AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782919121045
Ecarts (01/01/1900)
5/5   1 notes
Résumé :
Jean Peysson

Le dernier des fils
À l'œuvre, l'émergence d'une parole.
Roman matrice: histoire et personnages sont jetés crus dans un langage broyeur où la symbiose image son génère un film tourné depuis sa nuit amniotique jusqu'au cercle étoilé du poteau chamanique qui en assure la tension.
On lit comme on respire la voix hors-champ toujours-jamais en souffrance. Son rythme imprègne le tissu charnel d'un montage où positif et néga... >Voir plus
Que lire après Le dernier des filsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Écrivain, directeur d'une compagnie de théâtre, acteur, metteur en scène et producteur. En tant qu'écrivain, il s'est exprimé à travers presque tous les genres littéraires… 30 pièces de théâtre, 3 comédies musicales . Il est aussi l'auteur de chansons et de plusieurs recueils de poésie. le dernier des fils est son premier roman.
Commenter  J’apprécie          00
À l'oeuvre, l'émergence d'une parole.

Roman matrice : histoire et personnages sont jetés crus dans un langage broyeur où la symbiose image son génère un film tourné depuis sa nuit amniotique jusqu'au cercle étoilé du poteau chamanique qui en assure la tension.

On lit comme on respire la voix hors champs toujours jamais en souffrance. Son rythme imprègne le tissu charnel d'un montage où positif et négatif s'épousent pour explorer jusqu'à épuisement le sablier goyesque des vices à vertus et réciproquement.

Des espaces inégaux, pour toute ponctuation, marquent un avant de « l'écriture, lieu ultime de la dévoration ».

Chronos à l'envers, le dernier des fils est parabole ; la création, omophagie rituelle dont l'enjeu est l'accomplissement par l'incorporation de ce qui a engendré.

D'où l'effacement de l'ego devant l'urgence du proférer. MBH
Lien : http://ecartsmbh.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
p 7- 8

… les lèvres sont minces ce sont elles que le fils regarde pendant qu’elles disent nous sommes venus te chercher le fils n’est jamais allé au parloir réservé aux parents qui viennent voir leur enfant et quand il est entré il a vu le père et la soeur debout côte à côte revêtus de lourds manteaux d’hiver et les cheveux de la soeur étaient si vivants si indisciplinés qu’ils débordaient fuyaient s’échappaient de tous côtés sous la toque de fourrure noire
ils le regardaient bien avant qu’il ait poussé la porte puisqu’à l’instant même où il entrait leurs yeux étaient déjà fixés sur lui comme s’ils l’avaient suivi depuis le dortoir le long des corridors glacés à travers la cour aux grands tilleuls et dans le couloir qui mène de la chapelle au parloir et à cause de leurs regards le fils a commencé à fuir mais parce que la soeur a dit son nom parce qu’elle n’est pas allée vers lui qu’elle n’a pas essayé de le retenir qu’elle s’est même agenouillée et n’a plus bougé il s’est arrêté s’est retourné et il l’a regardée à travers l’espace vaste comme un océan qui les séparait et qu’il ne pouvait traverser alors elle a fait ce que personne n’a jamais fait avec le fils elle l’a fait sans aucune peur abolissant instantanément la distance qu’il met entre lui et les choses elle l’a fait simplement elle a ouvert ses bras il s’est retrouvé contre elle elle l’a embrassé en pleurant et il a su à l’odeur qui sortait de ses cheveux à la tendresse inoubliable de son corps qu’il l’avait toujours connue et à cause de cela il l’a aimée instantanément
nous sommes venus te chercher parce que tu es malheureux nous sommes ta famille est-ce que tu nous reconnais
Commenter  J’apprécie          40
là où est le fils la mère n’est pas voilà la loi toutes les paroles du père n’y feront rien le temple est vide vide le Saint des Saints vide la tombe et vide son propre coeur et s’il n’y avait chaque soir ce culte rendu à la mère par le père et la soeur et ce souvenir ravivé dans lequel ils vivaient absorbés dans une douleur permanente il n’aurait jamais su qu’il était né du sein de cette femme lorsque le soir toutes lumières éteintes couché dans son lit il aperçoit à la lumière clignotante du phare qui passe par les interstices du rideau la forme de la soeur couchée dans le lit qu’elle a voulu tout à côté du sien ce qui se lève en lui c’est le désir de se glisser contre elle…

Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : romanVoir plus

Lecteurs (4) Voir plus



Quiz Voir plus

Titres d'oeuvres célèbres à compléter

Ce conte philosophique de Voltaire, paru à Genève en 1759, s'intitule : "Candide ou --------"

L'Ardeur
L'Optimisme

10 questions
1294 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , roman , culture générale , théâtre , littérature , livresCréer un quiz sur ce livre

{* *}