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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mille et une pattes dans un monde où deux éléphantesques bottes de sept lieux nous permettraient de gravir des montagnes. Les monts de l'injustice et de l'intolérance.
Mille petits pas pour se diriger lentement mais sûrement vers le bout du bout du purgatoire.
Mille grandes étapes pour servir la vérité trop longtemps étouffée.
Mille iniquités qui nous empêchent de respirer. Une terre où l'oxygène est remplacée par l'aveuglement et le déni.
Et autant de pages pour mettre en oeuvre l'incontestable réalité.

Jodi Picoult a choisi un thème dans lequel peu de blancs s'aventurent, au risque d'être disgraciés par l'ensemble d'un public réactif. Les uns lui reprochant de toucher un sujet qui ne la concerne pas, les autres sur la défensive l'incriminant de les faire passer pour des racistes.
La critique sans analyse et uniquement portée sur la conception d'une idée est facile.
Écrire un livre avec le poids d'une matière lourde l'est moins.
Une décision qui devrait être monochrome.

L'autrice maîtrise son récit car elle s'est documentée. Elle s'est armée de courage, elle a plébiscité et écrémé des rencontres pour amener son roman de la façon la plus rigoureuse et constructive possible. Bref, elle s'est bougée du fond de son canapé et ça me plaît.

Dans sa postface, elle se demande dans quelle mesure sa paraphrase à Martin Luther King, ayant inspiré le titre de son livre Mille petits riens / Small great things, est légitime : " Si vous ne pouvez pas faire de grandes choses, faites de petites choses de manière grandiose." Elle s'explique et justifie adroitement son idée par la crédibilité de ses personnages et leur évolution à travers leur histoire.

"Ils m'ont menottée sous les yeux de mon fils, mon fils à qui je dis et je répète depuis le jour de sa naissance qu'il est bien plus qu'une couleur de peau."

Pour alimenter ce récit, des visages hauts en couleurs parmi lesquels la protagoniste Ruth qui affiche délibérément sa volonté de penser différemment. Elle entraîne en rythme les acteurs d'un procès vers un regard nouveau.

J'ai aimé les anectodes liées au corps médical. Avec adresse, Jodi Picoult nous emmène dans les couloirs d'un hôpital où nous entendons les pleurs des nouveau-nés et où nous suivons les mouvements délicats des infirmières.

"L'expression qui traverse son visage m'oblige à suspendre mon geste. L'histoire est chuchotée au coeur de la nuit. Parce que c'est ça, un accouchement : un lien tissé dans la douleur, un accélérateur de relations intenses.
Lorsqu'elle se tait, nous nous asseyons toutes les deux, comme pour laisser aux mots le temps de faire leur chemin."

Des galeries où nous accompagnons d'un pas trainant les silences d'un petit ange jusqu'à la suite Kangourou. Une poche qui nous rappelle que la perte d'un enfant sera portée toute une vie...

De jolis passages soignés et éloquents où l'amour et la haine éclatent tour à tour dans les yeux de celui qui regarde.
"Ses yeux sont comme des éclats de silex."

L'amour et la haine comme deux rubans indissociablement noués.

"Les fils de l'histoire s'entrelacent autour de nous, comme la soie d'un cocon."
"La réalité me percute aussi violemment qu'un coup de poing : ce n'est pas ce que j'ai fait qui les dérange.
C'est ce que je suis."

Au regard d'autres oeuvres qui m'ont davantage touchée par leur qualité littéraire, je ne peux décemment pas offrir plus de 3 étoiles à cet ouvrage.
J'essaie d'être juste avec mon propre ressenti en ayant des appréciations qui me font sens.

J'ai lu Mille petits riens en version française. Peut-être aurais-je été plus séduite par la version originale. Il est toujours délicat de noter une traduction.
Néanmoins, je reste convaincue par plusieurs passages superflus méritant de passer sous la caresse d'une gomme afin d'alléger le lecteur et d'apporter encore plus de densité à l'émotion.
649 pages aux éditions Babel ! Fichtre ! Ça fait tout de même beaucoup de pages et je ne parle pas du nombre de lignes...
Un pavé ! Je ne suis pas mécontente de l'avoir achevé.

Par ailleurs, la fin saupoudrée de saccharose à l'américaine ne m'a pas emportée. Une fin qui m'a fait lever les yeux au ciel en observant une demi-étoile s'envoler avec les mille petits pas un rien magique. Je n'aime pas le sucre dans mon café.
C'est dommage car le travail consciencieux et pragmatique de l'écrivaine me laissait imaginer une issue plus réaliste.

Et maintenant, mille grandes envies m'attendent...

Lu en décembre 2019 - janvier 2020
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Une infirmière noire se voit refuser par des parents suprémacistes blancs de toucher à leur nouveau-né. La cheffe de service accepte et cette décision entraîne une catastrophe : la mort du bébé. Fous de rage et de désespoir, les parents attaquent l'hôpital, dont l'avocate leur suggère de tout reporter sur l'infirmière, qui sera considérée comme seule responsable. A partir de cette base, on suit les trois voix de Ruth, l'accusée, Kennedy, son avocate, et Turk, le père de l'enfant.
Roman américain, la lectrice européenne est d'abord pétrifiée par l'ampleur et la profondeur du racisme aux États-unis, pays où l'on peut se balader avec une énorme croix gammée tatouée sur le crâne et un drapeau des états confédérés sur le bras, où l'on peut dire que les Noirs sont des êtres inférieurs et revendiquer sur la voie publique son antisémitisme et son attachement à l'esclavage. Où l'on peut refuser qu un humain noir vous touche. Où les Noirs sont harcelés dans l'espace public. Cette putréfaction et cette pourriture d une civilisation, Jodi Picould ne fait que l'effleurer. La faute au manque de profondeur et d'ambiguïté des personnages. La faute des carences de son écriture. Un seul livre m a fait clairement ressentir l'abîme de cette faille morale et sa suppuration sur toute la nation américaine: Maudits, de Joyce Carol Oates.
Le livre est néanmoins efficace pour les exemples de gestes et de pensées profondément racistes qu'il donne et la réflexion sur le silence et le déni que les citoyens gardent sur ce cancer,de la société civile à toutes les institutions, est intéressante et aurait mérité d'être mise en valeur.
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Ayant lu ce roman de tout de même près de 600 pages, je ne vais pas passer sous silence mon avis, mais je ne sais pas trop quoi en penser, pour être tout à fait honnête…
Résumons sommairement : Ruth, sage-femme afro-américaine expérimentée s'occupe d'un nouveau-né dans un hôpital new-yorkais. Les parents, suprémacistes blancs, demandent à ce que seuls des membres blancs du personnel prennent en charge le nourrisson, mais une urgence oblige Ruth à intervenir. le bébé ne survit pas, et les parents intentent un procès. La responsabilité devrait être celle de l'hôpital, mais seule Ruth se retrouve face à la justice. Son avocate, Kennedy (c'est son prénom), choisit de la défendre en laissant de côté l'aspect racial de l'accusation, alors que c'est bel et bien parce que Ruth est afro-américaine qu'elle se retrouve accusée…

Le roman, par une construction somme toute assez habituelle dans les romans américains, alterne trois points de vue : celui de Ruth, qui élève seule son adolescent de fils, celui de Kennedy, jeune avocate jusque là cantonnée à des dossiers plus anodins, et celui de Turk, le père du bébé. Les parties les mettant en avant, lui et sa femme, rendent bien compte de la profondeur de la répulsion qu'ils peuvent inspirer, même si ce sont par ailleurs des parents aimants.
Chaque personnage est présenté avec son ambivalence, peut-être un peu trop démonstrative. C'est d'ailleurs ce qui m'a gênée dans ce roman, dont l'écriture est tout à fait agréable à lire, à la fois honnête et rigoureuse. La démonstration transparaît trop souvent, on comprend bien ce que ressent Ruth grâce à un paragraphe sur les petites vexations quotidiennes, mais un autre, et encore un autre viennent enfoncer le clou… Et il en va de même pour d'autres points importants du roman.

J'ai vraiment eu du mal à lâcher le livre durant toute la partie qui concerne le procès de Ruth, de la préparation au choix des jurés jusqu'au dénouement final. Les moments aussi qui se déroulent au sein de la maternité de l'hôpital sont très intéressants, et l'arrestation de Ruth particulièrement saisissante. On sent une recherche très poussée dans tous ces domaines. D'excellents passages voisinent ainsi avec d'autres, sur la vie privée des personnages principaux, qui n'ont pas la force escomptée, et semblent un peu plaqués là parce que l'auteure n'a voulu négliger aucun aspect de la situation. Quant au dénouement… je ne peux rien en dire, mais vraiment, le choix de l'auteure m'a déconcertée.
Bon, ceci n'est que mon avis, et d'autres sont bien plus enthousiastes...
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Une très belle histoire à plusieurs voix, très bien écrite, bouleversante et empreinte d'émotion qui traite du racisme.
Malgré l'épaisseur du livre, je l'ai quasiment lu d'une traite tant l'histoire est prenante et l'héroïne est attachante !
J'ai passé un agréable moment de lecture et j'ai adoré. Mais, en y réfléchissant, je trouve qu'il y a beaucoup trop de clichés : la sage-femme, seule, noire, employée modèle, le couple caricatural des suprématistes blancs, l'amie d'enfance blanche et avocate qui veut s'acheter une bonne conscience et surtout la fin à l'eau de rose qui n'est pas du tout crédible.
Dans la vraie vie, les choses ne sont pas toujours noires ou blanches ! D'un côté les gentils et de l'autre les méchants… Ce n'est pas si manichéen
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Enfin terminé ! J'étais restée sur l'enthousiasme de "La tristesse des éléphants" et mal m'en a pris. L'écriture et le style m'ont embarqué vers une sorte d'ennui bien que le récit soit réellement "documenté". Les personnages ne m'ont pas séduite... Dommage, cette sensation de lire une série télé américaine.
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Avec ce roman choral, Jodi Picoult aborde le sujet ô combien épineux du racisme de la société américaine. Pourquoi épineux ? C'est justement ce qu'elle s'évertue à démontrer…
Ruth exerce depuis vingt ans comme infirmière à la maternité de l'hôpital de West Haven. Elle est la première voix à se faire entendre, au fil d'un récit empreint d'un pragmatisme qui révèle à la fois son professionnalisme et la passion qu'elle voue à son métier. Veuve d'un militaire mort en Afghanistan, elle mène le reste de sa vie avec tout autant de droiture et de sérieux, portée par les valeurs de travail et d'honnêteté qu'elle a inculquées à son fils Edison, adolescent sans histoire et élève brillant. Une citoyenne modèle en somme, parfaitement intégrée dans la société. Cette notion d'intégration est d'ailleurs pour elle primordiale, mais elle est aussi au coeur du roman. Je n'ai pas -encore- précisé que Ruth est noire. Elle-même a d'ailleurs tout fait pour oublier que cela avait une importance, jusqu'à ce qu'un dramatique événement le lui rappelle de manière cruelle…

La deuxième voix est celle de Turk Bauer, jeune homme blanc, et qui en tant que suprémaciste, le revendique comme un gage de supériorité. Sa glaçante vision du monde s'est forgée dès son adolescence au contact de groupuscules d'extrême-droite, dont un des leaders est devenu son mentor puis son beau-père. Ce charmant personnage, dont le crâne est tatoué d'une croix gammée, et qui quand il a besoin de passer ses nerfs part à la chasse aux homosexuels, est sur le point de devenir père. C'est à la maternité de West Haven, où accouche sa femme Brittany -qui n'a rien à lui envier en matière d'ignominie-, que le couple rencontre Ruth. Une rencontre brève, qui se solde par l'interdiction pour l'infirmière, à la demande des Bauer, d'approcher leur bébé. Or, ce dernier décède brutalement dans d'obscures circonstances. A l'initiative des parents, et avec la bénédiction d'une administration hospitalière bien contente de se décharger de toute responsabilité, Ruth est accusée de meurtre.

C'est là qu'entre en scène la troisième voix, celle de Kennedy, avocate commise d'office, qui a choisi par vocation -et parce que le salaire confortable de son médecin de mari le lui permet- d'exercer dans le secteur public. C'est elle aussi une femme pragmatique et très travailleuse, par ailleurs dotée d'un solide sens de l'humour et d'une vivacité d'esprit qui rendent son récit agréablement piquant. Consciente que sa tâche s'apparente à l'ouvrage d'un Sisyphe, elle sait se contenter de petites victoires obtenues d'arrache-pied… Son implication dans le procès de Ruth -avec laquelle elle noue une relation amicale-, dépasse largement le cadre professionnel, et bouleverse sa propre perception de la question raciale.

C'est donc autour de cette dernière que tourne "Mille petits riens". du point de vue de Ruth, cela consiste en la prise de conscience que malgré ses efforts pour faire oublier sa couleur de peau et mettre en avant ses qualités d'individu, le fait d'être l'unique infirmière noire de la maternité, finalement, compte. Qu'elle aura beau être la meilleure dans tout ce qu'elle entreprend, elle finira toujours par se heurter à cette barrière infranchissable qui fait que lorsqu'elle parcourt les rayons d'une supérette, c'est sous l'oeil suspicieux du vigile, ou qu'on lui réclame lors de son passage en caisse un justificatif d'identité dont a pu se dispenser la cliente blanche la précédant… et elle se sent soudain épuisée de devoir en permanence faire attention à ne pas être trop noire, à faire profil bas, à ne jamais évoquer ces injustices pour garder sa place parmi les blancs comme si elle leur devait une éternelle reconnaissance de l'avoir acceptée…

Des pistes de réflexion passionnantes, mais que l'auteure traite de manière parfois manichéenne, en confrontant l'irréprochabilité de Ruth au racisme décérébré de Turk.

Là où j'ai trouvé le propos vraiment intéressant, c'est dans son analyse de ce qu'elle qualifie de "racisme passif", représenté par le personnage plus nuancé de Kennedy, qui affiche un anti-racisme de bon aloi, mais ne s'est jamais réellement interrogée sur sa responsabilité et celle de ses semblables dans la persistance d'une ségrégation inhérente à la société américaine. Elle l'a jusqu'à présent, de manière passive, favorisée, en occultant son statut de citoyenne privilégiée, car évoluant dans un système conçu par et pour des personnes comme elle, nourri de représentations auxquelles elle peut s'identifier. Or, lorsqu'on est privilégié, c'est aux dépens de ceux qui ne le sont pas… le cas de Ruth la renvoie par ailleurs à la limite des mobiles qui l'animent en défendant les plus vulnérables. Même inconsciemment, elle profite du malheur des noirs -la majeure partie de sa "clientèle"- pour se mettre en valeur en jouant les sauveuses. Mais à l'image d'une justice américaine censée être la gardienne légale d'une société post raciale et au sein de laquelle la discrimination est donc taboue, elle colmate et répond au système, mais ne le remet pas en question, acceptant comme fait établi que les noirs n'aient pas le même traitement, les mêmes chances.

Ce qui est dommage, c'est que là aussi, Jodi Picoult illustre son propos de manière souvent didactique, le martelant plutôt que de laisser parler les faits et de faire confiance au lecteur… Ajouté à une fin trop heureuse pour être crédible, cela a amoindri le plaisir de la lecture, pourtant rendue plaisante par la fluidité de l'écriture et une intrigue addictive.


Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Veuve américaine d'une quarantaine d'année, Ruth Jefferson partage sa vie entre son fils de 17 ans et son métier d'infirmière en obstétrique qu'elle adore et dans lequel elle excelle. Cependant, parce que Ruth a le malheur d'être née Noire dans une société sur laquelle plane encore l'ombre du racisme, le cours de sa vie bascule quand un incident tragique lui est injustement imputé. Suite à la plainte d'un couple de suprémacistes blancs accueillie avec un peu trop de complaisance par les autorités, là voilà traitée comme une criminelle. On suit tour à tour son point de vue, ainsi que celui de Kennedy, son avocate commise d'office, qui doit soudainement mettre en application ses idéaux, et celui de Turk, le suprémaciste blanc dont la haine est à l'origine de ses malheurs. C'est l'occasion pour l'auteure de dénoncer, outre le racisme affiché par les organisations d'extrême-droite, celui plus latent qui se retrouve dans les "milles petits riens" quotidiens dont sont victimes les Noirs aux Etats-Unis.
Le thème est intéressant, le style très agréable et les quelque 600 pages de ce livre se lisent aisément. Je dois avouer cependant avoir un peu survolé certains chapitres de Turk, toujours dérangeants lorsqu'ils expriment une haine pathologique, mais qui sont, heureusement, courts. Les changements de points de vue donnent en outre du rythme à l'histoire.
Amatrice d'intrigues de prétoire, j'ai en outre particulièrement apprécié la partie consacrée au procès, qui permet d'avoir un aperçu des rouages du système américain, avec là encore le changement de points de vue qui donnent différentes perspectives (celles de l'accusée, de l'avocate et du témoin).
Si le tout est divertissant, j'ai néanmoins été un peu gênée par certaines facilités d'écriture (en particulier le dénouement lié à certains personnages, un peu trop facile et sorti de nulle part) et par un ton que j'ai trouvé trop moralisateur par moments (mais c'est un peu le parti-pris du roman). La rectitude du personnage de Ruth peut en outre un peu agacer.
Je suis donc moyennement séduite, même si j'ai pris du plaisir à la lecture.
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Aux Etats-Unis, de nos jours, le procès d'une infirmière noire accusée par un suprémaciste blanc d'avoir tué son nouveau-né. le récit est conduit par trois voix, l'infirmière, le néonazi et l'avocate blanche. l'auteure se veut pédagogique en portant l'éclairage sur le racisme ordinaire, larvé, quelquefois difficilement détectable.
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Une très belle couverture, un succès de librairie, un sujet délicat et d'actualité, voilà ce qui a suscité ma curiosité. le récit démarre bien, me happe d'emblée. J'aime que les points de vue soient multiples et développés. On sent que l'auteur s'est documenté. Mais à vouloir tout expliquer, cela devient un peu longuet. Et puis je reconnais que les démonstrations vont parfois un peu loin et ne sont pas toujours convaincantes. Et le dénouement de tout ceci m'a paru céder à la facilité et au happy end. Pour le coup, dans cette toute fin, rien n'est crédible et cela viendrait presque gâcher le roman tout entier. Dommage! Au demeurant, cela reste une lecture intéressante.
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Lu en Novembre 2018
Roman séparés en trois phases :
- le pré-travail , le travail actif et la transition constituant la phase un.
- l'expulsion pour la phase deux.
- le post-partum pour la phase trois.
Ce roman est narré par trois personnages principaux de cette histoire : Ruth Jefferson (l'infirmière noire accusée de meurtre), Turk Bauer (un suprémaciste blanc qui a porté plainte) et Kennedy (l'avocate blanche de Ruth).
Nous y apprenons le travail dans les hôpitaux lors des accouchements (infirmier, sage-femme, médecin ...) puis les procès. Tout est en lien avec le racisme mais l'avocate nous dit qu'il est déconseillé d'en parler lors d'un procès, sujet tabou.

Ce livre se lit rapidement, on est pris dans l'histoire et on le voit à travers trois visions différentes. On ne peut qu'imaginer la vie d'une personne différente sans réellement le vivre. Et parfois, on ne se l'imagine pas et on ne voit pas qu'il y ait des problèmes : on les ignore. Ruth passe une journée avec son avocate pour la sensibiliser au racisme quotidien invisible mais présent.
Les procès sont souvent racontés à travers des histoires écrites ou imagées, mais j'ai trouvé que ce livre était intéressant.

C'est ce que je vis à travers mon handicap "invisible". On peut sensibiliser les personnes mais personne ne peut s'imaginer combattre tous les jours et être épuisé en fin de journée, tout en souriant car nous sommes en vie. Ce n'est pas une question de motivation mais de possibilité, nous n'avons pas tous les choix.
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