À l'oeuvre, l'émergence d'une parole.
Roman matrice : histoire et personnages sont jetés crus dans un langage broyeur où la symbiose image son génère un film tourné depuis sa nuit amniotique jusqu'au cercle étoilé du poteau chamanique qui en assure la tension.
On lit comme on respire la voix hors champs toujours jamais en souffrance. Son rythme imprègne le tissu charnel d'un montage où positif et négatif s'épousent pour explorer jusqu'à épuisement le sablier goyesque des vices à vertus et réciproquement.
Des espaces inégaux, pour toute ponctuation, marquent un avant de « l'écriture, lieu ultime de la dévoration ».
Chronos à l'envers,
le dernier des fils est parabole ; la création, omophagie rituelle dont l'enjeu est l'accomplissement par l'incorporation de ce qui a engendré.
D'où l'effacement de l'ego devant l'urgence du proférer. MBH
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