J'ai rarement lu un ouvrage aussi intelligent sur la véritable nature de la colère ! Mais je devrais plutôt parler DES colères, car elles n'ont pas toutes la même origine. En effet nos ires révèlent des choses à notre sujet qui sont fort instructives, elles nous apprennent comment notre psychisme s'exprime par le biais de cette attitude tellement théâtrale parfois... L'auteur, psychologue, s'y prend de la plus belle manière pour nous expliquer les mécanismes affectifs de ces colères, les enjeux sous-jacents qui passent par ce comportement révélateur. Très intéressant, très bien écrit, clair, bref, pour moi c'est un excellent livre de psychologie pratique.
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Moi qui me pensais être empreinte de temps en temps d'un peu trop de colère, je me rends compte en fin de lecture que je suis juste dans la normalité et pas du tout colérique. C'est fou, la façon que nous avons à nous juger alors que la vérité est toute autre.
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J'ai lu cette lecture totalement par pure curiosité, j'aime en apprendre sur moi-même et comprendre les gens qui m'entourent ou ceux dont je pourrais connaître un jour.
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Ce livre en développement personnel m'a mise un peu en badmood, non pas que je me sentais mal en essayant de me reconnaître dans les descriptions détaillé, mais parce qu'il met en avant des types de personnalité assez malveillante. Je me suis souvent dit "ça existe vraiment des gens comme ça ? C'est tellement cliché..." Mais lorsque je me suis senti concerné dans certains passages, je me suis dit que finalement, c'étais peu être véridique et que les gens pouvaient vraiment être très néfaste.
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J'ai trouvé que l'écrit traite d'autant plus de personnes manipulatrice que de colère ou alors nous avons deux parties à prendre en compte. Parce qu'il va y avoir plusieurs sujets : les colères pour se défendre, des colères pour obtenir quelque chose de force ou de manière simplement rationnel, les colères réprimées ou excessive, des colères explosives ou au contraire sourde... Tout un panel de colères qui sont plus ou moins facile a gérer, jusqu'à devenir victime de perversions malfaisantes.
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Ce qui est plutôt bien au final, c'est de savoir de quel côté nous nous trouvons pour pouvoir éventuellement changer nos vilains petit défauts ou en faire une force : ce qui est un peu le but d'un livre en développement personnel.
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Lorsque les émotions sont refoulées, elles restent présentes malgré tout, comme un contentieux lourd à porter qui écrase avec le temps et complexifie les interactions. Il faut bien comprendre que lorsque nous ignorons une émotion, elle demeure en nous telle la marque indélébile d’une souffrance étouffée.
Les émotions sont devenues des ennemies, et bien des
gens rêvent de ne plus les éprouver. Certains y arrivent tout à fait,et l’on dit alors qu’ils sont « coupés » de leurs émotions – se couper de ses émotions pour ne plus ressentir ce qui a fait trop mal ou pourrait encore faire mal. Lorsqu’un enfant souffre et ressent violemment ses émotions, il se construit rapidement une carapace une protection interne qui le préserve petit à petit de nouveaux envahissements émotifs : « Si je ne ressens rien, je n’aurai pas mal. »
Il s’impose ce mode de fonctionnement comme une modalité de survie. Telle est la trame de vie de bien des individus devenus adultes.
S’intéresser à la colère, c’est entrer de plain-pied dans le vaste
monde des émotions. Les émotions décontenancent parce qu’elles
troublent, que ce trouble soit de nature positive ou négative. Elles
viennent tout à coup déranger un équilibre momentané en insufflant
une énergie nouvelle, source de plaisir ou d’inconfort : tout à
coup, l’organisme « interprète » qu’il existe un enjeu important,
voire vital.
Nous sommes un pur produit d’émotions, et il y a là bien des subtilités à saisir sur la réalité identitaire de notre être. Notre histoire affective est la cause directe de notre ouverture ou de notre fermeture aux émotions. Ainsi, dès les premières étapes de notre conception,nous vivons nos premières émotions. La qualité particulière de ces expériences sur le plan émotif et leur durée dans le temps
va déterminer, pour chacun de nous, s’il s’agit d’expériences positives ou négatives, constructives ou destructives, motivantes ou traumatisantes.
Les blessures émotionnelles résultent davantage de la frustration incontournable liée au statut d’enfant, comme être de besoins incessants et de dépendance entière d’abord. Dans cette perspective, il est tout à fait clair qu’un parent ne peut répondre exactement aux besoins de son enfant, particulièrement aux besoins affectifs dont le décodage est certainement moins évident que celui relatif à la faim, par exemple.
DE L'ATTACHEMENT INSÉCURISANT À L'ATTACHEMENT AMOUREUX SÉCURISANT