Une très bonne histoire dont la fin a réussi à me surprendre, menée tambour battant derrière un dessin sûr de lui, un bon choix de couleurs, une narration fluide et une bonne connaissance globale du sujet, avec des textes et des phylactères ma foi plutôt percutants.
Assurément, on sent que le dessinateur s'est imprégné des lieux et est allé les visiter, et que le scénariste a étudié avec attention l'histoire du bagne de Guyane et de ses différents lieux de perdition, même s'il n'a pas réussi à éviter quelques erreurs (comme l'arrivage de bagnards en pleine première guerre mondiale : les déportations furent suspendues car le bateau prison avait été réquisitionné pour la guerre ; il fut même coulé).
Le personnage principal, Tirancourt, est peut-être un chouïa caricatural et paradoxal. Un grand costaud comme ça (et qui le restera... pourtant, on ne restait pas longtemps costaud au bagne), condamné parce qu'il a voulu se planquer de la première guerre mondiale alors qu'il prend tous les risques et semble n'avoir peur de rien, ça sonne un peu faux.
Bon, il faut dire que je n'ai pas lu le premier tome, ce que je vais corriger tôt ou tard. Peut-être que les raisons de son embusquage m'apparaîtront alors dignes de foi.
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Dans ce tome nous retrouvons notre antihéros qui a été envoyé au bagne en Guyane. L'auteur nous plonge dans l'enfer du bagne avec ses castes et ses règles. le graphisme et la mise en couleur donne de la réalité au scénario. L'histoire est intéressante et captivante. Une très bonne BD a quand la sortie du tome 3
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(LX971) Hormis une bulle en page 4 qui a failli me faire fermer le livre à peine ouvert, j'ai été captivé par cette histoire de bagnards dans l'enfer guyanais voulu et organisé par la France, "pays des Droits de l'Homme". Les détails de l'horreur infligée aux malheureux, ordures ou victimes, ne manquent pas et on sent une bonne connaissance du sujet de la part des auteurs. Cela permet de donner un ton très réaliste à cette histoire. Les graphismes sont classiques mais plutôt de qualité (malgré quelques visages parfois peu reconnaissables d'une planche à l'autre). Oui pour le Prix BDz'îles en lycée.
(EL971) Je n'aime pas du tout les dessins et je trouve qu'il y a trop de texte. Mais si ce n'est ces réserves, l'histoire est captivante, bien menée et le récit très bien documenté (emprunt d'un riche vocabulaire propre au bagne). Après Paco les mains rouges, Forçats et Aux îles point de salut, le bagne de Guyane n'en finit pas d'inspirer les auteurs de BD ! Avis mitigé (plutôt oui) pour la sélection BD Z'Iles.
(SC971) L'histoire est parfois un peu confuse, à cause notamment de la profusion de personnages et du dessin qui ne permet pas toujours de les reconnaître. Malgré tout j'ai bien aimé cet album, qui offre une plongée en direct dans l'enfer du bagne ... Non mais quel enfer !! Et le dénouement est surprenant. Avis plutôt favorable pour la sélection lycée.
(MAB) Avis mitigé.
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Bagnard de Guerre et son petit tour au bagne de Cayenne offrent un scénario classique de prison, où la tension dramatique manque un peu, une lacune vite rattrapée par le travail graphique et les couleurs.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Une nouvelle histoire complète guerrière qui certes nous éloigne du front mais qui nous démontre une autre forme de combat, celui de rester en vie dans un milieu hostile sans pitié.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Philippe Pelaez offre une excellente suite à Pinard de guerre, cohérente et surprenante à la fois.
Lire la critique sur le site : BDGest
L’histoire est pleine de fureur, d’action tout en s’appuyant sur une réalité historique qui n’est pas à mettre au crédit de la France. Reste de plus à savoir ce que va devenir Ferdinand après Cayenne, s’il survit.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
« Bagnard de guerre » : un titre qui claque, comme un bouchon de liège expulsé d’une bouteille de champagne. Sauf qu’ici, sous le soleil du bagne guyanais, la dive bouteille contient un rhum distillé dans la jungle carcérale, puissant et sauvage.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Il a fallu qu'ils me guyannisent ces cons ! Et pour 8 ans ! Pile ce qu'il faut pour ne pas en revenir de ce foutu Cayenne ! 8 ans d'éternité !
Je suis un salopard, David, une vraie carne.La majeure partie de ma vie; je l'ai passée à tricher, arnaquer, baratiner, carotter. Et je ne sais pas pourquoi depuis quelque temps, depuis les tranchées, je commence à m'attacher aux gens.
(page 39)
On ne mourrait pas au bagne, on y agonisait indéfiniment.