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4,18

sur 220 notes
Je pleure à quasi chacun de ses livres.
J'admire la façon qu'a Jodi Picoult d'aborder systématiquement des thèmes de société hyper touchy avec un tact impressionnant et sans jamais de sensation de voyeurisme.
Ici nous sommes dans les camps une bonne partie du temps.

Merci pour cette oeuvre.
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Un énième roman sur l'Holocauste, les camps nazis et la seconde guerre mondiale, me direz-vous… OUI, vous répondrais-je, même si je n'avais aucune idée du contenu de ce pavé en l'ouvrant.

Il est facile d'émouvoir en évoquant la Shoah. Et Jodie Picoult ne se gêne pas pour user de procédés appelant au pathos. le tout étant cousu de fil blanc et de répétitions parfois ennuyeuses, le dénouement tombe un peu à plat et m'a parfois laissé un goût mièvre en bouche. Bref, rien de neuf au pays de la monstruosité : tout ce qui nous est raconté se trouve dans n'importe quel livre qui évoque les camps de la mort.

Non, la force de ce roman est bien ailleurs, et je dirais, heureusement ! C'est par sa forme et son organisation qu'il se démarque. Roman à plusieurs voix, il fait entendre tour à tour celles du bourreau, de la victime et de protagonistes extérieurs, proposant en son coeur un roman dans le roman. le tout est entrecoupé avec beaucoup de poésie par les bribes d'un conte cruel qui, dans ce contexte, prend des allures allégoriques.

Peut-on pardonner l'impardonnable ? Dire l'innommable ? Parler au nom de l'autre ? Est-il possible de se reconstruire après l'horreur ? Entre ceux qui décident d'enfouir profondément et ceux qui s'en nourrissent, il existe une multitude de possibilités qui sont autant de moyens, finalement, de rester en vie. Et c'est justement ce panel d'attitudes qui m'a touchée, comme autant de bouées de sauvetage mises en place au sein de chaque psyché lorsqu'elle est frappée de plein fouet par l'horreur. L'adaptabilité du genre humain n'a pas fini de nous étonner, n'est-il pas ?
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Pardonne lui est un roman à la couverture qui appelle la douceur, mais il ne faut pas se fier à cette couverture, c'est un roman poignant, que j'ai lu assez lentement car certains passages sont vraiment très durs.

On y fait la rencontre de Sage, une jeune femme réservée et qui souffre de la mort de sa mère. Elle est la petite fille de Minka, une femme juive rescapée des camps de concentration. Un jour son chemin croise celui d'un vieil homme Josef avec qui il se lie d'amitié, jusqu'à qu'il lui révèle son terrible secret.

L'histoire se concentre autour de ces 3 personnages Sage, Josef et Minka, auquel s'ajoute Leo un employé du gouvernement. le roman alterne les points de vue, les époques et il y a également des passage en italique d'une histoire qui semble d'abord sans lien avec le reste, puis qui s'explique petit à petit. Pardonne lui est un roman très fort, qui aborde le thème du pardon. J'ai beaucoup aimé la manière dont le sujet était amené et ça m'a fait m'interroger sur les limites du pardon. Que peut-on pardonner ? C'est également un livre que j'ai trouvé très complet sur le sujet de la Seconde Guerre Mondiale.

Au final c'est pour moi vraiment un excellent roman, dont on ressort bousculé. Et je n'ai pas été déçue même si la fin n'a pas été une très grande surprise. Je n'avais jamais lu de roman de Jodi Picoult, mais j'y reviendrai.

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Sage se cache et fuit les relations sociales. Elle est défigurée par une cicatrice. Elle suit une thérapie de groupe car elle n'accepte pas la mort de sa mère dont elle se rend responsable.

Elle rencontre Josef, un homme de plus de 90 ans, dont elle devient l'amie. Il lui annonce qu'il veut qu'elle l'aide à mourir. Il est un ancien nazi ayant perpétré des crimes. Toutefois, il est bien intégré, depuis de nombreuses années, dans la communauté.

Sage fait part à la police de cette découverte. On la dirige vers un service, dépendant du FBI, qui traque les criminels nazis afin qu'ils répondent de leurs crimes lors d'un procès.


L'histoire prend plus d'ampleur, plus d'importance et est beaucoup plus intéressante avec l'histoire de la grand-mère de Sage, Minka. Elle raconte son enfance auprès de son père boulanger, le début de ce qu'ont subi les Juifs, son arrivée à Auschwitz, sa vie là-bas, ce qu'elle a subi, comment elle a pu s'en sortir tout en souffrant. Est-ce qu'elle parlait couramment allemand, l'écrivait l'a sauvée ? Possible. D'ailleurs en relatant cette histoire, Jodi Picoult nous permet de nous interroger. N'est-on pas victime de ce qui se passe dans un pays ? N'est-on pas obligé d'obéir pour survivre ? Même si ce qui se passe fait froid dans le dos, ne nous plait pas, on ne peut pas se rebeller car les conséquences peuvent être désastreuses. Faut-il aider, sauver une seule personne pour tenter d'avancer malgré tout ? Je pense que ces officiers SS et cela a été vérifié par les faits historiques n'ont pas tous voulu les camps de concentration car ils n'étaient pas tous des sauvages. Mais que pouvaient-ils faire ? Je ne leur cherche aucune excuse mais nous sommes en droit de nous interroger. Tout comme s'interroger entre la différence de caractère de frères, de soeurs. Malgré la même éducation, nous n'avons pas les mêmes valeurs. Ce point est plus que vérifiable.

Le thème du roman est le pardon. Peut-on pardonner à quelqu'un qui nous a fait autant souffrir ? Peut-on se pardonner lorsque l'on a fait quelque chose de mal. Peut-on demander à quelqu'un de nous pardonner pour ce que l'on a fait subir aux autres. Peut-on également pardonner à quelqu'un qui a fait souffrir une personne proche ? La question est posée mais nous n'avons pas de réponse des différents personnages. La haine ne doit toutefois pas être entretenue. Tout cela est un peu religieux. N'étant pas portée là-dessus, j'agis selon mon coeur et mes convictions. Je n'ai pas aimé que l'auteur donne le point de vue de Josef concernant son passé et pourquoi il est devenu ce qu'il a été pendant la guerre. J'ai été choquée même si je peux comprendre le point de vue de l'auteur.

L'auteur, en relatant l'Holocauste, dénonce également tout ce qui peut se passer dans les pays en guerre où les civils subissent également ce type de souffrances. A méditer donc car nous sommes au XXIème siècle et l'homme n'a pas appris du passé. Rien ne doit rester impuni car cela pourrait donner des idées aux autres.

Jodi Picoult fait entrer quatre personnages pour narrer l'histoire. Sage, Minka, Leo et Josef avec en trame de fond le roman de Minka. Car malgré tout, c'est une histoire de famille dont de nombreux membres sont boulangers. On peut imaginer l'odeur du bon pain chaud, des gâteaux confectionnés pour une personne que l'on aime.

Pardonne-lui est un roman que je n'oublierai pas à cause du sujet. Il est très bien documenté mais il ne fait pas partie de mes lectures préférées. Est-ce que parce que l'action actuelle se tient aux Etats-Unis, même si le passé est en Allemagne ? La propagande d'Hitler est bien expliquée Il semblerait que les Etats-Unis traquent tous ceux qui ont commis des crimes contre l'Humanité afin qu'ils subissent un procès. Ils disposent de nombreuses archives. Est-ce également parce que le roman est trop riche ? Outre le pardon, il y a également un sentiment de culpabilité qui règne, concernant l'histoire de Sage qui n'amène rien de plus, je trouve. Personnellement je ne me suis pas attachée aux personnages, à part peut-être Minka. S'en détache également une passion de tous les personnages pour leur métier.
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Sage Singer, une boulangère de 25 ans, vit repliée sur elle-même depuis l'accident qui lui a valu une cicatrice qui la défigure. Une de ses seules activités en-dehors de son boulot, consiste à se rendre à un groupe de soutien afin de surmonter un deuil. C'est là-bas qu'elle y rencontre Josef Weber, un nonagénaire avec qui elle se lie d'amitié au fur et à mesure de leurs rencontres. C'est alors qu'il lui faire part d'une incroyable requête : il lui demande de le tuer et afin de la convaincre, il va lui raconter son passé. Troublée, et ne sachant que faire, Sage va à son tour enquêter dans le passé de sa famille et remonter jusque les horreurs de la seconde guerre mondiale.

Pardonne-lui est écrit avec la plume maîtrisée de Jodi Picoult, une auteure dont chaque livre est un best-seller mais que je découvre pour la première fois. Ce livre, publié aux Editions Michel Lafon, est un beau pavé de 470 pages que vous pouvez acquérir pour 20,50€.

Tout d'abord, malgré un prix qui pourrait en détourner plus d'un, nous avons loisir d'admirer une superbe couverture. Ensuite, sachez que si jamais vous décidiez de l'acquérir, ce n'est pas un livre qui sera lu en une journée ou deux. La police de caractère est médium (11/12 je dirais) mais les pages sont grandes et bien remplies. L'auteur n'hésite pas à nous offrir de grandes pages de narration, entrecoupées de dialogues. Cependant, ces longues pages de narration ne sont pas descriptives mais majoritairement narratives, et l'écriture maîtrisée et avisée de l'auteur nous entraîne et nous fait tourner les pages avec plaisir. C'est un roman bien construit et on sent la maîtrise d'un auteur qui écrit depuis plusieurs temps déjà.

Bien que n'ayant pas lu d'autre livre de Jodi Picoult, j'ai cru comprendre qu'elle aimait beaucoup s'attaquer à des thèmes d'éthiques : les bébés médicaments avec Ma vie pour la tienne, le thème de la vengeance avec Pour que justice soit faite, ou là, le thème du pardon par la mort. Penser que cette histoire tient une part de réelle est encore plus troublant.

Notre protagoniste principal est Sage, une boulangère renfermée sur elle-même suite à un accident qui l'a défiguré. C'est une femme enfermée dans une relation amoureuse à sens unique, qui n'a pas confiance en elle et qui se retrouve face à un dilemme qui la dépasse : Doit-elle se venger ? Doit-elle pardonner ? Est-ce à elle de pardonner ? C'est un personnage auquel je n'ai pas réussi à véritablement m'attacher, bien que l'ayant tout de même plus ou moins apprécié. Elle est à la fois courageuse mais possède un petit quelque-chose qui ne m'a pas convaincu. Je crois que j'avais envie de la secouer à certains moments...

Le roman est découpé en trois parties. Si la première et la dernière sont centrées sur Sage et Josef, avec plusieurs remontées dans le temps jusque la seconde guerre, la seconde est entièrement dédiée à un second protagoniste, une héroïne (car le terme lui correspond vraiment bien) et nous sommes immergés dans les horreurs de la seconde guerre mondiale. Autant j'ai eu du mal avec Sage, autant je me suis attachée à cette jeune fille que l'on découvre forte et déterminée. Cette seconde partie est à la fois horrible de par les faits et l'histoire, mais aussi très bien écriture car l'auteur sait doser ce qu'il faut dire et suggérer. Elle nous en dit suffisamment pour que nous puissions comprendre et imaginer sans pour autant partir dans une description de détails sordides. Cela ne signifie pas qu'il n'y a pas des scènes choquantes, au contraire. Mais la force de ces scènes revient entièrement à la manière dont l'auteur les amène et les écrit, bien plus qu'aux détails qu'elle pourrait ajouter.

Si un jour je rencontre l'auteur, je la féliciterai pour son écriture, toutes ses recherches, toutes les émotions contradictoires que j'ai pu ressentir durant le roman, et surtout pour sa belle fin, horriblement théâtrale et qui m'a juste époustouflé tant je ne l'avais pas vu venir. Elle va jusque nous réserver une surprise dans les trois dernières pages tout de même ! Félicitation à elle !

Le livre est aussi composé d'une histoire parallèle, qui a certes son sens quand on finit par comprendre ce qu'il en est, mais que je n'ai pas trouvé plus intéressante que cela. de plus, j'ai trouvé la dernière partie un peu longue. Après l'intensité de la seconde partie, Sage m'a paru très fade et le retour dans sa réalité aussi. Autre les passages entre elle et Josef, j'ai trouvé le reste un peu longuet (sauf la fin). Pourtant, l'auteur nous parsème son récit, et la dernière partie y comprise, de petits détails/scènes/actions/événements surprenants, à effet coup de théâtre.

J'ai beaucoup de mal à parler de ce roman, tant je voudrais en dire mais je ne trouve pas vraiment mes mots. Ce que je peux vous dire, c'est que si vous décidez de mettre 20,50€ dedans, que vous n'avez pas peur des romans bien construits et qui mettent du temps à se lire et que vous vous intéressez à la seconde guerre mondial... alors vous ne le regretterez pas ! Ce livre est toutefois davantage destiné à un public adulte et avisé mais libre à vous de tenter et d'apprécier cette histoire remuante et la plume agréable de l'auteur.

Je voudrais remercier Babelio pour m'avoir envoyé cette belle découverte, et les Editions Michel Lafon pour l'avoir proposé à cette masse critique.
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Bouleversant, véritable et authentique, voici les mots que j'utiliserais si on me demandais de décrire ce roman.
Je suis encore remuée par cette lecture, que j'ai bien eu du mal à terminer, non pas parce que cela ne me plaisais pas, mais plutôt pour la violence et la misère décrites qui, malheureusement, ont vraiment existé.
Ce sujet, qui ne m'ai familier que par mes cours d'histoire de l'année passée (et le brevet la même année) et qui donc est resté du côté historique et non du côté du ressenti.
Jodi Picoult est une déesse de l'écriture, il y a déjà bien longtemps que je souhaitais lire un de ses romans, et c'est aujourd'hui chose faite grâce Masse Critique.

Nous avons ici deux parties bien distinctes, l'une qui relate la vie de Sage Singer, et l'autre le récit de sa grand-mère, qui se trouvait dans les camps de concentrations lors de la Seconde Guerre Mondiale. cette seconde partie m'a fascinée! le récit ne se conte pas de raconter l'atrocité vécue par les juifs, il alterne les points de vue, et ce d'une manière appropriée et au bon moment. Nous passons du point de vue de Sage, à celui de Joseph, puis à celui de Léo, ou encore celui de la grand-mère de Sage et celui des nazis présents dans le camp Je pense que l'auteure avait vraiment à coeur de nous transmettre la détresse du personnage et plus généralement des juifs et de toutes les personnes enfermées dans les Camps.
Nous avons donc beaucoup de descriptions assez difficiles, mais qui ont été bien réelles. La violence faite au femme (viols, coups...), la famine, la cruauté des soldats, l'envie de survivre, puis de mourir.
La fin m' a surprise, m'a fait pleurer, bref elle conclue parfaitement ce récit.

Je ne peux que recommander cet ouvrage qui est un coup de coeur.
Lien : http://passion-lecture31.sky..
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Ne vous fiez pas à la couverture très romantique du roman de Jodi Picoult. Pardonne-lui est un roman sombre, qui ébranle et plonge le lecteur dans toute la cruauté et l'inhumanité dont l'être humain est capable.

Pédophilie, sectes, peine de mort, enfant-médicament... Jodi Picoult n'a pas son pareil pour dépeindre le drame et s'attaquer aux sujets de société sensibles ou douloureux ! Ici, c'est le devoir de mémoire et le pardon qu'elle aborde et analyse de manière très nuancée. Une réflexion fine, profonde, dans laquelle le lecteur se sent véritablement investi.

Pardonne-lui n'est pas seulement un roman qui traite de la barbarie nazie et des persécutions qu'ont subies les Juifs pendant la seconde Guerre Mondiale. C'est un roman choral puissant qui alterne intelligemment les points de vue (y compris celui du tortionnaire) et implique émotionnellement le lecteur. Plongé dans l'abysse du mal, on assiste à des scènes révoltantes, d'une cruauté insoutenable. On ressent la souffrance tangible des personnages et on lit, la boule dans la gorge et le coeur serré, l'histoire et les destins croisés de Minka, d'Ania et de bien d'autres encore, comme si on y était. Que ce soit dans le ghetto de Lodz, dans le camp d'Auswitz-Birkenau ou de Bergen-Belsen, certains passages sont si saisissants, si épouvantables qu'on peut à peine retenir ses larmes !

"Le ghetto était une ville fantôme. Nous ne formions plus qu'un flot grisâtre et abattu d'ouvriers n'ayant plus envie de se rappeler leur passé et convaincus de ne plus avoir d'avenir. Il n'y avait plus de rires, plus de marelles. Plus de rubans dans les cheveux, plus de gloussements. Il ne restait plus de couleur, plus de beauté."

"Certaines femmes priaient, ce qui me semblait inutile. Si Dieu existait, jamais il n'aurait laissé cela se produire. D'autres prétendaient que les conditions de vie à Auschwitz étaient si épouvantables que Dieu avait choisi de ne pas y paraître. Si je priais pour quelque chose, c'était pour m'endormir rapidement, sans penser à mon ventre digérant sa propre paroi stomacale."

"Aucun enfant ne survivait ici; c'était les premiers envoyés aux douches. Il m'arrivait de pleurer quand je tombais sur de tels objets. Tenir en main un ours en peluche que son propriétaire ne reverrait jamais, puis le jeter sur un tas destiné à la destruction était profondément accablant."

Mais la frontière entre justice et vengeance est parfois bien floue. Jodi Picoult l'a bien compris et c'est ce qui rend son roman aussi passionnant, aussi captivant, aussi profondément humain. On y puise une incroyable force, un incroyable espoir malgré toute la souffrance et les horreurs perpétrées.

"Tu vois, Minka, tout est possible, me dit mon père. Même la bête la plus terrifiante peut un jour être reléguée au rang de souvenir lointain."

Si on peut oublier les atrocités et les crimes les plus horribles perpétrés contre l'humanité, est-il possible pour autant de pardonner ? C'est au lecteur de trouver la réponse à ce dilemme moral. Jodi Picoult, elle, ne fait qu'écrire l'histoire bouleversante qui servira de support à la réflexion, presque philosophique, de chacun sur l'oubli et le pardon. Pardonne-lui est un roman exceptionnel, qui ne laissera personne indifférent.
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Pardonne-lui est mon quatrième roman de Jodi Picoult. J'aime les thématiques borderlines qu'elle aborde et ce que j'aime avant tout c'est sa façon de procéder.

Nous avons toujours deux points de vus qui s'opposent sur un sujet central. Sujet bien souvent polémique et/ou difficilement défendable comme par exemple le nazisme ou le racisme. Elle fait ça tellement bien, que même dans les cas extrêmes sur des sujets épineux, on en vient à comprendre le comportement du personnage, quand bien même ses idées ou ses actes sont abjects !

Dans Pardonne-lui, Jodi Picoult aborde la thématique maintes et maintes fois reprise de la seconde guerre mondiale, et plus particulièrement des camps de concentration.
On y suit Sage, une jeune boulangère qui se lie d'amitié avec l'un des clients régulier de la boulangerie, un prénommé Josef, vieux monsieur de plus de 90 ans. Sage est d'origine juive, et va tomber des nues quand Josef va lui confier qu'il est un ancien nazi, et qu'il lui demande de la pardonner.

Cette lecture m'a déçue sur plusieurs points.
Tout d'abord je n'ai pas ressenti la patte propre à Jodi Picoult. Outre la succession de chapitres narrée par différents personnages, je n'ai pas eu l'impression de lire un Picoult.
A la différence de ses autres romans, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. le début est assez long, il y a beaucoup de mystères, et on met beaucoup de temps à s'attacher au personnage de Sage.
L'histoire ne m'a pas intéressée plus que cela avant d'avoir lu un bon quart du roman. En fait cela m'a paru intéressant dès lors que Josef commençait enfin à livrer son témoignage d'ancien nazi.
Je m'attendais à avoir principalement un échange entre Josef et Sage, et j'ai été déçue du peu d'intérêt porté à Josef.
Une très (trop) longue partie du roman est consacrée à Mirka, une vieille dame juive rescapée des camps de concentration qui raconte ce qu'elle a vécu pendant la guerre.
Cette très longue partie (plus de la moitié du roman) lui est entièrement consacrée, et ce, sans être interrompue par le point de vue d'un autre personnage. J'aurais, par exemple, beaucoup aimé que les faits soient à la fois racontés par Mirka et par Josef. La victime et le bourreau. Mais il n'en est rien.

J'aime le dynamisme des romans de Jodi Picoult, et ici je me suis ennuyée, appelons un chat, un chat. La partie de Mirka est trop longue, on laisse très rapidement tomber Josef et son vécu et on perd cette particularité des romans de Picoult, où le méchant est expliqué, ses pensées et ses actes sont justifiés au lecteur.
Vous l'aurez compris, je ne m'attendais pas à cela.
De plus, la fin est un peu prévisible pour qui, comme moi, fait attention aux détails.
Alors si vous comprenez où l'autrice veut en venir, vous allez vous ennuyer pendant un bon petit paquet de pages.
Car comme tous les livres de Picoult, Pardonne-lui est un bon petit pavé. Pendant un long moment je me suis demandée si j'allais le finir un jour, je n'en voyais pas le bout.

En fait le pitch était vraiment bien, les histoires des personnages aussi, mais je regrette fortement la façon dont ça a été traité. Pour moi cela ne ressemble vraiment pas à du Picoult.
Le témoignage de Mirka était très riche, très complet, il commence aux prémices de la guerre, avant l'invasion de la Pologne par les allemands, et se termine à la libération des camps. Il aurait mérité d'être plus mis en valeur.

Je pense qu'il peut s'agir d'une très bonne lecture pour qui n'a jamais lu du Picoult ou pour celui qui ne s'attend pas forcément à retrouver son style particulier, ni à être bousculé dans ses avis et ses ressentis, ni même dans ses convictions.
Ce roman est bourré de réflexions sur l'Humain, toutes aussi intéressantes les unes que les autres !
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Je n'avais encore jamais lu de livres de Jodi Picoult et pourtant j'en ai plusieurs dans ma PAL. Allez comprendre ! Celui-ci est celui qui me faisait le plus envie. J'ai eu l'opportunité de le sortir enfin de ma PAL grâce à une lecture commune et je ne le regrette pas du tout. En plus, j'adore la couverture du bouquin, il faut dire que je ne résiste pas aux belles pivoines roses ...

Sage Singer est une solitaire. Elle dort le jour et travaille la nuit dans une boulangerie, où elle oublie les blessures de la vie en pétrissant le meilleur pain de la ville. Quand elle rencontre Josef Weber, un vieil homme insomniaque, Sage a enfin le sentiment d'avoir trouvé quelqu'un à qui se confier. Malgré leurs différences, chacun devine les cicatrices intimes de l'autre, et une amitié inattendue voit le jour.
Jusqu'au soir où Josef lui révèle le terrible secret qu'il cache depuis soixante ans et lui demande la plus incroyable des faveurs : le tuer. Confrontée à un choix moral impossible, Sage fouille dans l'histoire de sa famille pour tenter de résoudre son dilemme.

J'avoue que j'avais des attentes plutôt hautes vis-à-vis de ce livre car il a de très bonnes critiques, je n'ai d'ailleurs lu aucun mauvais billet le concernant il me semble (j'ai peut-être zappé) ... du coup, comme mes attentes étaient à ce niveau là je dois dire qu'elles n'ont pas toutes été comblées. Je n'avais pas relu la quatrième de couverture avant de me lancer et j'ai drôlement bien fait car j'ai complétement découvert cette histoire ...

Disons le tout de suite, je n'ai pas spécialement aimé le personnage de Sage et j'ai eu peur un moment qu'on ne fasse que la suivre, elle. Heureusement ce n'est pas le cas et on passe par plusieurs points de vue. Et même par plusieurs époques puisque la grand mère de Sage se retrouve rapidement au coeur du récit, et c'est tant mieux.

J'ai été très touchée par l'histoire de sa vie qu'elle nous raconte avec beaucoup de pudeur. Même si je connais déjà l'histoire dans sa globalité (avec les livres, les témoignages, les films ...) j'ai tremblé au fil des pages, attendant le moment fatal, l'événement horrible qui fera tout basculer ... Je dois bien avouer que j'ai préféré ces passages là aux moments contemporains qui m'ont un peu barbé. En fait, je les ai trouvé surtout sans intérêt même si j'ai bien apprécié le personnage de Léo qui apporte une petite bouffée d'air dans tout ça.

J'ai été très étonnée de me rendre compte que mon regard sur le personnage de Josef a changé au fil des pages, en fonction de ce que j'apprenais sur lui. J'en ai eu froid dans le dos à vrai dire et je me suis vraiment demandé comment moi j'aurai réagi à la place de Sage. C'est une question difficile et dérangeante qui se pose forcément au lecteur.

J'ai aimé la plume de Jodi Picoult que j'ai trouvé très agréable à lire malgré les tragédies qu'elle décrit dans les pages concernant Minska (je crois), c'est difficile bien entendu mais ça reste très pudique. J'ai aimé aussi qu'elle se contente de décrire les actes de Josef sans jamais émettre de jugement, ce n'est pas à elle de porter un jugement mais au lecteur qui se retrouve au coeur de cette tourmente ... J'ai lu que certains lecteurs avaient versé une petite larme mais ça n'a pas été mon cas.

Un livre qui fait réfléchir sur le pardon et la cruauté dont certains hommes peuvent être capables ...
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Un très bon roman sur " Peut-on pardonner à un vieillard ses crimes contre l'humanité"?
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