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EAN : 9782264062123
544 pages
10-18 (07/11/2013)
3.46/5   25 notes
Résumé :
1 - La promesse de Noël.
En cette veille de Noël, le superintendant Runcorn de Scotland Yard aspire à un peu de solitude, loin du vacarme de la ville. Malheureusement, sa paisible retraite sur l’île sauvage d’Anglesey sera de courte durée. Olivia Costain, la jeune sœur du pasteur local, est retrouvée assassinée au cœur du cimetière. De l’avis général, ce crime odieux ne peut être l'œuvre d'un insulaire. Mais les preuves semblent indiquer tout le contraire... ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Avoir envie de lire des contes de Noel en plein mois d'août, ce sont des choses qui arrivent et j'ai apprécié cette lecture. J'ai adoré les deux premières histoires mais les deux dernières ne m'ont pas convaincu.

La promesse de noël est une très bonne nouvelle policière ou l'intrigue est vraiment très bien menée. le climat hostile et cette île isolée renforce la tension présente par le meurtre d'une jeune fille. J'ai beaucoup aimé le personnage de Runcorn et aussi celui de Melisande. Mon seul bémol est que le début de l'histoire est plutôt lent. L'auteure prend son temps pour installer l'histoire puis soudainement tout s'emballe et l'on passe de rebondissements en rebondissements.

Mon coup de coeur se porte sur la révélation de Noel, forcement, l'intrigue se déroule dans mon pays, dans la région du Connemara. J'ai vraiment aimé comment l'auteure parle de l'Irlande car c'est juste parfait. L'Irlande est exactement comme elle l'a décrite. Plein d'histoire et de légendes, avec un climat pas toujours facile mais des gens tellement chaleureux et accueillant. Bref rien que pour ça je ne peux que vous recommander la lecture du recueil. Et puis l'intrigue est vraiment originale et prenante.

Les deux nouvelles suivantes comme je le disais plus haut m'ont beaucoup moins plu.
La troisième m'a vraiment fait penser a un roman de Dickens, nous voici embarqué dans Londres ou les enfants vivent dans la misère. On a plus affaire a un conte qu'une histoire policière d'ailleurs. Je vous rassure, elle reste plaisante a lire. C'est juste que je l'ai trouvé un poil moins réussite que les deux nouvelles précédentes.
Enfin la dernière ne m'a pas convaincu du tout et je me suis ennuyée. J'ai trouvé cette nouvelle peu crédible, enfin je ne vous en dit pas plus et je vous laisse juger par vous même.

Bref ce recueil est vraiment très agréable, mon envie de Noel est comblée, je vais pouvoir attendre quelques mois maintenant..Derrière chose a rajouter la couverture de chez 10/18 est ravissante et nous met parfaitement dans l'ambiance.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Arrivé à Noël 2013 sous notre sapin, le deuxième recueil de nouvelles de Noël d'Anne Perry intitulé comme de juste “Nouveaux contes de Noël” est un petit bijou de littérature anglaise. À déguster comme une friandise un après-midi d'hiver, au creux d'un fauteuil club ou d'un canapé en velours, à la chaleur d'un feu de bois, on ne saurait manquer un bon thé de Chine avec des scones ou des muffins…
Anne Perry nous régale comme à son habitude de récits variés ayant pour thème la fête de Noël avec des personnages connus de nous seuls, secondaires dans les romans habituels mais néanmoins incontournables. L'inspecteur Runcorn, collègue de Monk ; Emily Radley, soeur et belle-soeur de Charlotte et Thomas Pitt ; Gracie Phipps et Minnie Maud Mudway (toutes jeunes alors), successivement bonnes de la famille Pitt ; et Henry Rathbone, déjà rencontré dans le premier recueil de quatre nouvelles de Noël paru fin 2012.

Le premier récit, “La Promesse de Noël”, nous emmène sur l'île d'Anglesey au nord-ouest du Pays de Galles en compagnie du superintendant Runcorn. Ce dernier en longues vacances, profite de vivifiantes promenades sur l'île, goûtant au grand air et aux espaces sans fin d'une nature sauvage qui lui font, un tant soit peu, oublier les parfums méphitiques de Londres. C'est au cours d'une de ces promenades qu'il va croiser un personnage connu de lui sous le nom de Barclay et frère de la belle Mélisande Ewart qui l'a autrefois aidé à résoudre une enquête. Bientôt on va retrouver le corps sans vie de la soeur du pasteur, assassinée dans le cimetière attenant la petite chapelle. Runcorn n'étant pas dans sa juridiction ne peut enquêter de son propre chef, mais malgré l'arrivée d'un officier de police venu du continent, notre superintendant en congé va cependant devoir reprendre du service. Mensonges, faux-semblants, jalousies et non-dits seront le lot de Runcorn qui va devoir séparer le vrai du faux afin de permettre à chacun ou presque dans le village de goûter aux plaisirs simples de Noël.

Le deuxième conte “La Révélation de Noël”, tel une bal(l)ade irlandaise, va faire voyager Emily Radley au coeur du Conemara, à partir de la ville de Galway jusqu'au bord de la mer déchaînée. Elle va y retrouver Susannah, une soeur de son père décédé, elle-même en fin de vie, ignorée d'une famille qui ne lui a pas vraiment pardonné d'avoir épousé un homme qu'elle aimait, irlandais et catholique de surcroit. À la demande de cette tante qui la réclame à son chevet, et avec le soutien moral de son mari Jack, Emily va faire ce voyage contre son gré, et elle va tenter d'éclaircir un mystère qui pèse depuis de nombreuses années sur le petit village de Roundstone. Une terrible tempête va laisser sur la plage un naufragé à demi-mort, et ce rescapé inopiné réveillera de sombres souvenirs au sein de la petite communauté. Emily n'aura de cesse de percer ce lourd secret afin de soulager les consciences et ramener la paix dans l'esprit des habitants juste avant Noël.

Retour à la capitale britannique pour “Un Noël plein d'espoir”. C'est toute jeune que nous retrouvons Gracie Phipps, alors âgée de treize ans, mais déjà débrouillarde et futée, alors qu'elle va faire la connaissance d'une fillette de huit ans, Minnie Maud Mudway, au coeur de l'hiver Londonien. Cette enfant menue et fragile est toute désemparée, parce que non seulement son oncle Alf est mort et qu'elle l'aimait vraiment beaucoup, mais qu'au delà de ce drame familial, ont disparu : la charrette de son chiffonnier d'oncle et l'âne Charlie qui tirait cette dernière. Persuadées d'une histoire louche derrière ce drame, nos deux fillettes vont arpenter les quartiers les plus pauvres de la capitale afin de retrouver Charlie et mettre à jour le mystère entourant sa disparition.

L'odyssée de Noël” porte bien son nom car c'est un véritable périple auquel va se livrer Henry Rathbone à travers les bas-fonds de Londres. Périple est encore trop “touristique” car c'est davantage d'une descente aux enfers dont il s'agit. L'un de ses amis, Wenworth, lui demande d'essayer de retrouver son fils, pourtant promis à un bel avenir dans la haute société, qui a déserté le domicile familial pour s'adonner à une vie de débauche. Il apparaîtra rapidement que c'est une réelle dépravation dont est victime le jeune Lucien Wenworth. Aidé de deux personnages atypiques, Squeaky et du “presque” médecin Crow, Rathbone va s'enfoncer dans une succession de lieux plus sordides les uns que les autres, croiser une faune dont les comportements relèvent davantage de la licence, de la luxure et du stupre, quand il ne s'agit pas du meurtre. Dans les sous-sols de la capitale où se côtoient drogués à l'opium ou la cocaïne, prostitués des deux sexes, maquereaux, dealers et assassins, nos trois enquêteurs vont naviguer au sein d'une micro-société dont la seule règle de survie est celle du plus fort ou du plus impitoyable. On a peine à imaginer cette histoire comme un conte de Noël, mais c'est sans compter le talent d'Anne Perry qui arrive à nous convaincre de son propos.

En conclusion, le style d'Anne Perry est toujours aussi agréable à lire, (du moins ce que les traductions nous en donnent), et on prend toujours autant de plaisir à se plonger dans ces récits d'une autre époque (Victorienne j'entends). Ces textes de Noël portent moins sur l'aspect “policier” que les enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt - je ne connais pas les autres séries - et c'est bien ainsi, car l'auteur explore davantage la conscience de ses personnages et leurs tourments, et Dieu sait qu'elle leur en fait voir ! le contexte de Noël prête davantage à la réflexion sur soi-même et on peut se retrouver à travers les états d'âme de certains acteurs de papier. La rédemption et la recherche de la paix spirituelle prend le pas sur la violence des crimes commis et lorsqu'arrive la fin de l'histoire, on ressent davantage de chaleur à la lumière de l'affaire résolue. Les récits sont plus courts que ceux habituellement écrits par Anne Perry, mais ils n'ont rien à envier aux autres quand il s'agit de décrire les paysages, les décors des maisons, la froideur de la pluie mêlée de neige, les costumes des personnages, leurs habitudes gastronomiques et l'ambiance si particulière de l'époque Victorienne. À lire sans modération.
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Je suis déçue par cette lecture. J'ai commencé le premier conte très enthousiaste pourtant mais ça traîne en longueur, le rythme est vraiment trop lent pour moi. Avec en prime plein de références à d'anciennes enquêtes de Runcorn que je n'ai pas lu et du coup, j'ai eu l'impression de passer à côté de plein de subtilités au niveau de la psychologie et des rapports des personnages entre eux.
Peut-être que je retenterai cette lecture une autre fois, et surement après avoir lu le premier recueil de contes de Noël qui visiblement sont étroitement liés à celui-ci. Là où je croyais lire des contes (indépendants les uns des autres), c'est en fait une série d'intrigues policières avec les personnages en fil conducteur. Difficile de s'y retrouver, je passe pour cette fois.
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Ce livre rassemble quatre longues nouvelles ou petits romans parus il y a quelques années. Je n'avais encore jamais eu la chance de lire Anne Perry et j'ai immédiatement succombé au charme. Elle nous présente des contes de Noël façon polar, dans un esprit qui m'a fait penser aux contes de Noël de Charles Dickens.

La promesse de Noël : le superintendent Runcorn est parti en vacances de Noël dans l'île d'Anglesay, il veut profiter de la nature et se reposer du stress de la ville. A l'église, il voit une jolie jeune femme, qui est la soeur du pasteur. le lendemain il trouve son corps en se promenant. Elle a été sauvagement assassinée, par quelqu'un qu'elle connaissait sans doute selon les premières constatations. Les insulaires ne peuvent croire qu'un tel crime ait été commis par l'un d'eux, tout le monde se connaît et veut préserver ses secrets, la police locale est débordée et Runcorn accepte d'aider à résoudre ce crime odieux. Il enquête patiemment et peu à peu il apparaît qu'Olivia n'acceptait pas les contraintes et les conventions de son milieu, elle aspirait à plus de modernité et de liberté. J'ai beaucoup aimé l'ambiance très anglaise sur cette île avec son église, son auberge et ses manoirs. Cela m'a fait penser aux romans d'Agatha Christie.

La révélation de Noël : Emily Radley, la belle-soeur de Pitt, doit quitter Londres peu avant Noël pour se rendre au chevet d'une vieille tante en Irlande. Elle la connaît à peine, car la vieille dame a dû couper les ponts avec sa famille pour épouser un catholique irlandais. Notre héroïne se retrouve donc dans un petit village de pêcheurs du Connemara, ce qui nous vaut de magnifiques descriptions. Peu après son arrivée, on annonce une tempête, ce qui effraie les habitants et réveille les souvenirs d'une autre tempête et d'un meurtre survenus sept ans auparavant. La vieille tante demande à Emily de trouver le coupable.

C'est une nouvelle très agréable à lire, même si bien des aspects de l'enquête sont peu vraisemblables, on voit mal une Lady se sentir tout de suite chez elle dans ce village perdu. Elle bénéficie aussi de suites de coïncidences qui lui facilitent grandement la tâche. Un des intérêt de ce récit est d'expliquer les tensions entre catholiques et protestants à la fin du dix-neuvième siècle, alors que l'Irlande n'est pas encore indépendante.

Un Noël plein d'espoir : Une très jolie histoire, même si elle semble plus destinée à des adolescents qu'à des adultes, mais on se laisse toucher par les deux enfants qui en sont les héroïnes. La petite Minnie Maude, huit ans, est très inquiète pour son âne qui accompagnait son oncle Alf, un chiffonnier qui vient de se faire assassiner. Mais dans le Londres de l'époque victorienne, la vie des pauvres était très dure et personne ne s'inquiète d'un chiffonnier et encore moins d'un âne. Son amie Gracie, treize ans, l'aide à le retrouver. Les deux fillettes enquêtent et résolvent l'affaire grâce à une suite de coïncidences pas très réalistes. Même si ce n'est pas une enquête à rebondissements pour adultes, je suis tombée sous le charme de cette jolie histoire. J'ai surtout beaucoup aimé la visite du Londres de cette époque et le tableau de la vie des petites gens dont personne ne se soucient alors. Heureusement il y a un happy end.

L'odyssée de Noël : Une nouvelle bien sombre et bien loin de l'esprit de Noël. Henry Rathbone, un professeur, promet à son ami James Wentworth de l'aider à retrouver son fils Lucien disparu depuis trois semaines. Lucien est un brillant jeune homme happé par de mauvaises fréquentations. Depuis un an, il fréquente les lieux de plaisir et les bas-fonds de Londres. Sa compagne est une prostituée dangereuse et manipulatrice. James demande de l'aide à Squeaky, un ancien proxénète repenti et à Crow, un médecin marginal de l'aider dans sa recherche. Tous les trois, ils vont écumer les mauvais quartiers à la recherche de Lucien.

Anne Perry nous décrit un Londres glauque et peu engageant.

J'ai beaucoup aimé ce recueil de nouvelles qui nous parlent de l'Anleterre victorienne. Les histoires sont variées et le style très agréable, cela me donne envie de découvrir d'autres polars de cette auteure. le livre a un format un peu plus grand que d'habitude et une très jolie couverture.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Un recueil de 4 nouvelles d'Anne Perry mettant en scène des personnages secondaires de ses deux séries principales (Runcorn, Emily, Gracie, Henry Rathbone et Squeaky) à la période de Noël. " La promesse de noël" dédiée à ceux qui rêvent d'impossible illustre bien ce précepte avec la personnalité de la victime et la fin. Les paysages sont magnifiques. Une jolie histoire mais on sent peu l'esprit de noël. " La révélation de noël" est dédiée à ceux qui désirent une seconde chance. le décor de ce village irlandais tourmenté, la scène du naufrage et l'évolution d'Emily sont hallucinantes de beauté. On sent l'esprit de noël mais on regrette juste les coïncidences peu crédibles. " Un noël plein d'espoir" est dédié à tous ceux qui gardent espoir. Une très belle histoire avec deux petites-filles et un âne dans le Londres de Dickens. Enfin "l'Odyssée de noël" dédiée à ceux qui regardent vers le haut est sordide et glauque mais a une fin lumineuse. En conclusion ce recueil contient des messages forts et de belles histoires mais souffre de coïncidences peu crédibles et la dernière histoire est trop sordide.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
LA RÉVÉLATION DE NOËL.
C'est alors qu'un nouvel éclair déchira les ténèbres et lui fit découvrir un monde en proie au tourment. Des rares arbres du jardin qui s'agitaient dans tous les sens des branches brisées s'envolaient. Dans le ciel roulaient des nuages si bas qu'ils donnaient l'impression de vouloir raser le sol. Mais ce qui accrocha surtout son regard, ce fut l'océan. Dans la lueur blafarde, il bouillonnait d'écume blanche, se soulevant et s'abaissant comme s'il cherchait à sortir de ses gonds pour déferler sur la terre. On l'entendait hurler par-dessus le vent.
D'un seul coup l'obscurité retomba. Emily ne distinguait même plus la vitre qui se trouvait à quelques centimètres de son visage. Elle grelottait de froid. Il n'y avait rien à faire, aucun moyen d'agir, pourtant elle resta figée là, comme clouée au plancher.
Lorsque survint l'éclair suivant, presque même temps que le tonnerre, des pans de lumière pâle fendirent le ciel, suivis de fourches pareilles à des poignards qui plongèrent dans la mer. Et là, parfaitement visible au milieu de la baie, un bateau qui venait du nord luttait, essayant de contourner la pointe pour rejoindre Galway. Il n'y parviendrait pas. Emily en était aussi certaine que si la chose avait déjà eu lieu. La mer allait l'engloutir.
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- C'est ridicule ! enchaîna-t-elle. Dieu du ciel, je ne vais quand même pas aller au Connemara ! Surtout au moment de Noël ! Ce serait la fin du monde... D'ailleurs, crois-moi, c'est bel et bien la fin du monde ! Il n'y a rien d'autre la-bas que des tourbières gelées !
- A vrai dire, je crois que la côté ouest de l'Irlande jouit d'un climat tempéré, la reprit Jack. Quoique humide, c'est certain, ajouta-t-il dans un sourire.
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“UN NOËL PLEIN D'ESPOIR”.
Au carrefour, le vent soufflait plus fort. Il s'engouffrait dans la rue, gémissant sous les avant-toits des plus hauts immeubles en brique abîmés par le passage des ans, les intempéries et la négligence. L'eau qui s'échappait des gouttières pleines de trous formait de longues traînées noirâtres et moisies dégageant une odeur de chaussettes sales.
Les semelles de ses bottines glissaient sur les plaques de glace, et elle avait si froid aux pieds qu'elle ne sentait plus ses orteils.
La rue suivante grouillait de monde. Des hommes s'en allaient travailler à la scierie ou chez le charbonnier, des femmes à la fabrique d'allumettes. En dépassant l'une d'elles, Gracie remarqua son visage défiguré, la mâchoire rongée à force d'être exposée aux vapeurs de phosphore. Une vieille femme marchait tant bien que mal, ployant sous un ballot de linge. Deux filles se moquèrent de son allure en éclatant de rire. Plus loin un camelot vendait des sandwiches empilés dans un panier, un homme drapé dans un volumineux manteau gisant, avachi à ses pieds.
Un brasseur passa sur son fardier, les chevaux levant fièrement leurs sabots qui résonnaient sur les pavés, leur harnais rutilant malgré la pâle lumière hivernale. Rien n'était plus beau q'un cheval, ni aussi puissant et gentil, avec ses pieds énormes qu'entouraient des poils pareils à des robes de soie.
Un marchand des quatre-saisons vêtu d'un manteau à boutons de nacre arriva quelques mètre derrière en poussant une carriole chargée de légumes. Il sifflotait un air que Gracie reconnut : un chant de Noël, dont les paroles évoquaient de joyeux messieurs.
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LA PROMESSE DE NOËL.
C'était donc cela l'Île d'Anglesey… Du haut du promontoire aux rochers déchiquetés, Runcorn contemplait les montagnes de Snowdonia et le pays de Galles que l'on apercevait au-delà du détroit de Menai en se demandant pour quelle obscure raison il avait choisi de venir ici tout seul en décembre. L'air glacial était cinglant et chargé de sel. En tant que Londonien, Runcorn était habitué aux fracas des voitures à cheval sur les pavés et aux lueurs des réverbères à gaz qui scintillaient dans le crépuscule. Chaque jour, l'enveloppaient les voix chantantes des marchandes des quatre-saisons, les cris des vendeurs de journaux, des conducteurs de coupés, de fiacres ou de fardiers, ainsi que les odeurs de crottin et de fumée.
(…)
Le lendemain, Runcorn parcourut le rivage depuis le nord de Beaumaris jusqu'à l'est de de Penmon Point, d'où il admira le phare et Puffin Island que l'on distinguait au loin. Le jour suivant, il partit dans l'autre sens, dépassa le pont de Menai jusqu'à ce qu'il aperçoive les hautes tours du château de Caernafon sur l'autre rive, surplombées par les gigantesques sommets enneigés de Snowdonia. Et le jour d'après il se promena sans but dans les collines au-dessus de Beaumaris jusqu'à l'épuisement.
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L'ODYSSÉE DE NOËL.
Toute la nuit et jusqu'à ce que se lève l'aube glaciale, ils passèrent de taverne en asile et en lieu de débauche. Ils secouèrent de pauvres hères pour les réveiller et leur demander s'ils avaient vu Lucien ou Sadie. Ils proférèrent des menaces et firent des promesses. Squeaky mentit avec beaucoup d'originalité. Henry tenta même de soudoyer plusieurs malheureux - à l'aide de quelques pièces ou d'un sandwich au jambon acheté à un vendeur à la sauvette -, mais personne ne reconnut savoir quoi que ce soit concernant le meurtre. Même proposer un café bien chaud à une échoppe n'aboutit à rien d'intéressant.
Ils s'adressèrent à des clochards tapis sous des porches, couverts de vieilles hardes ou de vieux journaux et de cartons d'emballage, parfois trop saouls pour se rendre compte qu'ils pouvaient mourir de froid. Les questions sur Lucien et Sadie ne suscitèrent que des regards absents. Et il en alla de même la plupart du temps lorsqu'ils mentionnèrent le nom de Shadwell. Seules deux ou trois personnes réagirent par un total déni en se mettant à trembler plus fort que ne le justifiait le froid du petit matin.
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