AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,59

sur 158 notes
5
4 avis
4
13 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
On retrouve ici Pier Paolo Pasolini au cours du voyage en Inde qu'il fit avec Moravia et Morante. le récit qu'il en fait est tout à fait différent de celui de Moravia : on est ici dans une expérience très personnelle, privée, presqu'intime de l'Inde. Pasolini est beaucoup moins dans un rapport intellectuel et rationnel avec l'Inde, et propose une approche plus physique, plus sensuelle de l'Inde des années soixante.

En conclusion, les récits de Moravia et de Pasolini se complètent tout à fait.
Commenter  J’apprécie          60
Pier Paolo Pasolini part en voyage (avec Alberto Moravia) en Inde dans les années 60. Il livre dans ce très court carnet de voyage ses pensées sur les moeurs indiennes, décrit les paysages, évoque ses rencontres. A la fois poétique, et ethnologique, l'auteur parvient formidablement à embarquer son lecteur avec lui.
Commenter  J’apprécie          50
Pasolini a signé là sur l'Inde un de ses écrits les plus durs. Nous sommes en 1961, certes, et l'Inde a changé... mais il y a ce qui change, et les choses qui restent les mêmes. Ce récit, c'est des tranches de vie, des anecdotes, des aperçus furtifs, des rencontres de hasard, des personnages que l'on croise et dont on ne saura plus jamais rien. Et c'est ce dégoût qui monte, car rien de tout cela n'est supportable, ni la misère, ni la saleté, ni ce décalage invraisemblable entre notre mode de vie et de pensée et ce que l'auteur a sous les yeux. Et comme rien n'est supportable, on a mal pour lui et on a l'impression qu'il veut fuir, et ne plus jamais revenir, et ne plus jamais entendre parler de l'Inde, ne plus jamais voir cette saleté et cette misère ni respirer cette odeur de pourriture, de pauvreté et de cendres.
Mais c'est l'Inde, et c'est fascinant et magique sans qu'on puisse l'expliquer. Et ce qui explose à la fin de ce récit, c'est l'amour de l'Inde, et le sentiment que ce pays ne lâchera jamais ceux qu'il attrape dans sa magie.
Commenter  J’apprécie          50
Qui n'a déjà entendu Béatrice Dalle ou JoeyStarr, sur les antennes de la première radio de France, louer les mérites de Pier Paolo Pasolini ? Expliquer à qui veut l'entendre à quel point l'ami d'Elsa Morante et d'Alberto Moravia avait changé leur vie, bouleversé le cours des choses, et celui de la Littérature avant tout ? Et montrer, sur leurs bras, torse et chevilles, certaines de ses phrases tatouées à l'encre noire ?


Car s'il est clair que ces deux artistes ne se tiennent pas sur la première marche du podium des êtres qui m'inspirent, je dois avouer que l'énergie qu'ils dégagent lorsqu'ils parlent de Pasolini, leur verbe aussi haut qu'admiratif quand ils en citent les phrases et leur verve mystique ne m'ont pas laissée de marbre.


J'avais par ailleurs adoré le roman Dolce Vita (1959-1979) de Simonetta Greggio. Un texte admirable, éclaboussant et passionnant dessinant le portrait infiniment romanesque d'une Italie secouée par les affaires de moeurs, les scandales financiers, les enlèvements politiques et les attentats, et abordant la mort de Pasolini avec brio.


Alors, lorsque mercredi passé, en prenant ma pause déjeuner, mon regard s'est posé sur L'odeur de l'Inde rangée dans un des présentoirs extérieurs de la merveilleuse Librairie de la Louve à Lausanne, je me suis dit qu'il était temps de combler ma lacune, à savoir : lire mon premier Pasolini. Je ne risquais pas grand chose, L'odeur de l'Inde comptait 150 pages tout au plus et, comme disent les enfants, c'était écrit gros.


Voici le synopsis proposé par les Editions Denoël : En 1961, Pasolini fit un voyage avec Alberto Moravia et Elsa Morante. le livre intensément lyrique qu'il en rapporta n'est pas vraiment un récit, mais une « odeur » respirée au cours de ses errances nocturnes. Les visions de l'extrême misère, les spectacles d'une étrange spiritualité sont pour lui comme autant d'étapes d'une descente au sein d'une humanité primitive, moins éloignée qu'on ne pourrait le croire du décor des Ragazzi ou d'Une vie violente.


S'il est entendu que parler aujourd'hui d'une « humanité primitive » est aussi choquant que terriblement faux, et que certaines des assertions de Pasolini semblent définitivement datées (et c'est tant mieux), nous avons, c'est certain, entre les mains un petit chef d'oeuvre stylistique et langagier qui a su me séduire au plus au point. J'ai été conquise par la puissance d'évocation de l'auteur, sa capacité à mettre en mot ambiances et atmosphères, et la beauté de son phrasé.
Si riche de sens. D'odeurs et de bruits.
Avec lui, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le réaliser, nous nous retrouvons propulsés dans les nuits bleutées de Bombay, à l'intérieur des échoppes microbiotiques qui les ceignent et sur les rives d'un fleuve près duquel on brûle les morts dans la joie.


Et comme il est délicieux de voyager dans le temps et dans l'espace sans décoller de son canapé,
de se plonger dans les miroitements crasseux du Gange,
de goûter aux plaisirs et langueurs de l'attente,
de prendre conscience de l'ampleur de la misère à Calcutta
et de la noblesse de la culture indienne,
de humer les odeurs d'un pays aussi riche que complexe,
et de s'allumer sous les feux d'un sourire,
il y a de grandes chances que ce petit roman sache vous emmener plus loin que vous ne pouvez l'imaginer.
Lien : https://www.mespetiteschroni..
Commenter  J’apprécie          30
Une plume très poétique avec laquelle Pasolini nous raconte son voyage en Inde, dans toute sa beauté et sa misère. Ce récit de voyage nous expose son expérience dans l'Inde de 1961, de Bombay à Dehli, en passant par Calcutta (et sa rencontre avec Mère Thérésa), et l'inoubliable Bénarès avec ses rites funéraires au bord du Gange.
On ressent bien le choc de culture que constitue l'Inde pour un occidental (le poid des castes, la pauvreté), mais en même temps on aperçoit également la dignité et la simplicité de ces habitants.
Pour les personnes qui souhaitent se documenter sur Pasolini et son compagnon de voyage Moravia, ce livre est également une source biographique où l'on comprend mieux la personnalité de ces deux auteurs.
Pasolini rencontre et aide un jeune Indien nommé Revi. Au delà de ce récit de voyage, il serait intéressant de savoir ce que Revi est devenu.
Commenter  J’apprécie          30
Même si je n'ai pas discerné l'odeur de l'Inde, j'ai aimé l'écriture de l'auteur.
Pendant 150 pages, Pier Paolo Pasolini nous livre ses impressions de voyage dans ce vaste pays qui dans les années 60 vivait encore en retard sur le monde.
La pauvreté est digne.
L'auteur accompagné de Alberto Moravia et Elsa Morante rencontre des hommes et des femmes et une nation composée de castes, d'une myriade de cultes, de cultures.
Lorsque l'on referme ce livre, il reste une impression de malaise. Sans doute que la photo en couverture n'y est pas étranger.
Commenter  J’apprécie          30
"L'odeur de l'Inde" est un livre qui m'a été conseillé alors que je cherchais des lectures sur ce pays.
Je ne cherchais pas un livre comme on peut en voir beaucoup ces temps-ci, c'est à dire un simple récit de voyage. Je voulais quelque chose qui me parle du pays sans la dimension touristique, et Pier Paolo Pasolini est l'auteur de la situation.

Dans son livre, il ne vous décrira pas les paysages somptueux qu'il peut croiser sur sa route. En effet l'auteur est en voyage avec Alberto Moravia et Elsa Morante, et celui-ci nous raconte la réalité de ce pays. Une réalité difficile, mais Pier Paolo Pasolini raconte à merveille la situation en Inde. Il ne vous dépeint pas le côté appréciable de l'Inde, même s'il faut garder à l'esprit que ce pays n'est pas que misère.
On nous parle d'un peuple plein de sagesse et de bienveillance malgré la difficulté de leur vie.

La plume de Pier Paolo Pasolini peut nous sembler bien morne, mais elle permet de comprendre et de ressentir les émotions associées à ces scènes qu'il nous décrit.
Il s'agit d'une lecture assez immersive qui nous fait prendre conscience que les conditions de vie en Inde sont insupportables mais que pourtant, on garde une belle image de ce si beau pays qui nous inspire de belles couleurs éclatantes, des richesses et une culture sage et très respectable.

Vous trouverez dans ce livre, la maladie, la pauvreté, la pollution, mais vous fait percevoir une certaine beauté dans la laideur, un sentiment peu compréhensible.
Plus vous avancez dans votre lecture plus vous vous sentez admiratif de ce peuple si courageux qui vit dans de terribles conditions mais qui ne se plaint jamais, leur gentillesse est sans limite, et nous en sommes impressionné.
La sagesse de l'Inde est loin d'être un mensonge.

En quelques mots, "L'odeur de l'Inde" est simplement l'envers du décor, c'est l'Inde comme on parle peu, la vraie, la poignante et non pas une Inde touristique.
Lien : https://les-lectures-de-mela..
Commenter  J’apprécie          31
L'odore dell'India
Quanta umanità in queste pagine scritte da Pasolini durante un viaggio nel subcontinente indiano in compagnia di Moravia e la Montale fra la fine del 1960 e l'inizio del 1961. Pasolini partecipa a ricevimenti ufficiali e incontra personalità e borghesia locale, ma soprattutto Pasolini vaga la notte solo, "perché soltanto solo, sperduto, muto, a piedi, riesco a riconoscere le cose”, cose come la miseria di questa “folla vestita praticamente di asciugamani” che abita l'India, cose come “il solito altissimo odore che mozza il fiato.Quell'odore di poveri cibi e di cadaveri, che, in India, è come un continuo soffio potente che dà una specie di febbre “ . Ci regala sempre descrizioni altamente fisiche e poetiche in queste poche pagine in cui ovviamente,
non si priva di comunicarci le sue impressioni e considerazioni dell'India dell'epoca con la sua vena da reporter. Si legge facilmente e rapidamente, lo consiglio.



Commenter  J’apprécie          10
de son premier voyage en Inde, Pasolini nous livre ses impressions et ses visions. Il est t frappé par l'extrême misère du pays. C'est avec un regard parfois empli de naïveté qu'il nous raconte ses rencontres avec des silhouettes fantasmagoriques lors de ses errances nocturnes.

Ainsi, dès le premier soir, Pasolini déambule aux alentours de son hôtel à Bombay et rencontre deux adolescents, Sundar et Sardar, tout deux emplis de douceur et de grâce malgré leurs guenilles.

En effet, contrastent avec l'extrême pauvreté et les visions effroyables les couleurs chatoyantes, le tourbillonnement de la vie, la douceur des Indiens. Une Inde à la fois grandiose et misérable.



Lien : https://taralliezaletti.word..
Commenter  J’apprécie          11
Le livre le plus vrai sur l'Inde que j'aie lu.
Commenter  J’apprécie          11




Lecteurs (421) Voir plus



Quiz Voir plus

Le textile en s'amusant

Savez-vous quelle est la plus ancienne fibre textile dérivée du pétrole ? Indice : cette matière a rapidement pris sa place dans l'histoire du vêtement féminin.

le nylon
le feutre
le ramie

10 questions
155 lecteurs ont répondu
Thèmes : textile , Textiles et tissus , industrie , plantations de coton , culture générale , vêtements , habillement , détente , maillot de bain , laine , humour , Chanvre , confection , Fibres textiles , laine , grande-bretagne , histoire , indeCréer un quiz sur ce livre

{* *}