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Monsieur Malaussène", quatrième tome de la saga. Ou comment continuer en beauté.
Daniel Pennac nous a déjà habitué à ses histoires invraisemblables qu'il a l'art de rendre crédibles dans ce Belleville coloré, chahuté et bruyant. Petit rappel pour ceux qui auraient manqué les trois premiers tomes : Benjamin Malaussène est l'aîné d'une grande fratrie sur laquelle il veille avec bienveillance. Son métier ? Bouc-émissaire chargé de recevoir les plaintes des clients, d'abord dans un grand magasin, puis dans une grande maison d‘édition. Malaussène a le don de s'attirer les ennuis. Après des attentats à la bombe dans "
Au bonheur des ogres", "
La Fée carabine" nous montre des petites vieilles qui cachent un P 38 dans leur cabas. Dans "
La Petite Marchande de prose", Malaussène prend une balle dans la tête, passe la plus grande partie du livre en coma dépassé, et finit par ressusciter.
Cette fois-ci, Benjamin va devenir papa. Julie est enceinte ! Soumis aux angoisses de sa future paternité, Benjamin est en plus impliqué dans de nouvelles affaires criminelles : l'assassinat en série de prostituées repenties qui ont la particularité d'avoir l'épiderme tatoué de tableaux de maîtres, et la quête sanglante d'un film extraordinaire qui doit être l'événement du Centenaire du cinéma. de nouveaux personnages aussi font leur apparition dont Gervaise, sa soeur bonne-soeur, enceinte et vierge ( !) et inspecteur de police. Et pour changer un peu du décor de Belleville, on part aussi dans le Vercors. Voilà pour le tableau.
Ce quatrième volet est riche en histoires invraisemblables, comme d'habitude. Mais on découvre toujours à la fin la logique de chaque mystère. Certes, ils sont nombreux mais le style de
Pennac est enlevé, on ne s'ennuie pas. Après un troisième opus qui m'avait un peu moins séduite, me voici de nouveau enchantée par la vie des Malaussène.