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EAN : SIE123644_942
(30/11/-1)
3.67/5   3 notes
Résumé :
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Allô


Mon avion en flammes mon château inondé de vin du Rhin
mon ghetto d'iris noirs mon oreille de cristal
mon rocher dévalant la falaise pour écraser le garde-champêtre
mon escargot d'opale mon moustique d'air
mon édredon de paradisiers ma chevelure d'écume noire
mon tombeau éclaté ma pluie de sauterelles rouges
mon île volante mon raisin de turquoise
ma collision d'autos folles et prudentes ma plate-bande sauvage
mon pistil de pissenlit projeté dans mon œil
mon oignon de tulipe dans le cerveau
ma gazelle égarée dans un cinéma des boulevards
ma cassette de soleil mon fruit de volcan
mon rire d'étang caché où vont se noyer les prophètes distraits
mon inondation de cassis mon papillon de morille
ma cascade bleue comme une lame de fond qui fait le printemps
mon revolver de corail dont la bouche m'attire comme l'œil d'un puits
scintillant
glacé comme le miroir où tu contemples la fuite des oiseaux-mouches de ton regard
perdu dans une exposition de blanc encadrée de momies
je t'aime
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Dis moi reflet de cobalt
pourquoi le vol de corbeaux qui t'entoure
comme le charbon étreint le feu qui l'a fait en avalant des piments
qui ont toujours déposé des œufs rouges sur tes lèvres de Saint-Georges
qui va jusqu'à Pigalle
se balance dans le hamac de la place
s'inscrit comme une balle dans une poitrine à couilles
qui ressemble tellement à un gyroscope
qu'on dirait Pluton enlevant Proserpine dans son mouchoir
qui disparaît à l'horizon comme les deux îles anglo-normandes de tes yeux
près de la Manche de ton nez
qui est un rayon de lune dans la cave que je
cambriole
espérant y trouver une gueule-de-loup en forme de oui
qui n’aura pas d‘omières à fauteuil de dentiste
qui sera sans filet pour capturer les pêches à tête de moustique
sans moustiques endormis comme une minuterie au coin d'un bois
sans minuterie rongeant les squelettes de mes aïeux et des siens
comme une tête d'ail dans la mayonnaise
qui a vraiment
ce soir
pour peu qu’on l’arrose de pétales d'amandes amères
un grand air de vin nouveau
un peu acide
un peu doux
acide et doux
comme un volcan nouveau
dont la lave reproduirait indéfiniment ton visage
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Des vols de perroquets traversent ma tête quand je te vois de profil
et le ciel de graisse se strie d’éclairs bleus
qui tracent ton nom dans tous les sens
Rosa coiffée d’une tribu nègre égarée sur un escalier
où les seins aigus des femmes regardent par les yeux des hommes
Aujourd’hui je regarde par tes cheveux
Rosa d’opale du matin
et je m’éveille par tes yeux
Rosa d’armure
et je pense par tes seins d’explosion
Rosa d’étang verdi par les grenouilles
et je dors dans ton nombril de mer Caspienne
Rosa d’églantine pendant la grève générale
et je m’égare entre tes épaules de voie lactée fécondée par des comètes
Rosa de jasmin dans la nuit de lessive
Rosa de maison hantée
Rosa de forêt noire inondée de timbres poste bleus et verts
Rosa de cerf-volant au-dessus d’un terrain vague où se battent des enfants
Rosa de fumée de cigare
Rosa d’écume de mer faite cristal
Rosa
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les kilomètres qui succèdent aux cotes
et les virages qui précèdent les descentes
portent ton nom comme un blason
où l'on verrait
que 4+4=69
droit comme un mat de cocagne dont j'atteindrai le sommet
pour que tu me regardes non comme un kilo de sucre
mais comme une nuit que tu as décousue
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Demain fera éclater des orages d'éclipses de lune
ou jaillir des éclairs de sodium
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Vidéo de Benjamin Péret
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : Benjamin Péret, _Le déshonneur des poètes,_ précédé de _La parole est à Péret,_ Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1965, 38 p., « Liberté n°23 ».
#BenjaminPéret #LittératureFrançaise #Surréalisme #AprèsGuerre
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