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4,17

sur 315 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Epoustouflant est le premier mot qui me vient pour décrire les Lames du Cardinal. Quel cardinal ? Richelieu, pardi ! Et que sont les lames ? Une équipe composée de plusieurs hommes et d'une femme à son service. Au rendez-vous : intrigues à la cour de Louis XIII et menaces venant… de dragons. Oui, des dragons ! Pierre Level propose un mélange audacieux entre fantasy et roman de cape et d'épée. Et au final, on a droit à une belle réussite.
Les points forts de ce roman sont la vivacité qui s'en dégage et les personnages auxquels on s'attache énormément.
Le seul reproche que j'ai à faire concerne le style. le roman est bien écrit mais l'auteur encombre son récit avec des répétitions de détails qui s'avèrent inutiles.
Cela n'enlève rien au plaisir que j'ai eu à le lire. J'étais sceptique quant à l'apparition de dragons au XVIIe siècle mais l'auteur jongle très bien avec les ficelles de la fantasy et je n'ai jamais eu l'impression que cela tombait à plat. Au contraire. J'ai été (re)transportée au temps des mousquetaires, j'ai renoué avec une fougue proche d'Alexandre Dumas (la comparaison est inévitable). On a même le bonheur de rencontrer Athos et D Artagnan au fil des enquêtes des lames du cardinal. du petit lait pour moi qui fut, à une époque, une lectrice acharnée des Trois mousquetaires…
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- Tome 1 : Un premier tome très plaisant et captivant qu'il faut prendre le temps d'apprécier.
En effet, il faut se familiariser avec le style (recherché mais très agréable), avec le contexte historique et politique (qui est décrit très soigneusement par Pierre Pevel), avec les nombreux personnages (et les relations qui les lient) et les différentes intrigues qui se mettent en place, le tout saupoudré de magie et de dragons (pour mon plus grand plaisir :-) ). Pour cela, il faut être patient mais cela vaut largement le coup !
Ce roman mêle habilement aventures, suspense, complots, trahisons, magie et mystères et se finit sur une révélation qui ne peut que pousser le lecteur à se jeter sur le tome 2.

- Tomes 2 et 3 : deux tomes qui tiennent toutes les promesses annoncées dans le 1er roman, avec plus d'actions et d'intrigues, des dragons qui prennent de plus en plus de place et avec un combat final épique (dans un lieu qui a une résonance particulière maintenant mais je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler).
C'est plaisant à lire grâce à la plume de l'auteur qui sait mêler récit d'aventures et récit historique même si parfois les descriptions sont redondantes (et le nom des rues par lesquelles passent les personnages qui sont systématiquement citées).

J'ai adoré cet univers très riche et cela confirme que Pierre Pevel est un de mes auteurs de fantasy préférés.
Si vous aimez les récits de cape et d'épée avec une touche de fantasy, lancez-vous.
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Cédric de 14 ans : Franchement, c'est génial. C'est l'histoire d'une bande de mousquetaires qui travaillent pour le cardinal de Richelieu. Il y a des complots, des duels et des répliques qui tuent. Mais surtout, il y a des dragons !

Cédric de 34 ans : Ah oui, des dragons ?

Cédric de 14 ans : Exactement. Il y a des dragons noirs qui veulent la chute de la France, des dracs qui servent d'hommes de mains pour les combats des méchants, des dragonnets qui font des familiers de première, une maladie qui s'appelle la rance et qui frappent les hommes qui vivent trop longtemps au contact des dragons, de la draconite qui permet d'annuler les pouvoirs des dragons...

Cédric de 34 ans : Waow, ce n'est donc pas juste une resucée de DragonLance, ça puise aussi dans Superman...

Cédric de 14 ans : Et les héros, c'est des durs de durs. Ils forment les Lames du Cardinal, un groupe secret qui reçoit des missions. Il y a un maître d'armes espagnol, un Gascon dragueur et joueur, une jeune noble qui couche facilement même si c'est une ancienne nonne, mais surtout, surtout, il y a un sang-mêlé dragon/humain qui cartonne tout ce qui bouge. Une vraie brutasse de combat...

Cédric de 34 ans : Attends, c'est quoi le truc de la nonne ?

Cédric de 14 ans : Ah ouais, ça aussi, c'est cool. Avant, elle appartenait à un ordre religieux avec des bonnes soeurs qui luttent contre les dragons. Les louves, qu'elles s'appellent. Leur QG c'est le mont St-Michel.

Cédric de 34 ans : Ah ouais, donc c'est un peu comme les soeurs de Sigmar dans Warhammer, non ?

Cédric de 14 ans : Peut-être, mais ça dépote. Je t'ai dit qu'il y avait de la magie, aussi ? Des rituels où les méchants invoquent des dragons, mais heureusement, les Lames du Cardinal arrivent toujours à la dernière minute pour tout péter. Sauf que des fois, ben y'a une Lame qui doit se sacrifier pour le reste de l'équipe.

Cédric de 34 ans : Et le style de l'auteur, tu trouves ça comment ?

Cédric de 14 ans : Ben, il écrit vieux mais moderne. Tu vois, au lieu de dire "Aujourd'hui", il dit "Ce jourd'hui". Et les héros, ils "portent beau" au lieu d'être bien sapés. C'est comme du Dumas, mais que je comprends.

Cédric de 34 ans : Et tu as aimé sa description de Paris ?

Cédric de 14 ans : J'ai A-DO-RÉ. Il a toujours une anecdote sur le nom d'une porte ou pourquoi telle rue s'appelle machin-chose. On s'y croirait.

Cédric de 34 ans : Mais ça ne t'as pas gêné que la magie n'ait pas d'impact sur l'univers ? Si l'Espagne est le refuge de dragons capables de foutre Paris à feu et à sang, pourquoi est-ce qu'elle n'a pas envahi son voisin une bonne fois pour toute ? Tu ne crois pas que si la magie existait pour de vrai et qu'il y avait des dragons en Europe, L Histoire serait chamboulée un peu plus que ça ? L'uchronie, ce n'est pas juste mélanger des trucs cools comme des mousquetaires avec des dragons.

Cédric de 14 ans : Uchro quoi ?

Cédric de 34 ans : Pareil, tu trouves ça logique que les lettres secrètes soient encore transportées à cheval, que ça prenne des jours pour qu'elles voyagent, alors que par ailleurs il y a des wyvernes qui peuvent voler beaucoup plus rapidement sans se faire chopper par la première embuscade venue ?

Cédric de 14 ans : Ben moi, ça m'a pas frappé.

Cédric de 34 ans : Et les personnages, tu as remarqué comme c'était des coquilles vides ? Ils ont une ou deux caractéristiques marquantes, mais ils n'existent pas vraiment. Tu ne sais rien d'eux à part ce dont l'auteur a besoin pour faire avancer son intrigue.

Cédric de 14 ans : Mais on s'en fout, ce qui compte c'est comment ils réussissent leur mission.

Cédric de 34 ans : Ben moi, je ne m'en fous pas. Tu verras, avec le temps, les dragons c'est comme le fluo : ça te passera. Quand tu les croiseras dans des bouquins, ça sera aussi intéressant que quand tu entends la rime "amour/toujours" dans une chanson.

Cédric de 14 ans : Quoi ? Amour ?

Cédric de 34 ans : Laisse tomber...

Cédric de 14 ans : Moi, ce que je comprends pas, c'est que si ces trois bouquins sont si nuls que tu le prétends, pourquoi est-ce que tu les as lus d'une traite en une semaine ?

Cédric de 34 ans : Ah, ça, heu... C'est pour toi que je les ai lus. Pour te faire plaisir... Mais ne va pas croire que j'y ai pris mon pied.

Cédric de 14 ans : Vous avez l'air un peu coincés du cul, les gars de 34 ans.

Cédric de 34 ans : Oh, si j'étais toi, j'éviterai d'aller sur ce terrain glissant. Parce que toi, tu devrais un peu moins lire et t'intéresser un peu plus aux filles, si tu vois ce que je veux dire. Et au fait, écouter la BO du Grand Bleu en boucle, c'est naze.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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Je vous la fais en court : une poignée d'hommes et de femmes au service du roi et du cardinal, fines lames, qui vont déjouer des complots terrrrrribles. En catimini.
Cape et d'épée/fantasy avec dragons sous Richelieu. Ça promet.

Alors bon je vais pas vous mentir : c'est classique de chez classique. Tant dans la structure des romans (toujours la même (un dévoilement du complot assez long, des croisements de points de vue, et un dénouement précipité : des catastrophes qui semblent imminentes mais ouuuuuf pas cette fois, c'était moins une) que dans l'intrigue (au moins c'est pas compliqué à comprendre; les méchants sont méchants et les gentils, au pire gris mais gentils quand même). C'est pas le bouquin qui va vous décoiffer ni empêcher la Terre de tourner en rond. Pas de message en profondeur, pas de renouvellement du genre, pas de questionnements qui vous mettent la tête à l'envers. Mais ce n'est pas non plus le but ici ! C'est classique, mais c'est le nec plus ultra du classique.

Car la langue est belle (et riche, ça fait du bien de rouvrir son dictionnaire avec une lecture ! Car l'auteur dépeint un Paris du XVIIè réaliste : crade et puant, mais aussi vivant : on visite ses geôles, ses tavernes, ses salons littéraires... On vit au rythme de ses complots ésotériques et messes noires dans ses rues boueuses.
Et au-delà du waouh généré par les dragons, j'ai aimé les personnages plus complexes, nuancés, épais, offrant d'ailleurs de beaux développements pendant la trilogie.

Bref une lecture captivante, divertissante, qui certes ne m'a pas mis la tête à l'envers mais m'a réjouie. Classique, mais du beau classique, et diablement efficace.

Lien : https://zoeprendlaplume.fr/p..
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En 1633, la France est gouvernée par Louis XIII et le Cardinal Richelieu. Ce dernier est un personnage éminemment influent et par conséquent une cible de choix pour ses ennemis et ceux de la couronne. Les plus virulents font partie de la Cour d'Espagne et de la Cour des… Dragons.

Or, Richelieu n'est pas parvenu au sommet de l'État par hasard; cet homme cultivé et rusé n'est pas dénué de ressources. Pour protéger l'ensemble de ses intérêts, il dispose d'une arme redoutable et secrète : les Lames du Cardinal !

Une nuit de printemps, le Cardinal fait appel à eux dans le plus grand secret…

Les aventures liées à cette période de l'histoire de France m'évoque systématiquement un auteur tel qu'Alexandre Dumas. Forcément, son roman phare Les 3 Mousquetaires n'est pas étranger à cette réminiscence, mais généralement les gardes du Cardinal ont le mauvais rôle. C'est loin d'être le cas ici. La comparaison avec le roman de cet illustre auteur n'est pas fortuite. En effet, Pevel nous propose une oeuvre qui n'est pas sans rappeler Les 3 Mousquetaires : souffle épique, panache, espionnage, paillardise, faste, aventure,… le contexte est similaire, les enjeux également.

Certes, dans le premier tome Pevel ne rivalise pas avec Dumas. Toutefois, il construit son puzzle efficacement et nous en dévoile les pièces patiemment, peut-être un peu trop lentement à mon goût. Son premier tiers, tout particulièrement, manque de rythme. le début du roman consiste au rappel en service d'un groupe clandestin et efficace d'espions, gardes, soldats de Richelieu, les Lames. Il s'agit d' une présentation de tous les protagonistes associée à une « anecdote » captivante. le lecteur virevolte de l'un à l'autre fréquemment, du coup le récit s'en trouve un poil haché et opaque. Puis, peu à peu, les événements s'emballent pour notre plus grand plaisir. le dernier tiers est particulièrement prenant, l'action prend le devant de la scène, et nous avons droit à une romance impossible sur fond de vengeance…

Les dialogues, les descriptions, les intrigues et les relations font mouche, c'est un réel plaisir! Question ingrédient, il y a, bien entendu, des retournements de situation et des trahisons à tel point qu'on ne sait plus à qui faire confiance, même au sein du groupe des Lames… J'apprécie également l'usage parcimonieux de la magie dans le cadre de cette aventure épique de cape et d'épée.

C'est un roman très bien mené et je m'en suis délectée, divertissant et visuel.

Lien : https://albdoblog.wordpress...
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Pierre Pevel est un auteur de fantasy français reconnu pour son style depuis des années. Je n'avais pas encore eu la chance de le lire, mais en amatrice de belle plume, j'ai décidé d'enfin sauter le pas cet été et quel ravissement !

Pour cela, j'ai choisi sa saga dont je me sentais la plus proche : Les Lames du Cardinal, une courte trilogie se déroulant du temps de Richelieu mais où des dragons se sont immiscés dans la géopolitique européenne. Une très belle surprise ! J'ai enchainé les tomes en quelques jours tant la plume est simple et addictive, sans fioriture et pourtant très bien travaillée, retranscrivant à merveille la gouaille des personnages. J'avais vraiment l'impression de me retrouver dans un mix des Trois Mousquetaires et de Nicolas le Floch avec des dragons. J'ai adoré !

Les trois romans sont courts et se lisent donc rapidement. Ils sont en cela aidé par le rythme incessant que l'auteur insère dans les aventures de ses héros. Dans chacun des tomes ils vivent dans aventures rocambolesques au service du Cardinal et de la France. Pouvant se lire indépendamment, ensemble ils forment une vaste toile politique et humaine passionnante à suivre pendant laquelle on s'attache énormément aux personnages mis en scène.

Ceux-ci, même si on pourrait croire qu'ils sont rapidement esquissés, sont au final très attachants. Ils forment une troupe d'élite, secrète, au service de Richelieu. C'est l'équipe de choc parfaite pour les missions délicates, un peu comme les Mousquetaires de Dumas. L'auteur leur attribue d'ailleurs certaines de leurs caractéristiques. Il y a plein de clins d'oeil à ce sujet qui m'ont séduite. Ce sont des personnages simples mais humainement très intéressants et l'auteur les fait évoluer au fil des tomes, au point qu'on a vraiment l'impression de suivre un groupe d'amis au final. J'ai beaucoup aimé les interactions qu'il y a entre eux, mais également leurs parcours plus individuels et les meilleurs tomes furent ceux qui les mettent, eux, au coeur de l'histoire.

Les antagonistes sont aussi très bien dessinés. Nous découvrons une première organisation qui crée bien des soucis à Richelieu et ses semblables dans le premier tome. Puis au fil des aventures, ceux-ci se montrent être plus sombres, plus complexes, plus nombreux et secrets qu'on ne l'aurait. C'est une vraie organisation tentaculaire qui se dévoile et qui m'a énormément plu parce qu'elle cache en fait une nouvelle espèce : les dragons qui sont à la fois tels qu'on les connait mais aussi des êtres dotés d'une vive intelligence pour la politique et l'intrigue. Ce sont eux qui mènent la danse en coulisses. Ils forment une entité secrète, pesante et effrayante que j'ai adoré entrapercevoir progressivement.

Les aventures auxquelles nous allons assister sont donc un mélange de combats de cape et d'épée tels qu'on les connait déjà, et de manigances politiques ainsi que de moments mystiques, pour donner un résultat que je ne crois pas avoir lu ailleurs avant. Ça m'a donné un sentiment de familiarité et d'originalité mélangé vraiment séduisant et surprenant. Chaque tome fut donc une excellente lecture pour cela.

Le premier tome fut une superbe découverte, mon aventure préférée parmi les trois. J'ai adoré la plume très vive et expressive de Pevel. Son univers mélange de dragons et de cape et d'épée est très réussi et addictif. L'aventure est menée tambours battants. Les personnages ont du panache. Et le final donne terriblement envie de se jeter sur la suite. Seul point négatif, c'est trop court, on en veut plus !

Je suis restée sous le charme de l'univers, dans le deuxième tome qui le développe plus, mais j'ai moins aimé l'intrigue. L'auteur s'empêtre dans les données politiques et géopolitiques ce qui gêne la fluidité de l'action et rend la lecture plus lourde donc moins prenante. Dommage. Seul le final était dynamique comme j'aime et on reste toujours dans le flou avec ce que cache le héros...

Le dernier tome offre une synthèse des qualités et défauts des deux premiers. C'est ultra dynamique et à partir du moment où ça touche les membres des Lames, c'est passionnant. L'intrigue politique est mieux gérée aussi. J'adore l'univers qui se développe de plus en plus. Pevel gère super bien le mélange dragons et cape & épée. La fin est juste un peu trop rapide et il me manque quelques réponses.

Ainsi, j'ai dévoré cette trilogie. J'ai fait une très belle découverte en la personne de Pierre Pevel. C'est un écrivain qui sait jouer de ses classiques pour se les approprier et imaginer des univers originaux et familiers à la fois. Tel un scénariste de cinéma ou de série télé, il a le don pour découper les scènes, maintenir un rythme haletant, créer des personnages marquants en un rien de temps et mener en parallèle une aventure courte et un fil rouge plus long et conséquent, sans parler qu'il sait écrire des dialogues vraiment savoureux. Ce fut un excellente découverte, que je compte bien poursuivre avec ses autres oeuvres !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Dans le royaume de France, rien ne va plus. Entre les intrigues de cour et les fronts de guerre, le Cardinal de Richelieu ne sait plus où donner de la tête. Et comme si ça ne suffisait pas, il apprend que La Griffe Noire commet des méfaits sur le territoire. Acculé, il ne peut que reformer son bataillon d'élite : Les Lames du Cardinal.

Paris, 1633.
Alors que le royaume est sur le point d'entrer en guerre pour conserver ses frontières, voire pour en repousser d'autres, la diplomatie arrive à ses dernières limites. Les relations avec l'Espagne, notamment, sont extrêmement tendues, en raison de la présence au sein même de la cour espagnole d'une société secrète baptisée La Griffe Noire. Cette société, gangrénant les plus importantes cour d'Europe, a pour objectif affiché de rasseoir sur l'Europe la suprématie des Dragons.
Dans le secret de la nuit, le Cardinal de Richelieu reçoit le Capitaine La Fargue pour lui ordonner de reformer les Lames. Une troupe d'élite que le Cardinal a désavoué cinq ans plus tôt lors du désastreux siège de la Rochelle, durant lequel un membre des Lames a trahi les siens.
La Fargue va donc reformer son groupe et se remettre aux ordres de Son Éminence.
Leur mission : sauver la France.

Dans le milieu de l'imaginaire français, on ne présente plus Pierre Pevel.

Auteur-conteur, il se plaît à faire revivre des périodes historiques en les teintant de fantastique. Ainsi dans sa trilogie de Wielstadt, nous sommes en pleine guerre de Trente Ans, en 1623. Un autre de ses cycles nous propulse dans le Paris de la Belle Epoque, mais "en y regardant de plus près, la tour Eiffel est bâtie dans un bois blanc comme neige, des sirènes se baignent dans la Seine, chaque fontaine a son ondine, et que dire des arbres philosophes, des chats ailés, des farfadets du bois de Vincennes ou des clubs de gentlemen-magiciens !"

Et dans Les Lames du Cardinal, nous voici donc en plein milieu de la Guerre de Trente Ans (1618-1648) au coeur des relations diplomatiques houleuses entre l'Espagne et la France.
Il est à noter que ce premier volume de la trilogie a été extrêmement bien accueilli et récompensé, en France par le Prix Imaginale des Lycéens 2009 et aux USA par le prix Morningstar du David Gemmell Award. Deux récompenses prestigieuses qui ne sont pas usurpées.

Pierre Pevel plonge son lecteur dans le Paris du XVIIè siècle, avec des descriptions très précises des us et coutumes de l'époque, de l'architecture et jusque dans le détail des ruelles et des façades de maisons. Loin d'incommoder le lecteur, ces passages sont à la fois des pauses bienvenues dans l'aventure, ainsi que de précieux renseignements pour qui aime à s'immerger dans un univers.
Le petit plus de ce récit est la présence du fantastique. Car Pevel est un auteur de Fantasy et compte bien le rester. Nous avons donc du dragon au menu...
Mais qu'on se rassure. Ces dragons-là savent se tenir. Pour tout dire, ils ont même pris apparence humaine, afin de mieux s'infiltrer et, par-delà, contrôler le monde. Vaste programme en vérité. Et c'est bien pour ça que la France a besoin de ses Lames.

Le roman, relativement court, passe très vite. Sans être un page-turner, l'histoire prend tellement et les personnages sont si sympathiques que leur sort nous préoccupe. On ne pose le roman qu'à regret, une fois fini.
L'intrigue est servie par une écriture fine que n'aurait sans doute pas renié un Dumas. le mot est juste, l'expression facile, la répartie aisée. le tout dans un tourbillon de capes et d'épées.

C'est là, assurément, un livre à lire, à découvrir et à partager autour de soi. Et fort heureusement, la trilogie est complète, nul besoin d'attendre pour se les procurer. Un vrai plaisir de lecture.
Lien : http://www.biblioblog.fr/pos..
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Brillant! Des intrigues, des loges draconniques, des transformations différentes, et des héros charismatiques. On a tous notre préféré, c'est comme les Avengers, mais avec des épées.

C'est riche en rebondissements et en tournant la dernière page, je me demandais si Netflix pouvait en faire une série. le rythme y est vraiment bon.

La narration est très bien maitrisée, Pierre Pevel SAIT raconter des histoires.
Il pratique un découpage des chapitres et des paragraphes qui lui permet de passer d'un personnage à l'autre, de décrire l'action de plusieurs points de vue, et aussi d'y mettre un rythme.
Ensuite il a l'art de surprendre; parfois un paragraphe décrit une anecdote historique, un détail sur Paris, une curiosité architecturale, quand d'un coup, une action arrive, et termine le paragraphe. On ne l'avait vraiment pas vu venir.
Les combats méritent une critique à eux seuls; rythme, rapidité, à la lecture je vois une scène d'escrime de spectacle, comme dans les films avec Errol Flynn. Mais avec une meilleure exactitude historique.

Je ne me suis jamais ennuyée dans ce livre. Attachée aux personnages, j'ai eu du mal à la finir car je ne voulais pas les quitter.

SPOILSPOILSPOIL Et d'ailleurs je n'ai qu'un seul point de déception: l'amour. Il n'y en a quasi pas. L'auteur laisse glisser des pistes, on devine l'attachement entre certains personnages, mais on ne verra jamais rien naître. Jusqu'à la fin j'attendais, mais non, rien. SPOILSPOILSPOIL

Le devoir avant tout, c'est ce qui compte le plus pour les lames, et ainsi l'évolution des personnages est parfaitement logique avec leur valeurs. J'aimerais les retrouver, et ce sera bientôt le cas dans l'intégrale L'Héritage de Richelieu.
Cette saga est indispensable dans ma bibliothèque et intègre mes coups de coeur.
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Si vous voulez visiter le Paris du XVIIeme siècle, lisez les Lames du Cardinal.
l'intrigue est bien menée, on y retrouve des personnages historiques connus comme le Cardinal Richelieu, D'Artagnan...mais aussi les hauts lieux de Paris que l'on peut ainsi visiter du temps où ils remplissaient encore leur fonction.
Le travail de recherche historique mené et incomparable, c'est une belle fresque que nos dépeint Pierre Pevel avec sa plume authentique et dynamique.
La dimension fantasy est très bien amenée, on pourrait presque s'y tromper. Je ne visiterai plus le Mont St Michel avec le même regard!
J'ai trouvé que le regard de Pierre Pevel sur Paris est un peu similaire à celui d'Emile Zola dans le Ventre de Paris où il décrit une ville grouillante et sale. On est loin de la vision idéaliste des grandes villes riches et bien entretenue.

Petit bémol pour moi (mais cela dépendra du lecteur) j'ai trouvé le texte trop centré sur l'action et le déplacement des personnages. On peut les suivre à la trace, dans tout Paris avec même le nom des rues mais je les trouve très peu caractérisés. C'est peut-être une volonté de l'auteur mais j'arrive encore à me mélanger les pinceaux entre les personnages masculin et on ne connait finalement pas grand chose de leur histoire personnelle, de ce qu'ils sont à l'intérieur. Je suis restée sur ma faim pour cet angle là.
Ceux qui aiment l'action et les intrigues complexes seront ravis!
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Dès la première scène, l'auteur nous présente le cardinal de Richelieu en train de caresser un dragonnet. Hérésie pour les uns, orgasme littéraire pour les autres. Comme j'aime les dragons, je me positionne d'instinct dans le deuxième camp. Et après avoir eu la chance d'assister à une conférence de Pierre Pevel au dernier salon du livre de Bruxelles, j'opte pour l'achat de l'intégrale directement, sans me poser de questions.

Le cardinal n'échappe pas au rôle qui lui est traditionnellement assigné : protéger le trône de France des intrigues (quitte à intriguer lui-même de son côté) de la noblesse ambitieuse, et de la perfide voisine espagnole. Mêlons à cela des dragons déterminés à récupérer la main mise sur le monde, avec une foule de créatures de moindre envergure, mais s'épanouissant dans les tâches de mercenaires, d'espions, de moutures volantes, pour ajouter une note de complexité supplémentaire, et on comprendra pourquoi notre brave cardinal a besoin de Lames pour faire le sale travail à sa place.

J'ai pris beaucoup de plaisir à me plonger dans ces nouvelles aventures de mousquetaires, qui m'ont beaucoup rappelé le roman de Dumas. Si certains mousquetaires y font d'ailleurs une apparition, l'auteur a tout de même développé ses propres personnages pour tenir le premier rôle. J'ai relevé ça et là quelques défauts que je retrouve fréquemment dans la littérature « jeune adulte » (notamment une certaine « naïveté » dans les caractères ou les intrigues), mais globalement je n'ai pas boudé mon plaisir. J'apprécie ce courant de la fantasy qui investit d'autres genres, ce qui permet à la fois d'y apporter un petit vent de fraîcheur sans perdre complètement son lecteur. Et le genre cape et d'épée se marie facilement à la fantasy, qui possède ses propres fines lames. La touche de magie ne m'a pas semblé démesurée, et soutient plutôt bien les différentes intrigues.

Bref, une petite madeleine de Proust venue à point nommé rendre plus chaleureuse mes premières soirées d'hiver. À conseiller aux amateurs du genre !
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