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4,17

sur 315 notes
L'histoire commence lorsque le Cardinal de Richelieu,véritable dirigeant de la France, ordonne la reformation de son "unité d'élite" que l'on nomme les Lames du Cardinal. le capitaine La Fargue en a le commandement. Sous ses ordres, on retrouve Leprat, un mousquetaire à la rapière en dent de dragon et Almadès. S'ajoutent Marciac, un coureur de jupon invétéré, Saint-Lucq, un sang-mêlé d'une efficacité redoutable et dont les allégeances sont parfois trouble, et enfin Agnès, une baronne anciennement membre novice de l'ordre des soeurs de saint Georges, toujours accompagnée de Ballardieu, son protecteur. La fine équipe doit faire face à des situations périlleuses et démêler des complots imaginés par les dragons, et notamment par la Griffe Noire, la plus importante et dangereuse des loges draconiques.

Pour en savoir plus, allez voir ma chronique sur le blog :)
Lien : https://laurelinebookaholic...
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ATTENTION: Peut contenir des SPOILERS

Une lecture en cours d'un nouveau format d'un univers que je connais presque sur le bout des doigts.

S'il est faux de dire que les Lames du Cardinal m'ont redonné gout à la fantasy (rien ne pourra jamais me faire perdre ma passion pour ce style d'histoires), cette trilogie m'a permis de découvrir une nouvelle façon de l'aborder. Je la redécouvre donc avec plaisir dans un nouveau format très bien réussi. Les histoires restent toujours aussi intéressantes et fraîches, même après la énième relecture. Et la découverte d'un nouveau volet de l'histoire d'Agnès de Vaudreuil dans la Louve de Cendre fut tout simplement génial. Je n'ai pas encore fini ma relecture mais je pense que mon avis définitif est déjà formé.

Pevel connait très bien son sujet, tant en fantasy qu'en histoire. La couverture et la police utilisée montrent son attachement à toute les caractéristiques de la période qu'il représente (fort justement, au passage, pour une oeuvre d'uchronie mêlée à de la fantasy). Même les dessins, que je n'ai pas encore tous découverts, semblent refléter la période de la Renaissance, où les arts et le dessin commençaient à prendre de l'importance. En plus, cela enrichi subtilement, mais indéniablement l'univers des Lames.

L'hommage particulier que je rend dans cette critique sera à la nouvelle de "La Louve de Cendre". On retrouve Agnès de Vaudreuil, Béatrice d'Aussaint, Thérèse de Vaussambre, le cardinal de Richelieu et (ATTENTION SI VOUS NE VOULEZ PAS DE SPOILERS, VOUS ETES PREVENUS) Saint-Lucq, mon personnage pevelien favori. J'ai hurlé de choix quand j'ai appris qu'il était de retour et chacune de ses scènes me remplisses encore d'allégresse, plus particulièrement sa confrontation avec les gardes noirs et sa conversation avec Richelieu en fin de nouvelle. Je l'espérais sans véritablement m'y attendre, mais Pevel l'a fait: il m'a rendu mes deux personnages favori d'un coup. Encore bravo, et merci.
L'histoire en elle-même n'atteint pas le niveau des deux autres nouvelles intégrées par Pevel à ses trilogies dans le Paris des Merveilles et dans les Sept Cités, qui furent toutes deux particulièrement bien réussies. Cependant, elle demeure très intéressante et ajoute une nouvelle couche à la mythologie de cet univers, notamment autour de personnages comme les Soeurs de Saint-Georges. Malgré l'affection de Pevel pour les fins ouvertes, j'espère qu'il a des projets pour continuer la saga d'Agnès contre la Louve de Cendre, et expliquer notamment comment cette dernière a été créée (ce que la nouvelle ne traite absolument pas).

En final, une Edition Collector magnifique que je suis ravi de posséder, et une excellente addition à l'histoire qui pourrait (doigts croisés) présagés des choses à venir.
Mais avant cela, je demanderais à Pevel de bien vouloir se dépêcher pour nous livrer le prochain volet de son "Grand Oeuvre", le Haut-Royaume.
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Mon avis :
L'auteur choisi de s'inscrire en tant que successeur de Dumas en remettant le roman de cape et d'épée au gout du jour, il réussit magnifiquement bien son oeuvre… le style développé dans cet ouvrage est très riche, l'auteur y mêle subtilement histoire, roman de cape et d'épée et fantaisie… Fantaisie qui s'enracine dans ce roman par le biais de dragons !
Personnellement, j'ai bien aimé les lames du cardinal, roman qui compte de nombreux points forts ainsi que quelques faiblesses…
Le carde historique est tout bonnement génial, Pevel fait un travail de recherches très impressionnant afin de faire revivre sous nos yeux ébahis le Paris du XVII siècle. Ses descriptions sont très réalistes et il aime nous faire passer de ruelles en ruelles au gré de ses personnages afin que nous puissions contempler l'étendue de son talent… Il va toujours très loin dans le détail tout en étant concis et ça, c'est génial ! Il apporte en plus de ses descriptions des explications sur la société du 17ème, on ressort donc de ce livre en expert de Louis XIII, de Richelieu et de la société qui les entoure !
L'humour type des romans de cape et d'épée n'est pas présent en grande quantité comme chez Dumas, mais lorsque il apparaît, il arrive toujours à nous faire sourire…
Les personnages principaux sont attachants bien que caricaturés à souhait…
Les protagonistes du côté obscur sont un peu moins développés et ont des traits de caractère qui reviennent souvent chez un autre « méchant » …
Les relations entre les personnages sont assez simples bien qu'efficaces. Il n'y a pas ou peu de naissance d'amitié, puisque les Lames se connaissent déjà en début de roman. La place que chacun occupe dans la hiérarchie d'alors est très intéressante, on sent réellement le poids qui pèse sur certains personnages et la difficulté qu'ils éprouvent pour entrer en contact avec des membres d'une classe sociale supérieure…
La trame est très bien conçue, elle contient tout ce qu'un roman de cape et d'épée se doit de contenir : vérité historique, péripéties à souhait, rebondissements incessants, suspense angoissant, duels à l'amiable, amours impossibles, complots insoupçonnables,…
Les différentes missions de nos bretteurs sont inventives complexes et périllesues… Heureusement les héros que sont les lames ont des capacités physiques et mentales hors du commun, rien ne leur résiste !
Les intrigues principales sont superbes et on aime à découvrir des intrigues secondaires égale à des bombes énergétiques faisant avancer la trame plus qu'on ne le croit…
ça c'était pour les points positifs…
Il a quelques petites choses qui m'ont tapés sur les nerfs dans ce roman de Pevel : ses répétitions inlassables de thématique sans grande importance, d'intrigues déjà racontées, de colifichets attachés à certains personnage (ceux-ci sont très drôles au début mais devienne vite lassant), les morts de ses personnages sont trop peu exploitées à mon goût. Je m'explique : lorsqu'un personnage meurt c'est l'affaire de 6-7 lignes alors que Pevel pourrait rédiger 2-3 pages là-dessus et que ça donnerait un impact encore plus grand à son récit…
Le fait qu'on saute d'un personnage à un autre, à chaque chapitre et la brièveté de ces derniers peut-être source à confusion, pour ma part ce ne fut pas le cas… Mais beaucoup d'autres adeptes du bouquin m'ont affirmé que cela les avait un peu gêné dans leur lecture… Il faut donc être bien attentif lors de la lecture et parfois, une relecture s'impose.
Cependant, ces quelques défauts n'entachent pas trop la superbe du roman qui reste excellent !
Conclusion
« Les lames du Cardinal » est un livre exceptionnel à tous points de vue qui mérite amplement le détour. Malgré de petites réserves sur certains aspects.
A déguster avec modération afin d'éviter une probable l'indigestion !
Signé à la rapière par le maitre d'arme Pevel !
N-B : Pevel construit chacun de ses romans de la même façon :
Rappel des personnages.
Début de l'intrigue (capharnaüm de secrets et de mystères, spéculations concernant les tenants et aboutissants de ces mystères)
Plans suivis de réussites grandioses/d'échecs suivant l'humeur de l'auteur.
Accélération soudaine du rythme vers les cinquante dernières pages.
Toutes les Lames se rassemblent pour affronter les ennemis de la France dans une magnifique bataille… et triomphe !
1er tome : Tome de mise en place, de découverte, la trame se construit lentement mais sûrement, on apprend à connaître les personnages et à les apprécier… On est un peu perdu par moments, heureusement on retrouve assez vite son chemin !
Le début du premier tome est excitant, la trame prend de la cadence au fil des pages pour nous offrir un final éclatant !
2ème tome : Tome le moins haletant selon moi, il n'y a dans ce tome, ni l'excitation du premier, ni l'exaltation du dernier… tome de passage et de changement, c'est dans ce tome qu'on apprend à connaître les personnages en profondeur, qu'on apprend à apprécier leurs moeurs.
La deuxième partie de ce 2ème ouvrage est très bonne, riche à tout points de vue… On ressent la montée en puissance de la trame et on imagine avec circonspection ce qu'il adviendra du final… Final qui est superbe comme toujours. J'ai également beaucoup aimé le prélude à ce final, cette ambiance angoissante et excitante à la fois, ce calme avant la tempête…ces escapades nocturnes prémices d'un danger… énorme.
3ème tome : J'ai adoré ce troisième tome qui surpasse de loin le deuxième tome, la trame est rapide, surprenante et très vivante… On est véritablement emporté par cet opus… L'ambiance de la dernière Cène est mythique, ça part en tout sens, les combats se multiplient comme des lapins au fil des pages… La scène ultime m'a quelque peut déçue… Trop prévisible à mon goût. Pour moins le summum du livre se trouve quelques pages plus tôt lorsque Les lames font face tel ensemble à un dragon titanesque et que ce dragon se demande pourquoi ces petits hommes insignifiants qui ne sont que 5 sont là, à lutter alors qu'ils sont blessés, alors que tous leur compagnons d'infortunes sont tombés, alors qu'il n'y a plus d'espoir, que tout n'est que ruine… Cette mentalité perturbe le dragon, il n'arrive pas du tout à comprendre, il craint quelque chose… et renonce au combat en s'enfuyant au ras du sol comme un vulgaire lézard… J'ai été fasciné par cette scène qui est pour moi une des meilleurs de la trilogie.
N-B : la toute fin du roman est haletante et ne nous rassasie point car Pevel relance tout l‘intrigue à la dernière page !
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Pour un premier livre que je lisais de cet auteur j'ai été surprise.
Pierre Pevel a une superbe plume, une dextérité dans la description des décors ou des situations qui nous transporte dans son roman.
Les lames du Cardinal sont à la fois un roman de cape et d'épée tel les 3 mousquetaires mais aussi un roman fantastique où humains côtoient êtres mythiques.
Le 4e de couverture m'avait déjà fortement tenté:
Paris, 1633. Les dragons menacent le royaume. Surgis de la nuit des temps, ils sont décidés à restaurer leur règne absolu. Usant de sorcellerie, ils ont pris apparence humaine et créé une puissante société secrète, la Griffe noire, qui conspire dans les plus grandes cours royales d'Europe. Pour déjouer leurs complots, Richelieu dispose d'une compagnie d'aventuriers et de duellistes rivalisant de courage, d'élégance et d'astuce. Des hommes et une femme aux talents exceptionnels, prêts à braver tous les dangers et à risquer leur vie pour la Couronne : les Lames du Cardinal !

Ce mélange d'aventures à la D'Artagnan cotoyant des êtres maléfiques m'a enthousiasmée, transportée dans le Paris et l'Europe du 17e siècle.
Les descriptions sont belles et point trop longues, bien imagées et le style est facile à lire.
Mes parents ont été eux mêmes fortement réjouis de cette lecture alors que nous n'avons généralement pas habituellement les mêmes :) surtout du point de vue fantastique.
Je pense donc me laisser à nouveau tenter par cet auteur avec son prochain roman le Haut Royaume.
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On oublie souvent mais que c'est agréable de lire une intégrale, sans avoir à se soucier de la date de sortie du prochain tome (des fois c'est très difficile d'attendre et d'autres fois on a peur de rater la sortie et parfois même ça arrive). Ici la séparation des trois est très ténue tellement l'histoire est construite dans son ensemble.
En tout cas voila un livre qui a de quoi faire réver. de la fantasy comme on l'aime (enfin moi surtout) avec ses dragons, ses complots, ses rebondissements - un récit de cape et d'épée avec ses combats, ses coustumes, ses ambiances héroiques et fraternels - et un contexte historique avec le vieux Paris, des personnages et personnes célébres. Tout ça (parce que ça en fait) donne de la profondeur à l'histoire qui est vraiment bonne. Même les personnages sont bien travaillés et c'est avec plaisir qu'on découvre ce qu'ils deviennent dans l'épilogue. Qui traite presque à une suite.
Bon avec ça si vous n'avez pas compris que j'ai adoré j'en rajoute une petite couche en disant que je me laisserais bien tenté par la nouvelle trilogie de Pierre Pevel : le Haut Royaume.
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roman largement surestimé... dur d'y entrer, dur de le continuer.
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Ce livre m'a été recommandé par un amateur de Fantasy et pour moi c'est une déception totale. Je n'ai pas réussi à me mettre dedans et ai peiné à terminer la première partie, juste histoire de dire que j'arrive au bout. J'ai décidé de m'arrêter là, sans lire la suite et sans regret. L'histoire met trop de temps à démarrer, les personnages sont sans intérêts, plats et pas assez développés à mon goût. Quant à l'intrigue, elle ne casse pas trois pattes à un canard. J'avoue que je m'attendais à mieux, surtout que la partie « dragons » paraissait originale. Je trouve que cette oeuvre est inachevée et pour ma part ça ne me donne pas envie de relire un livre de cet auteur (peut-être à tort), sachant que c'est d'après la personne qui m'a prêté ce roman, son meilleur.
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Envie de partager ce roman parce que...
 
...J'ai adoré cet univers parallèle proposé dans cet intégral ! Nous voici plongé au coeur du Royaume de France, à l'époque de la Renaissance. La cour du roi est en tout point identique à celle d'un Alexandre Dumas : intrigues, pouvoir, Richelieu et les Mousquetaires... Enfin, presque ! Dragons, dragonniers et magie font partie du quotidien. Place à un univers fantastique, mais terriblement bien ancré dans L Histoire.
 
...Pierre Pevel est une référence en la matière ! J'ai aimé son style et sa plume. Il propose ici un roman de cape et d'épée, avec un soupçon de fantasy sans tomber dans d'interminables descriptions (ce que je regrette souvent dans ce genre littéraire). Donc considérez que les quelques 765 pages de cet intégral (3 tomes) vont à l'essentiel !
 
...Mention spéciale pour cette édition du roman ! A tous les amoureux de l'objet "livre" en lui-même : cette version est juste magique ! Papier, reliure, tenue, police d'écriture... une superbe expérience de lecture !
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J'admets être embêtée d'avance car j'ai pas mal de reproches à faire à cette lecture, des récriminations qui seront bien plus longues à exposer que les points positifs. Pourtant, que l'on soit bien d'accord, j'ai apprécié ma lecture – je n'aurais pas avalé ainsi l'intégrale si ce n'était pas le cas – et mon sentiment reste majoritairement positif en dépit de quelques défauts.

Intrigues, complots, trahisons, manoeuvres politiques, enquêtes, passes d'armes… pas de doute, nous sommes bien dans un roman de cape et d'épée. Si le début de ma lecture fut un peu difficile du fait des changements de points de vue très rapides, laissant à peine le temps de se familiariser avec les protagonistes, je m'y suis accoutumée et le roman a alors gagné en efficacité. le rythme se fait dynamique, la curiosité est attisée. On mène alors l'enquête avec les Lames, on cherche les traîtres et on se plaît à faire les liens avant eux grâce aux points de vue multiples portés à notre connaissance. J'aimerais dire que j'ai été souvent surprise par les rebondissements, mais il faut avouer que l'on voit venir les sauvetages de dernière minute ou les traîtres qui n'en sont pas vraiment. J'admets que j'aurais apprécié une intrigue plus approfondie, avec davantage d'inattendu et un développement plus présent des antagonistes.
La fantasy se fait plutôt légère : certes, la race draconique se décline en dragonnets, vyvernes, dracs et autres sangs-mêlés plus ou moins visibles dans ce Paris alternatif, mais elle s'entremêle avec subtilité dans la réalité, d'une manière que j'ai trouvée très réussie.
Pierre Pevel nous immerge dans le Paris du XVIIe d'une plume élégante et fort jolie. Il nous emmène tourner dans les rues, visiter les lieux incontournables, se faire bousculer dans la foule grouillante et diverse et humer le doux fumet de la boue parisienne.

Les personnages sont sympathiques, mais, pour une fois, j'aurais du mal à les qualifier d'attachants du fait qu'il y a une certaine distance qui ne s'abolit jamais vraiment, une superficialité qui persiste en dépit des détails. J'ai aimé découvrir leurs histoires, leur passé, leurs liens avec d'autres personnes, c'est ce qui les a rendus intéressants à mes yeux. Même intérêt pour toutes les fois où leurs liens, leurs interactions au sein du groupe étaient mises en avant, les dialogues de Pierre Pevel étant vraiment plaisants à lire. L'aspect humain, relationnel me séduit davantage que leurs exploits.
A côté de cela, puisqu'ils sont exceptionnellement doués au combat (et dans l'espionnage et le sauvetage et toutes ces choses) – c'est le principe de l'unité d'élite – il n'y a guère de suspense lorsqu'ils et elle croisent le fer. Même si l'auteur ne cesse de les confronter à des adversaires « à leur mesure », où ils sentent qu'ils sont à égalité, que leur habilité se vaut, ils sont toujours un peu plus forts, ou un peu plus doués, ou un peu plus malins. du coup, tout semble un peu trop facile pour eux et il est difficile de réellement s'inquiéter pour eux : c'est l'inconvénient de convoquer les meilleur·es. Même si l'on se doute que certaines Lames périront – l'un a sa mort quasi annoncée dès le début du premier tome – ça ne m'a pas bouleversée ou même émue plus que ça. Peut-être parce que l'on sait que cela sera inéluctable (histoire de pimenter un peu le récit).

Détaillons tout de même deux points négatifs m'ayant fortement lassée.
Premièrement, les femmes sont toutes plus belles les unes que les autres. A l'exception des plus âgées – bizarre ! –, pas une n'échappe à la mise en avant de son physique et à l'inventaire de ses atouts de la tête aux pieds. Et en prime, l'auteur nous le rappelle presque à chaque apparition de ladite demoiselle. Arrivée à une énième description de chevelure soyeuse, de lèvres pleines, de « charmant minois », de lourdes boucles et de corps souples, j'étais écoeurée de tant de magnificence féminine. Sont-elles obligées d'être toutes parfaites ? Ne pourraient-elles pas présenter quelques défauts – qui n'entameraient pas nécessairement leur charme ? Au moins une ? On est au XVIIe siècle, mais elles semblent toutes sortir d'un institut de beauté. Physiquement, c'est bien simple, j'ai l'impression qu'elles se ressemblaient toutes, si ce n'est pour leur couleur de cheveux. A vouloir trop de beauté, on tombe dans une uniformisation totalement dénuée de charme et de personnalité…
(En parcourant ma chronique du Paris des Merveilles, je m'aperçois que ces descriptions physiques rabâchées m'avaient déjà agacées, serait-ce une manie de l'auteur ?)
Concernant les hommes, l'effet n'est pas le même. Certes, ils n'échappent pas aux redites, mais c'est davantage leur allure qui est mise en avant – La Fargue et son côté « vieux chêne inébranlable », Marciac et sa nonchalance, Saint-Lucq et sa mortelle efficacité, etc. L'on peut se dire que Marciac, irréductible séducteur, ne doit pas être trop vilain, pourtant l'auteur se contente de dire qu'il était « bel homme » et semble oublier de nous détailler ses muscles saillants, ses fières pommettes, ses boucles lumineuses ou ses fesses bien fermes… étrange, non ?

Deuxièmement, faisant un peu écho au premier point, j'ai trouvé qu'il y avait énormément de répétitions de manière générale. Les choses sont répétées des dizaines de fois. Par exemple, combien de fois a-t-il été répété que le chevalier d'Ombreuse, Garde noir, avait disparu pendant une expédition en Alsace depuis les faits racontés dans le prologue du second tome ? Et ne pensez pas que les répétitions se retrouvent seulement d'un tome à l'autre, histoire de rafraîchir la mémoire de qui n'enchaînerait pas les trois tomes. Elles sont aussi multiples au sein d'un même volume. Athos (quelques célèbres mousquetaires viennent faire un clin d'oeil, oui) vient expliquer quelque chose à l'une des Lames : quelques pages plus loin, un récapitulatif sera fait de ce qui a été dit. Ça m'a vraiment exaspérée ; combien de fois ai-je eu envie d'hurler – aux personnages, à l'auteur, à quelqu'un – que je savais déjà telle ou telle chose parce que, surprise, j'avais lu les pages précédentes ?!
(Peut-être n'aurais-je pas dû enchaîner ainsi les trois tomes…)

La nouvelle inédite, La Louve de Cendre, est sympathique dans le sens où elle permet de retrouver Agnès (la seule femme faisant partie des Lames du Cardinal) un petit coup, mais elle semble plutôt constituer un début d'aventure plutôt qu'un récit complet. L'antagoniste – l'adversaire « le plus terrible qu'il [leur] sera sans doute donné d'affronter depuis longtemps » (alors que trois moins plus tôt, Agnès affrontait un dragon qui menaçait d'incendier la capitale… du coup, n'aurait-il pas fallu écrire un roman autour de la Louve de Cendre ?) – s'enfuit et laisse présager d'autres péripéties et dangers pour le royaume de France. Pour être honnête, je suis restée un peu perplexe face au pourquoi de cette intrigue ébauchée, si ce n'est qu'elle permet de voir de l'intérieur la vie menée par Agnès après les événements de la trilogie.

Je ne peux pas nier que ce ne fut pas du tout le coup de coeur espéré après cette énumération de défauts (oups, j'allais oublier les portes ouvertes sans être fermées et les questions non résolues). Néanmoins, ce fut une bonne lecture, un bel hommage aux romans de cape et d'épée, avec un côté quelque peu flamboyant, des personnages que j'ai eu plaisir à rencontrer et une plume fine et précise. Ça ne vaut pas le Paris des Merveilles, ce n'est pas un indispensable à mon goût, mais cela reste un bon divertissement, globalement prenant qui m'a fait passer un bon moment.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Tout y est : une bonne intrigue, des combats, de l'émotion, de la magie, de l'humour et des bons personnages !
Du grand spectacle jusqu'à la dernière ligne ! Merci Mr Pevel pour cette oeuvre complète ! J'aimerai tant la retrouver au cinéma !
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