Le parti pris des choses - Douze petits écrits - Proêmes

Mon livre d'Oral de Français....
Quelle joie, c'est un ouvrage bien écrit qui prend à coeur les choses dont on ne s'aperçoit pas et qui rit des choses que l'on admire.
Un ouvrage publié par la résistance durant la France occupée par les éditions de minuit. (d'après mes souvenirs de cours)

Francis Ponge. A lire. C'est tout.

Ouvrage poétique parsemé de quelques belles trouvailles, j'ai parfois l'impression que le jeu avec la langue est trop poussé et je perds souvent en compréhension, j'ai tendance à décrocher. Il n'en reste pas moins qu'on est là face à un objet assez étonnant, voire inédit, l'auteur fait d'objets du quotidien de véritables poèmes.

Amis pongistes bonjour,

In limine litis, je ne suis pas des vôtres.

Je voulais seulement décrire toute l'horreur que m'a procuré ce livre lorsque que jadis, on me l'imposa à la lecture.

Le sort a décidé que je devais en plus, l'expliquer à l'oral du bac en français devant, j'en suis sur, une folldingue des descriptions sur 400 pages d'un poil de cul de renard dans une bucolique petite ferme en hiver.

Imaginez bien que pour un adolescent qui ne lit jamais, commencer par du F. Ponge c'est donner du caviar à un enfant de 5 ans. (Je déteste bien entendu les oeufs d'esturgeon)

Heureusement, quelques années et remises en question plus tard, Dumas m'a fait entré dans le monde littéraire de la meilleur façon en me prenant par la main via le compte de Monte Cristo ...

Amis pongistes, bonsoir.

Sur des rivages ardus accessibles à un faible nombre, les êtres et les éléments se plient à des lois singulières, édictées par l'auteur, avec un sens indiqué de l'épure. Minutie, rigueur et application sont les maîtres-mots qui indiquent à chacun son essence et sa destination. Rien ne se soustrait à cet adage formaliste.

Les choses individuées, par leur volonté propre, régies par un indéchiffrable solipsisme, affirment des formes immuables, ou bien, sous la poussée d'un transformisme irréversible, changent, se délitent, se fragmentent, sombrent, s'étiolent, tantôt formes fuyantes et délétères, tantôt fragments éphémères de géants oubliés.

La société des hommes n'échappe pas à cette dissection, et elle est rendue telle quelle dans tout son éclat, son animation et son tumulte; elle est, tour à tour, fastueuse et vaine.

Il résulte de cet inventaire un rappel à l'essence élémentaire de la vie à travers ses multiples manifestations. Celle-ci nous apparaît en plein à travers des descriptions foisonnantes et riches en détails, où l'auteur, fidèle à ses principes, fait fi de tout lyrisme. C'est du moins l'impression que j'ai gardé de ce livre remarquable.

J'ai lu du 07/03/2017 au 11/03/2017.
J'avais eu au bac de français en documents complémentaires "L'huître" issu de ce recueil, je l'avais trouvé horrible et vulgaire. Mais, j'ai décidé de donner une chance à Ponge. J'ai commence à le lire et je me suis dit : "Mais, ce n'est pas de la musique, 0 musicalité, c'est vulgaire, les métaphores dévalorisent, dégoûtent.."
Bref, j'étais à 2 doigts d'abandonner mais je me suis motivée pour le finir. Il nous fait de longs "poèmes" (2-5 pages) sur des choses comme "Le mollusque", "L'escargot" soit des choses ne donnent pas envie. Tandis que pour "Le papillon", "Le feu", c'est un mini paragraphe. de plus, son écriture, je le trouve vulgaire et familier jusqu'à dire qu'il est irrespectueux, je pense au poème "Le gymnaste" où il dévalorise totalement le métier qui est très dur. Cependant, je dénote une originalité de la part de ce poète qui adore mélanger dans ses "poèmes" des conversations, pièces de théâtres, des références comme Pasteur, Mallarmé.... Et surtout, il adore parler à la 3ème personne du singulier : "P.", "Ponge". N'aurait-il pas un égo surdimensionné ? Pour conclure, il donne un air de philosophe "à 2 balles" car il n'y a rien de philosophie là dedans.
Le seul point positif est qu'il a de l'originalité mais à mes yeux, je n'aime pas trop la poésie mais malgré cela, j'en ai lu des poètes... Et je peux dire que c'est le pire poète que j'ai lu, même Apollinaire est mieux.

Ma note : 4/10

Je ne sais trop quoi penser de ce livre, lu il y a longtemps mais dont je garde un souvenir marqué. Je me souviens d'un style unique, et d'une volonté poétique unique: décrire les objets du quotidien pour nous les faire redécouvrir, les remettre à neuf. Ca vaut vraiment le coup de lire quelques uns de ses poèmes, tant ils sont originaux et porteur d'un sens jusqu'alors inconnu dans notre littérature. Pour autant, je n'en lirai pas trop non plus, car ce n'est pas vraiment ce que j'attends d'un recueil de Poésie.

J'ai plus peur ni des escargots, ni des papillons. Merci Ponge 😃

— La dissection des objets du quotidien par l'écriture interroge la visée de la poésie. Ponge enseigne des "leçons de choses", par l'exploration du signifiant (la sonorité) et du signifié (le sens) des mots. Son attention aigüe au détail dresse un panorama intime du fonctionnement des choses. C'est pour mieux évoquer son amour de la nature qu'il rend des lettres de noblesse à des objets prosaïques, comme le pain. Ponge préfère, à la contemplation des bijoux, les matières brutes comme le bois et le charbon. Ainsi, de nouveaux repères poétiques se créent, et développent une parole attentive à notre entourage matériel.

J'avais choisis ce livre en prose pour poursuivre ma découverte de la Poésie. J'avais lu "Le cageot dans une anthologie et j'avais apprécié cette façon de s'arrêter sur les choses du quotidien et nous les montrer sous un autre angle.
Las, le plaisir de lire ce poème a été trop rarement retrouvé dans ce recueil trop intellectuel à mon goût. J'ai presque eu l'impression de lire un essai sur la constitution scientifique des choses et j'ai même abrégé la lecture des textes plus longs.