cette fin ? Je suis restée dans le suspense, même s'il y a la résolution de l'histoire, la fin montre que tout n'est pas finit. Je veux savoir ce que cache ce manuscrit et jusqu'où ça va mener John.

J'ai apprécié l'écriture de l'auteur. Il m'a embarqué dans son univers, au coeur de Paris. Je me suis plongée dans son récit. Je l'ai très vite lu. J'étais impatiente de connaître la résolution et de savoir jusqu'où le tueur était capable d'aller dans son imagination. Nous suivons une enquête qui est mêlée à des événements historiques. Je trouve que c'était très enrichissant au niveau de la lecture. Il y a certains événements majeurs que je connaissais pour les avoir étudier mais d'avoir certains détails c'était plaisant et m'a enrichit culturellement.

Lucas Guillobert est le personnage que j'ai le plus apprécié dans l'histoire. Il m'a fait beaucoup rire. J'adore ses réparties, sa philosophie de vie, il s'est mettre de l'humour où il y en a pas. Une petite joie de suivre ce protagoniste haut en couleur. Il en fait voir des vertes et des pas mûres à son « assistant » Dumoulin. Dans le récit nous suivons plusieurs personnages, tous différents mais avec leur importance par rapport à l'intrigue. Je croise les doigts pour qu'il y ai un tome 2 pour pouvoir continuer à les suivre.

En conclusion, un bon roman policier. Je suis vite rentrée dans l'histoire et je me suis prise au jeu en me mettant à la place de Guillobert. Un policier extravagant aux répliques humoristiques qui m'aura bien fait rire du début à la fin du roman. Trois histoires qui ont en apparence aucun lien, une histoire qui m'a tenu en haleine.
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Quels sont les liens entre la femme d'un ministre assassinée devant une ambassade (la dite épouse aimant les parties fines sado-maso), une ex-prostituée, dont le fils est reporter de guerre, qui reçoit des lettres anonymes et une mystérieuse organisation à la recherche d'un texte biblique? le commissaire Guillobert et son adjoint Dumoulin n'ont plus qu'à démêler l'écheveau.
J'avoue avoir été un peu perdue au début, mais au fil des chapitres, tout se met en place.J'ai beaucoup aimé le duo improbable d'enquêteurs.Entre un Guillobert qui aurait dû faire de la psychologie et un Dumoulin s'interrogeant sans cesse, ces deux-là, finalement, se complètent. Germain Paris nous fait voyager dans les arcanes de la politique et de l'histoire avec en prime une touche d'ésotérisme. Sans oublier une fin surprenante.