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EAN : 9782800146676
76 pages
Dupuis (06/01/2012)
3.52/5   30 notes
Résumé :
Le Château des Ruisseaux, à côté de Soissons dans l’Aisne est un centre pour toxicomanes en fin de sevrage. Jean s’y rend pour suivre une thérapie de groupe dans le but de se libérer définitivement de la drogue. Pour décrocher, la guérison n’est pas acquise. Ici on soigne par les mots et seulement par les mots. Le parcours est difficile et loin d’être évident, seul 15 % des patients ne rechutent pas. Dans ce docu-ficton, Vincent Bernière raconte une expérience véc... >Voir plus
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Dans le train qui le mène dans l'Aisne, plus précisément au Château des ruisseaux, Jean ne peut s'empêcher de se remémorer les raisons pour lesquelles il est là aujourd'hui... Toxico dépendant, il a essayé toute substance qui peut se boire, se fumer, s'avaler ou se sniffer. Après une énième tentative d'hospitalisation en psychiatrie, on lui a conseillé ce centre pilote. Parce qu'il en avait marre de piller les magasins pour se faire de la thune, de voler de l'argent à sa famille, d'être 24h/24 shooté ou soûl, il veut décrocher une bonne fois pour toutes. le courrier de l'Apte (Aide et Prévention de la Toxico-dépendance par l'Entraide) mentionne bien que l'Eau de Cologne est interdite ainsi que la télé, les walkmans ou bien les livres. Ce centre se concentre sur les échanges, l'écoute et l'entraide, le tout épaulé par des psychiatres et des thérapeutes. Il est accueilli par les "anciens", Gilles, Frantz ou Aïda. L'on suit jour après jour l'évolution de Jean dans ce nouvel environnement, les confessions de chacun, les tourments, les tentations ou le manque...

Un sujet ô combien délicat... Comment aborder le thème des toxicos qui ont décidé une bonne fois pour toutes d'arrêter, sans misérabilisme? Tout en pudeur, avec une légère retenue, Vincent Bernière dresse le portrait d'hommes et de femmes qui ont franchi le seuil du Château des ruisseaux. Basé sur une nouvelle méthode américaine, l'on s'écoute et l'on se livre. Que ce soit la maman porteuse du sida ou le mec qui se prostitue pour une dose, chacun, arrivé au bout de ses limites, raconte comment il en est arrivé là, ses angoisses quotidiennes ou sa peur de l'avenir. Ce docu-fiction aurait pu être plus élaboré et approfondi tant le sujet semble parfois avoir été survolé. Mais le dessin de Poincelet, dépourvu de tout cadre, tout en subtilité et finesse, a su capter l'émotion et les ressentis, dans des couleurs presque neutres, paradoxalement douces pour un tel sujet.

Le château des ruisseaux... vous ouvre grand ses portes...
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Le Château des Ruisseaux n'est pas un lieu dans lequel on s'installe dans l'idée de couler des jours paisibles… C'est le lieu de recours ultime. On y fait ses preuves comme dans une salle d'entraînement aux conditions de la réalité, avant de retourner à l'extérieur derechef. Est-ce un chiffre qui doit rendre optimiste ou pessimiste ? «15% des patients demeurent abstinents après leur passage au château des Ruisseaux » : aurait-on pu espérer davantage, ou doit-on se réjouir de ce taux qui semble pourtant faible ?


Vincent Bernière présente une fiction autobiographique à travers le personnage de Jean, polytoxicomane d'une trentaine d'années. Après plus de dix ans passés à connaître toutes les étapes de l'addiction –euphorie, sentiment de surpuissance, manque, délits, isolement, overdose- Jean n'attend plus rien de l'addiction mais ne sait pas comment s'en débarrasser. Moins poussé par une volonté positive que par un abattement total, Jean accepte d'entrer dans le Château des Ruisseaux. Son trajet pour se rendre dans ce centre de traitement des addictions, situé en Picardie, nous permet de revenir brièvement sur les raisons qui ont conduit Jean à adopter cette solution de dernier recours. On découvre les pensées d'un homme qui ne voit plus d'espoir nulle part, rongé jusque dans ses élans vitaux, seulement « fatigué » :

« Fatigué de courir à droite à gauche pour chercher la came. Fatigué de voler l'argent de ma famille. Fatigué de voler mes amis. Fatigué de voler dans les magasins. Fatigué.»


Désespoir d'un homme dans la force de l'âge qui n'a même plus la volonté de pourvoir à cet instinct qui semble le plus naturel de tous : se reposer. C'est dans cet état d'esprit de délabrement profond que Jean fait son entrée au milieu d'un petit groupe de patients plus ou moins aguerris… Les présentations se font, entre cynisme douloureux et compassion sincère. On découvre Jean et les autres personnages au rythme de la thérapie, lors des groupes de paroles organisés quotidiennement et au cours d'activités qui créent du lien social et détruisent l'obsession maladive.


On pourrait s'en étonner, mais Vincent Bernière ne s'attarde pas particulièrement sur les premiers jours du sevrage. C'est une torture –pas besoin de le rappeler- et en quelques pages, Jean a réussi à passer le cap douloureux des quelques jours qui le ramènent sans cesse à la réalité de son corps et au manque absolu dont il fait l'objet.


Vincent Bernière a raison, et il choisit plutôt de consacrer une grande partie du Château des ruisseaux au processus plus ambivalent et incertain de la guérison. le produit à l'origine de l'addiction n'a aucune importance : seule compte la souffrance qui résulte du manque, la difficulté à se reconstruire et à se retrouver après des années passées dans le déni total de soi-même. le traitement –comportementaliste- s'attache surtout à privilégier l'introspection. On ne s'apitoie pas sur le malade, qui est l'initiateur de son mal-être et qui se berne d'illusions pour fuir la réalité.

« Lorsque tu as envie de consommer, essaye de reconnaître l'émotion qui se cache derrière cette envie. Peur, honte, colère ou culpabilité. Pendant des années, tu as consommé des drogues pour masquer tes émotions. »


Les conseils ne sont pas prodigués uniquement par des thérapeutes. Des anciens toxicomanes, guéris suite à leur séjour dans le centre, viennent apporter leur témoignage aux patients. le « parrain » de Jean prend l'apparence d'un sage, non pas parce qu'il évite de commettre toutes les erreurs, mais parce qu'il les a commises et sait pourquoi il n'y reviendra jamais.

« Gilles se sert de sa position d'orphelin pour se définir comme victime. Je m'identifie avec ce type de comportement. J'ai fait la même chose lorsque mes parents ont divorcé. Quand on est toxico, c'est pratique d'accuser l'extérieur, la famille ou la société. Ca dilue les responsabilités. »


Il évoque toutes les difficultés à l'origine de la rechute. Il peut s'agir de la lenteur à voir les choses se remettre en place correctement :

« Ce fut une période très difficile, toute mon attention était portée sur le fait de ne pas rechuter. Petit à petit, le paysage autour de moi s'est éclairci. Je réalisais que je pouvais vivre sans trembler, sans être en manque. »


Mais aussi, et surtout, de la difficulté à se séparer de l'illusion principale qui avait fait naître l'amour de l'addiction : celle de mener une vie différente, forcément plus intéressante que celle que peuvent vivre les gens clean :

« La seule chose que je redoutais, c'était de mener une vie moyenne. Bosser, prendre le métro, dormir à moitié. »


L'espoir, c'est celui de se découvrir différent de ce qu'on avait imaginé être, de réaliser qu'on peut se plaire sans devenir celui que les autres attendent :

« Mais faut pas croire qu'un shoot d'héroïne c'est une expérience ultime. Nager un kilomètre dans une piscine, c'est aussi très fort. Quand j'étais enfant, je voulais vivre des choses fortes. le shoot m'a permis d'être invité au banquet de la vie, avant de m'en exclure. Une montée de flash, c'est une vie. Mais survivre à la drogue, c'est encore plus fort. Avoir une vie anonyme, cela me faisait peur en arrivant. Mais en fait, c'est une expérience incroyable. »


Le premier tome du Château des ruisseaux se termine lorsque Jean achève sa thérapie et sort du centre. Son comportement a été remarquable, aussi bien dans sa gestion du manque que dans son intérêt à suivre les conseils des thérapeutes et des anciens toxicomanes. Quelle ironie alors de le voir, à peine libéré, se ruer dans la première cabine téléphonique pour contacter son fournisseur.

Dans toutes les étapes de l'addiction et de son traitement, dans l'évitement de l'apitoiement, ce récit évoque l'expérience et le vécu. le ton, juste, considère le lecteur comme un interlocuteur dénué de préjugés. La fin du premier volume laisse d'autant plus désespéré qu'il nous avait pourtant semblé contenir en germes toutes les pièces du rouage qui saurait mettre en marche un processus de guérison inébranlable. Mais là encore, Vincent Bernière nous prouve qu'il connaît son sujet et qu'il ne doute pas des forces retorses de l'addiction. En éluder les problématiques en un volume aurait été une négligence qu'il n'a heureusement pas commise.

Lien : http://colimasson.over-blog...
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Je ne vais pas tourner autour du pot, je déteste énormément cet univers, celui de la drogue et de l'alcool, en plus général celui des produits/substances qui agissent directement sur le cerveau et je n'aime pas les gens qui sont dedans, je n'aime pas leur comportements.

J'ai pourtant lu ce livre car on me l'a proposé pour ma semaine lecture sur les châteaux donc effectivement la lecture se passe dans un château même si ce n'est que seconde, la véritable histoire c'est au seins du groupe qui est présent dans ce château.

Cette BD est basé sur des histoires vraies, seuls les noms des personnes et des visages sont changés d'après ce que je me souviens.

C'est une BD qui traite de ces problèmes d'addictions, j'ai pu découvrir que des personnes essaient de s'en sortir réellement mais que c'est toute une question de mentale, certe j'avais toujours dit cela mais quand on lit et découvres les personnages, on gagne en sensibilité.

Certe, commencer au début est bel et bien de la faiblesse, c'est être faible car on sait les dangers, on n'est pas dedans et pourtant on y va malgré tout, tout comme la cigarette, c'est être faible de vouloir se sentir des problèmes de la vie de cette manière, ce n'est pas affronter la vie mais la fuir.

En revanche, une fois plongée, certains veulent réellement s'en sortir et les fautes ça arrive à tout le monde mais une fois dedans, le retour est extrêmement difficile sachant que là où est centré l'histoire n'a qu'environ 15% de réussite une fois à l'extérieur, cela est très peu.

Si une personne se perd dedans c'est presque déjà trop tard et cela montre l'importance de ne pas être inconscient en voulant à une soirée ou autre tenter pour s'amuser ou pour se sortir de ses problèmes !

Malheureusement peu importe ce que disent les préventions, les conseils, les avertissements, les proches etc. les gens préfèrent les tentations futiles pour l'amusement, le divertissement ou pour fuir la réalité et après c'est un gouffre où très peu arrivent à en sortir.

J'aime énormément lire la vie des personnes même si je n'aime absolument pas leur personnalité, leur vie, leur comportement au moment de l'histoire, j'aime y lire car c'est très percutant, cela permet de s'informer un peu de la difficulté des conséquences de ces produits/substances.
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Cette bande-dessinée est une autofiction dans laquelle l'auteur raconte son séjour au Château des ruisseaux, un centre de désintoxication du côté de Soisson. Pour lui, c'est un peu le dernier espoir, il a tout essayé auparavant et il a toujours rechuté. La méthode thérapeutique est radicale : on se coupe du monde, on rédige une lettre d'adieu à la drogue et on s'exprime lors de thérapies individuelles ou de groupes. Comme il n'y a rien d'autre à faire, c'est la parole qui prime. Il faut essayer de mettre des mots sur le manque, sur sa relation à la drogue, sur ses envies, sur sa vie... C'est difficile, les frictions sont nombreuses, y compris avec les soignants qui sont pourtant eux-aussi d'anciens toxicomanes et qui sont donc plus à même de comprendre. On voit bien l'évolution des relations dans le groupe, certains se lient d'amitié et s'entraident, d'autres sont plutôt dans le rejet ou l'agressivité. Chacun a son parcours, ses blessures, ses espoirs.
C'est un projet ambitieux car c'est difficile de mettre en images ces réunions de groupe. Les dessins sont réalistes, sans cadres, dans les tons gris-ocres, mais je trouve que les visages et les postures sont parfois ratées.
J'ai trouvé ce témoignage intéressant, je comprends un peu mieux pourquoi on peut se droguer, et pourquoi c'est si difficile de s'en sortir (seuls 15% des anciens pensionnaires ne récidivent pas). J'ai bien aimé aussi le "que sont-ils devenus ?" à la fin de l'ouvrage car finalement on s'attache assez bien à ces personnages.
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Je viens de finir ce roman graphique déniché chez mon bouquiniste préféré, choisi parce que c'est un one-shot sans trop savoir à quoi m'attendre et je dois dire que je ne suis pas déçue.
C'est pourtant une histoire assez banale. On arrive avec Jean dans ce centre de désintoxication. Les résidents sont là pour de multiples raisons et "cleans" depuis plus ou moins longtemps. le graphisme et les couleurs sont sobres aussi, les personnages plus ou moins attachants, seuls les dialogues donnent son authenticité et sa profondeur à chacun. Il y a ainsi des récits crus et violents de la réalité de l'addiction aux drogues dures et de beaux messages thérapeutiques.
J'aurais préféré un autre titre pour cette BD, un titre qui donne de l'espoir et du temps, un peu comme cette formule que Jean se répète plusieurs fois : "Juste pour aujourd'hui". Vivre, vraiment, un jour à la fois.
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critiques presse (9)
BDSphere
14 mai 2012
Le Château des Ruisseaux, à côté de Soissons dans l’Aisne est un centre pour toxicomanes en fin de sevrage. Jean s’y rend pour suivre une thérapie de groupe dans le but de se libérer définitivement de la drogue. Pour décrocher, la guérison n’est pas acquise. Ici on soigne par les mots et seulement par les mots. Le parcours est difficile et loin d’être évident, seul 15 % des patients ne rechutent pas. Dans ce docu-ficton, Vincent Bernière raconte une expérience vécue, son cheminement pour rompre avec son amante mortifère l’héroïne. Malgré la lettre de rupture, il n’y a aucune garantie de séparation définitive. Frederic Poincelet accompagne la narration saisissante. Le dessinateur se libère des cases choisissant un dessin resserré sur les personnes dans portrait collectif subtil de cette communauté disparate de la souffrance et du manque. Délicatesse et sobriété d’une introspection au graphisme et aux couleurs évanescents qui intériorise la thérapie du centre jusqu’à ouvrir le dessin dans les dernières cases, à la nature, à l’écureuil, à l’espoir de voir ailleurs et de vivre différemment.
Le Château des ruisseaux, Vincent Bernière et Frederic Poincelet, Dupuis, Aire libre, 76 pages, 15, 50 euros
ISBN-13: 978-2800146676
Lire la critique sur le site : BDSphere
Actualitte
18 avril 2012
Une belle leçon, qu'on parcourt avec beaucoup d'émotion.
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Telerama
23 février 2012
Une réussite singulière dans un genre aujourd'hui pas mal dévalué, celui de l'autofiction.
Lire la critique sur le site : Telerama
BDGest
14 février 2012
En explorant avec dignité un sujet grave s'il en est, Le Château des ruisseaux est des plus probants.
Lire la critique sur le site : BDGest
Auracan
13 février 2012
Un album captivant sans pathos, pour aider à comprendre et assister des personnes dépendantes.
Lire la critique sur le site : Auracan
BullesEtOnomatopees
09 février 2012
Un instantané de vies, sans sensiblerie, qui offre un plaidoyer pour ces médecins chez qui on serait bien en peine de distinguer le professionnalisme de l’engagement.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
ActuaBD
08 février 2012
Une fois l’album ouvert, on accompagne Jean dès son entrée dans un groupe de toxicos en pleine thérapie. Et là on ne lâche plus l’album. Le parcours de l’addiction à la déchéance raconté par chacun des protagonistes est poignant et interpelant grâce à des dialogues merveilleusement écrits et grâce à ce dessin clinique mais instable, au fil du sentiment, qu’est celui de Frédéric Poincelet.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BoDoi
17 janvier 2012
Calqué sur le parcours de vrais toxicos en cure, jamais Le Château des ruisseaux n’est moralisateur, accusateur, ni même angélique. Il montre, avec simplicité, des personnes qui, pour différentes raisons (souvent une rupture au moment de l’adolescence), ont touché le fond [...]. Un ouvrage rare et puissant, mais peut-être un peu court pour bien appréhender la difficulté du chemin.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
17 janvier 2012
On n'a pas le temps de s'apitoyer sur les raisons qui les ont amené à venir ici, simplement cette volonté dont ils font preuve et qui suinte par-ci par-là est vraiment intéressante. Un album qui brise quelques barrières, quelques aprioris, et qui brille par sa sincérité !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
… c'était un soir, au Banana Café. J'étais bourré et j'avais plus de coke. Mon boss m'avait déjà avancé la moitié de mon salaire la semaine précédente. Je passais de table en table avec mon plateau quand j'ai vu un ancien dealer qui m'avait souvent dragué, avant. Il m'a dit qu'il en avait de la bonne. Je me suis fait sodomiser dans les toilettes pour cinq grammes.
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Le corps, parlons-en. Avec ce que vous lui avez fait subir… Vous pourriez tomber amoureux d’un lampadaire, tellement vos hormones sont sens dessus dessous depuis que vous avez arrêté de prendre des drogues. De grâce, attendez un peu avant de vous lancer dans une histoire d’amour. Dans quelques mois, vos obsessions du moment vous sembleront dérisoires.
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Mais faut pas croire qu’un shoot d’héroïne c’est une expérience ultime. Nager un kilomètre dans une piscine, c’est aussi très fort. Quand j’étais enfant, je voulais vivre des choses fortes. Le shoot m’a permis d’être invité au banquet de la vie, avant de m’en exclure. Une montée de flash, c’est une vie. Mais survivre à la drogue, c’est encore plus fort. Avoir une vie anonyme, cela me faisait peur en arrivant. Mais en fait, c’est une expérience incroyable.
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Ce fut une période très difficile, toute mon attention était portée sur le fait de ne pas rechuter. Petit à petit, le paysage autour de moi s’est éclairci. Je réalisais que je pouvais vivre sans trembler, sans être en manque. La seule chose que je redoutais, c’était de mener une vie moyenne. Bosser, prendre le métro, dormir à moitié.
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Lorsque tu as envie de consommer, essaye de reconnaître l’émotion qui se cache derrière cette envie. Peur, honte, colère ou culpabilité. Pendant des années, tu as consommé des drogues pour masquer tes émotions.
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Video de Frédéric Poincelet (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédéric Poincelet
Débat enregistré le 01 octobre 2022 à l'occasion des Rencontres Chaland 2022 à Nérac. Avec Loo Hui Phang, David Prudhomme et Frédéric Poincelet, animé par Jean-Christophe Ogier
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