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3,72

sur 528 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Blue van Meer, vit en parfaite osmose avec son universitaire de père, le duo père-fille se trimballant d'universités en universités dans tout le pays, enrichissant leur bougeotte par une soif de culture boulimique. Mais un jour Hannah Schneider, un professeur de Blue, vient s'immiscer dans cette relation privilégiée. Ajoutez- y un évènement dramatique et zou la Marisha est lancée.
Et il faut bien avouer qu'avec ce premier roman la jeune américaine frappe un grand coup. Je ne sais pas d'ailleurs par ou commencer tant le livre accumule les plaisirs. Bien évidemment dans la narration tout d'abord, maitrisée de bout en bout, avec une impressionnante liste de références culturelles qui pourraient alourdir le rythme mais bien au contraire l'enrichit constamment. Dans l'empathie pour ces personnages : Blue jeune adolescente assoiffée de savoir mais aussi prête à s'émanciper, ce père extravagant et excentrique, Hannah Schneider ... Dans la réussite totale de mélanger plusieurs genres. Dans l'humour et la légèreté bien présente tout au long du roman. Dans le bonheur infini pour le lecteur de plonger dans un roman dont on sait qu'il tiendra ces promesses.
Ne vous laissez pas impressionner par ce gros pavé, vous ne regretterez pas de découvrir la talentueuse Marisha Pessl et sa « Physique des catastrophes ».

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7 bonnes raisons de lire ce roman :
1) C'était un des romans les plus originaux, dans le fond comme dans la forme, de la rentrée 2007.
2) Parce que ce livre marque la naissance d'une romancière avec laquelle il faudra compter dans les années à venir : c'est une nouvelle voix de la littérature américaine.
3) Parce que c'est un roman très dense qui renferme un vrai propos critique sur la société américaine contemporaine et sur les limites de l'engagement politique.
4) Parce qu'on s'amuse autant à le lire que Marisha Pessl a dû s'amuser à l'écrire.
5) Parce que Bleue est un personnage attachant dont on voudrait connaître le suite de l'histoire.
6) Parce que c'est un roman qui brasse tout un pan de la culture populaire américaine et la grande culture classique légitime : il n'est pas si fréquent de trouver dans un même roman des références à Madonna, Tim Burton et Dante.
7) Parce que c'est un roman total : à la fois roman policier, roman initiatique, campus novel, etc.
Avec tout ça, si vous n'avez pas envie de le lire, je renonce (d'autant qu'il est disponible en poche et que vous les trouverez dans toutes les bonnes bibliothèques municipales près de chez vous).
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Comparaisons loufoques à gogo (un exemple parmi mille : "Toutes les têtes étaient tournées vers moi comme une troupe de Turcs seldjoukides qui ont repéré un chrétien solitaire ayant pris un raccourci par leur camp pour atteindre Jérusalem.", références éclectiques à tout type d'oeuvres littéraires, universitaires, philosophiques, pratiques ou cinématographiques (telles que : "Il suffit de consulter l'édition 2002 de Statistiques et comparaisons parlantes entre les époques, chapitre « Deuil » de R. Stanbury. On y apprend que se sentir brisé, misérable, triste et désespéré n'est plus à la mode...", citations innombrables de son admirable père et brillant universitaire Gareth van Meer ("Bien entendu, papa mettait un point d'honneur à lutter contre cette « anesthésie culturelle », ce « repassage des sentiments humains qui ne laisse qu'une surface lisse, sans le moindre faux pli »"), ces trois éléments constituent les modes d'expression privilégiés de Bleue van Meer, agée de 16 ans, dans le récit qu'elle fait de ses aventures lors de sa dernière année de lycée au St Gallway School de Stockton (Caroline du Nord) et on peut dire qu'elle en use sans compter.

Ce copieux roman de plus de 800 pages (dans l'édition Folio) se situe à la croisée du roman universitaire (campus novel) et du roman d'enquête et, par l'accumulation volontairement exagérée de références, on peut y voir aussi quelque lointaine parenté avec les romans oulipiens tels que "La vie mode d'emploi" de Georges Pérec. Est-ce que la forme n'accapare pas tout l'espace de ce livre, le laissant sans profondeur, comme s'il s'agissait de concourir pour le Guinness Book dans la catégorie du roman comportant le plus de références à d'autres ouvrages ? Les dernières pages du livre, avec leur côté potache, viennent renforcer ce sentiment qui m'a, je l'avoue, habité pendant une bonne moitié de ma lecture. Mais au final, même si La physique des catastrophes reste pour moi avant tout un roman de divertissement, je trouve que c'est un divertissement de qualité et que le soin que met Marisha Pessl à peindre – et à grimer ! – ses personnages est assez remarquable. Je me plais à penser que le personnage du professeur Hannah Schneider, mais aussi le passé africain du papa de Bleue, constituent une sorte d'hommage à Hannah Musgrave, le personnage central d'American Darling de Russel Banks, au passé très mouvementé .

Laissez-vous donc porter par les obsessions de Bleue, vous ne le regretterez pas et vous en garderez peut-être un peu de "Bleue" à l'âme...
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Bleue van Meer vit avec son père Gareth, professeur en sciences politiques, une vie itinérante, érudite et hautement cultivée depuis que sa mère a trouvé la mort dans un accident de voiture lorsqu'elle avait cinq ans.
Mais pour sa dernière année de lycée, ils décident de poser leurs valises pour un an à Stockton, Caroline du Nord. C'est dans cette ville de 53400 habitants, perdu dans les Appalaches que Bleue va faire la connaissance de Hannah Schneider, un professeur fascinant et mystérieux, qui l'introduit dans son cercle d'étudiants. Surnommés le Sang Bleu, Bleue et ses cinq compères naviguent entre les cours, les dîners du dimanche chez Hannah, ses longs discours et les joies et plaisirs de l‘adolescence. Tout en cherchant également à percer le mystère qui entoure la vie, le passé et les activités de Hannah.
Mais au cours d'un week-end de camping organisé par celle-ci, Bleue la découvre pendue à un arbre… et elle ne veut pas admettre, malgré ce que dit la police, que cela puisse être un suicide.
Lire « La physique des catastrophes », c'est comme monter dans Space Mountains, sauf que le décor serait issu de l'Encyclopédie Universalis ! Ca va à 300 km/h, ça secoue la tête d'intelligence tous les paragraphes et l'on est grisé par les trouvailles de narration et de style. Un véritable page-turner, tant sur la forme que sur le fond, car on ne peut s'empêcher de s'attacher à Bleue, jeune fille de génie au QI de 175, mais complètement immature en ce qui concerne les rapports humains, surtout ceux avec d'autres ados.
Superbe livre d'initiation, « La physique des catastrophes » aborde avec sensibilité tous les thèmes chers aux adolescents : la quête de liberté et d'indépendance, la confiance en soi, les relations avec l'autorité parentale, le sexe, le mensonge… et la nécessité de se rebeller.
Un très beau roman, qui n'est pas sans rappeler « Le maître des illusions » de Donna Tartt.
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Je l'avais acheté suite à une critique unanime d'une émission radiophonique qui n'existe malheureusement plus, Jeux d'épreuve, et j'en avais été ravi.
C'est le genre de livre où de temps en temps je ne peux m'empêcher d'admirer la mécanique intellectuelle de l'auteur.
Le plaisir de lecture ressenti est alors plus complet que l'absorption que procure un "page turner", qui ne joue que sur la tension.
Pessl a un talent singulier réjouissant.
Enfin, et surtout, je conseillerais de lire la critique de MarianneDesroziers qui énoncent 7 raisons de lire ce livre: c'est clair et net.
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On s'égare avec bonheur entre les lignes de ce roman en forme de cours magistral de littérature, pétillant d'intelligence et de malice, à l'image de son héroïne. Cette dernière s'interroge sur le passé de son père. La très belle écriture de Pessl, qui ne ménage pas son lecteur, tisse une intrigue où règne la manipulation ; démarrant doucement pour mieux nous mener au déchirement du voile.
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Un livre intéressant et impertinent : le premier roman qui se termine par un quiz et un qcm (plus une dissertation pour les téméraires) pour tester votre bonne compréhension (vous n'avez pas les réponses).
Une autre particularité : la richesse des citations et des extraits d'oeuvre. Un travail d'encyclopédistes. Et en plus l'auteur nous fait penser que l'héroïne en a lu plein (avec un père pareil, c'est presque possible). Au début, c'et rasant et désarçonnant, puis on s'y habitue. Mais il y en a, à mon goût un peu trop.

Enfin, le contenu du livre. il y a un livre sur les 400 premières pages et un 2ème sur le 200 dernières.
Le premier livre raconte la vie et la jeunesse de Bleue. J'ai très vite pensé au livre de Dona Tartt, le Maître des Illusions, où le nouvel arrivé se voit « admis » dans un cercle d'élite (du moins aux yeux des autres) et où l'intégration ne se fera pas si facilement.
Dans la deuxième partie, on est dans un roman policier (style Hercule Poirot quoiqu'il y ait eu aussi un meurtre à résoudre dans le livre de Dona Tartt) où Bleue utilise son intelligence pour reconstituer le puzzle des évènements.

La première partie est un peu longue et la seconde un peu convenue, mais l'ensemble est bien ficelé et tient à peu près la route.
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Roman d'une adolescence protégée, roman d'une adolescence bouleversée. Bleue et son universitaire de père parcourent les États-Unis à raison de 2 villes par an en moyenne. Ils ne fuient qu'une chose : l'ennui. En apparence. Parce que pourquoi se rendre dans des universités de seconde zone ? Après la mort mystérieuse d'une de ses professeurs, Bleue va enquêter. Le résultat sera inattendu.
On ne peut pas dire qu'elle manque de culture, de finesse et de méthode, cette petite ! Tel un mélange de Sherlock Holmes et de chercheur, elle lit (et quelles lectures !) observe et déduit. Elle est très loin de l'archétype des ados américaines : ce n'est ni la fille populaire en quête de reconnaissance permanente ni la fille moche. C'est la fille super intelligente que personne ne remarque ou presque. Et dans ce "presque" va se nicher une histoire de groupe révolutionnaire nébuleux, entre fantasme et réalité. La plume de Pessl sait ménager le suspense et les effets : le lecteur en sait toujours moins que Bleue. Ou refuse de savoir. Elle réussi également à éviter LE piège dans lequel il était facile de tomber : l'intellectualisme. Entre une fille surdouée (ou presque) et un père universitaire entourés de livres et de références, la marge était étroite. Et pourtant non : c'est un roman foisonnant de citations, de textes, d'auteurs mais toujours au bon moment. On étale sa science mais uniquement devant des personnes qui nous comprennent.
Si la première partie peut paraître longue, comme une chronique de lycée et de crise d'ado, quand ça démarre vraiment, ça ne s'arrête plus. Et le lecteur en prend plein la figure.
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Ce livre est pour moi un OVNI...

On ne va pas se mentir, il peut être difficile de rentrer dans l'histoire. le style de Marisha Pessl peut paraître lourd de prime abord. En effet, le roman est truffé de références littéraires, cinématographiques et musicales; certaines fictives. Et l'auteure use et abuse de la métaphore et autres comparaisons.

Mais une fois qu'on a lâché prise, qu'on se laisse porter par Blue qui vit ici une dernière année de lycée mouvementée, on s'aperçoit que La Physique des Catastrophes vous happe, vous dévore,...

Blue est une adolescente de 16 ans, orpheline de mère, et trimbalée sur toutes les routes américaines par son conférencier et professeur de père. Elle n'a jamais le temps de se poser, de se faire des amis, de profiter de ses jeunes années. Mais cette fois, c'est différent. Pour sa dernière année de lycée, ils s'installeront dans une petite ville de Caroline du Nord. Et là, Blue va tenter de se faire des amis et rencontrera une prof de cinéma un peu étrange, qui aura plus d'impact sur sa vie qu'elle ne l'imagine.
Avec son QI très élevé, son immense connaissance de l'histoire des Etats Unis, de la politique, de la littérature classique, du cinéma... Blue fait figure d'anomalie au sein de cette communauté; tout comme ses membres paraissent étranges à la jeune fille.

A grand renfort de figures de style, de digressions en tous genres, d'informations historiques, de références littéraires... Marisha Pessl entraîne le lecteur dans un tourbillon littéraire.
Et de manière assez inédite et audacieuse, l'auteur clôt son ouvrage par un formulaire d'examen sous forme de QCM et de sujet de dissertation qui, à lui seul, parvient, dans les toutes dernières pages, à nous donner encore un éclairage différent sur la physique des catastrophes. Et, là, surpris, le lecteur se dit qu'à l'occasion, il devrait peut-être relire le livre...
Un OVNI je vous dis.
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La construction des phrases et le nombre de références fait que l'entrée dans ce roman est très difficile mais je ne regrette pas de m'être accrochée, car au final c'est un très beau roman sur l'adolescence, la construction de soi, la folie et la littérature.
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