Dinorauses

Livre-jeu intelligent, le jeu proposé par Dinorauses démarre déjà dans le titre... Dinorauses, vous avez bien lu. Je suis sûr (connaissant Pascal Godefroit des Sciences naturelles de Bruxelles) que le jeu de mots "Dinos roses" a dû bien faire rigoler.

Sans texte, d'un très grand format, ce livre n'est pas un énième opus sur les dinosaures, bavant ses explications longues et insipides face à des enfants qui cherchent l'émerveillement, pas les logorrhées de scientifiques (il y a d'autres ouvrages pour cela). Il propose une autre approche des dinosaures. Plus ludique, démystifiée.

On démarre par des détails des carapaces... on soulève le rabat et l'animal apparaît, avec son nom (ici, je retire 1/2 étoile, car j'aurais bien aimé des rabats en relief, pour tâter la peau des dinosaures). Et les auteurs n'ont pas été cherché les plus connus (bien sûr, les plus connus sont là aussi, mais pas que...). On poursuit avec des ombres chinoises... un rabat et hop on a un pop-up. On tourne la page et des têtes scrutent le petit lecteur (et le grand). le rabat dévoile le crâne et là, il y a des surprises. La page suivante est multiple... Comment expliquer? On a plusieurs rabats qui peuvent s'interchanger et produire le "bon" dinosaure, ou un dinosaure n'ayant jamais existé, l'avant d'un diplodocus avec le derrière d'un T-Rex par exemple... vous imaginez? Non? Moi bien, on l'a fait hier.

J'ajouterai que les noms ne sont pas francisés... on a bien le tyrannosaurus et pas le tyrannosaure. Détail, certes, mais pas que...

La dernière page... c'est l'envol du ptérodactyle. Magique. Il bat des ailes à mesure que l'on ouvre et referme le livre.

Glissez-vous dans la peau d'un paléontologue. Faites quelques pas en direction du savoir. Ne commence-t-il pas par l'observation et la découverte, par une approche différente, plus personnelle. C'est une ébauche de démarche scientifique à laquelle se livrent les enfants.

Et j'ai vu des étoiles briller dans les yeux de mes garçons. Ce livre est magique, et si je n'ai pas réussi à vous en persuader, c'est de ma faute, pas de celle des auteurs.