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EAN : 978B08GF9TSY9
Denoël (02/09/2020)
3.23/5   11 notes
Résumé :
Ce matin, en me levant, j'étais déjà brisé.
Il y a eu tant de matins comme celui-là.
Et chacun de ce matins laisse des traces.
Des traces qui s'accumulent. Puis ces cauchemars en sommeil, qui reviennent à chaque déflagration.
Ce qui se passe en ce moment aux États-Unis me trouble à la nausée. Ce n'est cependant pas de l'Amérique dont je désire vous parler. Mais de la France.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Raoul Peck auteur/réalisateur (entre autres) des superbes docus I Am Not Your Negro_2016 et Exterminez toutes ces brutes_2021 explore les dessous du racisme en France après la mort de George Floyd aux Etats-Unis et le mouvement Black Live Matter. Il dit sa désolation de l'inertie sociétal et pointe l'évidence problématique : là où lui est un privilégié malgré les moins il y a encore tous les autres moins que moins.
Comment vivre moins que sous ?
A la France d'assumer sa perte pour ne plus redorer les conséquences sur l'autre du bas celui qui ne réforme pas ne choisis pas ne dis pas le capitalisme cyclique imposé par la force du monde.
Dans les mains d'une poignée le souffle des autres et le semblant de ne pas voir qui gratte les peaux un déni de faciès un déni de grandiloquence liberté d'expression enviée pour qui te soumets-tu?
Le grondement a des droits et la casse aussi si les battements ne frappent pas au bon endroit
la prochaine fois en feu
il est temps de malmener le courage inaudible
la prochaine fois le feu
disait Baldwin 50 ans en avant
et pourtant encore

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Ce recueil est court et l'on s'interrogera certainement sur la nécessité de l'achat. Au-delà de cet aspect pécuniaire, il n'en demeure pas moins que le contenu est vraiment bon. L'analyse au vitriol n'a rien de farfelue, on sent bien qu'elle est faite après un long temps de réflexion ayant mené à un sentiment de répulsion, voire de dégoût de l'auteur, vis à vis de cette société qui nous pousse à nous taire, à nous détester et à éviter de trop penser.
Si Raoul Peck finit par nous livrer son sentiment sur le racisme latent présent en France, il démarre d'abord par une analyse sans concession de notre société qui ne gâche rien. Tout y est très justement décrit, un bon uppercut, qui ne changera certainement rien à rien, mais qui doit soulager de coucher sur le papier.
Si le prix des mots ne vous importe pas trop, foncez, c'est un recueil que vous lirez plusieurs fois sans nuls doutes...
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Le début (5 première pages) est bien écrit. Mal édité (fautes de frappes gênantes) et le contenu est banal.
Ce livre est une colère non dégérée, non digérable à des fins non salutaires de rendre marginal une population fragile et en manque de repère.
Il n'est pas correct de mentir sur ses plus profondes inspirations, aspirations ni sur son jugement de la Terre qui ne convient pas à un style d'écriture accessible et accrocheur destiné à un public fragilisé. C'est de l'appellation à la haine.. sans se révolter. On fait quoi on se retourne dans son lit ? Ce livre n'expose aucune solution, ne construit pas de monde, excusez moi du terme, mais il ne sert à rien.
Il est foncièrement interdit de laisser plâner le doute quant à la bienveillance de l'être humain lambda et la présomption d'innocence est un concept de droit pénal qui avant tout, ne cherche pas la preuve que l'humain est coupable mais la preuve que l'humain est innocent. Et après on s'attaque aux faits. Et le droit (qui comporte quatre sources en Belgique dont la jurisprudence , je ne connais pas le droit Français) juge le fait. Pas la personne. Ainsi est fait le droit. Pas la justice. . Je pense Monsieur Peck, que vous avez été lésé par une ou plusieurs personnes dans votre vie, victime d'un harcèlement que vous avez remis sur le compte de votre couleur de peau, alors que cela n'avait rien avoir. Je trouve le racisme hors-contexte, le titre était pourtant bien choisi pour parler d'harcèlement.
Vous vous êtes perdu.

Ca arrive. Mais n'accusez pas l'Etat à tort et à travers, vous parlez de la France comme en parle l'extrême droite, comme une seule et même personne.
Je crois cerner que vous prônez la diversité pourquoi avez-vous placé la France (personnifiée) comme votre agresseur?

Je ne vous connais pas bien, même après ce livre piètrement lu.
Etait-ce le but caché ?

Bien à vous,

Respectueusement,

Arrassa Khadjene










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Opuscule brûlant. Raoul Peck livre une lourde mais salutaire charge contre le racisme. Il l'insère dans un ensemble plus vaste de dominations et fustige l'attitude très française de minimiser le racisme en France à l'aune de la situation des États-Unis. le tout au prix d'une savoureuse paraphrase de James Baldwin à découvrir.
Raoul Peck expose sa lassitude, sa désillusion et sa colère face à ce monde qui évolue bien peu.
Les mots sont justes et forts.
Le texte vaut le coup. L'acheter pour 5 euros la quarantaine de pages, c'est une autre question...
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je suis fatigué d'éduquer, d'être patient, de faire bonne mine contre mauvaise fortune, alors que je suis confronté à un racisme dégradant (conscient ou inconscient). Je suis fatigué d'être pédagogue ; je suis fatigué de retenir ma réponse brutale, alors qu'une apostrophe censée être drôle vient d'être émise, énième micro-agression déguisé me sous une "bonne foi" infantile. Je ne veux plus gérer l'inconfort de la stupidité d'un moment. (24)
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Face au cynisme ambiant, personne ne risque plus vraiment sa vie pour une cause, à part quelques anarchistes d'une autre époque.
La démocratie, c'est la paix en Europe mais la guerre ailleurs. Confortablement installés dans un arrondissement sécurisé, nettoyé quotidiennement par des éboueurs " étrangers " , alors que le reste du monde gémit. Ignorez-vous vraiment le prix de votre bien-être ? Ou faites-vous semblant ?
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Les politiques zombifiés, soumis aux puissants, ne sont plus que des mini-capitaines essayant de rassurer les bonnes gens des première et deuxième classes sur le Titanic quant au fait qu'ils maîtrisent bien la troisième classe et qu'il n'y aura pas d'émeutes - promis - pendant que le bateau s'enfonce de plus en plus vite dans la mer froide.
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Le racisme ? Juste une partie de la topographie. Car tout est connecté. La recherche de superprofits qui écrasent forcément un autre ailleurs, la destruction de la planète, l'exploitation des plus faibles, la haine de l'autre, la consommation à outrance, quel qu'en soit le prix (encore une fois payé par d'autres), tout cela, comme le miroir est brisé, rend négligent et indifférent.
" Jusqu'ici tout va bien", vous dites-vous, alors que le monde dévale étage après étage vers le fond.
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Ne vous méprenez pas, il ne s'agit ni d'une mise en discussion, ni d'une tribune, ni de l'ouverture d'un forum quelconque. Je n'ai aucun dialogue à amorcer. Le temps pour cela est passé. Je ne suis plus disponible. Arrêtez une bonne fois de demander aux victimes de résoudre vos problèmes. (23)
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Videos de Raoul Peck (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Raoul Peck
À une poignée de semaines du premier tour de l'élection présidentielle, la campagne se fait encore attendre. Peut-être d'ailleurs n'aura-t-elle pas lieu ? Et si les campagnes à l'ancienne, c'était le passé ? En attendant, les monstres s'ébrouent sur nos écrans. Mener la contre-offensive n'est pas aisé, c'est pourtant nécessaire. Écoutons Serge Klarsfeld ou bien l'historien Laurent Joly, entendons le cinéaste Raoul Peck. Tous trois, à leur manière, nous arment face aux vendeurs et vendeuses de néant.
Sur un tout autre registre, restons en alerte face aux appétits voraces des Gafam. La question des droits voisins, bien que peu traitée par les médias, est avant tout une question de démocratie.
Enfin, puisqu'au bout de ces quelques semaines, il y aura malgré tout un vote, « À l'air libre » poursuit ses débats thématiques. Cette semaine, comment améliorer le pouvoir d'achat – plutôt pouvoir de vivre – des Françaises et des Français.
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