Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio et surtout les éditions Solus Locus pour l'envoi de ce livre. J'ai trouvé cela tellement sympa également de leur part d'avoir joint à ce livre les marques pages (l'un deux m'a vraiment tapé dans l'oeil au point que je me demande si je ne vais pas acheter le livre auquel il correspond), leur catalogue (qui pourra me servir pour mon boulot !) et le petit mot (sympa, lui aussi).
Lorsque j'ai vu ce livre dans la sélection Masse Critique, j'avoue m'être aussitôt jetée dessus. Pourquoi ? Parce que je revenais tout juste d'un (trop) court séjour en Brocéliande avec, notamment, une matinée au Centre de l'Imaginaire Arthurien, au château de Comper, qui m'avait beaucoup plu. Quel meilleur moyen de prolonger ce séjour qu'en me replongeant dans les aventures du roi Arthur ? D'autant que, il faut bien l'avouer, c'est une légende que j'aime bien et que, pourtant, je ne maitrise pas tellement. J'avais juste lu un roman qui en parlait et vu, bien entendu, l'énormissime série Kaamelott.
Ce fut donc un plaisir de retrouver le roi Arthur au travers de ce petit livre. On y croise également Lancelot, Perceval, Bohort (qui n'est d'ailleurs pas orthographié de cette manière, ce qui m'a un peu étonnée). Ce livre nous propose divers épisodes de la légende Arthurienne, à commencé par l'enfance de celui-ci, jusqu'à sa mort. J'ai beaucoup apprécié retrouver quelques détails de cette histoire que j'avais appris lors de ma visite du château de Comper. Mais j'ai aussi appris d'autres choses, notamment sur les autres chevaliers de la table ronde (parce qu'une matinée de visite pour retracer toute la légende, c'était quand même beaucoup trop court).
Un fond très intéressant donc, mais il me faut également avouer que la forme m'a quelque peu déçue. Et en même temps, pas tant que cela. Que je vous explique. Ce livre est tout petit, une petite centaine de pages tout au plus, avec une police assez grosse ce qui fait qu'il est très rapide à lire. Et l'écriture en est, ma foi, fort simple. Peut-être trop simple à mon goût. Quant au contenu, il se contente de survoler l'histoire sans vraiment entrer dans les détails. Et moi, en tant qu'adulte, j'aurais tellement aimé en avoir davantage que la lecture en fut frustrante ! MAIS, et ce qui suit est très important, il ne faut pas oublier qu'il s'agit là d'un livre à destination des enfants (abordable dès 8-9 ans d'ailleurs, je pense). Il n'y a donc rien d'étonnant à ce qu'il soit « simple ». C'est un bon moyen, je trouve, d'initier les enfants à cette légende tellement intéressante. Par contre, je trouve que la couverture ne le met pas assez en avant. Alors certes, elle représente un passage de la légende, mais elle n'est pas assez attirante à mon goût. Est-ce que des enfants vont se laisser tenter par ce style d'illustrations sans couleur ? A voir. L'avis d'un enfant à ce sujet serait intéressant à mon avis.
Bon, je crois avoir tout dit sur ce livre. Une chose est sûre, il me donne envie de creuser davantage sur la légende d'Arthur !
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Merci à la Masse Critique et aux éditions Locus Solus ! Et vivent les marque-pages et le catalogue et le petit mot !
D'un point de vue d'adulte, ces contes manquent de profondeur, de détails, de descriptions. Attention, on ne s'y ennuie pas ! Cela se lit vite et bien. J'ai appris plusieurs intéressantes informations sur divers chevaliers. Et même tout simplement sur la vie d'Arthur. Quoique que pas assez sur le roi ni sur Merlin...
D'un point de vue de gosse, je pense que ce livre est parfait. de courts chapitres, des héros aux volontés, humeurs, passés différents. Les récits sont entraînants et c'est tout bon pour permettre aux jeunes lecteurs de découvrir les Chevaliers de la Table Ronde. Même si cela reste que ce n'est pas spécialement une lecture "joyeuse".
Pour conclure. Je savais bien évidemment que je me lançais dans un livre jeunesse. Et que j'allais rester sur ma faim (c'est ce à quoi je pensais et ce qui est arrivé). Ainsi il a pimenté ma curiosité à propos de la légende arthurienne. Dès que j'aurai le temps, je me lancerai dans un récit plus détaillé !
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Roi de légende, Arthur, à Camelot autour de la table ronde avec les chevaliers Gauvain, Lancelot... Il est entouré de Guenièvre, sa femme et de Merlin.
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Mordred, élevé avec lenteur et patience dans l'exécration de son oncle , jubilait de pouvoir en terminer. Lui n'avait porté un seul coup – frais contre un homme épuisé –, lui était fort – jeune contre un homme mûr – : il ne doutait pas de sa supériorité. De sa lance il pourfendit Arthur. Un cri s'étrangla dans ma gorge quand je vis la pointe pénétrer dans la poitrine pour ressortir par le dos et percer jusqu'à la plaque de l'armure. Le roi n'était pas encore trépassé. Avec une détermination que seul le plus ardent courroux peut conférer, faisant passer toute la hampe ennemie par son corps pour se mettre à portée, hoquetant des râles de douleur à chaque mouvement, il s'avança. Alors, de son épée, il fracassa le soleil. Le sang se mêla à l'or et l'usurpateur s'effondra.
— Beau seigneur, je vous aime. Et je le sais, vous m'aimez aussi.
— Cela ne se peut, je suis le vassal de votre époux, tremble Lancelot en abaissant ses paupières comme il lèverait son bouclier pour se protéger au combat.
— Vous m'avez déclaré votre Dame, souvenez-vous. Ma volonté sur vous va avant celle du roi, ce sont vos propres paroles. Aussi, j'ordonne que vous tourniez votre visage vers moi.
Avec une tristesse infinie, mêlée d'une joie immense, le cœur chaviré des émotions les plus contradictoires, il se résigne à faire face à sa belle. Il ouvre les yeux. Elle lui sourit. Rien ne peut plus empêcher qu'ils s'embrassent.
Le bruit de la discussion avait réveillé Keu. Curieux, il s’était glissé hors de son lit pour voir qui pouvait bien leur rendre visite en pleine nuit. Bien que Merlin ne resta pas longtemps, il garderait toute sa vie le souvenir de ce vieillard terrifiant. Après quelques palabres, le voyageur avait ouvert grand la porte sur l'obscurité puis avait disparu en laissant dans les bras de son père un petit frère que le pauvre Keu n’avait jamais demandé.
Le lendemain, les noces eurent lieu. Merlin était absent. On l'avait vu quitter le château au petit jour, la mine sévère. Il ne voulait pas ternir par sa triste présence le bonheur du moment. Il se savait incapable de jouer la comédie de la joie alors qu'il pressentait tout le malheur qui surviendrait de cette union.