L'Arcamonde, tome 1 : Le dé d'Atanas

Je le professe fort souvent, j'ai le plus profond respect et la plus sincère admiration pour les "auteurs en herbe", les "écrivains du dimanche", qui sautent le pas. C'est le cas d'Hervé Picart. Et de fort belle façon. Ce qui ne gâche rien.

Hervé Picart est du Nord... cette blague ne va sans doute pas faire rire grand-monde. L'auteur nous sert un duo d'equêteurs aussi finement observés et décrits que Poirot et Hastings ou Sherlock et Watson. Ici, ce sera Frans Bogaert, antiquaire à Bruges, et Lauren, son assistante qui ressemble à "la Bacall"... Déjà cela, Bogart et Bacall, cela pose son roman... C'est beau, on dirait du William Lava... La question pour Hervé Picart serait d'en avoir ou pas... Autre fin jeu de mot dont je ne suis pas peu fier.

Car l'humour est omniprésent dans ce thriller ésotérique qui prend la Lituanie et ses cultes païens comme toile de fond. A l'instar d'une Miss Marple, Frans Bogaert résoud plus ou moins tout de son officine d'antiquaire. Et quand il se hasarde à l'extérieur, ce n'est que pour confirmer ses soupçons.

Hervé Picart louvoie adéquatement entre le roman rationnel et le gothic novel, n'hésitant pas à nous vendre l'hypothèse fantastique comme la plus vraisemblable. Mais ce n'est que pour mieux nous asséner la réalité et la raison comme seules solutions. A la manière d'un Thomas Owen ou d'un Jean Ray. Hervé Picart connaît ses classiques, et il les aime. Et il nous les sert avec tant de verve qu'il est difficile de rester indifférent.

Marple, Ray, Port de l'Angoisse, Rodenbach... Que du beau monde. Ce premier tome des aventures de Frans Bogaert m'a diverti, m'a plus, m'a séduit. Sans doute pas assez pour que je continue la série mais suffisamment pour que je me félicite d'avoir pris ce roman dans une boîte à livres sans rien en connaître du contenu et malgré une très vilaine couverture... Cerise sur le gâteau, on sent qu'Hervé Picart s'amuse, qu'il prend du plaisir à nous servir son duo d'enquêteurs, à aligner les références littéraires ou cinématographiques, à gratter les mythologiques baltes... Et cela seul compte finalement.

Mon avis est tranché : j'ai adoré cette histoire ! D'aucun disent que le rythme est lent et le style convenu. Mais c'est justement ce qui fait le charme de ce roman : il y a un côté Conan Doyle qui n'est pas pour me déplaire. J'ai commencé mes lectures policières par Sherlock Holmès et, ici, je n'ai pas été dépaysé. A la lecture de la quatrième de couverture, on se demande si Louis la Brocante n'a pas ajouté une nouvelle carte à son statut de VRP de la France profonde. Mais non, notre héros est un vrai antiquaire, officiant dans une ville ancienne et chargée d'histoire, Bruges, flanqué d'une assistante, délicieusement encaustiquée, qui doit être, à mon avis, amoureuse de son patron pour accepter de travailler quasi gratuitement.


Un jour froid et brumeux, comme il n'en existe qu'en Belgique, Margaret van Ostade, au charme évanescent, pousse la porte de L'Arcamonde, la boutique de Frans Bogaert, notre antiquaire. Elle lui soumet l'étude d'un objet bizarre, cubique et froid : le dé de son grand-père Atanas. Envoûté à la fois par cette beauté nordique et par cette antiquité unique, notre Sherlock Holmès du bibelot mystérieux se lance dans une enquête qui nous mènera de Bruges aux confins de la Lituanie. Ah, la Lituanie... J'en rêve. Hervé Picart nous plonge dans l'histoire de ce pays qui est le dernier, en Europe, à s'être vu imposer le christianisme par les chevaliers teutoniques, au XIVème siècle. le pays des chênes-chapelles et des tumulus coiffés de croix.

L'auteur nous propose d'emboîter le pas de ce drôle de grand-père, gardien d'une divinité païenne, défenseur jusqu'à la folie de la tradition de son pays. de suivre cet enquêteur atypique, antiquaire bardé de technologie, qui rassemble son esprit dans un confessionnal (car rien de mieux qu'un peu d'obscurité pour y voir plus clair !) et dont l'une des devises est : "Que serait le passé sans le Carbone 14". Un excentrique comme... (voir plus haut).

Ce roman est annoncé comme le premier tome d'un grand roman feuilleton moderne. Je veux bien le croire. On peut même imaginer une série télé !
Lien : http://carnetsdepierre.wordp..

Au coeur de la vieille ville de Bruges, une boutique au charme désuet et au nom troublant : L'Arcamonde.
C'est le domaine de Frans Bogaert, gentleman distingué et cultivé qui se livre avec autant de flegme que de passion à ses activités d'antiquaire.
Avec son assistante, étonnante réplique de Lauren Bacall, et à l'aide des instruments sophistiqués que recèle son atelier, Bogaert se livre à des expertises d'objets hors du commun.

Quand une mystérieuse dame d'Utrecht au charme slave ouvre la porte de l'Arcamonde un soir de neige, Bogaert ignore que le dé ancien qu'elle tient en main va le plonger dans une enquête qui le ménera sur la piste de dieux de la Lituanie médiévale et de leurs rites les plus ténébreux ...

Le premier tome d'une série que j'ai trouvée assez originale et très plaisante ... A découvrir ...

Un style de roman qui sait sortir des sentiers battus, un antiquaire un peu rétro, des objets insolites, des personnages mystérieux qui apparaissent soudain au milieu de la boutique et qui vont entrainer l'antiquaire dans une chasse hors du temps et des frontières. Vous avez compris, j'ai aimé les personnages et l'intrigue.

Première enquête de l'antiquaire Frans Bogaert dit Humph et de son assistante Lauren sosie de Lauren Bacall. Dans sa boutique d'antiquités "L'Arcamonde" basée dans le vieux Bruges, une mystérieuse Hollandaise vient faire expertiser un dé en bois étrangement froid, héritage d'un grand-père Lituanien récemment décédé dans des circonstances inquiétantes. Les recherches de l'antiquaire nous dévoile l'histoire de croyances et rites baltes datant du XIVe siècle dont le grand-père Atanas aurait été l'un des gardiens. Une atmosphère particulière se dégage de ce roman, le héros principal est un homme un peu guindé, cultivé, un rien charmeur qui prend son temps ! son assistante énigmatique entretien le mythe en s'habillant comme son sosie Lauren Bacall. Ici point de police, seul les locataires de l'Arcamonde enquête, dans une ambiance un peu désuète qui attise la curiosité, c'est très plaisant.
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"Cerise sur le gâteau, le roman se clôture sur une énigme que le lecteur est invité à élucider..."
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Un antiquaire détective, une mystérieuse héritière, d'anciens dieux emprisonnés, une collaboratrice aussi érudite que taquine, voici les ingrédients que mixent Picart pour nous servir un roman un peu inclassable, entre ésotérisme, thriller et aventure. Un lecture agréable bien qu'un peu déroutante. L'histoire est assez bien ficelé, les personnages intrigants et le rythme correct. C'est le début d'une saga que je poursuivrai au moins pour le prochain épisode, ne serais-ce que pour mieux connaître les deux protagonistes principaux.