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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J M Pelt qu'on ne présente plus, nous livre ici une analyse intéressante sur l'évolution des espèces sous différente forme. il en vient à la conclusion que les espèces qui ont évolués vers le "gigantisme" ont finit par disparaître, soit à cause d'éléments extérieurs dont elles ont été victimes, soit du fait de leur inadaptabilités, infirmités qui seraient venues justement de leurs tailles et poids. Il est un fait, a chaque fois que la terre a connu de grands bouleversements, ces derniers ont été suivis par une éradication des espèces, et notamment des plus imposantes. le petit serait donc plus à même de survivre dans un monde connaissant de grandes modifications, sa forme sa capacité d'adaptation serait plus adaptée. J M Pelt précise bien également qu'il n'est pas question de tirer un jugement moral des exemples qu'il prend, et de poursuivre :" le fort ou celui qui se croit tel peut s'affaiblir, le faible se renforcer. aucun statut n'est jamais définitivement acquis, c'est ce que les Bouddhistes appellent judicieusement, l'impermanence des choses." Sortons du cadre biologique..
Si le grand, le gigantisme finit par se scléroser, en tout cas se révèle incapable de s'adapter à un changement brutal ou durable, ne peut on pas transposer ce "défaut" à notre propre société et à son obsession de vouloir des structures toujours plus grandes pour former des blocs économiques soit disant de plus en plus puissants, mais dépendant tellement des uns des autres, qu'ils en deviennent ingouvernables....Ne serions nous pas de futurs Dinosaures?
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Troisième volet d'une étude sur le comportement social des animaux mais aussi des plantes, des champignons et des bactéries, il s'intéresse au couple force faiblesse. Les deux premiers portaient l'un sur l'agressivité et l'autre sur la solidarité.
Jean-Marie Pelt est un botaniste et un croyant bien connu, il a écrit de nombreux livres sur la faune et surtout la flore.
Partant des tout premiers êtres vivants sur terre, les bactéries il montre que la nature n'est pas toujours le lieu de la loi du plus fort. Par exemple des végétaux s'entraident et échangent la nourriture grâce aux champignons.
S'appuyant sur l'histoire et sur divers textes y compris la Bible il démontre que c'est parfois le faible qui remporte la victoire. Et finit par s'interroger sur le devenir des sociétés humaines si elles continuent d'appliquer la loi du plus fort.
Se réfère aussi à des textes du paléontologue Stephen Jay Gould.
Ouvrage à la fois instructif et divertissant. Point de départ pour des réflexions personnelles.

Lu dans le cadre du challenge ABC 2014-2015
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Jean-Marie Pelt, professeur de biologie végétale et de pharmacologie, dans un essai abondant en anecdotes, nous présente une nature solidaire et généreuse, riche de réciprocité et d'échanges. Alors que dans la loi de la jungle, le plus fort domine et écrase les autres, l'auteur étaye par ses nombreux exemples l'idée que celui qui a pu survivre aux grands cataclysmes de l'humanité, est au contraire le plus faible et le plus simple, car il a su s'adapter et développer des liens avec son environnement. Son "vagabondage dans le monde des herbes" ou son "immersion dans le monde fabuleux des bactéries" est tout bonnement passionnant !
En deuxième partie, Jean-Marie Pelt nous invite à sortir de la logique de la compétitivité animant notre société, pour entrer, à l'image de la nature, dans une démarche altruiste et engagée. Les personnes paraissant plus insignifiantes, ont à y prendre leur place, à l'instar de Robert Schuman, Père de l'Europe, homme effacé et peu connu.
Un ouvrage qui se lit sans déplaisir, et qui, bien qu'un peu superficiel, suscite par un regard contemplatif sur la nature qui nous entoure, l'envie de s'engager, chacun à se mesure, pour un mieux-vivre ensemble.
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La loi du plus fort est toujours la meilleure.
Nous avons grandi avec cette idée basique dans la tête. Il suffit d'ouvrir les yeux autour de soi et de regarder le monde des hommes sous toutes ses coutures pour s'en convaincre. Là où cela devient plus problématique, c'est de prétendre que la nature elle-même est régie sur cette loi de la jungle où le plus costaud l'emporte tout le temps.
Certes, il peut l'emporter dans un premier temps. Mais rarement sur le long terme.
Jean Marie Pelt, écologiste convaincu et convainquant, a eu l'idée au début du siècle de publier trois petits livres consacrés à cette nature qu'on ne sait plus observer, mais que l'on croit comprendre. le premier de ces petits recueils était consacré à cette loi de la jungle censée gouverner le monde, mais en réalité il y soulignait avec force exemples toutes les impasses où mène une compétition effrénée. le troisième volume évoquait le principe fondamental de l'organisation de la vie : la coopération. Ce second opus vante les mérites des plus faibles, des plus petits.
Pour reprendre la métaphore De La Fontaine, le frêle roseau plie mais le robuste chêne casse. Pendant 180 pages, Pelt va nous donner une foule d'exemples où les plus faibles s'en sortent mieux que les plus puissants. On pense à Schumacher et son incontournable « small is beautiful » (qui m'avait tout de même un peu déçu au passage, donnant l'impression de passer à côté de son sujet) : pour preuve les grands empires ont tous périclité. « Quand une chose devient trop grande, ça ne fonctionne pas ».
Faisons tout de même la part des choses. La mutualisation est profitable ; ainsi l'union Européenne a permis qu'aucune guerre, aucun conflit ne la saccage depuis plus de 70 ans. Par comparaison, les 70 années précédentes (1870/1940) virent 3 guerres particulièrement atroces entacher le sol national et mettre le feu aux frontières.
Les dinosaures n'ont pas survécu au cataclysme général suite à la percussion de l'astéroïde il y a 65 millions d'années.
L'exemple de notre libéralisme à outrance n'a pas échappé à notre auteur. L'infernale gourmandise démesurée consommatrice d'énergie, de biens, de vies, nous emmène vers un clash tout aussi meurtrier pour les puissants à priori. En l'occurrence, l'espèce dominante : nous.
Ce cri d'alarme, Jean Marie Pelt l'illustre par maints exemples précis et bien choisis. Cela rend la lecture de ce petit traité si passionnante. On y apprend quantité de choses sur le monde qui nous entoure et nous fait parfois sourire aux métaphores employées.
La nature est merveilleuse, la vie l'emporte toujours et la raison du plus faible est souvent la meilleure.
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Dernier opus d'une trilogie qui peut se lire indépendamment, composée de la Loi de la jungle (2003) et de la Solidarité (2004), il tente vaillamment de contrer la vieille idée, persistante et bien avantageuse pour les puissances, que le plus fort a toujours raison. "Mangez-vous les uns les autres" si vous ne voulez pas y laisser vos plumes... Botaniste, écologiste, pharmacologue, amoureux de la nature, l'auteur ne manque pas d'arguments pour nous faire voir tout ce qu'il y a de plus beau et de plus ingénieux dans tout ce qui nous entoure.

Il commence donc par le tout début, par les balbutiements de la vie, avec les bactéries notamment, puis il nous parle longuement de la faune et de la flore qui ont vu le jour depuis, jusqu'à arriver à nous. Or, depuis toujours, la nature nous montre que celui qui l'emporte n'est pas toujours le plus fort, et rivalise de créativité et d'adaptation avec ses prédateurs afin de trouver un équilibre. Et que dire des plus petits ? Qui pourrait survivre sans bactéries ? Les plus grands ne seraient-ils pas les plus vite décimés ? Et qu'est-ce que le sexe faible, dans une faune où la femelle est souvent la plus redoutable ? Altruisme, interdépendance, camouflage, imitation, transgenre... Autant de systèmes pour vivre en harmonie, en autonomie, en collectivité. L'Homme est finalement l'une des rares espèces à avoir eu recours à tant d'artifice pour dominer l'autre et survivre.

Un livre fabuleux pour que chacun se remette à sa place, pour que les grosses bêtes se réconcilient avec les plus petites (puisqu'on te dit que c'est pour ton bien !) et pour commencer à se diriger doucement vers une écologie pragmatique, respectueuse et bienveillante.

Amateurs des fables de la Fontaine, vous allez pouvoir vous régaler ! En effet, qui de mieux placé pour disséquer les forces et les faiblesses de l'Homme à partir de nos chers confrères les animaux et les végétaux ?
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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