Tout d'abord, merci aux éditions Monpoche et à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de l'édition masse critique !
Ensuite, que pourrais-je en dire ?
À vrai dire, si j'ai mis autant de temps à écrire ma lecture, c'est que je suis profondément mitigée quant à mon avis sur ce livre : pour faire bref, si seule la première partie du livre avait été éditée, j'aurais mis 6 étoiles sur 5 ; tandis que si seule la deuxième partie du livre avait été éditée, j'aurais mis deux ou trois étoiles...
Par pitié, ô cruauté, ô désespoir : 3500 caractères de ma critique ont été perdus 😱 !! Je vais donc essayer de les réécrire... Quand je pense que ma critique me semblait parfaite et que j'ai TOUT perdu.
Tout d'abord, intéressons-nous à l'auteure : d'abord parisienne jusqu'à ses quinze ans, elle fut ensuite un temps britannique puis à nouveau parisienne. Et, autre fait intéressant, il s'agit d'une journaliste assez proche du monde de la mode, pas le milieu le plus féministe, vous en conviendrez.
Donc, détail d'importance, il s'agit de ma première lecture de non-fiction et en l'occurrence d'une sorte d'essai féministe. Grand changement pour une fidèle de la fantaisie et passionnée de dystopie.
Autre chose : ce fut en grand partie une découverte pour moi : marseillaise mais irlandaise au plus profond de mon âme qui n'avait qu'une vague image de femme bourgeoise à la française.
Tant que nous sommes sur la première de couverture, autant y rester avec la précision "éloge de toute les Françaises". Bluffante et rondement menée, elle saura vous en apprendre.
Mais arrêtons de tourner autour du pot et de tenter vainement d'éviter the elephant in the room et parvenons à ce qui m'a déplu : à mon goût, une évocation trop présente de la sexualité. Alors, bien sûr, c'est un essai féministe donc je ne le reproche pas à l'auteure : ma seule remarque est que si cette évocation avait été un peu moins présente,
Alice Pfeiffer aurait eu, je pense, le temps d'évoquer d'autres problématiques à l'origine du sexisme telles que celles liées au travail, à l'égalité des salaires et tant d'autres choses.
Ouf, voilà une bonne chose de faîte, je n'ai donc plus que des compliments à faire à l'auteure, notamment concernant l'un des derniers chapitres s'intéressant à Madame Tout-le-Monde , nous incluant merveilleusement dans le livre ainsi que le thème du capitalisme fondant son profil sur le mythe d'une parisienne qui, au final, n'existe simplement pas, n'étant qu'un leurre et qu'un mythe.
Ainsi, cet essai, d'autant plus impressionnant qu'il s'agit du premier de l'auteure, m'aura énormément appris et constitue à mes yeux presque une petite merveille des plus instructives alors je vous souhaite une bonne lecture ! Et dommage pour les deux milles caractère de ma critique à jamais perdus...