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EAN : 9782491260033
160 pages
Binge Audio (21/09/2021)
4.26/5   108 notes
Résumé :
Et si nous étions des personnes plutôt que des femmes ou des hommes ? Notre société trie les enfants à la naissance en fonction de leurs organes génitaux et en déduit leur rôle : homme ou femme, dominant ou dominée. Mais la société ne s'arrête pas à cette différenciation arbitraire. Vient ensuite la mise en relation obligatoire : chaque dominée devra vivre en couple avec un dominant. Le tout, paraît-il, pour assurer la reproduction, donc la survie de l'espèce.
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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C'est pratiquement d'une traite que j'ai lu cet essai que j'ai trouvé relativement accessible. Je craignais de n'avoir rien à apprendre de particulier mais l'auteur développe des idées intéressantes et nous explique en quoi la contrainte au couple hétérosexuel dans une société patriarcale est mauvais pour les femmes et les personnes sexisées (autrement dit, toutes les personnes qui ne sont pas des hommes cis).

Alors, même si ce livre ne nous permet pas de sortir d'un cistème hétérosexuel, il invite les lecteur·rices à réfléchir sur le genre et l'attirance sexuelle et romantique. Cela ne va pas me faire quitter mon copain (parce que je l'aime pour la personne qu'il est et non pas parce qu'il est un homme cis, comme le dit si bien le livre à un moment donné) mais cela m'amène plutôt à réfléchir à mes relations.

C'était intéressant et enrichissant mais il n'y a malheureusement pas vraiment de solutions proposées (est-ce qu'il en existe réellement ?).

Je remercie les éditions Binge Audio et Babelio qui m'ont permis de lire ce livre grâce à la Masse Critique Babelio !

[Chronique complète sur le blog].
Lien : https://anaislemillefeuilles..
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Sous ce titre un poil provoc, se cache, plus qu'un essai sur l'hétérosexualité dans son acception la plus basique, un essai sur le sexisme et le patriarcat. Il n'est pas vraiment question ici, contrairement à ce que mon mari a d'abord cru en voyant ce livre entre mes mains (moment de panique 😆), de devenir toustes homosexuel•les, mais de poser une réflexion sur notre société basée, normée, par le modèle hétérosexuel et patriarcal qui fait des hommes les dominants et les femmes (et autres personnes sexisées) les dominées.
Cet essai n'est pas vraiment réjouissant. Il n'est pas optimiste. Il dépeint avec âpreté un contexte très peu réjouissant et pas vraiment porteur d'espoir pour les années, décennies, siècles à venir. Pour les personnes déjà sensibilisées au sujet, il apporte un angle un peu différent de ce qu'on a l'habitude de lire, mais fait le même constat que tous les autres : c'est plutôt la merde. C'est le genre d'ouvrage qui devrait être lu par les personnes exerçant, consciemment ou non, les dominations pointées du doigt mais qu'évidemment ces mêmes personnes éviteront toujours avec soin.
Ça me rappelle juste que c'est pas demain la veille qu'on verra, comme ce livre le suggère, les différenciations sociales de genre abolies et l'avènement d'une société où chaque personne sera traitée comme un être humain de manière équitable, tout simplement.
Malgré tout, un indispensable à ranger auprès de tous les autres indispensables qui traitent du sujet ! Un jour peut-être, ils finiront tous ensemble par peser assez lourd sur les consciences pour les aider à évoluer. 🙂
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Sincèrement, c'est presque à l'aveugle que j'ai pioché dans la liste des titres que je venais de noter pendant ma lecture du Coeur sur la Table et c'est tombé sur l'essai de Juliet Drouar, Sortir de l'hétérosexualité. En tant que femme cisgenre et hétérosexuelle, le seul titre de l'ouvrage me chuchotait que j'allais particulièrement sortir de ma zone de confort. Comme quoi, même la lecture peut être un saut dans le vide…

Je crois que c'est là que j'ai compris que j'étais la cible parfaite pour son essai : une femme blanche et hétéro, féministe, qui lutte plus pour les droits des femmes que contre le sexisme. Et, surtout, qui voit encore le monde presque binaire : les hommes – qu'ils soient cisgenres ou trans – et les femmes – même chose -. Je sais bien que les personnes non binaires existent et j'utilise les prénoms qui leur conviennent. Sauf que, sauf que je m'arrêtais là...

Si la vie m'a obligée à ouvrir les yeux sur ces questions, parce qu'une personne que j'aime a entamé sa transition, je ne m'étais pas encore saisie personnellement de cette question. J'ai compté sur cette personne pour m'expliquer, pour me prendre par la main, pour m'éduquer. Quelle feignasse !

Lire Sortir de l'hétérosexualité, c'est donc affirmer qu'il est temps pour moi de prendre mes valeurs à pleines mains et d'accepter d'apprendre pour et par moi-même. Que le moment est venu de regarder les choses en face, sans intermédiaire et, bien sûr, ce faisant, de regarder mon rapport au genre et à l'hétérosexualité dans les yeux.

Pour toutes ces raisons, je suis sortie sonnée de ma lecture de Sortir de l'hétérosexualité, avec l'impression de ne pas avoir vu l'éléphant dans la pièce. J'ai été piquée, plusieurs fois, et il a fallu que je me sermonne, que je me souvienne que non, Juliet Drouar ne m'attaque pas en remettant en cause le système hétérosexuel, qu'il ne s'agit pas du désir que je puisse éprouver et pour qui, mais bien de la manière dont notre société nous oblige à nous construire autour d'une norme.

Au terme de ma lecture, je ne sais pas grand-chose et j'ai du mal, pour le moment, à structurer ma pensée. Il y a une seule chose dont je suis certaine, c'est que je viens de commencer un nouveau cheminement, dans la continuité de ma prise de conscience sur le sexisme. Et que si la route sera longue, elle sera aussi passionnante, émouvante et transformatrice.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Ce livre m'a terrorisé ! L'auteur nous propose son idéal (le seul valable à son goût) sans femme ni homme, LE MEILLEUR DES MONDES d'Aldous Huxley. Tous des clones libres.
Mâle dans sa peau il voudrait que tout le monde pense comme lui. Il faut qu'il sorte de son communautarisme et rencontre les gens qui ne lui ressemblent pas ! Il n'a pas tout compris à sa psychanalyse et nous offre son petit livre rouge (que de certitudes assénées, des vérités révélées aux pauvres femmes et hommes qui n'ont rien compris à la vie) enflé de certitudes ségrégationistes. Je ne veux pas vivre dans ce monde là, sincèrement.
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Grand succès pour moi !
On me l'a offert pour mon anniversaire et bien sûr iels n'ont pas pris beaucoup de risques car je passe ma vie à dire aux autres que dans ma réalité il n'y a pas vraiment de genre ou bien que je n'appartient a aucuns genre ou bien au deux et que avant tout je me sens humaine.
Le livre m'a amené à réfléchir sur plein de sujets à pousser mes réflexions quant à la société, son aspect hétérosexuel dans le sens politique comme quotidien mais aussi à replacer les luttes contre le sexismes dans leurs contextes !
C'est aussi une mine d'or d'inspiration pour les prochaines lectures !
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Bref, ce qu'il faut que vous reteniez, c'est que quand vous êtes une femme, il faut être stressée. Ça veut juste dire flipper plus ou moins continuellement. Vous serrez les fesses, vous croisez les jambes, vous portez les vêtements et les chaussures les plus inconfortables. Surtout quand vous croisez des hommes. Là, vous montrez le plus de stress et de docilité possible. Voix douce ou aiguë, l'air gêné, pas les pieds ancrés dans le sol, plutôt en flottement ou perchée. En gros, montrez que vous êtes soumise et que leur présence compte pour vous. Portez des bijoux, des parfums. Faites-vous vous petite, qu'ils puissent avoir l'impression qu'ils peuvent vous déplacer. Que leur regard vous fait exister, vous émeut. Créez une sorte de "tension sexuelle" et montrez un maximum de déférence.
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Dans ces mises en relation asymétriques et systématiques par et pour les hommes cis-hetérossexuels, "les autres" sont exploité.es : travaux gratuits ou sous payés (matériels/sexuels/émotionnels/intellectuels) au sein de la famille, du couple, de l'entreprise.
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Voyageureuse : Donc, si j'ai bien compris, "être une femme", c'est avoir une position de merde pour éviter quelque chose de pire ?

L'autre : Vous avez l'esprit de synthèse.

Voyageureuse : Et du coup, c'est pour ça qu'ils vous obligent à vivre avec eux, en couple ? Pour que chacun puisse surveiller une femme, en plus de la surveillance collective ?

L'autre : Ah non, ça c'est l'amour.
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L'hétérosexualité peut être un état de fait. L'hétérosexualité peut être une obligation. Mais dans tous les cas, elle doit être déconstruite si on veut lutter contre le sexisme.
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C'est même absurde, voire grotesque, de penser que l'amour tel qu'on vient de le définir est possible en général tant qu'existera une différenciation des sexes entre hommes et femmes. Et pourtant... Dans un renversement de valeurs des plus extrêmes, l'amour a été "hétérosexualisé" : l'hétérosexualité est présentée comme la forme la plus absolue, la plus désirable de l'amour. Autrement dit, la domination sexiste est présentée comme la forme la plus absolue, la plus désirable de l'amour.
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Videos de Juliet Drouar (3) Voir plusAjouter une vidéo
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