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sur 2927 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce livre est une excellente étude qui nous donne des pistes pour amener les plus jeunes à la lecture. Des vieilles idées comme "ne pas aimer lire" ou "ne pas avoir le temps de lire" sont effacées par l'auteur. Un texte très plaisant à découvrir et très instructif qui pourra en réconcilier certains avec les livres et confortera les lecteurs les plus assidus à assouvir leur passion. Cet essai est vraiment un livre à découvrir et à mettre entre toutes les mains, surtout celles de personnes qui sont un peu tièdes vis à vis de la lecture.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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Voilà LE livre qui s'adresse à tout lecteur amoureux des mots. C'est un ouvrage à posséder dans sa bibliothèque. En ce qui me concerne, c'est le premier roman de Daniel Pennac que je lis et la chose dont je suis sûre est que c'est le premier d'une longue série. Ancien professeur de l'éducation nationale, l'auteur décrit le chemin parcouru par un lecteur à qui on a transmis le goût de la lecture dès ses plus jeunes années.
Le livre est divisé en quatre parties et commence par une phrase simple : "le verbe lire ne supporte pas l'impératif".

La lecture est d'abord analysée chez le jeune enfant. Lire est apparenté à un plaisir et non à un devoir. Nous, parents, sommes devenus conteurs en racontant chaque soir des histoires à nos enfants. Nous leur ouvrons ainsi l'esprit vers l'imaginaire. La lecture à voix haute, parfois à deux voix, ainsi que le rituel du soir ont un effet sécurisant et apaisant.
Mais lorsque l'école arrive, tout change. L'enfant apprend à lire, à écrire et à compter et c'est là que le plaisir de lire peut se perdre.
[...] l'enfant trouve une autonomie nouvelle et cela annonce la fin des lectures du soir.
A l'adolescence, l'envie de lire a tendance à s'estomper. Elle provoque parfois l'ennui, et pour certains jeunes cela devient un fardeau. A qui la faute ? A la télévision ou à l'arrivée des jeux électroniques ? ou est-ce la faute à l'école et à "l'incompétence des maîtres"?
C'est ainsi que Daniel Pennac tente de mettre fin au dogme "il faut lire". le but de l'école aujourd'hui est l'apprentissage et non le plaisir.
[...]
Les craintes du lecteur (la compréhension, le nombre de pages, la durée...) sont étudiées. Daniel Pennac encourage les jeunes à lire des livres qui ne sont pas au programme, des livres qui les intéressent et qui leur procurent du plaisir car "les livres sont écrits pour être lus et non pour être commentés". Ce sont avant tout des ouvrages qui racontent une histoire et qui "offrent des trésors".

C'est ainsi qu'il en vient aux "droits du lecteur", dix droits que nous n'apprenons pas à l'école [...].
Nous avons tous nos raisons de lire. La lecture fait partie de notre intimité.
"Comme un roman" est un superbe récit. C'est un livre enrichissant qui, en tant que mère, m'a interpellé.
[...]

Une lecture pleine de sens.
Un message clair et une écriture agréable.
Un auteur qui m'a ouvert les yeux.
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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En tant que professeure de français, je me suis toujours interrogée sur la façon d'amener mes élèves à lire. La lecture obligatoire d'oeuvres intégrales et autres lectures cursives, qui font partie du programme, ne le permettent pas toujours car la plupart des élèves les envisagent comme des corvées. Certains d'entre eux n'ouvrent même pas le livre. Daniel Pennac a raison sur ce point : non seulement ils rejettent la lecture, mais ils se sentent aussi « rejetés par elle ». En début d'année, il m'arrivait parfois de demander : « Qui aime lire ? » (c'est mieux que le « qui n'aime pas lire ? », plus déprimant). Mais j'ai arrêté de poser cette question. de toute façon, on le voit assez rapidement.

J'ai quand même eu la chance cette année – et c'est la première fois que ça m'arrive – d'avoir une classe de sixième pleine d'élèves créatifs et amateurs de lecture pour la majorité d'entre eux. On a passé des heures à parler de livres, de bandes dessinées et de mangas. Grâce à eux, j'ai notamment découvert L'Atelier des sorciers, que j'ai acheté récemment. J'ai lu le dernier tome de la saga Harry Potter avec eux à mes côtés et on se servait même de certaines expressions du livre pour expliquer des mots de vocabulaire (par exemple, le sens du mot « endolori » leur échappait dans un texte, on a pu l'expliquer grâce à l'incantation « endoloris », l'un des trois sortilèges impardonnables dans Harry Potter). Mais j'ai bien conscience que c'était exceptionnel. D'ailleurs, ça ne fonctionnait ni avec mon autre classe de sixième, ni avec mes deux classes de cinquième. Chaque année, j'ai toujours plus d'élèves qui n'aiment pas lire que l'inverse.

La question est donc : comment donner le goût de lire aux enfants et adolescents qui ne l'ont pas / plus ? Daniel Pennac propose plusieurs solutions avant de passer aux fameux « Droits imprescriptibles du lecteur », notamment les lectures « offertes » en classe, sans contrepartie. Parce que selon lui, « le culte du livre relève de la tradition orale ». le professeur rappelle à l'élève le plaisir d'écouter une histoire, comme lorsqu'il était petit, et ne lui demande rien en échange. Et ne pose surtout pas de questions de compréhension – ce qu'on fait forcément en cours de français. Eh oui, la compréhension orale fait partie des « compétences » évaluées. En tant que prof, j'ai apprécié ces petits « conseils » même si certains m'ont paru difficilement applicables, programme oblige. Mais offrir (de temps en temps) des histoires aux élèves pour éveiller leur curiosité et réveiller leur envie d'en découvrir me semble une bonne idée. Je le fais parfois, mais pas autant que je le voudrais. En revanche, Daniel Pennac oublie quand même que tous les enfants n'ont pas la chance d'avoir des parents qui prennent le temps de leur raconter des histoires. Ils ne peuvent donc pas « retrouver » un plaisir qu'ils n'ont jamais connu. Bien sûr, ils apprécient qu'on leur lise ou raconte des histoires une fois qu'ils sont à l'école. Mais le lien avec la lecture n'est pas le même. Alors ce « truc » de « donner à lire » me semble un peu plus complexe qu'il n'y paraît, même si je pense qu'une partie de nos élèves sont assez curieux pour avoir envie de « lire la suite » de ce qu'on leur a fait découvrir.

Bref, cet essai de Daniel Pennac m'a donné à réfléchir à ma propre pratique, à la lecture à voix haute notamment, puisque c'est moi qui lis aux élèves les textes que j'utilise en classe. Je ne tire toutefois pas grand-chose de Comme un roman, même si j'ai apprécié lire cet auteur que j'aime beaucoup. Ah si, une chose : l'incipit du Parfum de Patrick Süskind, présent dans les chapitres 43 et 44 de l'essai de Pennac, m'a donné envie de lire cette oeuvre. Comme quoi…
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Je n'ai pas utilisé mes droits n°2 et 3 (voir 4ème de couverture) que je réserve pour de prochaines lectures : je n'ai pas sauté de pages et j'ai fini ce livre.

Avec cet essai, Pennac, père et enseignant, explique comment inviter les jeunes à la lecture. Puis il énonce les dix droits imprescriptibles du lecteur. le tout constitue une jolie ode à la lecture et au livre.

Il nous fait voyager parmi ses romanciers préférés : Süskind et l'envie de relire "le parfum", Stevenson, Marquez, Dostoïevski, Fante, Chester Himes, Lagerlöf, Calvino, Saki, Amado, Gary, Dahl, Roché.

Ce livre, sorti d'une boîte à livres, a subi les assauts décrits par l'auteur (cf p.141 version NRF) : coins pliés et quelques phrases soulignées au crayon. Il va falloir que je gomme avant de le remettre en circuit...
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Voici un texte très intéressant pour tous les amoureux de littérature.
Daniel Pennac nous interroge et nous fait réfléchir sur nos habitudes de lecture et sur ce que l'on cherche en lisant.
Il y a également des réflexions passionnantes sur la pédagogie, sur la façon dont les jeunes sont initiés à la lecture, et sur ce qu'on pourrait améliorer.
La dernière partie porte sur les droits du lecteur, qui devraient être affichés dans toutes les salles de classe...
C'est un petit livre très pertinent, instructif, non dénué d'humour, et qui se lit tout seul.
A mettre entre toutes les mains !
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Trouvé dans une armoire aux livres publique, ce petit livre est une pépite et fait honneur aux livres, la lecture, la littérature et l'amour du livre en général.

Avec beaucoup d'humour Daniel Pennac aborde sous différents angles le livre, le plaisir de lire ou bien le plaisir de donner plaisir à lire et la lecture en général. J'ai bien aimé les quelques exemples qu'il a donnés à inciter les adolescents à apprécier la lecture ou à s'approprier un livre. Ce livre est un essai et non un roman, mais se lit « comme un roman ».

Aux parents et professeurs désespérés, lisez ce livre et vous aurez les clefs en mains pour donner envie à lire à vos adolescents réticents. La lecture étant un de mes passe-temps préférés, je ne peux que recommander la lecture de ce petit livre.

Challenge Multi-défis 2019
Challenge ABC
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Comment transmettre le goût de la lecture à ceux qui ne l'ont pas ? Comment leur faire partager le grand plaisir que l'on ressent quand on ouvre le nouveau livre que l'on a choisi ? Ou bien ce petit regret quand on parvient aux dernières pages d'un livre qu'on aime (comme Pennac, il m'est arrivé maintes fois de ralentir ma lecture pour reculer le moment où je finirai le livre) ? Je suis d'accord avec lui pour dire qu'il faut se faire conteur,c'est-à-dire tout raconter d'un livre, avec les yeux qui pétillent, avant de le passer à un non-lecteur ; jalonner le terrain, le familiariser avec les personnages, l'histoire, lui dévoiler les détails qui nous ont plu (mais pas la chute, bien sûr)... C'est un grand bonheur de lire, et un aussi grand bonheur de transmettre à un autre le goût de la lecture et de pouvoir ensuite partager avec lui ses livres préférés !
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Lire ou ne pas lire, telle est la question... Question que je ne me suis jamais posée car, dès que j'ai su lire, j'ai lu. Des BD, des romans jeunesse, le magasine télé, les pubs, les étiquettes alimentaires... Tout y passait. Comme si le fait de savoir lire était l'expérience la plus étourdissante de ma jeune vie.

Fort heureusement, avec le temps, je me suis calmée et j'ai délaissé les étiquettes alimentaires. Mais pas la lecture. Je lisais dans la cour d'école, pendant les heures de permanence... et je me fichais éperdument du regard ahuri de mes copains d'école.
Je n'ai jamais eu de complexe à ce sujet même si je me faisais taxer d'intello (ce qui à un certain âge est la pire des insultes).

Il n'empêche que j'étais entourée de réfractaires à la lecture et les enseignants n'étaient pas là pour les motiver. Quand je repense à certaines lectures imposées, j'en ai des boutons.

Avec un prof comme Daniel Pennac, on aurait eu 100% de lecteurs.
Le plaisir d'entendre un prof vous raconter une histoire ou vous dire que vous avez le droit de lire n'importe quoi (une prof de collège nous avait quand même dit que les BD n'étaient pas des livres !).

Cet essai est à l'image de son auteur : intelligent, drôle, généreux... Il est très libérateur aussi bien pour les livrovores que pour les ascètes de la lecture. Et ça fait du bien !
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Les livres, les mots, la lecture… et le plaisir de lire.
Ce n'est pas aux « Babéliotes » qu'il faut démontrer la nécessité du plaisir de lire, autant « prêcher un converti »….

Pour ma part, et le livre de Pennac m'y ramène dans ses techniques pour faire aimer la lecture aux élèves de collège, j'ai découvert le plaisir de lire en 3ème. Tout, avant m'avait paru laborieux, Molière en 6ème, Racine, Corneille…Et puis vint Mme… Mme ?… je ne sais plus, qu'importe ? Elle était arrivée ce jour là avec « Parole » de Prévert, et plus particulièrement avec des copies de « La chasse à l'enfant » qu'elle nous fit « interpréter » par groupe :

« Bandit ! voyou ! voleur ! chenapan !
Au-dessus de l'île on voit des oiseaux
Tout autour de l'île il y a de l'eau »

Une interprétation qui finit dans un joyeux bazar… suivie de lectures par Mme … de quelques textes pris au hasard : la révélation ! Et l'achat le lendemain de « Paroles » mais aussi de « L'équipage » de Kessel. Une addiction était née…

« Comme un roman » est un essai qui traite de l'amour des livres, des mots et de la lecture. Daniel Pennac fort de son expérience de lecteur, de parent et de professeur, préconise une nouvelle pédagogie afin de faire aimer la lecture aux jeunes au lieu de les en dégoûter. En dix chapitres, il nous expose « les droits imprescriptibles du lecteur », droits qui doivent le mener au plaisir de la lecture : A commencer, paradoxalement, par celui de ne pas lire, de sauter des pages, de ne pas finir un livre … mais aussi de relire, de lire n'importe quoi, n'importe où, de gaspiller, de lire à haute voix, de se taire…

C'est vif, grinçant, un tantinet iconoclaste… et puis ça sent tellement le vécu !
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Un drôle d'essai sur la lecture... Plus exactement sur le plaisir de lire, ou pas...

Tout au long du livre, j'ai pensé à mon fils et me suis remémoré : les lectures à haute voix des contes et ouvrages pour enfants, des livres sur la préhistoire (il adorait ça), des bibliothèques vertes, de Bilbo le Hobbit ; son apprentissage de la lecture ; son détachement des livres petit à petit (à ma grande tristesse).
Et Daniel Pennac, avec douceur et tact, m'a rassurée comme il a dû le faire pour tant d'autres. Pas de panique et surtout ne forcer en rien, juste cultiver l'envie de lire. Cela parait si simple au final mais sans doute est-ce dû à la qualité de la démonstration. le bac de français se profilant à l'horizon pour mon loustic, je garde les exemples développés dans le chapitre Donner à lire en tête...
J'ai lu ce livre d'une traite, approuvant page après page ces écrits fort pédagogiques. J'y ai trouvé décrit également mon propre plaisir à lire et mon rapport aux livres, quasi sacré. Et le principe suivant : “ Jusqu'à un certain âge, nous n'avons pas l'âge de certaines lectures, soit. Mais, contrairement aux bonnes bouteilles, les bons livres ne vieillissent pas. Ils nous attendent sur nos rayons et c'est nous qui vieillissons.” Pas mieux.
Superbe plaidoyer sur le plaisir de lire, présent ou à venir !
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