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Citations sur Oyana (61)

Il y a toujours ceux qui vous disent qu’on peut choisir, que tout dépend de nous, qu’on fait sa chance. Peut-être est-ce vrai à certains moments, mais tellement faux à d’autres. Je ne connais personne qui, dans l’existence, n’ai été poussé dans une direction par la force des choses contre son gré. Il vient des moments dans la vie où la question du choix ne se pose pas. On ne choisit pas : on agit.
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La pluie a ensuite commencé à tomber vraiment fort. Au lieu de me ralentir, ça m'a donné de la force, un second souffle. L'envie de foncer tête première dans l'averse. Je voulais aller plus loin. Il mouillait vraiment à siaux comme on dit en québécois. J'avais les pieds trempés mais mon ciré jaune faisait le travail. J'ai eu une pensée pour mon vrai père, celui qui partait toutes les semaines en haute mer, beau temps mauvais temps. À l' abri sous ma capuche, j'ai poussé jusqu'à la plage de Mayarco, celle où, enfant, j'avais vu mourir un cachalot. C' était comme rentrer du Québec à pied, comme parcourir ma vie à l'envers, comme si tout ça n'était jamais arrivé, comme s'il n'y avait jamais eu d’explosion à San Sebastián, comme si je n'étais pas remplie des regrets des rencontres manquées, comme si tu étais toujours là, comme si j'avais été mère et avais élevé mon enfant, comme si je n'étais jamais partie.
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Je suis en train de saisir que la violence du passé a été chassée par une autre violence, celle lisse et insidieuse d’un présent sans histoire.
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Une fois qu'on s'est attaché à la géographie d'un lieu, on soir s'accrocher à son pays intérieur.
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Elle était là mon enfance, ma première vie d'un pays magnifique.
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400 000, c’est le nombre estimés de morts durant la Guerre d’Espagne de 1936 à 1939 entre les forces républicaines et les forces nationalistes.
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Dans le monde actuel, ou à l'échelle planétaire j'homme est en train de perdre sa spécificité et sa place, l'une et l'autre ayant leur origine dans la parole (en italique dans le texte), les Basques constituent un foyer de résistance, et un modèle qui pourrait rendre à l'Europe, ce continent qui ne sait plus qui il est, et qui ne croit plus en rien, le moyen de comprendre son passé, de préparer son avenir, et surtout de vivre au présent.
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J'ai entrepris de faire le tour du parc à l'extérieur de la fondation. Il y avait une cabane en bois à l'intérieur de laquelle une installation vidéo projetait sur un monticule de sable la tombe d'un chat. L'artiste proposait une réflexion sur le temps qui passe et je suis sortie de la cabane avec une drôle de boule au ventre.
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8 mai 2018
Pour toi, Xavier
Je te dois un tas d’explications. Ça risque d’être long. J’essaie depuis plusieurs jours de trouver comment le faire. Quoi qu’il en soit, j’ai décidé de ne pas te demander pardon. Ce que je te demande, c’est d’essayer d’au moins comprendre en dépit des raccourcis inévitables.
Je pourrais te demander de me faire confiance, mais tu le fais déjà depuis vingt ans. Et comment te demander cela alors que je me prépare à t’expliquer que tant de choses étaient fausses?
Pour que tu comprennes dans quel état d’esprit je me trouve, je n’ai pas jeté mes premiers brouillons. Je veux que tu saches mes tâtonnements, que tu saisisses par ces débuts avortés ce que cela me coûte.
5 mai 2018
Dire la vérité ou m’enfuir sans un mot parce que les remords se sont accumulés? M’asseoir devant toi pour tout révéler ou prendre mes jambes à mon cou? Parce que je ne sais que faire, parce que je n’ai pas de réponse, j’ai décidé d’écrire. Je tourne autour depuis hier, pour ne pas dire depuis toujours. C’était déjà là quand nos chemins se sont croisés au Mexique, quand nous avons eu notre coup de foudre. C’était comme tu disais au début: tomber en amour.
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Il m'apprenait beaucoup de choses, juste en racontant. Il n'essayait pas de me convaincre. Il m'expliquait l'Histoire. Il me parlait des Escadrons de la mort des GAL. Il me rappelait que Franco avait interdit la langue basque, que la France de la Révolution avait fait la même chose jusqu'en 1794. Il ramenait le problème basque mille ans en arrière. La question de l'indépendance était pour lui surtout une question de justice. Ceux qui ne voulaient pas d'un peuple et d'un Pays basque étaient ceux qui ne supportaient pas l'idée de la liberté telle que les Basques la pratiquaient depuis le Moyen Âge avec le régime foral. On ne connaissait pas la servitude, tout individu était libre. On se partageait les terres. On se réunissait pour voter les décisions importantes liées au village et aux maisons (etxe). Les Basques résistaient depuis des siècles aux tentatives de domination extérieure et de centralisation. C'était un peuple trop libre, de berges montagnards et de marins au long cours, qui avait toujours gêné le pouvoir en refusant de se laisser contrôler et exploiter. Les incohérences de l'Histoire, Mikel les connaissait. Il y avait les vaincus et les vainqueurs. Le statut de nation était glorifié par la France et l'Espagne quand il s'agissait de parler de leur grandeur, mais méprisé quand d'autres le revendiquaient.
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