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EAN : 9782956476504
157 pages
Audrey Pleynet (01/03/2019)
3.74/5   19 notes
Résumé :
Une reine qui découvre le secret de sa planète et l'origine de son pouvoir, d'inestimables leçons de survie dans un monde post-apocalyptique, une puce qui permet de vendre sa douleur, un programme du gouvernement tirant partie de notre addiction aux réseaux sociaux...Parcourez les ellipses de huit nouvelles de science-fiction qui explorent l'avenir de l'humanité, autant dans sa capacité de création que dans les sombres dérives qui la guettent...

Au so... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Chaque fois que je vois paser des critiques dithyrambiques sur les textes plus récents de Pleynet, je me dis que je devrais lui donner une deuxième chance.

Mais voilà, je l'ai découverte avec ce recueil de nouvelles qui, franchement, est plutôt décevant. On y passe de la fantasy à la distopie au post-apo, sans réellement avoir quelque chose à en dire qui n'a pas été déjà dit une centaine de fois auparavant. On n'est pas ému, et on ne nous fait pas réfléchir.

Bref, quand je vois comment l'autrice est en train de s'imposer comme incontournable, je me dis que je n'ai lu que ses premiers textes auto-publiés, ce qui n'est probablement pas très représentatif de son oeuvre.

(Je pense essayer son petit dernier sorti chez UHL un jour.)
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Si je lisais autrefois, dans mes jeunes années de lectrice SF, beaucoup de nouvelles du genre (j'ai d'ailleurs conservé des volumes qui font maintenant figures de collectors en matière d'anthologies), j'ai depuis eu tendance à les délaisser au profit des romans et c'est dommage parce que, chaque fois que j'y reviens, je me rends compte que j'aime toujours autant ce format.
Les bonnes critiques dont il fait l'objet m'ont ainsi donné envie de lire le recueil autoédité d'une auteure française, Audrey Pleynet, et j'ai donc embarqué à la découverte des huit nouvelles qu'elle nous propose dans ses « Ellipses ».

Les reines de Cyanira (32 pages)
Sur la planète Cyanira, les reines héritent du pouvoir mais aussi d'un don, celui d'Ealdas, qui leur donne la faculté de l'exercer sans difficulté. Mais ce don, la jeune Shyrel n'en possède qu'une trace infime, tout juste est-elle capable de discerner ceux qui lui mentent. Comment, dans ces conditions, va-t-elle exercer les fonctions qui viennent de lui échoir à la mort de sa mère, alors que la planète Oaken continue à menacer ses intérêts ? Les talents qu'elle a cultivés jusque-là semblent bien dérisoires quand elle se sait incapable de contraindre quiconque par la seule force de son esprit …
Une nouvelle que j'ai aimée car elle nous propulse immédiatement aux côtés d'une jeune fille devant affronter une situation qui la dépasse. Les révélations vont s'enchaîner et nous offrir une image inattendue de la planète Cyanira, avec des contrecoups directs sur le destin de Shyrel. Prenant et surprenant !

Tu t'en souviendras ? (14 pages)
Dans un univers en ruine où elle a appris à survivre en exécutant les contrats qu'on lui donne et en se méfiant de tout le monde, elle a recueilli Vicky, une petite fille abandonnée. Pendant des années, elle s'est acharnée à lui apprendre une à une les règles qui la maintiendront en vie, lui répétant à chaque fois, « Tu t'en souviendras ? ». Mais elle n'avait pas tout prévu …
Elle, c'est la narratrice, qui raconte sur le mode personnel. Récit efficace mais j'ai eu du mal à y croire, même si tous les éléments sont donnés pour.

Les questions que l'on se pose (10 pages)
Plongée au coeur d'une Intelligence Artificielle à laquelle on ne cesse de poser des questions. Au début, l'objet des requêtes est commercial (« les personnes qui seraient susceptibles d'acheter les produits de la marque Nixma ») mais, progressivement, les demandes prennent une autre tournure …
Nouvelle habile imaginant, en poussant le curseur au maximum, les dérives liées aux possibilités que nous offrons en livrant de plus en plus de données personnelles aux serveurs informatiques. C'est bien fichu, un poil trop didactique à mon goût, le message derrière le propos est appuyé (pas assez elliptique).

Dolores (21 pages)
Dériver la douleur vers un autre cerveau, qui la ressentira à votre place et vous soulagera d'autant, c'est possible grâce à la puce Dolores. C'est pour des raisons directement liées à ce qu'elle a vécu que Christine l'a créée et se l'est implantée. Son objectif est de diminuer la souffrance des patients, mais Anne, son associée, voit dans la commercialisation de la puce une opportunité à saisir…
Comme dans « Les questions que l'on se pose », il s'agit de pousser le curseur au maximum pour exposer cette fois les dérives auxquelles une invention comme celle de la puce Dolores pourrait conduire. Nouvelle construite en crescendo, on a la sensation que l'étau se resserre inexorablement autour du personnage principal, Christine, qui a engendré quelque chose lui échappant totalement. Là aussi, j'ai eu un peu de mal à adhérer, l'impression que tout allait trop vite et trop facilement pour servir l'intérêt de l'histoire, sans garde-fous par rapport à ce qui pourrait se passer dans la réalité.

Icône (11 pages)
Arsène est photographe, un photographe qui voile les miroirs, refusant d'apercevoir son propre visage, tant il est laid. Sa petite amie, Roseline, n'est pas très belle non plus. Un jour, pourtant, elle rentre chez eux toute contente : son visage a changé, il ressemble à celui de Kimi, la célèbre chanteuse. Car il est maintenant possible, grâce à un procédé indolore, de modifier facilement les traits de son visage…
On pourrait s'attendre à une suite convenue, en mode dénonciation-du-diktat-de-la-beauté et ravages-de-l'uniformité, mais Audrey Pleynet s'amuse à faire déraper la spirale infernale qu'elle a mise en route avec un contrepied décalé et malin … mais que j'ai trouvé trop saugrenu pour croire à son histoire.

Les Alchimistes du Rêve (24 pages)
Sur une planète envahie par l'océan, la seule possibilité de construire repose sur les couples Alchimistes et Rêveurs-Veilleurs. Sous le contrôle de son Veilleur, le Rêveur a le pouvoir de remonter des blocs de pierre du fond des eaux puis de façonner des bâtiments venant étendre la superficie d'Urumqui, l'île-cité. Mais entre un Rêveur et un Veilleur, comme Kaiden et Raina, le lien ne doit pas être trop fort, pour ne faire courir aucun risque aux constructions entreprises…
Belle nouvelle où je me suis laissée embarquer (et tant pis pour le réalisme), portée par les rêves de Kaiden.

Tu étais pourtant si fier de moi (9 pages)
Elle prend son père à partie, son père qui l'a conçue dans les seuls lieux qu'elle ait connus, des laboratoires souterrains, son père qui était si fier d'elle et qui maintenant semble déçu et se tourne vers d'autres qu'elle …
Texte court et incisif, où le lecteur regroupe rapidement les éléments qui lui sont fournis pour appréhender la situation et ce qui se joue. Une variation bien menée sur un thème classique mais abordé de façon originale. Percutant !

Citoyen + (13 pages)
Alain a adhéré au programme « Citoyen + » six mois plus tôt, en espérant en retirer des avantages matériels significatifs (la possibilité de bénéficier d'un nouveau logement, par exemple). Pour obtenir des points et débloquer ensuite des avantages, il suffit d'obéir aux injonctions de l'application à tous les moments de la journée, que ce soit pour manger ou vivre sainement, poster des photos ou commenter celles des autres, visionner une publicité ou aller voir un film grand public. Si tout est OK, un rond vert s'affiche sur le dos de sa main.
Alain joue le jeu, jusqu'au jour où il rencontre Clara, dont les centres d'intérêt n'ont rien à voir avec les courants mainstream. Hors de question de faire auprès d'elle état de sa condition de Citoyen +, au risque de la perdre. Mais il risque aussi de perdre de précieux avantages !

Citoyen + fustige les dérives du consumérisme de masse et s'amuse à stigmatiser une société qui cultiverait le besoin de reconnaissance au sein du groupe en prônant l'assimilation et la transparence, présentée comme allant de soi (« si vous n'avez rien à cacher, vous avez tout à gagner »). J'ai apprécié le fond critique et la forme, satirique, et j'ai marché … jusqu'au twist final qui m'a laissée dubitative (l'impression que l'auteur l'avait imaginé uniquement pour les besoins de la chute mais sans que ce soit crédible, enfin moi je n'y ai pas trop cru, j'ai trouvé que c'était trop facile).

« Ellipses » propose des nouvelles rythmées et qui, pour une partie d'entre elles, invitent le lecteur à porter un regard critique sur le monde qui l'entoure et les dérives ou dérapages possibles quand il est question de nouvelles technologies ou techniques. A plusieurs reprises, cependant, il m'a semblé que l'auteur forçait le trait, sans se préoccuper de vraisemblance, pour arriver à conclure sur une chute. Ce côté artificiel virant au procédé m'a gênée.
Tout compte fait, ce sont les deux nouvelles les plus déconnectées de nos problématiques actuelles, « Les reines de Cyanira » et « Les Alchimistes du Rêve », qui m'ont davantage séduite, en éveillant mon sense of wonder.

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Audrey Pleynet est talentueuse : elle excelle aussi bien dans le très très mauvais et le très très bon ! Certains auteurs nous agacent en n'écrivant que des pépites (qui a parlé de Robert Charles Wilson ?), Audrey nous démontre qu'elle est humaine, et cela fait énormément de bien à mon ego !!!

Audrey Pleynet s'est fait connaître il y a quelques années par une nouvelle Citoyen+ et ce recueil en autoédition. Aujourd'hui le Bélial lui fait confiance en publiant sa novella Rossignol (Prix Utopiales 2023) et son nom circule de plus en plus dans des anthologies. J'avais aussi lu son premier roman Noosphère, que je n'avais pas aimé. Ce recueil avait malgré tout bonne presse, pour une somme plus que modique, quoi de mieux que de s'y plonger avant d'aller observer un rossignol.


Les reines de Cyanira
La reine est morte, vive la reine. Mais cette dernière n'a pas le don de ses aïeuls, ce qui pourrait coûter la vie à son peuple.
Deux manières de commencer un recueil, soit mettre la plus nulle en premier, pour doucement, mais sûrement happer le lecteur dans une progression hyperbolique. Soit commencer par la meilleure histoire et frapper le lecteur par tant de talent. Ayant été très mitigé sur ces reines, j'espère que c'est la première hypothèse qui est la bonne... Même si l'autrice arrive à créer des personnages crédibles, l'intrigue est bien trop convenue et le twist éculé (alors que je suis très bon public ou pour le dire autrement assez con).


Tu t'en souviendra ?
Dans un monde en déliquescence, une tueuse à gages poursuivie par un gang tombe sur une fillette, démunie.
C'est important les leçons de choses, même si apprendre à connaître le fonctionnement du monde est différent d'apprendre à y survivre. Et lorsque l'élève dépasse le maître que se passe-t-il ? Peu de pages, mais l'univers est bien présent, la tranche de vie réaliste. Reste cependant un manque d'émotions pour tout à fait m'emporter.


Les questions que l'on pose
En d'autres temps pas si lointains, les choses étaient assez simples : une dénonciation, la fréquentation d'un lieu de culte, un nom suffisait pour te signaler. Et l'on pouvait s'en arranger, falsifier, les portes de sortie existaient. Mais aujourd'hui dans la même situation, que se passerait-il ?
C'est la question que pose Audrey. le texte nous met dans la peau d'une IA qui analyse des données. Au début, rien de franchement tendancieux, ce que tu aimes, ce que tu aimerais et ce que tu pourrais aimer. du marketing 2.0. mais face à l'afflux de bases de données et leur interconnexion, les possibilités de poser des questions et d'avoir des réponses peuvent servir de multiples façons.
Brillant, un texte qui fait froid dans le dos. Brrr


Dolores
Une idée brillante est elle toujours une bonne idée ?
Le bien être des patients, une cause noble. Et l'idée de diminuer leur souffrance en la partageant. Une idée altruiste qui va vite démontrer ses faiblesses et servir les intérêts autres que ceux des malades.
Un très bon texte qui prend de l'ampleur au fil des pages. Peut être juste une seconde partie trop démonstrative, et un peu rapide qui jure avec la sensibilité des premières pages et un final moins réaliste. Mais Audrey parvient à explorer de nombreuses thématiques et conséquences de son idée, c'est déjà pas si mal.


Icône
Arsène est laid et capture la beauté de ce qui l'entoure. Il est photographe. Mais qu'est-ce que la beauté ?
Une fable sur la chirurgie esthétique et la question du beau. La chute est délicieuse.


Alchimistes du rêve
Lorsque le rêve enchante le présent.
Dans un monde, il est possible de façonner son environnement via le couple veilleur alchimiste. L'un rêve, l'autre guide. Un duo excelle, mais ce n'est pas au goût de tous. Tandis que le rêve enchante le présent, l'amour déplace les montagnes. Trop gnangnan comme concept pour moi, j'ai l'impression que l'autrice reste en surface sans aucune thématique spécifique.


Tu étais pourtant si fier de moi
Un manque d'originalité pour moi, dans cet univers post apo ou un "père" s'occupe de sa fille. Sur la thématique du monstre, j'ai déjà lu mieux, cela manque d'épaisseur et d'un twist moins convenu.


Citoyen +
Tous pareils !
C'est par cette nouvelle que j'ai fait la connaissance d'Audrey Pleynet. Qui démontre qu'un texte court peut contenir un univers entier. L'intrusion technologique dans la vie privée, c'est un sujet rebattu, mais l'autrice parvient à le prendre de travers et nous offrir un magnifique twist. Un bijou d'orfèvrerie littéraire.
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D'une manière générale, l'autrice écrit très bien. Il y a beaucoup de rythme et l'on ne s'ennuie pas un seul instant dans ses histoires. Elle est auto-éditée mais a déjà tout d'une "pro" (quand peut-on dire cela ? Tout simplement quand on ne se rend pas compte que c'est de l'auto-édité, pardi !)

1. Les reines… Planet Opera très intéressant qui n'est pas sans rappeler l'atmosphère agréable de "l'interdépendance de John Scalzi". Une reine dotée de pouvoirs, un palais, des ennemis, un mystère. Tous les ingrédients d'une belle nouvelle comme on les aime avec une fin passionnante.
2. Tu t'en souviendras ? Une fable post-apocalyptique survivaliste pas forcément très originale mais qui vaut bien évidemment le coup d'être lue… jusqu'à la fin !
3. Les questions que l'on pose. Une cyber histoire, portant néanmoins une profonde réflexion sur l'humain et ce qui fait son humanité, comparé aux machines. Un postulat de base à la Minority Report.
4. Dolores. Encore une fois, l'originalité est au rendez-vous et c'est passionnant. L'autrice crée une nouvelle techno et la développe sur le plan humain, sociétal et technique. Il y a tant à dire. de petites incohérences ou non-développements de certaines "branches" rend le tout un peu fragile. Je m'explique : lorsqu'on prend un postulat de base d'une nouvelle (par exemple : une nouvelle technologie), il faut creuser tout ce que cela implique pour éviter que le lecteur ne détecte des erreurs ou lacunes (du genre "mais pourquoi la techno ne peut-elle pas être modulée, c'est-à-dire qu'il y a des valeurs entre tout et rien" ?)
5. Icône. Une histoire sensible et une belle réflexion sur la beauté, un peu façon "black mirror". La fin est assez convenue puisque l'auteur nous laisse deviner ce qu'il va se passer dans le twist final.
6. Alchimistes du rêve. Une histoire très originale, aux limites du fantastique (pourrait-on dire techno-fantastique ?). Nous sommes emportés par la narration et peut-être cette nouvelle, déjà relativement longue, aurait-elle pu être étoffée pour nous donner encore plus de plaisir (description de la société, des personnages)
7. Tu étais pourtant… No comment, c'est assez fort et le final est intéressant.
8. Citoyen + : une histoire comme j'aurais pu en écrire (du moins, au niveau de l'inspiration, cf. ma nouvelle "La Pire" en accès gratuit). de la pure anticipation dystopique, pointant les excès des réseaux sociaux et de l'hyper-connexion, sans oublier les manipulations et populismes. Très bon exemple (gratuite sur Amazon) pour débuter avec l'autrice.

Lien : https://pdefreminville.wixsi..
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Audrey Pleynet est une jeune autrice auto-éditée, découverte grâce à Apophis qui nous avait recommandé sa nouvelle, Citoyen+. Elle revient aujourd'hui avec un recueil de huit nouvelles dont sept inédites (la huitième étant Citoyen+) Petit tour d'horizon de ce qui vous attend.

Le recueil commence par une longue nouvelle Les reines de Cyanira, un Planet Opera teinté de Fantasy. Audrey Playnet arrive en quelques pages à nous présenter un monde, son histoire, son système politique et à nous interroger sur le pouvoir, l'écologie, la colonisation… Bref une nouvelle très dense qui nous montre tout le potentiel de l'autrice. Je me suis pris au jeu et laissé porter par le récit. L'essentiel pour cette nouvelle, comme pour les sept suivantes, est qu'elle raconte une histoire complète. le lecteur ne reste pas dans l'expectative. A chaque texte sa conclusion, libre au lecteur de poursuivre la réflexion mais l'histoire a sa « chute »

Avec Tu t'en souviendras, Audrey Pleynet, nous plonge dans de la SF post-apocalyptique. Une nouvelle sur l'apprentissage et la transmission du savoir. Cette nouvelle est d'un cruel réalisme, d'une justesse sans faille. L'autrice fait mouche.

Avec le troisième texte Les questions que l'on pause, nouveau changement de décor, retour à un texte d'Anticipation plus proche de notre quotidien. A mon sens, c'est dans ce domaine que l'autrice donne la pleine puissance de son talent. Elle arrive par ses écrits à nous dévoiler les dérives des technologies d'aujourd'hui et de demain. Ici, il est question d'intelligence artificielle et de l'utilisation des données personnelles collectées, compilées, décortiquées par les différents centres de données. L'originalité est que l'histoire est racontée par l'IA qui répond aux questions des Hommes. Et on se rend compte que le plus important n'est pas forcément la réponse mais la question posée. Sujet d'actualité hyper sensible, ce texte met en lumière les dérives possibles. Implacable !!

Le texte suivant est dans la même veine. Un peu plus futuriste, Dolorès est une nouvelle d'anticipation biopunk qui nous met en garde contre les dérives du capitalisme. Tout peut se marchander… Glaçant ! Qualificatif que l'on pourra également attribuer à Icône, qui s'attaque plus à l'uniformisation de la société et au manque d'originalité de nos concitoyens, quand la copie devient la norme. Cette nouvelle fait mouche, elle aussi. Même si on voit vite venir la chute, le message est clair et déprimant.

L'antépénultième nouvelle Alchimistes du Rêve ne m'a pas du tout parlé, je suis complètement passé à côté. Je n'ai pas adhéré au concept de veilleur/rêveur qui pouvait déplacer des montagnes.

L'avant-dernière Tu étais pourtant si fier de moi est une discussion à sens unique ente une petite fille et son père. Elle le harcèle de questions : pourquoi leur relation a changé, pourquoi elle n'est plus le centre d'intérêt… Originale sur le fond comme sur la forme, cette nouvelle a un dénouement surprenant.

Le recueil se termine sur la nouvelle Citoyen+, qui nous a fait découvrir Audrey Pleynet, j'en avais parlé ici.

Pour conclure, on peut dire qu'Audrey Pleynet a une belle plume, de bonnes idées, qu'elle a l'art du contre pied et que ses textes font réfléchir. Ma préférence va aux textes ancrés dans notre réalité. Elle maîtrise parfaitement les dérives de notre monde qu'ils soient technologiques, économiques ou tout simplement humains. Bref à découvrir.


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Vidéo de Audrey Pleynet
Imajn'ère 2023 - Interview d'Audrey PLEYNET par Pierre-Marie Soncarrieu le 14 mai 2023.
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