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sur 492 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Le sujet est intéressant mais n'a pas été traité de la bonne manière selon moi.
L'ensemble est peu fluide et parfois pas suffisamment accessible alors que la thématique est universelle et nous concerne tous.
Bien que l'essai soit très court, j'ai eu quelques difficultés à rester concentrée sur ma lecture.
C'est dommage car certaines informations sont importantes et peuvent mener à reflexion.
Je n'ai malheureusement pas assez adhéré au récit pour en tirer quelque chose.
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Note à moi-même : ne plus lire d'essai sur ce sujet avant de dormir... C'est complexe et peu digeste pour passer une bonne nuit ensuite. Je n'ai pas aimé l'anglage technique et froid de ce livre, peut-être parce que je ne suis vraiment pas habituée à lire ce type-ci, mais ça a rendu la lecture longue et pesante... Dommage, j'aurais aimé aimer !
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J'ai été déçu par ce court essai sur l'économie de l'attention et le poids occupé par les réseaux sociaux. J'ai eu le sentiment que l'auteur ne prenait pas le recul suffisant et tournait autour du "c'était mieux avant". Il attribue notamment à ces nouveaux médias toute une série de nouvelles dérives : bulles d'opinion, complotisme, captation de l'attention en permanence, matraquage publicitaire, isolement... Or il me semble que rien de tout cela ne soit nouveau, ces comportements sont des invariants au fil des époques et des cultures. Simplement, leur forme est nouvelle, puisqu'elle épouse celle des réseaux sociaux. Mais en présentant ces caractères comme le mal de notre époque, comme des risques issus du rôle prépondérant qu'occupent les GAFA dans nos vies, j'ai eu le sentiment que l'auteur manquait sa cible. Lorsqu'on lit en parallèle Balzac, Maupassant ou Zola, on a plutôt l'impression que rien n'a vraiment changé depuis l'essor du capitalisme.
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"Le poisson rouge tourne dans son bocal. Il semble redécouvrir le monde à chaque tour. Les ingénieurs de Google ont réussi à calculer la durée maximale de son attention : 8 secondes. Ces mêmes ingénieurs ont évalué la durée d'attention de la génération des millenials, celle qui a grandi avec les écrans connectés : 9 secondes. Nous sommes devenus des poissons rouges, enfermés dans le bocal de nos écrans, soumis au manège de nos alertes et de nos messages instantanés."

Constat alarmant ? Vous n'avez encore rien vu ! Car si la problématique abordée par Bruno Patino est intéressante, son traitement est à mes yeux un poil exagéré. A le lire, on pourrait avoir l'impression de vivre dans une société où personne n'est capable de dîner sans se précipiter sur son téléphone à la moindre notification, gobant sans réfléchir les informations, parfois fausses, diffusées sur les divers médias et réseaux sociaux.

Alors peut-être que nous fréquentons des mondes différents, peut-être est-ce parce que je n'ai pas d'ado dans mon entourage, mais les téléphones sont très rarement posés sur la table quand je dîne avec des amis, et je ne vois personne interrompre une conversation pour se précipiter sur une notification Facebook (on me souffle dans l'oreillette que c'est peut-être parce que Facebook est has-been). J'ai toutefois bien conscience du problème, m'étant par exemple déjà retrouvée, à une soirée, à discuter avec une personne qui tout en m'écoutant et relançant la conversation, avait les yeux rivés sur son fil Instagram. Ce genre de personne existe, mais je ne crois pas que ce soit la majorité. Je ne me suis donc pas sentie concernée outre mesure par les points développés, parfois de manière un peu désorganisée.

Surtout, s'il y a quelques sujets intéressants (sur la manière de créer de l'addiction notamment), la plus grande partie du livre est constituée de lieux communs sur les nouvelles technologies et ne présente aucune solution aux problèmes soulevés (si ce n'est de faire preuve de méfiance mais j'ose espérer que personne n'ait découvert cette nécessité seulement aujourd'hui).

En conclusion, le choix du sujet et son traitement sans aucune profondeur pourraient laisser penser que ce traité un poil naïf a été rédigé uniquement pour faire parler de son auteur, et non pour apporter une réelle plus-value. le fait de le distribuer gratuitement un peu partout sur le net n'est pas non plus étranger à cette réflexion.
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Un postulat erroné, petit manque de rigueur pour un journaliste.
L'auteur se réfère à une étude réalisée par Google qui aurait mesuré le temps d'attention d'un poisson rouge dans son bocal, s'élevant donc à 8 secondes. Pour les Millenials en moyenne, ce temps serait de 9 secondes. « Au delà, son cerveau, notre cerveau décroche, il lui faut un nouveau stimulus, un nouveau signal, une autre recommandation. »
Davantage de prudence, c'est sans doute ce qui aura manqué à Bruno Patino en basant son livre sur l'information « choc » selon laquelle le temps d'attention du poisson rouge est comparable à celui de la génération des Millenials. En effet, l'auteur mentionne une conférence d'un employé de Google qui prétend que la firme californienne a réalisé des mesures comparatives de l'attention entre les jeunes et les poissons rouges. Cet homme n'a pas de nom, on ne sait pas où a eu lieu cette conférence et surtout aucun lien vers une étude n'est indiqué. Cette études est introuvable (sûrement inexistante). En faisant quelques recherches, on trouve mention d'une étude comparable menée par le service de Consumer Insight de Microsoft au Canada, réalisée en 2015. le rapport cite une autre source qui mentionne effectivement une baisse du temps d'attention entre 2000 et 2013 des humains. Celle-ci serait passé de 12 secondes à 8 secondes, alors que celui du poisson rouge serait de 9 secondes. Petite inversion ici, le poisson rouge disposerait d'une capacité attentionnelle supérieure d'une seconde cette fois. Cette étude a été plusieurs fois reprises dans les médias. le problème est que, dès que l'on cherche à remonter aux sources statistiques pour comprendre la méthode utilisée dans ces soit-disantes mesures, la tâche s'annonce très compliquée. le journaliste Simon Maybin de la BBC a mené son enquête. Les chiffres mentionnés sont sourcés chez un institut appelé BrainStatistics. Il s'agit d'une base de données bien plus statistics que brain (dans le sens où il ne s'agit pas d'études neuroscientifiques, la référence au cerveau étant purement évocative), accessible en souscription, collectant de nombreuses données de marché pour aider les entreprises à construire leur business plan. Ce n'est a priori pas eux qui ont posé des capteurs sur un poisson rouge pour mesurer son niveau d'attention… le journaliste finit par constater, après une enquête auprès de spécialistes de l'attention, qu'aucune étude ni données statistiques n'existent sur ce point. En revanche, les biologistes spécialistes des poissons, poursuit le journaliste, étudient cette espèce justement parce qu'elle est pertinente pour observer les mécanismes de formation de la mémoire. Oui, le défaut de mémoire des poissons rouges est une légende urbaine, contredite par la science. Cette croyance permet aux heureux possesseurs d'aquarium de ne pas culpabiliser en domestiquant leurs poissons dont on préfère penser qu'ils ne sont pas conscients de leur condition.
Quand on y pense, le seul fait d'annoncer qu'on serait parvenu à mesurer et comparer le temps d'attention des humains à celui d'un poisson n'a aucun sens. le temps d'attention dépend évidemment des situations, des types de contenus et des formes d'attention mobilisées (la concentration, l'immersion, etc.). Vous pensez vraiment qu'un adolescent n'est pas capable de rester attentif le temps d'un Star Wars de plus de 2 heures au cinéma ? Ni même de lire les quelque 700 pages d'un Harry Potter, soit l'un des best sellers planétaires de la littérature jeunesse ? Ou bien que toutes les 8 ou 9 secondes, il décroche de sa partie de jeux vidéo en ligne ?
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