Roman jeunesse qui dénonce la tyrannie de l'apparence et l'importance constante des standards de la beauté dans le monde d'aujourd'hui. le roman alterne la narration, les articles de journaux, les échanges de courriels et des extraits d'émission de téléréalité. Les personnages sont peu approfondis, car la place est accordée surtout à l'ironie des situations, à l'absurdité des choix sociaux et personnels en lien avec l'apparence physique.
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La lune brille au-dessus du méga centre commercial.Le vent éparpille la musak que les haut-parleurs crachent à l’extérieur, sans relâche et sans pitié pour les mélomanes.Ça sent les tulipes et les frites.Boxeur me raccompagne chez moi.Devant nous, deux ombres surgissent au coin d’une rue.Boxeur se redresse aussitôt et roule les épaules.Ce n’est pas que mon quartier soit spécialement mal famé. Non! Mis à part les tribulations des trafiquants d’aphrodisiaques qui se prennent pour des caïds du monde interlope, les nuits sont plutôt mornes, à Banlieue Est. Ce n’est pas non plus que Boxeur soit du genre nerveux. Non! Il sait qu’on n’a pas envie de s’en prendre à un type de son gabarit.
C’est juste que Boxeur m’a promis un jour d’être mon garde du corps et que, pour lui, cette promesse est garantie à vie. Moi, ça ne me déplaît pas qu’il me suive partout. J’aime le caractère de mon ami. J’aime sa fidélité. Et puis, à ses côtés, j’ai l’impression d’être une star. La star Chloé, que personne n’ose embêter.
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Chaîne 113
Dans un bar achalandé, une timide bru-nette lance autour d’elle des regards de biche effarouchée. Personne ne lui prête attention.Tous les yeux sont rivés sur une rousse pétillante et sexy, d’ailleurs assaillie de dragueurs plus ou moins entreprenants.
— J’aime quand ton sourire éclate! C’est ce que Boxeur m’a dit quand nous nous sommes connus, juste après que ma famille eut atterri dans ce quartier. J’avais six ans, il en avait sept et demi.
Avertissement
Ce livre comporte des scènes susceptibles de choquer les jeunes enfants,les remontés de la face ou de la fesse,les coquettes et les frimeurs.
Autour de nous, c’est une vraie ruche : ça entre, ça sort, ça téléphone, ça court, ça discute...