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EAN : 9782812933844
253 pages
Editions De Borée (24/08/2017)
4/5   9 notes
Résumé :
Alors que la Seconde Guerre mondiale est terminée, Vincent, jeune maquisard et horticulteur, trouve sur son chemin de retour une boîte en métal enfouie dans la terre : elle contient de l'or et un bijou symbolique juif. Durant plusieurs années, il tente de retrouver celle qui a possédé ce bijou, tout en élevant sa fille et en désirant devenir un rosiériste reconnu.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Le thème de notre prochaine soirée littéraire ? Lire en technicolor.
Comme souvent, nous nous amusons à détourner la consigne. J'ai choisi ce livre d'abord à cause de son titre qui évoque le tendre velouté d'un pastel , puis pour la période mise en scène, celle de la seconde guerre mondiale et les années qui suivent et enfin parce que c'est un petit livre de quelques trois cent trente pages qui se lit vite et qui me permet ainsi de respecter mes nombreux engagements autour de Camus.
C'est un roman au style fleuri (et pour cause !) agréable à lire. L'intrigue reste convenue. (ou plutôt la suite d'histoires qui s’entrelacent)
Mes autres lectures pour cette soirée seront moins colorées, il y aura du blanc et du noir je vous en dirai plus prochainement !
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Un livre étonnant ! Alors qu'au départ, il semble un livre agréable à lire, le talent de l'auteure se révèle au fur et à mesure que vous avancez dans la lecture, pour arriver à un mélange des genres qui vous happe entièrement.

Au début, nous suivons Vincent, un jeune résistant. Cette partie est très documentée et nous découvrons la vie dans le maquis, son organisation ainsi que les faits historiques avec l'avancement des alliés et les derniers actes de vengeance des Allemands. En parallèle, la vie de notre héros est bouleversée par sa rencontre avec une maquisarde.

Lors de son retour chez lui, où l'attendent sa femme Mariette et leur bébé Manon, il découvre en chemin, une boîte contenant une grosse somme d'argent et sans autre indice qu'un bijou, représentant une étoile de David, pour retrouver à qui elle appartient. Nous sommes à la fin de la guerre, en période de restrictions et de chasse aux collabos. J'ai beaucoup aimé le traitement de la vie d'après-guerre par l'auteure, les difficultés financières et la vie quotidienne de cette période.

En parlant de ce livre, je ne peux m'empêcher de faire la comparaison avec les roses si chères au coeur de Vincent : l'auteure nous installe confortablement dans la douceur des pétales de la rose, par moments, une épine nous pique, et à la fin, c'est l'apothéose, les pétales s'ouvrent entièrement.
Le personnage principal est un homme attachant et bouleversant. Il se révèle à nous avec ses forces et ses faiblesses, sa détermination et ses hésitations, son envie d'honnêteté et la spirale de ses mensonges.

La recherche de la propriétaire de la boîte deviendra la quête de sa vie, il voudra connaître la vérité. Il se sent simple dépositaire de ce trésor.
Les roses sauvages du maquis est un roman, qui mêle l'historique, l'amour, le terroir et le suspense. Ce livre m'a envoûtée, j'étais avide de connaître la suite. L'histoire va de rebondissements en rebondissements, alors que l'on ne s'y attend pas. L'intrigue est ficelée par de nombreux secrets. Et la fin… quelle émotion !

J'ai été passionnée par ce roman qui m'a émue tout en me tenant en haleine. C'est le coeur serré que j'ai refermé ce livre, tant pour le final qui m'a étreint le coeur que par le manque à l'idée de quitter les personnages.

Lien : http://www.valmyvoyoulit.com
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Une très bonne surprise, je n'étais pas sûre au départ de le lire. En fait c'est un bon roman, une bonne analyse de la période d'après guerre avec des personnages très "humains" partagés entre devoirs, envie, culpabilité. Une fin agréable et plausible, bref un véritable bon moment de lecture, petit plus on y apprend beaucoup sur la culture des roses et sur le Var
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Nous allons faire la connaissance de Vincent, un orphelin qui a eu la chance de trouver une famille aimante pour s'occuper de lui. Elle lui a transmis tout l'amour de la terre, notamment de l'horticulture mais voilà, entre temps, il y a eu la guerre puis la fin où il a fallu retrousser les manches pour redresser la barque. Il est devenu un jeune résistant avec un nom d'emprunt. Il va se faire appeler Valentin et va mettre sa vie d'avant entre parenthèse le temps de mener à bien sa mission. Il va faire une croix sur femme et enfant. Il va être une aide précieuse pour secourir les gens, pour aider à la cause.

Lors de son retour chez lui où attendent femme et enfant, Mariette et Manon, il va rencontrer un chien errant qu'il adoptera. Mais ce n'est pas tout car il va également découvrir une boîte contenant une belle somme d'argent et un bijou qui représente l'étoile de David. A qui appartient-elle ? C'est ce qu'a bien l'intention de découvrir notre jeune héros. Cette quête deviendra le moteur de sa vie car il voudra tout savoir. Sans oublier Clarisse, la belle petite résistante qu'il n'arrive pas à oublier tant elle l'a touché... Bref, sa vie sera faite de bonheurs, de douleurs, de malheurs, d'épreuves à surmonter...

J'ai été agréablement surprise par cette histoire où l'auteur nous offre plusieurs quêtes à notre héros. Les intrigues se suivent et s'emboîtent parfaitement à l'histoire que nous a composé Martine Pilate tel un Chef d'orchestre. Vincent est touchant, bouleversant même. Il se livre à nous sans avoir peur de nous montrer ses faiblesses, ses failles. Cela le rend plus humain et vivant que jamais.

Ce roman mêle histoire, passion, vérité, mensonge et suspense avec brio. L'auteur donne un bon rythme au récit, une belle intrigue où Martine Pilate a su allier passé et présent avec brio. Les rebondissements sont nombreux, l'intrigue bien ficelée et la fin est excellente tant elle est symbolique.

La plume de l'auteur est belle, douce, intrigante, émotive, magique. D'un sujet grave et douloureux, Martine Pilate a su nous offrir une histoire belle, douce, enivrante, captivante malgré les moments de tristesse.

Tout ça pour vous dire que c'est avec un petit pincement au coeur que j'ai refermé ce livre car finit beaucoup trop tôt à mon sens. Un livre que je vous encourage vivement à découvrir pour sa beauté et son charme.


Lien : https://leslecturesdeladiabl..
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L'autrice nous plonge directement au coeur du début de conflit de la Seconde Guerre Mondiale dans la famille de Vincent, peu de temps avant qu'il n'entre en Résistance.
Je me vois dans la cuisine de Angèle qui cuit ses confitures
Les descriptions, les mises en scène pleines de douceur de l'arrivée de Vincent, à l'âge de 6 ans, chez Angèle et Justin Bourdelle, au sein de cette famille aimante, après des années marquantes et traumatisantes à l'orphelinat.
La vie de Vincent est un voyage qui le mène de l'orphelinat à la vie de rosiériste reconnu.
Je salue la profondeur du sujet. Et finalement le maquis n'est qu'un court passage du roman, quelques mois. le récit manque pourtant d'une fluidité indispensable pour la compréhension de la trame de cette histoire qui en perd alors tout son intérêt et son charme. Au fur et à mesure ce récit, qui ne ressemble à aucun autre de ceux que j'ai pu lire sur cette époque meurtrie, me fait l'effet de louper des passages du texte. Quel dommage pour cette histoire fort intéressante d'où il reste malgré tout l'immense solitude de Vincent. Et finalement j'ai fini par entrer dans le livre à la moitié de l'ouvrage. Et je me surprends à m'accrocher à ce roman qui révèle des surprises.
"La vie n'est qu'un miroir et, si tu lui souris, elle te renvoie ton image ."
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Il taisait l’indicible peur, l’odeur de la mort et celle du sang, se limitant à des « C’était dur ! » et esquivant par « On s’en est sorti, c’est l’essentiel ». Les détails sordides n’avaient plus leur place dans leur existence. La mémoire fécondait l’histoire, mais cette histoire-là n’était plus la sienne. Mariette buvait ses paroles. Elle ne le quittait pas des yeux et, à la moindre occasion, allongeait la main pour le toucher comme pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un mirage.
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La faim tenaillait les estomacs, et le ravitaillement de ces hommes en cavale s’avérait aléatoire et relevait parfois de l’impossible. Sa vie avait basculé dans l’univers glauque et insensé de la guérilla. Il avait découvert la révolte et la violence, lui qui n’avait toujours aspiré qu’à la paix. Il avait appris à contenir la rage qui bouillait en lui, à rester constamment sur le qui-vive, à ne plus s’abandonner, malgré la fatigue, à un sommeil lourd qui occultait les dangers.
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Un malaise l’envahit à l’idée qu’elle était désormais sortie de sa vie. Il n’avait jamais joué les séducteurs ni recherché les aventures amoureuses. Il ne s’étonna même pas que l’on puisse s’éprendre de deux femmes à la fois. Il n’avait pas l’impression d’avoir trompé Mariette. Toutes les deux lui étaient chères. Il avait simplement découvert autre chose dans les bras de Clarisse. Elles étaient complémentaires, mais son engagement pour l’une l’éloignait de l’autre.
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Insensiblement, ils s’étaient rapprochés jusqu’à se frôler. Puis, subitement, tout avait basculé et ils s’étaient enlacés. La passion revenait, les entraînant dans un monde irrationnel, guidés par leurs sens. Elle le précéda dans la chambre et ils s’écroulèrent sur la courtepointe du lit. Vincent s’abandonnait, retrouvait spontanément ses gestes d’antan et une virilité sans défaillance. Il était fort tard quand la fatigue eut raison d’eux.
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« On ne fait rien de bien quand on a la tête ailleurs », se répétait-il et il concentrait ses pensées sur Mariette. Ce n’était pas un sentiment d’expiation qui l’enchaînait à son épouse, mais une tendresse incommensurable qu’il ne voulait surtout pas risquer de remettre en cause et dont il était persuadé qu’elle leur permettait d’éloigner une fatalité contre laquelle il pensait pouvoir lutter. Mais le destin en avait décidé autrement.
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Video de Martine Pilate (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Martine Pilate
Rencontre avec Martine Pilate, à propos de son roman "Les Roses sauvages du Maquis" (Éditions de Borée, août 2017).
Enfant de l'Assistance publique, Vincent est élevé par les Bourdelle, un couple d'agriculteurs droit et aimant qui lui lègue l'amour de la terre et son penchant pour l'horticulture. Quand la France entière se trouve occupée à la fin de la guerre, Vincent n'a d'autre choix que d'abandonner femme et enfant pour s'engager dans la Résistance. Sous le nom de "Valentin", le maquis sera une expérience qui marquera à jamais son existence. Il va y rencontrer "Clarisse", pour laquelle des sentiments encore jamais éprouvés vont naître, et découvrir un coffret contenant une grosse somme d'argent et une boucle d'oreille en forme d'étoile de David. A la Libération, Vincent rentrera chez lui pour se consacrer à la culture des roses et, dans un coin de sa tête, à la recherche de ces deux femmes mystérieuses : la belle résistante et la Juive pourchassée... Il n'avait pas encore réalisé qu'il ne serait plus jamais comme avant. Lutter, n'était-ce pas espérer ? À présent, il lui tardait de retrouver sa terre abandonnée. Les cultures devaient avoir souffert du manque d'entretien. Il était déjà prêt à retrousser ses manches pour lui redonner sa vigueur d'antan. Incrédule, il inspectait du regard le grand champ en friche. La nature avait repris ses droits, anéantissant tant d'énergie dépensée à la canaliser !
Martine Pilate est née à Marrakech. Elle a passé de longues années à l'étranger. Après des études littéraires, elle s'est tournée vers le droit. Depuis une quinzaine d'années, elle se consacre entièrement à l'écriture. Après avoir vécu dans la région de Montpellier, elle est à présent installée en Provence.
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