Quoique
la psychanalyse soit le thème et le socle à partir duquel se développent les considérations de cet ouvrage, celles-ci n'en servent pas vraiment le discours. D'ailleurs, il ne sera jamais question de discours dans ces réflexions et le manque de rigueur qui ne peut qu'en découler font apparaître les réflexions de ce "professeur de psychanalyse" (si la chose était possible) comme très aléatoires. Pour un peu, nous pourrions presque croire qu'il se raccroche aux opinions communes selon lesquelles
Freud aurait voulu dire, dans
Malaise dans la civilisation, que la civilisation entraîne le refoulement de nos pulsions, suscitant ainsi des conséquences collatérales regrettables, alors que
Freud a surtout dit que la civilisation procède de
l'inconscient et qu'en le monde extérieur, nous ne faisons qu'observer le fruit de notre passion de l'ignorance.
Cette absence de structure étant posée, l'ouvrage se consacre à énoncer quelques vérités mâtinées de jargon psychanalytique au sujet des guerres en général, du nazisme en particulier, énonçant la proximité logique de ce dernier à l'avènement qu'il suscita au titre de l'avenir concentrationnaire de l'homme, ici appelée la postmodernité. Il aurait cependant été plus précis de traiter ces sujets en s'appuyant sur la théorie des discours plutôt que d'évoquer sans fin, dans un mélange de fantasme et de jouissance, d'hypothétiques passions tristes dont nous pourrions venir à bout, si nous le désirions, et à condition que nous le voulions.