AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,79

sur 217 notes
5
20 avis
4
37 avis
3
14 avis
2
5 avis
1
0 avis
Au moment d'ouvrir ce roman, l'attente était très forte car j'avais particulièrement apprécié "Taqawan" du même auteur, une petite curiosité particulièrement prenante et mêlant subtilement les genres, bref une vraie pépite. C'est toujours un peu délicat d'être placé dans cette situation car en général, lorsque j'en attends beaucoup d'un roman, je suis souvent un peu déçu à la fin. Celui-ci n'échappe pas à la règle, je l'ai trouvé un peu moins sympa que "Taqawan", mais ne vous y trompez pas, il reste pour moi un bon roman.

Eric Plamondon emmène le lecteur sur les traces d'Oyana. Elle vit à Montréal avec son mari. En mai 2018, un évènement va faire ressurgir le passé de cette femme. Cet évènement, c'est l'annonce par l'ETA, l'organisation séparatiste basque, de sa dissolution. Oyana va ressentir une envie irrépressible de revenir en France et écrit une lettre à son mari. C'est avec cette lettre que le lecteur va découvrir le passé d'Oyane et, comme vous pouvez vous en doute, son passé est marqué par l'ETA.

Je n'en dis pas plus car compte-tenu de la (très) petite taille de ce roman, je peux très vite en dire trop et gâcher un peu le plaisir de la découverte. C'est d'ailleurs ce qui m'a un peu déçu dans ce roman, sa taille. Il y avait la matière pour faire quelque chose d'un peu plus dense, d'un peu plus approfondi sans pour autant donner l'impression de meubler. Ce n'est pas le choix qu'à fait l'auteur, déjà "Taqawan" n'était pas bien épais, mais je ne l'avais pas ressenti pareil.

Il y avait donc matière à faire quelque chose d'un peu plus fouillé et je suis resté sur ma faim mais cela n'en fait pas un mauvais roman pour autant loin de là même. le format court en fait un livre intense. Forcément, il n'y a pas de temps mort. de plus, l'auteur arrive à mettre des mots sur des sujets complexes et à faire passer le lecteur par différentes émotions.

Le personnage principal est très intéressant et on plonge vraiment dans son intimité, ses émotions, ses doutes, c'est un roman qui arrive quand même à en dire beaucoup en aussi peu de pages et pour le coup c'est un petit exploit. Au-delà du personnage, le sujet est également intéressant et donne l'occasion de revenir sur plusieurs faits historiques.

Vous l'avez compris, je recommande fortement ce petit roman. C'est original, c'est percutant, ça aurait pu être un peu plus dense, un peu plus fouillé mais au final, même si je suis resté un peu sur ma faim, j'ai passé un très bon moment de lecture. Évidemment, si vous ne l'avez pas lu, je vous recommande également "Taqawan" du même auteur.
Lien : https://marquepageetexlibris..
Commenter  J’apprécie          60
Elle vit à Montréal depuis 23 ans. En exil. Elle a reconstruit sa vie autour d'un mensonge après avoir quitté le pays basque. Puis en 2018, l'ETA est dissolue. Et tout son monde est chamboulé, ses barrières, ses digues s'effondrent. Elle ne peut plus retenir son secret, ne peut plus continuer de mentir à son mari sur son passé. Et elle fuit de nouveau.

C'est un court mais intense roman que nous livre Eric Plamondon. Il se lit rapidement et facilement. le style est simple, va droit au but, avec de courtes phrases. On alterne entre le style épistolaire des lettres qu'Oyana laisse à son époux et un récit avec un narrateur extérieur et omniscient; ce qui donne du rythme à cette lecture. le fait d'avoir deux points de vue sur des mêmes événements permet d'apprécier tous les aspects de ce qui s'est réellement passé. La fin est inattendue, et je ne l'aurais jamais devinée.

Une lecture plaisante et agréable. Une belle découverte d'un nouvel auteur.

Challenge ABC 2020/2021
Reading Challenge perso
Commenter  J’apprécie          60
En ce jour de mai 2018, le passé resurgit et rattrape brutalement Oyana. Celle-ci n'a plus d'autre choix que de se confier à l'homme de sa vie, au compagnon qui a partagé son existence durant plus de vingt ans au Québec.

Une lettre pour mettre enfin en lumière la vérité, faire voler en éclat les secrets sur lesquels s'est bâti leur couple. Des mots sur le papier pour tenter d'exprimer les remords, le déracinement forcé, les vies brisées. Des aveux douloureux mais nécessaires avant son départ vers sa région natale, le Pays Basque.

Car l'E.T.A. n'est plus. L'organisation armée indépendantiste basque est dissoute. Des années de violence qui s'achèvent. Attentats, explosions, fusillades, le bilan humain est très lourd. Il est temps pour Oyana d'affronter les fantômes de son passé, de faire face à ce jour de mai 1995 où sa vie a irrémédiablement basculé.

Après le formidable Taqawan évoquant le passé dramatique des peuples amérindiens, Eric Plamondon nous percute de nouveau de plein fouet avec ce nouveau roman, centré sur L E.T.A. L'auteur nous éclaire ainsi sur les origines de cette organisation armée, sur cet acronyme qui a fait couler beaucoup de sang lors de ces dernières décennies.

La recette est la même que pour son précédent roman et se révèle toujours aussi efficace. La fiction s'intercale adroitement aux événements historiques et politiques du Pays Basque grâce à des chapitres courts donnant du rythme à l'ensemble. Un contexte passionnant que l'on découvre par le biais de l'histoire touchante d'Oyana, jusqu'au dénouement absolument inattendu.  

Un roman intense, captivant, qui bouscule le lecteur. Des mots percutants et une plume de toute beauté pour un moment fort de lecture.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
Commenter  J’apprécie          60
Une fois encore Eric Plamondon raconte une histoire forte dont on ne peut se défaire dès qu'on y a gouté. Cette fois, elle se déroule à 6000 km du Québec mais la Belle province est là malgré tout, nichée au coeur de l'histoire d'Oyana.

Oyana signifie bois, bosquet en basque. Et comme lui, elle est à la fois dure et flexible, forte et fragile. Dans une lettre qu'elle écrit à son compagnon de vingt ans, Xavier, Oyana se raconte. Son enfance au Pays basque, son souvenir le plus fort, celui d'un cachalot venu s'échouer sur la plage alors qu'elle n'a que 7 ans, les bains dans l'eau froide, le carnaval, ses études à Bordeaux, ses amis, un incident qui la bouleverse, l'ETA, les attentats qui ponctuent les années 70 et 80… Elle lui confie tout ce qu'il ignore, qu'elle lui a toujours caché et la raison de son mensonge. Vingt trois de vie heureuse mais bâtie sur du sable. Elle, la respectable compagne d'un anesthésiste réputé, a décidé de tout dire

Comme à son habitude, Eric Plamondon part d'un moment précis dans la vie de son personnage pour raconter peu à peu qui il est et pourquoi il en est là. Il élargit lentement son objectif et dézoome pour montrer les causes qui ont amené Oyana à faire des choix, spontanés ou imposés. Il ne cache rien de ses dilemmes, de ses hésitations, des sentiments contradictoires qui l'habitent au moment où elle écrit ou lors des choix qu'elle a posé dans sa vie. Au coeur du récit, il est donc question d'identité et de liberté mais aussi d'héritage. Notre identité nous appartient-elle en propre ou est-elle forgée à partir de notre histoire familiale, de nos origines, du destin

A travers le récit d'Oyana, on touche au coeur de l'Histoire du Pays basque, de ses traditions ancestrales qu'elles soient culinaires, folkloriques, spirituelles ou de la chasse à la baleine au large de Terre Neuve peuplée lentement par des Basques ayant émigrés là-bas. Et bien sûr la lutte pour l'indépendance, et la violence par laquelle passa l'ETA pour l'obtenir en dénonçant la répression franquiste. Et ça secoue

Avec efficacité, l'auteur nous offre un récit haletant et dynamique dans lequel on avance de révélation en révélation. Il nous parle d'engagement, de choix, d'identité et de lutte sans jamais porter de jugement sur ceux qui les prennent. Et quand on croit avoir compris où il nous mène, un retournement de situation vient nous prouver le contraire.

Je vous conseille vivement ce récit, beau et dur, non seulement pour les divers thèmes abordés et les questions qu'il soulève mais aussi pour la langue et le style d'Eric Plamondon. Sans fioriture, en cent cinquante pages à peine, il nous offre un récit puissant qui marque les esprits.
Commenter  J’apprécie          60
"J'en étais arrivé à croire que tout cela était de l'histoire ancienne, que tout était oublié, derrière toi et derrière nous, mais L Histoire et les histoires qu'elle engendre ont la peau dure. C'en est toute la tragédie. On ne peut rien effacer. On peut tenter d'ajouter pour que ce qui était déjà là pèse moins au fil du temps mais effacer, oublier, on ne peut jamais."

Oyana a quitté le Pays Basque il y a 20 ans pour vivre au Canada, sans jamais aucun retour sur sa terre natale. Pourtant un jour de mai 2018, elle va prendre un billet d'avion et rentrer en France sans avoir prévenu quiconque, pas même son mari, portée par une force d'attraction qui la dépasse elle-même.
Qui est Oyana, quel est son passé ? le comprendre peu à peu au travers du roman, c'est rentrer aussi dans l'histoire d'une utopie, celle du nationalisme Basque et celle de l'ETA
(Euskadi ta Askatasuna ).
Dans un roman aux courts chapitres alternant entre Oyana et le rappel brut de certains faits et chiffres historiques, sans aucun jugement, Éric Plamondon a su me captiver jusqu'au retournement final que je n'avais pas anticipé ou imaginé ! Jeu de dupes et mensonges, une histoire de couple étonnante... Un portrait de femme complexe tout en nuances, au plus près du chaos mental qui préside à ce retour en arrière inattendu et presque incompréhensible...

Comme dans Taqawan, j'ai apprécié une construction très vivante et instructive du roman qui permet sans aucune pesanteur d'apprendre tout en lisant une vraie histoire. (A signaler du reste, il y a moins de parlure québécoise dans Oyana que dans Taqawan. J'ai presque envie de dire dommage tant j'avais aimé cette immersion !)
Commenter  J’apprécie          50
Oyana dévoile dans une lettre à l'homme qui a partagé sa vie pendant 23 ans au Québec sa véritable vie d'avant.

Oyana a été emportée par l'ETA dans son Pays basque natal dans les années 90. Elle n'est pas mexicaine… En mai 2018, elle apprend par les journaux que l'ETA a décidé de cesser d'exister.

« Ceux qui ne voulaient pas d'un peuple et d'un Pays basque étaient ceux qui ne supportaient pas l'idée de la liberté telle que les Basques la pratiquaient depuis le Moyen Âge avec le régime foral. On ne connaissait pas la servitude, tout individu était libre. On se partageait les terres. On se réunissait pour voter les décisions importantes liées au village et aux maisons. Les Basques résistaient depuis des siècles aux tentatives de domination extérieure et de centralisation. C'était un peuple trop libre, de bergers montagnards et de marins au long cours, qui avaient toujours gêné le pouvoir en refusant de se laisser contrôler et exploiter. » p. 50

« Quand on voit qu'une action est juste, qu'elle est bien pour le peuple et qu'il faut la faire, eh bien… il faut la faire… Ce qu'il faut c'est que les objectifs soient clairs, ensuite les difficultés se résolvent dans la pratique ; ça demande plus ou moins de temps, mais l'objectif est atteint. » pp. 42-43

« Je n'arrêtais pas de te dire que je ne voulais pas parler du passé mais du futur. »

Le Québec désire une certaine indépendance, mais n'a pas osé aller aussi loin que le Pays basque. Est-ce le désir de Eric Plamondon ?

Un roman intense.
Commenter  J’apprécie          50
Une découverte de l'ETA, et avec Plamondon c'est un plaisir. J'aime sa capacité à faire prendre un scénario des personnages. C'est simple c'est bien fait, on dévore les pages avec une envie d'en savoir plus non feinte! Et ce tout en découvrant une page de l'histoire de France (et surtout Basque) qui fait écho à des luttes bien actuelles!
Commenter  J’apprécie          51
Oyana, est partie faire sa vie au Canada.
Exilée de force pour un passé terroriste qu'elle a plus subi que choisi, elle a quitté le pays Basque il y a 23 ans.
23 ans de mensonges qu'elle n'assume plus. Elle vient d'apprendre que l'ETA a cessé d'exister et décide de retourner sur sa terre natale. Pour quoi faire au juste ?

Je suis complètement passée à côté de ce récit.

Oyana m'a profondément agacée. Elle est indécise, insatisfaite et égocentrique.

Elle veut partir, mais ne trouve pas le courage de rompre avec son mari, à qui elle joue la comédie depuis 23 ans. Alors elle lui écrit une lettre. Non, plutôt une tartine. Dans un premier temps pour lui révéler sa véritable histoire, mais très vite on comprend que ce n'est qu'un prétexte. En fait elle ne l'aime plus. Une fois partie, elle regrette. Son mari lui manque. Bref, elle ne sait pas ce qu'elle veut… Elle ne se préoccupe pas des autres. Ni de Xavier son mari, ni de ses parents qu'elle a abandonnés tout aussi lâchement il y a 23 ans.

L'histoire aurait pu me plaire, mais la forme ne m'a pas convenu.

Je n'ai pas aimé ce personnage qui a fui son passé et qui fuit maintenant son présent.

Quant à la fin, cerise sur le gâteau : une fin ouverte ! Je déteste ça.

Lien : https://livrite.fr/oyana-de-..
Commenter  J’apprécie          40

Oyana n'est pas un polar. Oyana est un roman plutôt noir, faisant écho à une période récente de notre histoire.

C'est une forme de confession où une femme décide de retourner sur les terres qui l'ont vue grandir et en quelque sorte mourir.

Jeune elle dévorait la vie et profitait de ce merveilleux écrin qu'est le pays basque.
Elle sort et fait des rencontres. Ce genre de rencontres qui bouleverse un destin au point de vous faire traverser l'Atlantique.

Oyana écrit donc à son mari québécois. Elle tente de se dévoiler. de révéler qui elle est réellement. Car non elle n'est pas celle qu'il croit aimer.

Sa jeunesse a croisé la route de l'ETA.

Vous trouverez dans ce livre l'histoire d'une femme meurtrie. Que ni le temps ni la distance n'ont réussi à apaiser les remords.

C'est une confession douloureuse dont la fin m'a fait dire à peu près ceci : « Mais noooon ! Pas ça, pas comme ça... »
Commenter  J’apprécie          40
Un roman qui relate l'histoire d'une jeune femme basque, exilée au canada, qui a caché pendant des années sa véritable identité à son mari ainsi que les raisons de sa fuite. le thème central de ce roman est l'ETA ses combats sa dissolution ainsi que l'histoire du pays basque. Bien documenté, assez bien écrit personnellement je suis passée à côté je n'ai pas été emportée par ce recit
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (399) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature québécoise

Quel est le titre du premier roman canadien-français?

Les anciens canadiens
La terre paternelle
Les rapaillages
L'influence d'un livre
Maria Chapdelaine

18 questions
221 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature québécoise , québec , québécoisCréer un quiz sur ce livre

{* *}