J'ai bien aimé que
Daniel Pennac me parle de lecture... Même si ce qu'il dit dans "
Comme un roman" m'a paru un peu facile. Car ce petit essai ne révolutionne rien, ni ne donne de pistes, il énonce des évidences. Et parfois, c'est bien de s'entendre dire des choses qu'on sait déjà, ça conforte...
Moi, cette lecture m'a confortée dans mon statut de lecteur atypique, car je ne suis ni le modèle "classique" (du genre de celui qui a réussit tous ses exams...), ni le "dégouté" de lecture par milieu scolaire (j'ai toujours aimé ça, même aux pires heures de ma scolarité...).
Alors, monsieur
Pennac ? On veut mettre les gens dans des petites cases réductrices, mais faciles pour cataloguer et écrire sur le sujet...? Seulement c'était sans compter sur le lecteur rebelle, inclassable...
Vous le rangez où l'élève qui aime lire, mais qui déteste le milieu scolaire ? Vous le mettez où le doué en langue, mais nul en math, qui n'obtenait des bonnes notes qu'en français et en dessin ? (Parce que rien ne me plaisait plus que la tête du prof quand je lui remettais une dissert de 4 pages après lui avoir dit que son livre était nul, mais que je l'avais lu le weekend, et que je lui avais pondu dans la foulée sa dissert, en avance... et sans brouillon en plus.)
Vous le mettez où le lecteur boulimique, qui lit pour toutes les raisons que vous avez énumérées...?
Bon, j'arrête de vous invectiver.
Là où je vous rejoins le plus, c'est dans la dernière partie de votre court livre, là où vous vous arrêtez sur le livre lui-même et ce qui nous lie à lui... Là, vous commencez à dire des choses intéressantes, sur la façon dont on s'approprie un livre, dont on le fait sien.
Et puis tout soudain, quand vous parlez du droit de se taire, vous faites silence.
Alors qu'il aurait fallu commencer, vous arrêtez. J'aurais aimé vous "entendre" encore me parler de ceux qui ont provoqué en vous le plaisir et le désir de lire...
Mais vous jouez le pudique.
Et moi je vous trouve un brin allumeuse...
Mais j'ai bien aimé ce moment de lecture avec vous, monsieur
Pennac, car vous sonnez vrai malgré tout.