Intéressant mais difficile à lire. Trop de noms et d'événements sans importance. On s'y perd trop vite. Les moments intéressants sont alors enfouis. Dommage. Par contre, l'auteur ne craint pas de désigner les fautifs... Ils sont nombreux.
Au milieu du livre, tout est dit. Les grands dirigeants énarques se comportent comme des rois. Ils se croient infaillibles et personne n'est en position de les contredire. Pas de contre-pouvoir. Puisque la clique est seule au pouvoir, les uns et les autres sont forcément irréprochables. Pas d'espoir de voir les choses changer.
Le fond de l'affaire reste tout de même un des gros gâchis de notre République qui ne parvient toujours pas à punir ses mandarins. En supplément à ce journal, monsieur Peyrelevade devrait revenir sur cette période pour cibler plus spécifiquement l'incapacité de l'état actionnaire.
Il est temps de promulguer dans la Constitution une séparation de l'état et de l'économie. N'oublions pas que c'est Mitterrand qui a ordonné tout ce gâchis, non pas pour l'intérêt de la Nation, mais au nom de l'idéologie.
In fine, je souhaite ajouter que la liquidation du CL en faillite aurait probablement été favorable. Il n'a été sauvé que pour "sauver la face" de gens orgueilleux. Une banque ne produit rien. Les clients sont assurés jusqu'à 100000 euros ce qui couvre la très grand majorité. Ils ne disparaissent pas pour autant. Ils déplacent leur argent dans un autre établissement. Ensuite, il suffit de liquider les avoirs. Même à prix bradés, c'est intéressant pour le pays. Une chance pour de meilleurs entrepreneurs de faire affaire. (Tapie aurait été que plus vite balayé...) Au final, rien est perdu... Tout n'est que redistribué. Pas la peine de socialiser les pertes. Une banque est un outil capitaliste... Si les capitalistes perdent du capital, alors tant pis pour eux. C'est la nature du jeu... "Too big to fail" n'est autre que la devise de l'étatisme dirigiste.
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Jean Peyrelevade revient sur la quasi-faillite du Crédit lyonnais au milieu des années 1990: loin d'être un accident, un symptôme, selon lui, des graves insuffisances de l'Etat actionnaire.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Nous sommes le seul pays au monde où, dans des entreprises publiques de grande dimension, on trouve un management dont, en dehors du président, la responsabilité personnelle ne peut être mise en cause et des administrateurs ( hauts fonctionnaires et représentants élus de salariés) pour qui il en va de même.
Les matins - Jean Peyrelevade .Banquier d'AffairesAuteur de "France : état critique" Éditions plon