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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Magnifique retour de la prometteuse Lolita Pille, qui n'en finit pas de bouleverser les codes, de surprendre le public et de déranger la critique française. Pour ce nouveau roman (Lolita Pille en a déjà publié trois autres, très différents et tous excellents), une très belle écriture, vive et dense, qui allie humour et poésie dans un Paris contemporain et gothique. Par rapport à ses précédents livres, le style est plus littéraire mais garde sa très forte originalité.
On découvre Éléna, ancienne joueuse de tennis déchue, et son groupe d'amies. Au début du roman, elles parlent de Catherine, l'idole de la bande, mystérieusement disparue, et des truanderies de sa famille mafieuse. Un peu comme dans les Vagues de Virgina Woolf, l'histoire se déploie entre présent et passé dans une chorale de voix, jusqu'à ce que l'apparition d'Ismaël, le frère de Catherine, précipite le choeur vers un chant plus tragique, plus passionné aussi. Une belle saga commence: à suivre!
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Ceci est un droit de réponse de l'autrice au commentaire diffamatoire signé Asai.
Madame. Votre contresens au sujet de mon roman est total. Face à une telle méprise, je ne peux que rêver de l'intervention d'anges capables de présenter à votre conscience aveuglée par les préjugés la juste image du texte et du geste que vous croyez bon de salir. Comment pouvez-vous laisser entendre que je me "tamponne" du temps des verbes? Sachez que, tout au contraire, c'est pour moi une question de vie ou de mort.
Le mystère de la discorde entre deux amies élévées ensemble. La disparition de l'une d'entre elles. Les liens de dépendance et de fascination qui unissent une orpheline à la grande famille qui l'a recueillie dans des circonstances opaques. le traumatisme d'un inceste. La tentation de la religion. Barbès qui s'embrase après l'assassinat d'un jeune homme noir par des policiers. Les fleurs de la fin août qui s'étiolent, le passage des heures, la fin de la jeunesse. Tout cela était dans Eléna et les joueuses. Si vous lui aviez accordé l'unique chose que réclame la littérature, sa substance vitale, l'attention, peut-être auriez-vous retiré de cette lecture des sentiments meilleurs.
Simone Weil a écrit : «  L'attention extrême est ce qui constitue dans l'homme la faculté créatrice."
Malheureusement, la faculté créatrice ne peut vivre sans la faculté réceptrice. Une même « attention extrême » doit émaner du lecteur. La personne qui reçoit les nuances émises par le génie de Proust est un génie soi-même. le « vide » ou le «  néant » imputé à une personne ou à un objet est souvent une projection du sujet : l'effet même de l'inattention.
Ce livre est le fruit d'années de travail minutieux. Soyez sûre qu'il ne me rapportera pas un sou. C'est sur la vulnérabilité que vous tapez avec tant d'allégresse, chère madame.
Mais une chose m'interpèle. Pourquoi ce pluriel soudain dans votre commentaire? Pourquoi destinez-vous ensuite vos flèches à «  ces gamines qui s'examinent le nombril? » de qui parlez-vous au juste?
A vous lire, il y aurait d'un côté des « gamines inconsistantes, insipides, insignifiantes, irrespectueuses, qui tartinent leurs soucis d'enfants gâtés, etc », et de l'autre « un Artiste qui transcende par son art (sic) une réalité universelle ».
Seriez-vous une misogyne? Pensez-vous qu'une « gamine » est incapable de transcender par son art … ( pardonnez-moi, je me suis endormie).
On suppose volontiers que le « je » d'une femme n'engage que son égo et sa vie alors que le « Je » d'un homme témoignerait naturellement de toute l'humanité et de tout l'univers.
Le sexisme ordinaire qui déborde de votre commentaire est tout ce que je combats : le déni de littérature fait aux femmes et particulièrement aux jeunes femmes depuis des siècles. Il y a deux manières de déposséder les femmes de leur littérature: en attribuer la « paternité » à un homme ou nier toute valeur à leur expérience, leur style, leur geste littéraire. Les assimiler systématiquement à des privilégiées pour invalider encore plus la signification de leur existence. Aller jusqu'à mettre en doute leur maîtrise de la langue. La ponctuation, vous croyez vraiment que c'est hors de notre portée? Que nous sommes si paresseuses que « hihihi! nous faisons des dialogues pour remplir la page ce sera moins fatigant »? Sérieusement?
Nous écrivons. Que nous les «  gamines » ou les ex gamines écrivions des livres ne revient pas à un amoindrissement de la langue et de la littérature comme vous le suggérez. Au contraire. Nos livres témoignent du monde, et ils témoignent de nous. « Il y a trop d'égo dans ton cosmos », disait Léonard Woolf à sa femme, Virginia. Depuis quatre millénaires, seuls des Egos d'hommes bien nés peuplent et parfument le Cosmos de la littérature. Je considère comme une très bonne chose qu'à présent nos égos de « gamines insignifiantes » répandent également leurs clartés.
Bien à vous
Lolita Pille
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une belle surprise !
un réel talent de conteuse qui m'a fait penser à tant d'auteurs du début du 20eme, un roman qui pourrait être une pièce de théâtre, foisonnant et étonnant.
Je lirais d'autres titres de cette autrice.
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